Les 45èmes Hunger Games. Fic terminée

« Boum boum » « boum boum ».

Il est effrayant de constater à quelle vitesse peut battre votre cœur quand vous avez peur pour un proche. Maintenant par exemple. Ma frayeur était tellement grande, qu'il me semblait que mon cœur allait exploser de douleur. J'ai posé ma main sur ma poitrine, tentant en vain de me calmer.
Du calme. Ce ne sera pas ta sœur. Respire.

J'ai poussé un long soupir, tentant de contenir mon angoisse, tellement forte qu'elle me tordait les tripes. Ça ne serait pas Leevia que le Capitole jetterait en pâture dans l'arène. Ça ne serait pas elle que l'on s'amuserait à regarder crever. Non, décidément, le papier contenant son nom ne devait pas être pioché.

Ma peur pour Leevia occupait tant mon esprit, que quand la représentante du Capitole s'avance d'une démarche théâtrale sur l'estrade, je ne parviens pas à distinguer ses traits ni la tenue qu'elle portait, tellement tout autour de moi me paraissait flou. Les filles de mon âge qui patiente, attendant de savoir si elle vont être envoyée à la mort, le maire qui vient de prendre la parole, les pacificateurs qui se tiennent tout autour de nous, dans le but de nous faire comprendre que tout geste de révolte est inutile, je n'arrive à distinguer aucune de ces personnes.

Je me suis demandée si j'étais soudainement devenue aveugle. Non, j'arrivais tout de même à distinguer le visage familier de Leevia parmi la foule de fillettes de douze ans, rangées sagement en ordre. L'angoisse que j'ai lu sur son visage, m'a donné envie de courir la serrer dans mes bras. Malheureusement, les pacificateurs qui m'entouraient, m'empêchaient de faire ce geste vain.

-Maintenant passons au tirage au sort du tribut féminin de cette édition.

Quoi déjà !? Mais, le maire n'a pas encore finit son discours ? Si ?
La représentante du capitole piocha un bout de papier dans l'urne contenant les noms féminins, et le déplia lentement, comme si elle voulait faire durer le suspense. Ce qui doit être le cas, pensais-je en lui lançant un regard haineux.

-Alors, qui aura l'honneur de représenter le district Onze lors des Hunger Games... dit-elle d'une voix basse - personne n’eut à tendre l'oreille pour l'entendre, un silence pesant s'était installé, si bien que nous entendions chacun de ses murmures dont l'on percevait l'excitation – et bien il s'agit... de Leevia Meass !

Nooooon ! Pas elle !
Mon univers s'est effondré. Tout autour de moi, la noirceur à envahit l'atmosphère. Je ne savais plus ou j'étais, comme si je venais de me réveiller d'un mauvais rêve... un très mauvais rêve...

En sentant le contact des draps frais contre ma peau, j'ai compris que je venais en effet de faire un cauchemars. Quel soulagement ! J'ai essuyé les gouttes de sueurs qui perlaient sur mon front, voilà des nuits que je faisait le même cauchemars. En faite, je rêvais de la moisson depuis que Leevia avait atteint ses douze ans, âge fatidique ou l'on commençait à être éligible.

J'ai tourné la tête vers le lit ou dormais mes deux sœur, serrées l'une contre l'autre. Bien que je sache que la moisson dont je venais de rêver n'était que tirée de mon imagination, en voyant la petite tête brune de Leevia dépasser de l'amas de couette ou elle était enfouie, je me suis sentie soulagée.

Je me suis doucement redressée, et me suis habillée en silence, veillant a ne pas les réveiller. Vu les visages paisibles de Leevia et Trilia mon autre sœur âgée de huit ans, elles devaient faire de beaux rêves. Qu'elles en profitent, pensais-je en me dirigeant vers la cuisine. Car aujourd'hui n'est pas un jour ordinaire. Aujourd'hui, c'est le jour ou l'on se retrouvera entassés à attendre de voir qui va être envoyé dans l'enfer des jeux. C'est ça le jour de la moisson, cet instant de l'année qui me terrifie tant.

