59th Hunger Games [Terminée]

PREMIERE PARTIE : Le Capitole
Chapitre 1 : L’arrivée.
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Je me revois encore debout, devant la scène, avec les autres jeunes filles de mon district. Le temps était magnifique, pas un seul nuage à l'horizon. Une petite brise légère rendait la journée encore plus agréable, malgré l'épreuve terrible que chacun était de vivre. Notre hôtesse, Beevy Follet, ses cheveux lisses et bruns lui tombant sur la taille, piochait l'enveloppe dans le bocal des filles. Une fois la dite enveloppe prise, elle retourna à son micro, au centre. Elle ouvrit l'enveloppe et annonça d'une voix très calme : Kassy Seavle.
Un brusque coup à la porte voisine me réveille. Tant mieux d'un côté, sa m'évitera de repenser à l'affreuse journée d'hier. J'entends Tess, mon mentor, émettre un grognement.
- Debout, vite ! Hurle d'une voix aïgue Beevy.
Je me lève avant que Beevy vienne à ma porte. J'enfile un t-shirt rouge, un pantalon noir et après avoir enfilé mes chaussettes je sors de mon compartiment et me dirige vers le wagon-restaurant.  Dans une semaine environ, je serai morte de faim dans l'arène, alors mieux vaut en profiter maintenant. En voyant Emmett à la table du fond, seul, je prends un plateau, prends toute sorte de gâteaux et de boissons puis je le rejoint.
- Salut, bien dormi ? Demandais-je en m'asseyant en face de lui.
- Oui et toi ? Murmura-t-il, d'un air maussade.
- Non, pas tellement. J'ai rêvé de la journée d'hier. Pas terrible.
Emmett haucha la tête puis pris sa tasse de café. Je vis Tess arriver vers nous, son plateau dans les mains. Tess à gagné il y a quatre ans, à dix-huit ans, donc elle est relativement jeune comparé aux autres mentors. Elle est grande, les cheveux blonds magnifiques, qui lui tombe sur les épaules. Elle a les yeux bleus clairs, qui sont en quelque sorte assorti à ses cheveux, et la bouche pulpeuse. Elle est assez agressive, mais depuis qu'elle est sortie de l'arène, elle va assez mal. En effet, son fiancé était venu avec elle aux 55ème Hunger Games. Il s'est fait tuer là-bas.
- Salut les jeune ! Lança d'air d'un air complétement indifférent.
- Alors, Tess, quand est-ce que vous commencez à nous conseiller ? Questionna Emmett.
- Ola, te précipite pas, mon gars. On a encore toute une journée à passer dans le train, on a tout le temps.
- Mais le plus tôt sera le mieux, non ? M'exclamai-je. Vous nous avez encore rien dit sur les Jeux, alors que nous serons lâché dans l'arène dans sept jours.
- Et alors ? Moi, mon mentor ne m'a donné que quelques indications trois heures avant le départ, et pourtant je suis toujours là ! Si vous croyez que j'assure pas comme mentor, débrouillez-vous tout seul !
Sur ce, elle se leva avec son plateau et parti finir son déjeuner dans la chambre.
- Qu'est ce que j'ai dit ? M'étonnai-je.
- Rien, laisse tomber, dit Emmett. Depuis que je la connais elle est comme ça.
Nous continuons ensuite à dejeuner dans le silence le plus total. On entendait seulement le faible bruit du train.
Comme je m'en doutais, la matinée se passa sans les conseils de Tess, ou même de Beevy. Emmett resta dans le wagon-salon, regardant les vidéos des précédents Hunger Games. A un peu plus de onze heures, je décide de m'installer avec lui pour regarder. De toute manière, que faire d'autre dans ce train, à part manger et regarder la télé, quand on n’est même pas guidés. Au bout de quelques dizaines de minutes, je m'endors sur son épaule.
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C'est une belle journée. Je me lève avec le champ des geais moqueurs, qui sont dans toutes les forêts du District 11. Quand je sors de mon lit, mon frère et ma sœur, sont en train de jouer dans la cuisine. Je les fais asseoir et je leur sers leur petit déjeuner, même si il n'y a pas grand-chose à manger. En les voyant rigoler ensemble ainsi, j'ai la boule au ventre. Car aujourd'hui c'est le jour de la Moisson.
La télé me réveille. Je suis entièrement allongée sur le canapé, donc Emmett a dû partir. Encore le souvenir de cette horrible journée. Je sens que toutes mes nuits que j'ai encore à passer vont être comblées par ces souvenirs affreux. A voir Kyron et Kara sans moi pour m'occuper d'eux. Je sais que Bril, mon petit ami, s'en occupera bien, mais j'ai quand même peur. Je n'ai pas trop envie de rester seule. Je ne veux pas rester seule avec mes terribles pensées. Mais heureusement pour moi, je vois Beevy débouler.
- Allez feignasse, prépare-toi. Nous arriverons dans une heure environ.
- D'accord, je vais ranger mes affaires, lui répondit-je étonnée d'être déjà presque arrivée.
Je vais jusqu'à mon compartiment, et range mes affaires dans mon sac. J'angoisse à l'idée de me retrouver au Capitole, le seul lieu du pays qui gouverne tous les District. Je vais me retrouver devant des personnes plus riches les unes que les autres, à tel point qu'une seule personne de cet endroit doit être bien plus riche que toutes les personnes que je connaisse réunies. Mais c'est en partie grâce à eux que je devrais ma survie si je gagne. Seuls les gens du Capitole peuvent m'envoyer des cadeaux, comme des médicaments ou alors de la nourriture. Mais bon, il faudrait que Tess arrive à me dégoter des sponsors, et vu comment c'est parti entre elle et moi, je pense qu'elle se concentrera plutôt sur Emmett. Mais en attendant, je suis toujours dans ce fichue train, et dans plusieurs minutes je serai sur le territoire du Capitole. Je prends mon sac à dos sur une épaule et je pars dans le wagon-bar et je retrouve Beevy, Emmett et Tess assis au bar. Un muet est en train de les servir. Je pose mon sac sur une table et je viens me trouver une place auprès d'eux. Je commande seulement un chocolat chaud, et j'essaie de persuader Tess de me donner quelques trucs sur les Jeux, même si c'est inespéré.
- Ecoute, Kassy. C'est la quatrième année que je suis mentor. J'ai déjà été en compagnie de six tributs dans ce train, qui sont morts dans l'arène. Malgré les conseils que je leur ai donné, ils sont tombés sous les tributs de carrières.
- Moi, j'ai promis à ma famille de gagner, alors j'ai besoin de vos conseils.
- Tout ce qu'il y a besoin de savoir pour survivre, c'est qu'il faut accepter l'idée de mourir à tout moment.
- Et c'est tout ? S'étonna Emmett, qui écoutait depuis le début.
- Entre autre. Trouvez une arme, de la nourriture, un abri. Et survivez.
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Beevy poussa un gloussement quand le chauffeur annonça qu'on arrivait dans le territoire. Emmett se précipita à une fenêtre du wagon pour voir le magnifique paysage. Il me dit d'approcher, mais moi je ne suis pas de coeur à voir la population. Je préfère rester au bar. Une vingtaine de minutes après mon arrivée dans la région, le train arrive à la gare. Nous quatre nous descendons pour être accueillis par une foule en délire. Nous avons le droit à tout : Des hommes en habits roses, des femmes avec les cheveux en pics noirs, des enfants à parapluie jaunes, assortis à leurs tenues. Je ne comprendrais jamais leur gôuts vestimentaires. Nous avons le droit à une escorte spéciale jusqu'au centre d'entraînement, où nous passerons la semaine avant les Jeux. Nous passons par la porte qui mène à la salle immense ou les tributs sont préparés avant d'aller voir leur stylistes, qui se chargeront de leurs tenues jusqu'au Jeux. A l'entrée, Tess et Beevy nous quittent et Emmett et moi somment séparés. On me laisse avec mon équipe de préparation, composée de Bartus, Vanyla et Querbe.Ils m'adressent un bref bonjour puis m'emmène dans un coin de la salle ou je serai lavée, décrassée, maquillée, embellie. Chaque coin de salle est séparé par un mur ou sont posées des étagères sur lesquels se trouvent toutes sortes de produits de lavages. Pendant deux heures, je serais entre les mains de mon équipe. Je sais maintenant ce que j'aime le moins dans les Hunger Games, en dehors de la partie. Ces deux heures ont été les plus longues de ma vie. Les plus ennuyeuses aussi. Moi qui suit très pudique, j'ai dû me montrer nue plusieurs fois pour qu'ils étudient mon corps. Au bout de ceux interminables deux heures, ils me font passer la porte sur le mur de mon coin, qui est une salle avec juste une table ressemblant à une table d'opération, et quelques produits de beautés. On me place là en attendant mon styliste.
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Les minutes sont longues, car je me demande sur qui je vais tomber. Je m'assoupis sur ma table puis mon styliste ouvre la porte. C'est un homme d'environ trente ans, la peau très blanche, les cheveux blonds et bouclés et les yeux rouges (sûrement des lentilles adaptées). On dirait presque qu'il sort d'un film de vampire. Il n'est pas aussi bizarrement habillé que la plupart des gens du Capitole, mais ses vêtements restent quand mêmes extravagants ! Il me sert la main puis me dit d'une voix douce :
- Bonjour, Kassy, je m'appelle Borys.
- Bonjour, enchantée, dis-je d'une voix presque inaudible.
A son air, on voyait bien qu'il compatissait à ma peine. Contrairement aux autres.
- Ecoute, je sais ce que tu traverses, mais tu dois comprendre que je ne pourrai pas te faire échapper à ces Jeux. Mais je ferais mon possible pour te rendre la tâche plus facile.
- Merci, dis-je simplement.
Borys avait l'air plus apte que Tess a être un mentor, car ses paroles me réconfortent plus que toutes celles prononcées par Tess depuis notre rencontre.
- Alors, maintenant, on va commencer à parler de tes tenues. Je ne veux pas faire comme tous les autres stylistes s'occupant du 11 à vouloir habiller ses tributs en berger ou bergère. Je trouve cet habillement trop ridicule.
- Moi aussi, admettais-je.
- Ta tenue sera une grande robe verte, qui représente la couleur des champs, un grand-voile bleu, qui signifie l'eau, des motifs sur les bras représentants le bois, en gros tout dans ta tenue rappellera ton district.  

