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| Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE | |
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+6elicul25 Primrose09 Primiss Tyrell Lightways -Shell- 10 participants | |
Auteur | Message |
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-Shell- Chante pour Rue
Messages : 536 Date d'inscription : 19/06/2013 Age : 28 Localisation : Dans une Arène, en train de galérer pour survivre
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Mar 25 Juin - 17:57 | |
| Aaah tant mieux ! Je me suis relue beaucoup de fois pour éviter les paradoxes ou anachronismes :3 Le chapitre 6 sera un peu plus court, mais j'espère qu'il sera bien aussi ! | |
| | | elicul25 Tue Cato
Messages : 707 Date d'inscription : 10/08/2012
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Mar 25 Juin - 18:25 | |
| J'adore j'adore ! Ton écriture est fluide et agréable à lire, tu passe sous silence les scènes peu importantes et j'aime beaucoup ton héros, il me fait rire. Je trouve ta fic réaliste et originale. | |
| | | -Shell- Chante pour Rue
Messages : 536 Date d'inscription : 19/06/2013 Age : 28 Localisation : Dans une Arène, en train de galérer pour survivre
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Mar 25 Juin - 18:39 | |
| Wow merci beaucoup ! Ca fait super plaisir, et oui j'essaie d'éviter d'ajouter de la "lourdeur" au texte en parlant de moments inutile et merci pour le personnage, je l'adore également ^^ | |
| | | -Shell- Chante pour Rue
Messages : 536 Date d'inscription : 19/06/2013 Age : 28 Localisation : Dans une Arène, en train de galérer pour survivre
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Jeu 27 Juin - 10:40 | |
| Chapitre 6, ici ! : - Sixième chapitre::
Depuis la mort de Tchina, je suis parvenu à me créer un abris de fortune sous les décombres des immeubles. Il faut se mettre à quatre pattes pour y accéder, et les débris sont disposés tel que vue de dehors, il est impossible de penser que dessous se cache un pauvre type -moi- dans un espace réduit mais confortable. Une cachette impénétrable, très proche de la Corne d’Abondance. Les genoux repliés sur le torse entourés de mes bras, en position fœtale, je pose ma tête contre mes jambes, dépité. J'en ai marre de devoir jouer le jeu du mec nonchalant. Tant pis pour les sponsors, de toute manière je n'ai aucune chance de remporter ces foutus hunger games. Je ne sais même pas pourquoi je prend encore la peine de me dissimuler. Ça serait tellement simple de se planter devant Bryan et de lui faire une danse du ventre pour qu'il nous achève.
Je me souviens une année où je regardais les Hunger Games. J'avais neuf ans. Le garçon de notre District qui avait été choisis le jour de la Moisson en avait douze. Il n'avait pas manifesté sa rage envers le Capitole, au contraire, il jouait le gamin stupide et admiratif. Maigre et chétif, tout le monde savait qu'il n'irait pas loin. Néanmoins, dans l'Arène, au moment du décompte avant le bain de sang, il avait fait un ultime geste de rébellion : sur sa plate-forme, alors que les autres tributs attendaient la fin du décompte avant de sauter par terre pour éviter d'enclencher les mines, il s'était tourné vers les caméras et avait fièrement levé son majeur en un magnifique doigt d'honneur. Puis, pour montrer que son geste suivant était volontaire, il avait écarté les bras, relevé la tête, et s'était laissé basculer en avant. Les bombes avaient explosés directement, et le Capitole en avait prit une sacré claque, malgré la souffrance qu'ils ont par la suite fait endurer à sa famille.