En entrant dans la cuisine, je constate que mes frères sont déjà partit. Ils n'ont pourtant pas besoin de travailler aujourd'hui, mais j'imagine qu'ils font tout pour échapper à l'horreur de la moisson au moins quelques heures. Les deux ne sont plus éligible depuis plusieurs années déjà, mais moi ainsi que Leevia risquons notre vie cette année, il règne donc toujours une atmosphère tendue dans notre petit foyer, en cette période si sombre.

Ma mère est entrée dans la cuisine, quelques instants après moi. Elle est connue pour être l'une des plus belles femmes du district, malgré les cinq enfants qu'elle a déjà mis au monde. Comme la plupart des habitants du district Onze, je fais partie d'une famille nombreuse. Difficile de se loger, ou même de se nourrir correctement lorsque l'on vient d'un district aussi pauvre et pourtant si peuplé.

Bien qu'ayant était habituée à vivre en communauté, je me sens parfois à l'étroit dans notre petite cabane composée d'à peine trois pièces. En vérité, j'ai mainte fois rêver d'habiter dans un district plus riche, car, bien que mes parents ai tenté de nous le cacher, je sais bien que le district Onze est celui dans lequel les conditions de vie y sont les pires. Les pacificateurs sont d'autant plus vigilant que c'est le district le plus proche de la rébellion. Chaque petite entorse au règlement est très sévèrement punie, ce qui ne nous facilite pas la vie.

Ma mère avait les traits tirés par l’inquiétude, ce qui rendait son visage beaucoup moins gracieux qu'il ne l'étais en vérité. Je ne peux pas dire avoir hérité de sa beauté, mais il est clair que pour Leevia c'est le cas. Je n'ai jamais croisé de petite fille aussi jolie qu'elle. Et je peux vous assurez qu'elle ne laisse pas les garçon indifférents.

-Aleela, m'a dit ma mère dont le ton grave de sa voix trahissait l’inquiétude, va réveiller tes sœurs s'il te plait, il est temps de se préparer pour la moisson.

Comme vous l'avez sans doute compris, Aleela est mon nom. Il se prononce Alila.

Je m'assoie sur mon lit et contemple Leevia et Trilia, chacune toujours plongé dans son rêve. Comme j'aimerai ne pas avoir à les réveiller ! Malheureusement, ce n'est pas dans mes options, je prend donc sur moi pour les secouer gentiment. Leevia ouvre doucement les yeux et me souris.

-Bonjour Aleela, murmure t-elle.

La pensée que peut-être demain ce petit visage souriant ne sera plus là, me donne envie de pleurer. En avisant mon air grave, le sourire de Leevia se fane. Elle a compris. Elle sait que dans les jours suivants, deux familles au moins vivrons dans la peur permanente de perdre un être cher.

Tandis que Trilia et Leevia se lèvent, je suis une fois de plus frappée par leur grande ressemblance, bien que quatre ans les sépares. Toutes deux ont la peau foncée, de long cheveux noir bouclés, et sont assez maigres, à cause du manque de nourriture. Avec leur petite taille et leurs grands yeux bruns, on pourraient les comparer à des écureuils.

Elles sont si mignonnes, pensais-je alors que nous déjeunons de pain sec, fabriqué à l'aide des tesserae que Leevia et moi avons pris cette année.

Une fois que j'ai finis de manger, ma mère m'aide à enfiler une robe blanche qui me serre à la taille, et coiffe mes cheveux noirs en une multitude de tresse. Mon père et mes grand frères rentrent peu de temps avant la moisson.

-Tu es magnifique Aleela, me complimente mon père.

Je sais bien que c'est faux. Mais je souris et le remercie gentiment. Il faut croire que le jour de la moisson, tout le monde est d'humeur sentimentale. Surtout moi, qui ai beaucoup moins de gestes tendres d'habitude. Sauf quand je caresse les cheveux de Trilia, que je serre Leevia dans mes bras ou que je souris à Lya, ma meilleure amie... J'imagine que je reste affectueuse avec les gens qui on de l'importance pour moi.