                                                         FIN DE CHAPITRE
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       

PREMIERE PARTIE : Le Capitole
Chapitre 2 : La Parade

(Kassy)
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Borys a dit vrai. Ma robe est superbe. Avec ça, aucune chance que l’on me rate. Et Emmett non plus. Quand nous nous retrouvons devant le centre d’entraînement, nous sommes l’un l’autre surpris par la beauté de chacun. On est comme assortis. Ma robe est du même vert que sa chemise. Mon voile est de la même couleur que sa cravate et les rubans enroulés autour de mes bras ressemblent à du bois aussi bien que son pantalon noir fait penser à de la terre labourée. Mais je dois admettre que de la terre, c’est moins poétique que le bois. En attendant le départ, nous sommes debout, derrière notre char noir, comme tous les autres tributs. Puis le compte à rebours démarre, nous en déduisons que c’est l’heure de monter sur les chars. Nous prenons place et les chevaux qui tirent tous les chars se mettent en colonne. Les nôtres s’arrêtent derrière les deux tributs du Dix. Le compte  à rebours s’achève, les cheveux avancent à la même cadence, et nous commençons la parade dans le Capitole.
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(Emmett)
Il y a énormément de gens dans les rues. Vêtu de leurs plus beaux costumes, ils applaudissent les tributs qu’ils voient défiler. Ce moment est très important, c’est en parti maintenant que chaque habitant décide sur quel jeune il va parier. Mais bon, tout le monde sait que les paris se tourneront plus vers les carrières. Bref, après une quinzaine de minutes, nous arrivant sur une place immense, devant la demeure du Président Snow lui-même. Il y a une grande estrade de plusieurs mètres, ou Snow se tient debout, face aux chars positionnés en demi-cercle devant l’estrade. Snow s’avance, assez pour que le publique assis sur les gradins sur les côtés de la place le voit. Je remarque un micro accroché à sa veste, assez près de sa bouche. D’ailleurs, j’y trouve une légère ressemblance avec celle d’un serpent. Comme d’habitude, il a une rose blanche accrochée à la poche gauche de sa veste. Le président ouvre la bouche et commence son discours :
- Mesdames, messieurs et tributs, bienvenue aux 59ème Hunger Games annuels !
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(Kassy)
Sa voix grave et enrouée résonne dans toute la ville. Le discours doit passer dans tout Panem . Je n’écoute que quelques mots, car il répète toujours la même chose chaque année. Après son récit sur l’histoire de notre pays, la décision de créer les Hunger Games et  les règles de ce jeu, il nous remercie pour notre dévouement et mets fin à son apparition. Il doit surement retourner chez lui. Les cheveux nous tire jusqu’au centre d’entrainement, et Emmett et moi descendons du char. Beevy, accompagnée de Tess accourt vers nous et nous demande comment ça s’est passé.