J'avais trouvé sa réaction stupide. Quitte à devoir mourir, je me disais qu'il fallait au moins essayer de se battre. En grandissant, je l'avais admiré de plus en plus et à ce moment précis, je l'envie carrément. J'envie son courage et sa force. Car moi, je suis incapable de faire cela. Je veux vivre, mais je ne veux pas me battre. Mon père m'aurait dit que se laisser mourir perdant ne donnerait rien à personne, excepté la piètre estime que les gens se feront de toi. J'aimerai bien le voir. Il aurait su me donner de bons conseils, que je n'aurai pas écouté. Il m'aurait parlé de mon petit frère, dont je ne garde que peu de souvenirs, de ma mère, que je n'ai jamais connu. En retour, mes réponses n'auraient été que de simples « ouais » ; « hum » et « ah ». Non pas que je me moque de ma famille, mais je n'ai jamais su comment réagir. C'est bien simple, quand il m'en parlait, je ressentais une sorte de vide inexplicable, pas de la tristesse, ni de la colère, juste un vide que je n'ai jamais su combler. Je me met à fredonner une chanson que je ne connais même pas en me balançant d'avant en arrière, mes cheveux plaqués sur mon visage luisant. De longues heures passent sans que je ne sorte de ma tanière. Cependant, alors que je voyais le ciel s'assombrir petit à petit, commence alors l'hymne de Panem et le visage de Tchina apparaît en hologramme. J'essaie de me remémorer le tribut qu'il reste excepté Bryan, Alexy, le gamin du Dix, Élise, la jeune fille aux cheveux courts du neuf et moi. Je sais seulement qu'il est du District Cinq et qu'il doit être plus que doué pour être arrivé à cette étape sans même que je sache qui il est étant donné que je suis très observateur. Plus que six, dont deux carrières. Ce qui signifie que les Juges ne vont pas tarder à trouver quelque chose, n'importe quoi pour nous pousser à nous tuer vite fait, mais quand même pas trop histoire de profiter au minimum du spectacle. N'empêche que ça doit vraiment être l'ébullition et la frénésie des sponsors. Et franchement, face à ceux qui restent, je ne dois pas vraiment être dans les favoris. Quoique. Le mec complètement timbré a peut être fait son petit effet.
- Votre attention, tributs ! Intervient sans crier gare la voix amplifiée de Claudius Templesmith. - Oui ? Je répond bêtement, tellement je suis surpris.
Demain, il y aura un festin à la Corne d'Abondance, avec tout ce que chacun d'entre nous a vraiment besoin. Après nous avoir joyeusement salué, et souhaité que le sort nous soit favorable, l'Arène replonge dans le silence. Je n'ai besoin de rien, si ce n'est d'un peu plus de courage. Puis, je sais très bien comment cela va se passer : il restera toujours un tribut camouflé qui attaquera de loin ceux qui s'approche du festin. Ils font toujours cela lorsqu'ils estiment qu'il n'y a pas assez d'action ou que le jeu commence à s'éterniser. Pourquoi irai-je à ce festin ? Je peux très bien rester ici à attendre qu'ils terminent de s'entre-tuer entre eux. Ce serait simple, mais il n'y a rien de pire pour passer pour un lâche. J'essaie donc de créer une petite stratégie pour en sortir vivant, mais je suis aussi doué qu'une fougère en matière de plan.
- Une fougère, murmurai-je.
Je me met à rire stupidement.
La Corne d'Abondance se dresse fièrement devant moi. Camouflé en dessous de débris d'immeubles, je reste accroupis, patient. Je renifle. Je dois sentir à deux kilomètres à la ronde, n'ayant pu me laver que deux fois, qu'avec de l'eau et en frottant des plantes sur ma peau pour camoufler mon odeur corporelle. Le soleil s'est levé depuis une heure au moins et toujours aucune trace de vie. Les sac de provisions sont posés bien en évidence, attendant sagement leur propriétaire. Je sers doucement le morceau de bois que je me suis aiguisé toute la nuit. J'ai l'impression de ne plus être moi-même. Hier encore, je maudissais les personnes qui restaient cachées à attendre leurs proies, et voilà que je fais pareil, conscient que si je ne le fais pas, je vais me faire tuer. J'en viens à souhaiter que quelqu'un passe et qu'une autre se charge de sa mort, ça sera déjà une personne de moins. Je me surprend moi-même à penser ça, à perdre de plus en plus trace d'humanité. À souhaiter la mort pour ma propre survie. Bryan et Alexy sortent soudain de leur cachette et marchent tranquillement en direction des sacs. Je ressers l'étreinte autour de mon arme et me redresse, le visage fermé. Mais je ne peux pas le faire, je ne sais pas viser. Ce ne serait que causer ma perte. Si seulement j'avais une hache … Je fais un pas en arrière et me heurte brutalement aux décombres dans un bruit sourd. Je me mords violemment les lèvres quand je vois les deux tributs de carrières tourner la tête vers moi. Trop tard pour essayer de les abattre, d'un bond je sors de ma cachette et prend mes jambes à mon cou. Ils se mettent aussitôt à ma poursuite, je les entend même rire :
- Allez, le Fou, laisse nous nous amuser un peu ! Ça fait longtemps qu'on ne t'as pas vu !