Après qu'on m'est prélevé une goutte de sang, pour que ce soir l'on puisse bien vérifier que j'étais présente à la moisson, je vais me placer dans le rang des filles de quatorze ans.
Nous levons toutes la tête à l'arrivée de Murry Rosia, notre hôtesse tout droit venue du Capitole.
Elle est affublée d'un gigantesque nœud papillon rose ridicule qu'elle a posé sur sa tête et qui lui couvre la moitié de la figure. C'est sans doute mieux finalement, vu la teneur terrifiante de son visage. Elle possède de grand yeux dont la couleur a était génétiquement modifiée en rose, son teint de peau est lui même rose pâle. Pour parfaire le tout elle porte une sorte de robe rose pétante et une perruque, je vous le donne dans le mille... rose !

Elle nous passe un générique parlant de la révolte , de la destruction district treize et blablabla dont je n'écoute pas un mot. Le maire fait ensuite son discours, puis, vient l'heure fatidique du tirage des tribut.

-Honneur au filles ! Lance Murry avec un accent qui me ferait rire si l'heure n'était pas aussi grave.

Elle lâche un petit rire tout a fait ridicule puis entreprend de plonger sa main de la pile de papier contenant le prénom de la prochaine tribut féminine du district Onze. Elle finit pas en prendre un, au bout d'une dizaine de minute à trifouiller, et comme dans mon rêve se met a déplier le bout de papier lentement.

Mon cœur s'emballe. J'ai l'impression qu'il va s'envoler, mais pas comme de la même façon que si j'étais amoureuse.

-Qui sera l'heureuse élue ? Qui aura l'honneur de représenter le district Onze ? Il s'agit de...

Pitié pitié pas Leevia ! Pas ma sœur !
Murry annonce le nom de celle qui sera désormais la tribut du district Onze. Je devrais me sentir soulagée car le nom qu'elle prononce n'est pas celui de ma sœur. Pourtant une vague de désespoir m'envahit. Non, ce n'est pas le nom de Leevia que Murry vient de déclamer haut et fort. C'est le mien.

Je reste figée de stupéfaction. Non... Ce ne peut pas être moi. Ce ne peut pas être mon nom qui vient d'être tiré. Mury a pourtant bien appelé Aleela Meass. Il n'y en a qu'une dans le ditrict Onze. Et c'est moi. Ce qui veut dire... ce qui veut dire que... Oh mon Dieu!

Mais... il y a des centaines et des centaines d'enfants au district Onze. Alors pourquoi moi ? Pourquoi ? Il est vrai que j'ai pris pas mal de tessera, mais certains enfants comme ma meilleure amie Lya, ont on pris bien plus. Je ne suis certainement pas l'adolescente qui a le plus de chance d'être tirée au sort. Et pourtant...

-Aleela ? Ou est-elle ?

Murry sautille presque d'excitation en prononçant mon nom. Découvrir qui est le tribut féminin annuel, est toujours un grand moment pour elle. Comme chaque année, elle espère que la tribut qu'elle aura tiré au sort remportera les Hunger Games. Oh ne vous faites pas d'idées, elle se fiche totalement des lesdits tributs et de la nourriture ainsi que le réconfort que leur victoire apporterait au district. Tout ce qui l'intéresse, c'est le petit succès minable d'avoir tiré une ou un tribut gagnant. Et bien, je peux vous dire que comme chaque année, elle va être déçue. Car si il y a une chose de sure, c'est que je ne suis pas taillée pour les Hunger Games.

Je ne me souviens pas d'avoir marché jusqu'à Mury, tant j'étais plongée dans une sorte de brouillard ou s'entrechoquaient de sombres réflexions. Je crois bien avoir entendu Leevia crier mon nom. Mais peut-être était-ce mon imagination ? Quoi qu'il en soit, j'ai réussi l'exploit de parvenir jusqu'à l'estrade sans m'effondrer. Murry m'a heureusement aidé à grimper, car je sentais que mes jambes n'allait pas tarder à me lâcher. Une fois sur l'estrade, j'ai pris sur moi pour ne pas hurler comme une hystérique, tandis que Murry me faisait un grand sourire, ce qui lui donner un air carrément effrayant.