- Pas trop mal, je réponds en même temps qu’Emmett.

Nous montons dans l’ascenseur qui nous emmène jusqu’au Onzième étage. Il nous laisse devant un immense appartement, avec des meubles parfaits, et de la nourriture parfaite sur la table.

- Allez-vous rafraichir un peu, nous dinerons dans une demi-heure , nous dit joyeusement Beevy.

Emmett et moi partons dans nos chambres respectives pour nous doucher. Après m’être démaquillée et habillé pour  le repas, je sors de ma chambre.
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(Emmett)
Beevy passe tout le temps du repas à nous raconter ses impressions sur la Parade de ce soir. Tess, elle, reste comme toujours terriblement silencieuse. Nous n’osons même pas le regarder en face. Beevy nous dit qu’elle a déjà sa petite idée à propos des parieurs. Il semblerait que nous n’ayons pas donnés une trop mal impression. Elle parle quasiment toute seule pendant tout le dîner, ce qui ne semble pas la déranger. Mais après le dessert, quand elle nous propose de regarder la rediffusion de ce soir, je réalise que j’ai juste envi d’aller me coucher.

- Désolé, mais je suis épuisé.  Je vais aller me coucher.

- Moi je crois que je vais rester un peu devant la télé avec vous, lance Kassy.  

Sans doute veut-elle voir comment elle passait à la télé. Dans tous les cas, moi je me dirige vers ma chambre. Je me déshabille et je saute sur le matelas. Je me mets sous la couette mais je n’arrive pas à dormir. Je me suis retourné et levé plusieurs fois dans la nuit. J’essaie de ne pas penser aux Jeux prochains mais je ne peux pas m’y en empêcher. Ce n’est qu’à deux heures du matin que je tombe de fatigue.