J'arrive sans m'en rendre compte à la Corne d'Abondance et j'attrape sans réfléchir le sac avec le numéro Sept avant de reprendre ma course. Ils se rapprochent, et je suis de plus en plus essoufflé. J'ai l'impression que mon cœur va bondir hors de ma poitrine. Il faut que je fasse quelque chose pour me sortir de ce pétrin sinon adieu Marthy ! Je fais mine de tourner à gauche mais vais dans le sens opposé pour me donner un peu plus d'avance.
- Tu ne pourras pas fuir éternellement, District Sept ! Crie Alexy. - Tu ne pourras pas me poursuivre éternellement ! Rétorquai-je.
Je fais subitement volte-face pour considérer la distance et envoie d'un geste souple et professionnel ma dague, qui siffle dans les airs avant de se planter dans la poitrine d'Alexy. La jeune fille s'arrête net dans sa course, les yeux écarquillés et Bryan a juste le temps de la rattraper avant qu'elle s'étale sur le dos. Pendant quelques secondes, je reste figé à le regarder la soutenir, puis je me donne une claque mental et prend de nouveau la fuite, un coup de canon me faisant courir encore plus vite.
Alors ? :3 | |
| | | Primrose09 Se fait interwiewer par Caesar Flickerman
Messages : 264 Date d'inscription : 07/05/2013 Age : 31
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Jeu 27 Juin - 18:08 | |
| Que dire que dire? O. O Il se passe beaucoup de chose. ça donne l'impression que tout s'accélère. Vraiment dommage que Tchina soit morte. ça faisait sympa de voir Marthy avec quelqu'un..... T .T | |
| | | Tyrell Pacificateur
Messages : 4965 Date d'inscription : 30/12/2012 Age : 25 Localisation : La prison de Belle Rêve
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Jeu 27 Juin - 19:27 | |
| Dans le mille, Marthy -----> | |
| | | -Shell- Chante pour Rue
Messages : 536 Date d'inscription : 19/06/2013 Age : 28 Localisation : Dans une Arène, en train de galérer pour survivre
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Jeu 27 Juin - 20:15 | |
| Il est fort ce Marthy ! Ewoui Liline, mais qui sait ? Ce n'est pas encore terminé, peut-être qu'il ne va pas tout le temps être seul ... L'impression que tout s'accélère pourrait être dû aux Juges qui trouvent que le jeu s'éternise | |
| | | Impala Vainqueur des Hunger Games
Messages : 835 Date d'inscription : 29/12/2012 Age : 25 Localisation : In the maze, with Newt <3
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Ven 28 Juin - 10:45 | |
| I love it!!!!! Le personnage est trop drole et c'est vraiment une fic originale^^ J'adore ton style:D Vivement la suite et bravo ^^ | |
| | | -Shell- Chante pour Rue
Messages : 536 Date d'inscription : 19/06/2013 Age : 28 Localisation : Dans une Arène, en train de galérer pour survivre
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Ven 28 Juin - 17:34 | |
| Et voici le prochain chapitre ! - Septième Chapitre::
Un sifflement dans ma cage thoracique en feu me fait m'arrêter derrière la Corne d'Abondance, où je m'adosse, vidé de toute force. En reprenant mon souffle, je jette un coup d'oeil aux sacs et constate qu'il ne reste que celui d’Élise et du Cinq. L'étrange gosse du Dix a profité de notre ballade pour prendre le sien et partir. Malin. Je regarde derrière moi pour m'assurer que Bryan n'est toujours pas là et reprend mon observation, ma calant un peu plus entre deux murs métalliques. Quitte à mourir maintenant, j'aimerai voir à quoi ressemble le tribut du District Cinq, au moins une fois.
Au fond de la cour, je vois enfin Élise courir vers la Corne. Ses cheveux courts châtains sont emmêlés et son visage sale de boue comme si elle s'en était recouverte. Elle s'approche à quelques mètres de moi et attrape son sac. Je l'entend respirer bruyamment. Elle doit se sentir observée.