-Alors ma chérie, quelle âge as-tu ? M'a t-elle demandé de son étrange voix aigue, tout en me jaugeant de la tête au pied, ce qui ne manqua pas de me donner froid dans le dos.

-J'ai quatorze ans, ai-je répondu en essayant de ne pas trop bafouiller.

-Quatorze ans... (Murry était clairement déçue). Bien bien ! Il est temps de passer au tirage du tribut masculin.

Elle plongea la main d'un geste théâtrale dans la pile de papier pour garçons, et comme précédemment, pris tout son temps pour mélanger et choisir un bout de papier. Une envie de la gifler, si grande qu'elle me faisait moi même peur, s'insinua dans mon esprit. Seul la présence des pacificateurs tout autour de moi, me permit de me contenir. Frapper notre hôtesse devant eux était vraiment une mauvaise idée. Autant signer tout de suite son arrêt de mort.

Lorsque Murry eu finalement choisit un bout de papier, elle le déplia, gloussa un peu pour faire bonne figure, puis annonça :

-Shad Melk !

L'adolescent qui émergea de la foule devait avoir dans les dix-huit ans. Solide et bien bâtit, il était ce genre de tribut qui ne venant pas d'un district à carrière, avait tout de même une forte chance de remporter les Hunger Games. Murry eut une moue appréciative, qui n’eut d'autre effet que d'agacer la majorité de la population du district Onze, dont moi.

Murry demanda son âge à Shad, avec tellement plus d'enthousiasme que pour moi, que j'aurais pu en être vexée, si seulement je n'étais pas aussi terrifiée. Il lui répondit d'un ton neutre, qu'il était âgé de dix-sept ans, trois ans de plus que moi donc. Suite à sa réponse, Murry demanda si il y avait des volontaires. Quelle question stupide ! Bien sur qu'il n'y en aurait aucun. De toute ma vie, je ne me souviens pas qu'il y en ai eu. Et ce n'est pas parce que mon nom à été tiré que cela va y changer quelque chose. Je sais bien que personne ne se proposerait pour moi. Triste réalité.

Shad et moi on se serre la main. Son regard, comme le mien, est vide. L'annonce de notre nom nous à tout deux drainé de notre énergie. Je me demande vaguement si comme moi, il se demande comment sa vie a pu basculer ainsi en seulement quelques minutes.

Les pacificateur nous entrainent jusqu'à une salle dans l'hôtel de ville, ou les proches pourront nous rendre visite. Leur dernière visite.

Une fois que les pacificateurs on refermé la porte de la salle, dans laquelle j'espérais ne jamais avoir à entrer, je me laisse tomber sur un vieux canapé miteux. Une terrible envie de pleurer me frappe, lorsque je réalise que les événements qui viennent de se produire, ne sont eux pas tiré de mon imagination, mais de la réalité pure et dure.

Malgré tout les événements qui viennent de m'arriver, je me doit de garder mon sang-froid. Ne pas me rouler pas terre en hurlant entre autre. Ni pleurer. J'aurais tout le temps pour, après.

Un pacificateur m'annonce que ma famille vient me rendre visite. Nous avions un quart d'heure maximum. Un si court temps pour leur faire mes adieu. J’espérais réussir à ne pas pleurer, pour que la dernière image qu'il emporte de moi ne soit pas celle d'une pleurnicharde. Mais lorsque mes sœurs se jettent dans mes bras déjà en pleurs, je comprend que ce n'était que de vaines pensées. Déjà, mes yeux se remplissaient de larmes.