PREMIERE PARTIE : Le Capitole
Chapitre 3 : Entrainement
(Kassy)
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Je me réveille tôt, je crois que le soleil n'est même pas levé. Je m'étonne d'être arrivée à m'endormir, sachant qu'il ne restait plus que six jours avant le départ des Jeux. Je reste environ un quart d'heure dans mon grand lit (trop grand pour moi) puis je me lève. Je m'habille rapidement, puis je me dirige dans la salle à manger. Sur la table, le petit déjeuner est déjà prêt. Toute sortes de plats s'y trouvent : Des crêpes, du pudding, des tartes, de la brioche, pleins de confitures : Confiture de fraises, de pêche, d'abricot, du myrtille, de bananes... De banane ? Je ne connaissais même pas cette confiture avant mon arrivée au Capitole. Je prends seulement de la brioche et un chocolat chaud. Je vais m'installer au salon et j'allume la télé, pour voir les émissions du Capitole. Les trois quarts des émissions sont présentées par Caesar Flickerman, le maître de cérémonie. C'est une sacrée vedette ici. Je mange en silence quand j'entends quelqu'un se lever. Je prie pour que ce ne soit pas Tess, car je n'ai pas envie de devoir manger avec elle. Mais heureusement ce n'est qu'Emmett (tant mieux) qui passe par le salon et me voit.
- Tu es déjà levée ?
- Bah oui tu vois, je marmonne.
- Je peux me joindre à toi ? Demande-t-il.
- Bien sûr, je préfère discuter avec toi plutôt que d'être ne tête à tête avec Flickerman, dis-je en essayant de le faire rire.
Ça marche ! Il sourit puis va chercher une assiette de pudding, avant de venir s'asseoir sur le sofa à mes côtés. J'espère que personne viendra avec nous, bizarrement j'ai envie de rester seulement avec lui. Mais d'un autre côté je préfère ne pas trop m'attacher, sachant que dans six jours ne devrons nous entre-tuer.
- Tu vas faire quoi aux entraînements ? Dis-je en essayant de lancer la conversation.
- Je vais d'abord essayer de manier les couteaux, vu que la plupart des carrières s'en servent parfaitement. Et toi ?
- Oh, je ne sais pas encore. Je n'ai pas trop envie de parler aux autres tributs, j'irais dans l'atelier le moins populaire.
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Nous finissons de manger en silence, puis le jour commence à se lever. Tess et Deevy se lèvent en même temps et pendant que Deevy nous fait un discours interminable sur le programme de la journée, Tess se contente de boire un café seule dans son coin. Pas étonnant. Après le déjeuner, nous nous habillons en tenue d'entraînement puis nous prenons l'ascenseur pour descendre au rez-de-chaussée. Beevy et Tess nous laisse à l'entrée du centre et nous souhaite bonne chance. Nous passons la porte et remarquons que personne n'est encore là. A part Ginger, notre coach principal. Nous nous asseyons sur des chaises en attendant les autres. Nous attendons bien dix minutes avant que les premiers tributs arrivent. D'abord les meilleurs amis du Trois. Je sais que le garçon s'appelle Johnesy, hier à la parade j'ai entendu son styliste l'appeler. Ensuite, les tributs du Dix et du Douze arrivent. Au final, ce sont les carrières que nous attendons. Ils se croient dispensés de s'entraîner (c'est peut-être le cas), ce qui a le don de tous nous énerver. C'est quand Ginger propose de commencer qu'ils se montrent, l'air le plus détendu du monde, ce qui me donne envie de les étrangler ! En particulier la grande blonde du Un, celle qui s'est portée volontaire. Tout les tributs se rassemblement devant Alavia, qui commence son habituel discours sur les différents ateliers que propose le centre. Nous avons le choix entre l’entraînement aux armes sur cible et mannequins, ou avec des professionnels. Un entraînement sportif est aussi proposé. Il y a un atelier spécifique pour les plantes et aliments qui se trouveront dans l'arène. C'est la seule chose qui nous donne un indice sur le lieu où on va nous lâcher. Il y a un atelier pour fabriquer toutes sortes de pièges, et un atelier de camouflage. Puis, tout le monde se disperse. Evidemment, les six carrières se dirigent aussitôt vers l’entraînement aux armes. Alors, tout le monde choisit un autre atelier. Avec Emmett, nous allons aux entraînements sportifs. Un grand homme entre deux âges, aux cheveux gris et avec des lunettes nous y attend. Les tributs du Trois et du Quatre nous rejoignent. Je ne prends même pas la peine de leur parler. Inutile de tisser des liens avec des gens qui vont essayer de me tuer. Le coach se tient au départ d'un parcours d'obstacles, prêt à nous donner les instructions :
- Mettez-vous à la file indienne, vous passerez un par un.
Nous nous exécutons et Emmett passe en premier. Il doit d'abord sauter pour atteindre des barres qu'il va devoir passer une à une pour aller à l'obstacle suivant : Des plateformes espacées les unes des autres qu‘il faut sauter. Une fois qu'Emmett à fini, je le vois revenir essoufflé. Je sens que je vais devoir finir pas mal d'efforts. Bien vu. Après le parcours, je vais m'asseoir contre un mur, à bout de force. La journée risque d'être longue. Et en effet, elle fut longue.
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J'ai fait le parcours au moins six fois, puis je suis passé aux autres ateliers plusieurs fois. Le midi, nous avons mangé dans une salle à côté de la salle d'entrainement. J'étais partie pour manger seule avec Emmett, mais les deux tributs du Neuf sont venus nous rejoindre, bien qu'ils ne nous ai adressés que quelques mots pendant le repas. Mais en entendant leu conversation, j'ai appris qu'ils s'appelaient Sicker et Wimmer. Wimmer est d'origine asiatique et vient du Japon. Elle a les yeux légèrement bridés, et de longs cheveux noirs Je m'intéresse particulièrement à elle, car ses proches ancêtres vivaient au Japon. Dans les districts, n'avons quasiment aucunes connaissances sur les autres contrées du monde. Bien que Wimmer parle beaucoup à son partenaire, Sicker, lui, reste terriblement discret. Vers dix-sept heures, on nous dit de remonter dans nos appartements. Emmett et moi nous prenons l'ascenseur deux avec les tributs du Dix. En une minute environ, nous comprenons vite qu'ils se détestent : Les rares fois où ils prennent la parole c'est pour se critiquer. J'apprends qu'ils s'appellent Grey et Sue. Ils descendent au neuvième étage puis l'ascenseur nous amènes jusqu'à notre logis. Quand nous arrivons, Tess est dans la salle à manger en train de prendre un verre, et Deevy est en train de se pomponner dans le salon. Je vais directement m'enfermer dans ma chambre, puis comme je sue comme un bœuf je vais direct prendre la douche. Je règle le jet en mode "doux", puis je passe une vingtaine de minutes sous l'eau. Quand j'en sors, je m'allonge sur mon lit, et je m'endors. C'est une voix beaucoup plus agréable que celle de Tess qui me réveille. Emmett. J'ouvre les yeux et je vois son visage près du mien. Il me dit d'une voix calme que c'est l'heure d'aller manger. Je me lève et je fais rejoindre les autres.
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Ce soir-là, nos stylistes mangent avec nous. C'est la première fois que je vois la styliste d'Emmett, qui se nomme Seren. Elle a une silhouette de rêve et ses longs cheveux blonds font d'elles une des plus belles femmes que j'ai jamais vues. Elle a un tatouage jaune sur le coin de l'œil, je crois que c'est une lune. Elle n'a pas tellement de maquillage sur le visage par rapport à Beevy, qui est en train de glousser avec elle. Je m'assoie à côté d'Emmett, la seule personne a peu près normale autour de cette table. Je prends de l'agneau à la menthe et de la purée. Je vois une bouteille d'alcool sur la table et je n'hésite pas à m'en sert un grand verre. Le repas se passe en silence pour ma part, tandis que les autres sont trop occupés à rire pour me remarquer. Quand je vois Emmett se comporter aussi joyeusement, je me demande si il se souvient que dans six jours nous seront peut-être mort. Je ne prends pas de dessert et pars en direction de ma chambre. Arrivée là-bas, je ferme la porte à clefs et je m'étale de tout mon long. Je m'endors surement car quand j'ouvre les yeux il fait nuit noire. Je me mets en sous-vêtements et je me glisse sous la couette toute chaude.
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Le feu, partout. Les gens courent dans tous les sens et hurlent. Moi, impuissante, face à ces personnes en train de brûler vives. Je suis devant la pharmacie de mon village. Deux corps qui ressemblent à mes parents brûlent devant l’entrée. Kyron et Kara, mes frères et sœurs jumeaux d’à peine douze ans, sont en train de foncer sur moi, les vêtements en feu. C n’est que quand ils arrivent enfin à me toucher et à m’embraser que je me réveille en hurlant.

- Oh putain ! Je lâche cette grossièreté pour moi-même.

Je suis seule dans ma chambre du Capitole, et je ne brûle pas. Il fallait vraiment que la mort de mes parents me revienne en pleine figure, maintenant en plus ? Je sors de mon lit et je m’habille en vitesse, pour aller chercher mon petit-déjeuner. Encore une fois, je suis la première levée. Et cela va se passer comme ça toute la semaine. Je me réveille en sueur, à cause d’un horrible cauchemar, je me lève en première et déjeune au salon. Puis les autres me rejoignent petit à petit. Plus les jours passent, plus j’ai peur de mon départ dans l’arène.

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(Emmett)

Le deuxième jour est encore plus fatiguant que le premier. Kassy et moi décidons de nous lancer dans l’atelier des armes, bien sûr en compagnie des carrières. Ils sont attentifs à tous nos faits et gestes, et souvent ils se moquent de nous. Je dis à Kassy de ne pas faire attention à eux, mais moi-même j’ai beaucoup de mal à rester zen. Pendant que Kassy s’entraîner à manier le couteau, moi je trouve une jolie machette avec laquelle m’entraîner. Cette fois-ci, Kassy et moi avons réussis à nous installer seuls à une table pour manger. Mais nous avons vu la petite du Cinq seule elle aussi. Elle devait avoir seulement douze ans. Je propose à Kassy d’aller la rejoindre, et elle n’y voit pas d’inconvénient. Quand nous nous approchons, la petite prend peur et se lève pour partir.

- N’ai pas peur, lui dis-je. On ne va rien te faire !

Elle me regarde, elle voit que j’essaie de la rassurer et elle voit que Kassy sourit elle aussi. Elle repose donc son plateau. Nous nous asseyons en face d’elle.

- Comment tu t’appelles ? Demande Kassy d’une douce voix.

- Je m’appelle Gianna, lui répond-elle.
Nous passons tout le repas à discuter avec Gianna. Elle est plutôt courageuse. Pas une fois elle exprime son angoisse d’entrer dans l’arène, elle nous raconter seulement comment se passe la vie au District Cinq. Elle nous parle aussi des exploits de son partenaire qui s’appelle Roban et qui est considéré comme le plus fort garçon du District. Je l’observe attentivement, et sa chevelure blonde me fait penser à ma styliste. Après le repas nous passons l’après-midi tous les trois. Quand nous passons aux plantes, Gianna nous enseigne tout ce qu’elle sait. Et nous nous lui montrons quelques techniques de combat au couteau ou au corps à corps. A la fin de la journée, une fois douché et devant notre assiette, Beevy nous demande avec qui nous pensons faire une alliance. Je sais qu’elle espère nous voir allier avec les carrières, mais Kassy et moi pensons tous les deux à la même personne.
- Ben, on a passé l’après-midi avec la petite du Cinq, se lance Kassy.
- Elle est super, je vous assure ! Je continue en voyant la tête déçue de Beevy. Tess se contente de rire silencieusement.
- - Je ne vois pas ce qui te fait rire Tess, gémit Beevy. Ce sont tes tributs après tout !
- J’étais sûre qu’ils nous décevraient là-dessus aussi, dit-elle.
- Gianna vaut mieux que tous les autres réunis, s’énerve Kassy.
- Oui mais cette petite à deux fois plus de chance de mourir que les autres tributs, lui répond Tess.
- Ce n’est pas une raison, j’argumente pour aider Kassy.
Nous verrons bien. Je pense que sa note aux évaluations en dira assez long sur elle, conclu Beevy. Mais vous avez intérêt à vous intéresser à d’autres tributs si vous voulez de l’aide dans l’arène.

PREMIERE PARTIE : Le Capitole
Chapitre 4 : Interviews
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(Emmett)
Tess tambourine violemment à ma porte. Je préfère quand c’est Beevy qui vient me lever. Elle ne demande même pas si je suis réveillé, je l’entends s’éloigner. Obligé de se lever aujourd’hui, c’est le jour des interviews avec Caesar Flickerman. Je sors de ma couette, et je mets un t-shirt noir, un jean et une veste bleue. Je sors de ma chambre et je me traine jusqu’à la salle de séjour, éclairée par le soleil levant. Tess vient de s’asseoir à la table, en compagnie de Beevy. Kassy n’est toujours pas levée.
- Salut tout le monde, je marmonne.

- Oh, bonjour Emmett ! Me répond Beevy de sa voix aigüe. Bien dormi ?

- Non, comme d’habitude. Où est Kassy ?

Je suis là, répond une voix derrière moi.  Je me retourne et je la vois sortir du couloir et marcher dans ma direction. A peine j’ai une le temps de lui sourire que Tess s’en mêle.