J'ai tenté de rassurer mes sœurs, en leur disant que tout allait bien ce passer, que je reviendrais. Mais je n'y croyais pas moi même. Mes deux frères restaient en retrait, ne sachant pas quoi dire. Les gestes d'affections n’ont jamais été leurs truc, et à vrai dire, je les comprend tout à fait. Ma mère elle, avait passé un bras autour de mes épaules et ne disait rien. Peut-être était-elle trop choquée pour réagir ? Mon père s'est accroupit face à moi, et m'a saisit le bras fermement pour que je le regarde, puis m'a dit ces simples mots :

-Tu dois essayer de gagner Aleela

J'ai hoché la tête, guère convaincue. Mon père devait savoir que je n'avais strictement aucune chance de gagner. Alors pourquoi me disait-il ça ?


-Écoute Aleela, je sais ce que tu pense, a continué mon père, mais tu te trompe, tu a tes chances.

Vient-il de dire que je peux gagner ?

-Tu est agile, tu pourra grimper aux arbres s'il y en a, repris mon père tentant de me sortir de l'état comatique qui m'avait pris. Ta finesse et ta petite taille feront de toi une cible difficile a atteindre. Mais tu sais quelles sont les principales qualités qui te permettront de survivre de l'arène ?

-Non je ne sais pas, répondit-je d'une voix pleurnicharde, ne pouvant plus me contenir.

-Il n'y a pas plus discrète que toi comme voleuse, tu pourra voler des armes ou de la nourriture aux autres tributs. Mais ton plus grand atout est que tu es maligne.

Alors là, je ne voyais vraiment pas ou il voulait en venir. Que vaut un esprit rusé face à cent kilos de muscles et des couteaux ? À deux doigt d'éclater en sanglot, j'ai fixé mon père dans l'attente d'une explication qui ne venait pas. Ma mère me voyant si désespérée m'a ouvert ses bras. Je me suis réfugiée dedans en pleurant. Je ne sais pas combien de temps a duré notre étreinte. Je sais juste que les pacificateurs ont du venir nous séparer. J'ai pris une dernière fois chaque membre de ma famille dans mes bras, et alors qu'on les emmenaient de force, je leur ai crié :

-Je vais essayer de gagner ! Pour vous !

J'entends Leevia éclater en sanglots, puis, un pacificateur claque la porte. Elle se rouvre sur Lya, ma meilleure amie et l'une des filles les plus pauvres du district. Elle passe tout son temps a me pleurer dans les bras tandis que j'essaye de la rassurer. Mais le temps file et les pacificateurs l’emmène elle aussi.

La porte se referme encore une fois, et n'ayant pas d'autres amies, je me retrouve seule jusqu'à l'arrivée de Murry Rosia.

-Alors elle va se réveiller la belle au bois dormant ! Entendis-je quelqu'un crier.

Je me suis redressée d'un coup, alarmé par ce cri qui venait certainement de me tirer de la mort. Affolée, j'ai chercher du regard une chose qui pouvait m'indiquer ou je me trouvais. Mon regard s'est posé sur la corne d'abondance, ou était entreposé de la nourriture, des armes et des médicaments. Un doute s'est insinué dans mon esprit, j'ai levé le regard vers le ciel pour bien vérifier que je ne me trompais pas. Les nuances roses pâles de ce dernier m'indiquait qu'il ferait bientôt jour. J'ai tâté mes lèvre à la recherche d'une quelconque blessure. Elles étaient sèches mais ne portaient aucune trace de coup de couteau. Aucune cordes n'entravaient mes mains ou mes jambes. J'ai été prise d'un rire débile.
Quelle idiote ! Ce n'était qu'un cauchemars.

J'ai levé les yeux pour constater que Iona et les carrières m'observaient, perplexes. Je me suis relevée en tremblant, encore sous le choc de mon mauvais rêve.

-Alors on se dégonfle !? M'a lancé Kélos un sale rictus collé sur le visage.