- Bon, on a du boulot aujourd’hui ! Dépêchez-vous de venir vous asseoir !
Kassy et moi lâchons un soupir au même moment, puis allons rejoindre les deux femmes. Nous prenons notre petit déjeuner en silence, en ne faisant qu’écouter toutes les consignes que Beevy nous donne pour cette journée. Nous allons passer quatre heures chacun avec Beevy pour apprendre comment nous tenir en public. Puis après une courte pause nous reprendrons avec Tess pour quatre heures où nous apprendrons à comment bien communiquer pour ce soir.  Me dire que je vais passer quatre heures avec Tess me désole. J’espère que cette journée passera vite.
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(Kassy)
Les quatre premières heures avec Beevy furent mortelles. En portant ma longue robe verte avec pleins de froufrous ridicules que m’a confectionné Borys, Beevy m’apprend à marcher avec mes longs talons d’au moins dix bons centimètres. Au début, je tombais tous les trois pas. Puis j’ai réussi à tenir quelques minutes sans devoir m’asseoir. Ensuite, ma posture. Beevy insiste pour que je me tienne parfaitement droit, sans vouter ne serait-ce qu’un millimètre le dos. Au bout de deux heures, Beevy perd patience. Elle qui faisait des efforts pour rester agréable devenait de plus en plus sèche et froide. Je sais que je n’y arrive pas, que je ne suis pas à la hauteur de ses espérances. Quand Emmett vient nous dire qu’il a fini avec Tess et que c’est à moi d’y aller, je manque de lui sauter au cou. Grossière erreur. Tess est encore pire que Beevy. Même si je ne suis pas trop nulle sur la façon dont parler en public, elle ne fait aucun effort pour être agréable. Elle prend plusieurs fois la place de Caesar Flickerman pour me poser des questions et j’ai intérêt d’y répondre convenablement, sinon elle râle, m’insulte, prend un verre et me fait tout recommencer à zéro. On répète ça plusieurs fois avant que la journée prenne fin. On approche de dix-neuf heures, et les interviews vont débuter. Je suis dans ma chambre et mon équipe de préparateurs sont là pour me maquiller. Ils me coiffent, ils me liment les ongles, me passe du rouge à lèvre, du fond de teint et du blush. Après la transformation je ne me reconnais plus. Je suis une authentique fille du Capitole.
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(Emmett)
Après m’avoir aidé à enfiler un grand costard vert pomme, Seren me fis passer dans l’entrée. Kassy nous rejoignit pas longtemps après, suivie de son styliste. Sa longue et large robe verte est époustouflante, quoique légèrement ridicule. Mais son maquillage la rend sublime. En entrant dans l’ascenseur, nous sommes suivis par Beevy, qui s’est vêtue d’une robe de soirée rouge assortie à ses mèches rouge foncées accrochées à ses cheve. Je remarque également qu’elle porte des lentilles de contact rouges. Nous sommes déjà serrés quand Tess rentre avec nous. Nous nous serrons dans l’ascenseur qui nous transporte jusqu’au rez-de-chaussée du centre d’entrainement. Les interviews se passeront sur une scène géante installée devant le centre. Tous les habitants seront soit devant nous soit dans les rues de l’immense cité scrutés devant les écrans géants. Pour l’occasion, on peut être sûr que le Capitole fournira de l’électricité à tous les District pour qu’ils ne loupent pas l’évènement à la télé. Je ne sais pas comment je passerai à la télé. Une fois en bas, nous atterrissons avec tous les autres tributs, mentors et stylistes. Tess fait tâche comparée aux autres mentors. Elle s’est seulement habillée d’une longue robe noire, avec un peu de blush alors que tous les autres portent tellement de couleurs différentes sur eux qu’on les remarquerait à un kilomètre. Bref, Tess nous dit de suivre les autres tributs que nous voyons sortir du centre. Nous lui obéissons. Nous suivons une la grande blonde du Un et son partenaire. Elle s’est vêtue d’une robe en velours blanche, légèrement couverte d’un voile également blanc. Je me rappelle que ses cheveux étaient très lisses à l’entrainement, alors que là ils sont bouclés. Mais ça la rend encore plus grande et imposante à côté de son partenaire. Lui est plutôt petit avec seulement une chemise très classe, assortie à la robe de sa partenaire et un pantalon noir. Ils ne remarquent même pas que nous les suivons. Nous passons la grande porte et puis c’est la folie. Des gens hurlent de toutes parts, jettent des roses et des chapeaux, sifflent, chantent. Sur la grande place se tient une immense scène. Des vidéoprojecteurs sont disposés un peu partout, et nous remarquons au milieu de la scène deux fauteuils, même si ils ne sont pas encore éclairés. Des pacificateurs déparquent et nous escortent jusqu’au premier rang des nombreuses rangées de fauteuils en face de la scène. Les vinq-quatres tributs seront au premier rang, et seront appelés un à un sur scène et se verront accordés chacun trois minutes d’interview avec le maître de cérémonie des Jeux depuis plusieurs années, Caesar Flickerman. Une fois assis, je me tourne vers Kassy, assise à ma gauche et je lui demande :
- Comment tu te sens ?
Elle me regarde en souriant.
- Terrorisée.
Je lui souris en retour puis une fois tous les invités et tributs assis, une voix résonne :
- Mesdames et messieurs, votre maître de cérémonie, Caesar Flickerman !!
La scène s’éclaire puis un homme d’une quarantaine d’années aux cheveux  jaunes citrons, comme son costume, se lève du premier fauteuil blanc et salue la foule.
- Bienvenue ! S’écrit-il dans son micro, aux 59ème Hunger Games !
Après cette phrase s’en suit d’hurlements et de martèlement de pieds de la part de public. On ne s’entend même plus parler.
- Ouvrez grand les yeux pour… Nina !!
La fille du Un assise au bout de la rangée se leva et sa rendit sur scène où elle serra la main de Caesar puis se posa sur le second fauteuil. Caesar s’assis à son tour. Et il commença sa série habituelle de question.  Nina était sûre d’elle et répondait avec fermeté. Au bout de trois minutes, un buzzer sonna et Caesar invita la belle à aller se rasseoir.
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(Kassy)
- Applaudissez fort...Kley !! Quelle idée d’appeler son enfant Kley ? Ils ont des drôles de goûts les habitants du Un. Bref, Kley n’est pas du tout aussi confiant que sa partenaire Nina. Il fait de gros efforts pour ne pas critiquer le Capitole, car ça pourrait se retourner contre lui dans l’arène. Il soutient à Caesar qu’il n’a aucun talent particulier et qu’il sera tué dans les premiers. Personnellement, je n’ai confiance en aucun tribut de carrière. Toutes les autres interviews passent trop vite. J’ai une crampe au ventre tellement je suis anxieuse. Quand Caesar crie mon nom dans son micro, je manque de m’évanouir. Emmett me pousse légèrement et m’encourage à y aller. Je me lève, et je marche du mieux que je peux avec ma grosse robe verte. Je grimpe les quelques escaliers qui mènent jusqu’à la scène, et je m’avance vers Caesar Flickerman puis je lui serre la main avant de m’asseoir. Assis à son tour, il commence à m’interroger.
- Alors Kassy, quel effet ça fait de venir au Capitole ?
J’essaie de répondre en lui souriant :
- C’est différent de chez moi…
Tout le public s’éclaffe comme si ce que j’avais dit était ridicule. Caesar rit lui aussi, puis après avoir retrouvé son sérieux il continue :
- C’est sûr ! Bon, comment as-tu réussi à obtenir un Dix aux évaluations ?
Je me doutais qu’il allait en venir là. En vérité, je ne sais pas moi-même comment j’ai réussi à épater les Juges.
- Eh bien je leur ai seulement montré ma rapidité et mon talent avec un couteau.
Caesar parût étonné.
- Un Dix avec un couteau ? Les carrières devraient-ils avoir peur ?
Encore une fois, le public rit en chœur avec Caesar. Les deux autres minutes paraissent interminables. Je manque de sauter au plafond quand le buzzer retentit.
- Eh bien, je te souhaite bonne chance Kassy !
Je marche jusqu’aux escaliers puis je descends. Emmett est appelé puis se lève. Je m’assois puis lui monte. Son interview ne se passe pas mieux que moi. Il reste anxieux, presque chaque réponse aux questions de Caesar font mourir de rire chaque invité mais gêne incroyablement Emmett. Quand le buzzer sonne, il est à cran. Il descend rapidemment de la scène, on dirait presque qu’il fuit le public. Environ dix minutes après, les interviews prennent fin, Ceasar Flickerman nous saluent chaleureusement et nous retournons dans le centre. Beevy nous y attends, et elle fait du mieux qu’elle peut pour nous rassurer, nous dire que nous avons fait de notre mieux. Tess n’essaie même pas.
- Nous n’aurions pas passé la journée à vous entrainer, ça aurait été la même chose.
- Parce que c’est ça qu’il se passe depuis une semaine ? Tu nous aides ? Je réponds hors de moi.
- Espèce de… Emmett s’interpose entre nous deux. Tess n’achève pas, et se contente de nous tourner le dos et de partir. Beevy lève les yeux au ciel, et nous dit de la suivre. Nous remontons jusqu’à notre appartement, puis je me dirige jusqu’à ma chambre. Je suis épuisé, et je prends juste le temps de me débarrasser de ma robe. Je me jette sur mon lit, et je m’endors une minute plus tard.

PREMIERE PARTIE : Le Capitole
Chapitre 5 : Angoisse.
(Kassy)
Je ne dors plus. C’est encore la nuit mais je suis trop angoissée pour ne serait-ce fermer les yeux. Je sors de mon lit, je mets ma robe de chambre et je sors. Ayant sautée un repas, je compte bien me gaver avant le début des Jeux. La salle à manger est plongée dans l’obscurité. Je cherche l’interrupteur bêtement puis je me souviens qu’il n’y en a pas. Je frappe des mains et une lumière bleuâtre s’installe dans la pièce. La lumière est surement réglée en mode « nuit ». Il y a encore quelques plats sur la table, et quand un Muet, voyant la salle à manger allumée accourt je lui demande de faire réchauffer. Il prend le plat, le place au milieu de la table puis sors du placard d’à côté une petite tablette. Après quelques clics, je vois un cercle rouge au centre de la table se former. Ça doit être une plaque électrique. Après une minute, le Muet éteint la plaque et me fais signe de prendre le morceau d’agneau réchauffé. Je le remercie puis je m’installe. Enfin j’ai l’occasion d’être seule. Tout en mangeant, j’essaie de nous imaginer, tous, dans l’arène. Je suis sûre que la petite Gianna ne tiendra pas trois jours, surtout avec sa note de cinq. C’est affreux, mais c’est vrai. Les carrières, hormis Kley, ont l’air surentrainé. En particulier Nina, la Un, qui a l’air coriace et qui a eu un onze aux évaluations.  Je ne me souviens pas bien des tributs du Deux, je ne me rappelle même pas leur noms, mais ils ont eu un dix tous les deux. Des tributs du Trois, je ne connais que le garçon. Je l’ai vu aux entraînements et je me souviens des évaluations où il a eu un sept. Le garçon du Quatre a eu un neuf, ce qui plutôt moyen pour un carrière. Mais le cinq de sa partenaire est carrément risible.   Je n’ai jamais parlé au garçon du Cinq mais Gianna m’a dit qu’il s’appelait Roban. Celui-ci a eu un six. Je n’ai ni le nom ni le visage des Sept en tête, mais Emmett en a parlé. Ils se sont plutôt bien débrouillés apparemment. Puis nous, autres districts, normalement nous avons des notes pittoresques. Mais j’ai eu la chance d’avoir un dix grâce à l’enchainement de couteaux,  et Emmett a eu un neuf grâce à une épée ou une arme dans le genre. Je finis mon assiette, mais je reste assise à table. Je sais qu’il va se lever.
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(Emmett)
Ca fait une heure que je suis dans ma chambre, parfaitement éveillé. J’hésite à sortir. J’ai peur de tomber sur Beevy ou sur Tess. Je suis assis sur mon lit, et j’angoisse. Je ferai n’importe quoi pour ne plus être là. Je sais que je vais mourir dans l’arène. Je ne pourrai pas retourner au District Onze et voir les jumeaux Seavle sans sœur. Un bruit suspect me retire de mes pensées. Il y a quelqu’un dans la cuisine. Je décide de me lever et d’aller rejoindre cette personne. J’arrive dans la cuisine et je vois Kassy assise à la table en train de manger.
- Salut, je dis.
-
Elle sursaute et fait volte face.

- Ah c’est toi ! Réponds-t-elle apparemment soulagée.
Je viens m’asseoir à côté d’elle. Je ne prends rien à manger, je n’ai pas faim du tout.
- Angoissée ? Je demande.

- Pire que ça, me répond-elle avec un léger sourire.

- Moi aussi, j’avoue. Je n’arrive plus à dormir. J’ai mal au ventre c’est terrible !

- Moi aussi.

Nous restons là assis deux heures. Puis nous allons au salon et allumons la télé. Les interviews sont retransmises et nous pouvons voir comment nous avons eu du mal avec Caesar. Nous critiquons aussi les autres tributs. Gianna dans sa robe mauve, malgré le stress de la foule présente s’en est mieux sortie que nous. Wimmer avait une robe rouge « traditionnelle du Japon » selon elle. Mais j’en doute. Panem n’a plus aucun contact avec le reste du monde depuis plus d’un siècle. C’est sûrement son styliste qui a dû lui dire de dire ça. Son partenaire Sicker est dans un ensemble assorti mais comme d’habitude, il parle le strict minimum. Puis nous sombrons peu à peu dans le sommeil. Le dernier visage que je vu fut celui de Grey, le garçon du Dix.

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(Emmett)

Nous sommes réveillés par les cris stridents de Beevy. Nous nous sommes fait maudire pour avoir veillé et manqué pas mal d’heure de sommeil. Après le déjeuner, où je ne pus rien avaler, Tess nous a dit d’aller nous habiller. Kassy et moi avions chacun une tenue sur notre lit. Un t-shirt marron et un pantalon marron également. Après s’être changés nous nous sommes tous retrouvés à la cage d’ascenseur.

- Bon, et bien… adieu. Dit Beevy calmement. J’espère revoir l’un d’entre vous.
            Et Kassy, Tess et moi voyons les portes se fermer devant notre hôtesse.

PREMIERE PARTIE : Le Capitole

Chapitre 6 : L’Hovercraft.

(Kassy)

Nous sommes maintenant tout les trois dans l’ascenseur. En éspérant un dernier conseil de Tess, je me lance :

- Un dernier conseil ?

Les deux autres me regardent, visiblement surpris. Tess soupire.

Comme d’habitude, restez en vie. Evitez le bain de sang, ce serait bête que vous mourrir au début des Jeux. Après le mal qu’on s’est donné.