Il m'a asséné une grande claque dans le dos, qui a manqué de me faire tomber. J'ai remarqué que tout les carrières m'observait, attendant une quelconque réaction de ma part. C'était sans doute une sorte de test pour vérifier que j'étais stable. Si j’échouai j'allais avoir de gros ennuis, sans doute les carrières me jugeant trop faible trouverait plus approprié de me tuer. Voilà une chose qui me remettait les idées en place.

-Jamais, ai-je répondu d'un ton assuré en me redressant le plus dignement possible.

Kélos a éclaté de rire. Un rire violent et cruel qui me donnait des frissons dans le dos.

-Tu commence presque à me plaire petite, affirma t-il un sourire cruel au visage.

A moins que ce ne soit sa façon de sourire gentiment ?

J'ai fais un grand sourire à Kélos. C'est parfais. Vu la façon dont il s'adresse à moi, il est évident qu'il me considère comme un être inférieur, un petit animal marrant. Une mascotte peut-être. En tout cas, plus il me sous-estime, mieux c'est. Si il faut que je me comporte comme une gamine qui veut se faire apprécier des plus grands pour qu'il continue à me considérer ainsi, je le ferais.

Mon estomac a grondé, me rappelant que j'avais besoin de me nourrir. Tandis que je me dirigeais vers le feu de camp, pour me faire cuire le morceau de viande que m'avait donné Némia, une pensée m'a traversé l'esprit. Allan n'avait pas dit aux autres carrières que Léna et moi nous étions vue hier soir. Je le sais, parce que si il l'avait signalé aux autres carrières, mon cauchemars se serait réalisé à coup sur.

Je ne sais pas si je peux prendre ça comme une bonne nouvelle. Quels raisons aurait-il de ne rien dire ? Il n'est pas idiot, il sait pertinemment que Iona n'a pas besoin de moi pour construire la bombe. Si il révélait qu'il m'a vu entrer en contact avec Léna, il aurait une bonne raison de m'éliminer. Ça lui ferait un obstacle en moins, un pas de plus vers la victoire.

En y repensant, je me rend compte que l'acte que j'ai commis n'est finalement pas si grave. Après tout, de son point de vu, j'ai juste donné de la nourriture à Léna. Ce n'est pas comme si j'avais tenté d'égorger l'un des carrière pendant son sommeil. Oui, mais pourquoi ne pas me tuer tout de suite ? Allan est intelligent, je dois me concentrer sur ce point.

Finalement, je ne trouve pas de raison, bien que je me sois sérieusement creusé les méninges. Je décide de laisser tomber pour l'instant. J'espère avoir le temps d'y penser plus tard. Oui mais pour ça, il faudrait déjà que tu sois encore en vie, me murmure une voix dans ma tête. La probabilité de ma mort prochaine me traverse l'esprit, et mon sang se glace. Depuis mon alliance avec les carrières, j'ai l'impression que le reste des tributs ne peux plus m'atteindre. Mais c'est faux, je ne dois pas sous-estimer mes adversaires.

J'ai rejoint Iona, et nous nous sommes remise à la construction de la bombe. Les carrières eux, faisaient des plans dans leur coin. De ce que j'ai entendu, Kyle prévoyait de passer la forêt au peigne fin, histoire de tuer tout les tributs sur lequel ils tomberaient. Sale type.

Je crois bien que les carrières étaient inquiets. Depuis plusieurs jours, il n'y avait pas eu un seul mort. Ils craignaient que le Capitol nous envoient l'une de leurs terrifiante mutation génétique, pour que le public ne se lasse pas. Ils avaient décidé de se mettre en quête des tributs survivant dans l'après-midi.

C'est alors que nous allions manger le repas de midi, que l'évènement qui allait bouleverser les jeux est arrivé. Je ne pense pas que beaucoup de monde s'attendait à ce que toutes ses stratégies prennent un tel dénouement. Quoique qu'avec l'imagination tordue des Capitoliens, on ne savait jamais. Même moi, qui jusqu'à là n'avais pas été très maligne, j'ai été surprise par tant de stupidité. Seulement au début. Ensuite, quand j'ai compris, je me suis dit que sans Iona j'aurais été mal.