Je m’attendais à cette réponse. A vrai dire, ça ne m’aide pas vraiment, mais de la part de Tes je ne m’attendais pas à tant. Les portes s’ouvrent, et nous nous retrouvons dans le hall en compagnie des autres tributs. Je remarque que chaque district à sa couleur pour les vêtements. Nina & Kley ont leurs vêtements jaune foncés. Gianna & Roban sont rouges, et Grey & Sue les ont verts. Tess nous dit de ne pas faire attention à eux. Au bout d’un moment, des Pacifcateurs viennent nous dire que c’est l’heure d’y aller.

- Bon, au revoir. Dit Tess. N’oubliez pas, vous avez-vos chances.

Nous lui sourions puis partons avec les autres tributs. A l’arrière du batiment se trouve un hovercraft, c’est un éspèce de vaisseau aérien. Nous montons un à un les escaliers pour entrer dedans. Quand vient mon tour, je m’accroche à la rampe. Un courant électrique passe dans mon corps et je me retrouve aimanté à la rampe. Arrivé en haut, le courant s’arrête. Je monte et je prends place sur un des douze sièges du côté droit. En face, il y a douze autres sièges. Emmett s’asseoit en face de moi. Nina est assise au bout de ma rangée. Gianna veut s’asseoir à côté d’elle, mais la fille du Un la repousse violemment.

- Gianna, viens avec moi ! Je m’empresse de calmer le jeu.

La petite vient vers moi et dois se mettre sur la pointe des pieds pour s’asseoir.
Nina fais signe a Kley de venir avec elle. Sue s’asseoit à côté d’Emmett. Johnesy s’asseoit à ma gauche, et sa partenaire à côté de lui. Une fois que tout le monde est assis, la machine décolle. Une fois que nous décollons, l’éclaire diminue. Une femme en blouse arrive et tiens un éspèce de pistolet dans la main.

- Ton bras, ordonne t-elle à Nina.
                   
La fille tend son bras. La femme lui insère l’extremité du pistolet et tire. Une lumière blanche apparaît dans le bras de Nina puis disparaît. Elles fait pareil à tout le monde puis après Gianna, elle prend mon bras et m’insère cette chose.

- Les mouchards, me dit doucement Gianna.

Après que tout le monde eu le mouchard dans le bras, la femme en blouse partit. Le trajet dura environ quinze minutes. Trajet durant lequel j’ai entendu les deux tributs du Deux se moquer de moi, qui sympathise avec une des gamines du groupes. En plus c’est vrai, ils ne sont pas beaucoup. A part Gianna, il y a un garçon de treize ans et une fille et deux garçon de quatorze ans. Ce qui fait de Gianna la plus petite tribut. Ce n’est jamais facile d’avoir ce rôle. Quand nous atterisons, Gianna se met à paniquer. J’en ai envi aussi.

- Ca va aller, je lui assure.

Nous descendons dans l’ordre. Quand je descens, je suis sous terre. L’hovercraft est dans un hanger souterrain et deux Pacificateurs m’amènent dans un grand couloir. Il y a des portes marquées de chiffres tout le long. Les Pacificateurs ouvrent la porte marquée d’un 11 et me font entrer. Borys se trouve dans la pièce.

(Emmett)

Les Pacificateurs me font entrer dans une petite pièce, avec un divan, un porte-manteau et un tube en verre sur le fond. Seren est assise sur le divan. Elle se lève dès qu’elle me voit entrer. Elle porte une simple robe noire qui lui arrive aux genoux. Elle me prend dans ses bras, tandis que la porte se referme derrière nous.

- Ça va aller, me dit-elle.

- Ouais, je sais. Ma gorge se resserre.

Elle va jusqu’au porte-manteau, attrape une grosse veste et me l’apporte. Je l’enfile. Il y a de la fourrure à l’intérieur, et au bord de la capuche.

- Il va faire froid, c’est ça ?

- Il y a des chances, avoue-t-elle.

Tout mais pas ça. Je supporte très mal le froid, avec ou sans manteau. Une voix de femme résonne dans la pièce et annonce qu’il reste trente secondes. Je me pétrifie. Seren me voit blanchir du regard. Je me tourne vers elle. On dirait que mon regard lui fait peur. Je ne peux pas bouger. Marcher jusqu’à l’intérieur de ce tube semble impossible. Seren s’approche, me prend à nouveau dans ses bras. Elle est si gentille. Elle vient peut-être du Capitole mais je commence à m’attacher à elle. Et elle est le dernier visage que je vais voir avant d’entrer dans l’arène. Il reste vingt secondes.

- Il va falloir que tu y ailles. Me dit-elle.

- Je ne peux pas.

- Tu n’as pas le choix.

Dix secondes. Elle me relâche. Elle me prend le bras et m’aide à m’avancer. Je rentre lentement dans le tube en verre. A peine suis-je rentré que la porte en verre se referme. Je me retourne. Seren me regarde et sourit. Je vois ses lèvres prononcer le mot « courage ». Le sol me remonte. Ma tête sort en plein air. Cette fois ça y est.

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(Kassy)

Borys est dans la pièce. Je cours dans ses bras. Je voudrais pleurer, mais je n’y arrive pas.
On reste là deux minutes sans rien dire. Vaut mieux ça je pense. Il se détache de moi et se dirige jusqu’à un porte manteau où se trouve uniquement un manteau vert qu’il m’apporte. Je l’enfile et je remarque immédiatement qu’il fait très chaud dedans. Il fera surement froid dans l’arène. Mais peu importe, je préfère avoir froid que mourir de chaud. Je ne sais même pas quoi dire à Borys, à part merci. Au bout de quelques minutes une voix féminine nous indique qu’il reste trente secondes.

- Courage, Kassy. À la fin du compte à rebours, cours le plus loin possible.

- Je vais essayer.

Plus que vingt secondes. Mes pieds sont comme pétrifiés. Le tube en verre au bout de la pièce semble à des kilomètres. J’avance doucement, et j’entre dans le tube quand il reste dix secondes. Je me mets face à Borys. Il me sourit. Puis le tube se ferme. Le sol se soulève et ma tête se retrouve à l’air pur. Finalement, je commence à regretter la chaleur.