« Fais demi-tour, je pense. Ne viens pas vers moi sinon je ne sais pas ce que je ferai. »
Je glisse ma main dans mon sac et touche le métal d'une hache. J'en attrape le manche, comme un robot. Je ne sais même plus ce que je fais, pourquoi je sors cette arme de sauvage. Je n'ai pas envie de la tuer, mais si elle vient ici et qu'elle est aussi douée que ce que je pense, il me faudra me défendre. Et comme je l'avais prédit, elle se dirige vers moi alors que j'essaie de me faire tout petit. Et si je la surprenais et que je la tuais de suite ? Non, non Marthy, ressaisis toi ! Je garde quand même ma hache entre mes deux mains, au dessus de mon épaule, juste au cas où ... Son regard se pose sur moi et elle plaque sa main sur sa bouche pour se retenir de crier. Mais elle se reprend aussitôt et avant que je n'ai le temps de réagir, elle me décoche un magnifique coup de pied dans le tibia. Elle continue, tourne sur elle-même, saute et me frappe dans le ventre, ce qui me fais me plier en deux. Je lâche un gémissement de douleur. Elle enchaîne alors une série de battements de pieds dans les airs, de pirouettes chorégraphiées et je reste bouche-bée devant son talent. Moi, à par la roue et encore, je ne suis capable de rien faire alors qu'elle, on dirait qu'elle a fait ça toute sa vie.
- T'es douée ! Dis-je malgré moi.
Elle sourit. Mais pas de ces sourires qui rassurent, non. Un sourire assez, comment dire ? Sadique ? Je ne comprend pas jusqu'à ce que j'aperçoive cette sorte petit cerceau de métal qu'elle tient dans sa main. C'est quoi, cette arme ? Je ne préfère pas lui demander et recule afin de faire demi-tour. Je me cogne à la Corne d'Abondance et lâche un juron. Vite, la hache, où l'ai-je lâché ? Je n'ai même pas le temps de la chercher qu’Élise se rue sur moi et j'ai seulement le réflexe d'éviter le cercle tranchant qu'elle revient à la charge.
- Attend, attend ! On pourrait pas parler, pour changer ?
Bien sur que non. Son sourire a disparu, règne maintenant dans son regard de la peur et de la tristesse, comme si elle se forçait à faire cela. Cette expression de désespoir me déstabilise et la jeune fille finit par m'entailler profondément le visage. Je cris et essaie d'arrêter le flot de sang qui m'aveugle l'oeil gauche et me coule dans la bouche. Je trébuche alors, surpris et tombe sur les fesses. Merde ! Non, non, non, pas par une fille bon sang ! Elle a à peine quinze ans ! C'est ridicule, je peux pas mourir comme ça !
Je la distingue difficilement se pencher vers moi. Elle m'attrape brutalement par le col de ma veste :
- Je suis désolé, me murmure-t-elle à l'oreille. Ils leur faut un vainqueur.
Je ferme les yeux, me préparant à recevoir le coup de grâce. Une seconde, deux, puis trois, et j'entrouvre alors mes paupières quand un coup de canon me fait tressaillir. Élise s'écroule sur moi et nous roulons sur le côté. Que c'est lourd, un corps de fille ! Surtout quand ce corps vient de perdre toute trace de vie. Je la repousse et me redresse péniblement, une main sur mon visage sanglant. Une autre silhouette se penche vers moi et des yeux noirs bridés me fixent intensément. Je ne reconnais pas ce garçon. Le District Cinq ! J'écarquille les yeux. Ce jeune asiatique d'environ treize ans sort enfin de sa cachette. Et je sens que ses intentions ne sont pas bonnes.
- Je ne suis pas ici pour faire de traitement de faveur, déclare-t-il d'une voix ferme. - Sans déconner ?
Je cligne plusieurs fois des paupières et essuie de nouveau le sang qui me coule dessus. - Comment tu t'appelle ? Demandai-je pour gagner un peu de temps.
Gagner du temps pour quoi ? Je n'en sais trop rien. Mais c'est toujours mieux que de mourir de suite. Il se prend au jeu :
- Lei Niami.
Je fais mine de lui tendre la main, il l'a rejette d'un geste.
- Je te connais, Marthy. Je ne préfère même pas te faire confiance. Tout le monde est mort à cause de toi ici. Tu cache bien ton jeu ! Mais moi, j'ai envie de rentrer chez moi, j'en peux plus de cet endroit, et ce n'est pas parce que tu es sois disant drôle que je fais t'épargner. Prépare toi, je vais faire ça très vite.
Il sort de sa poche une sorte de tube métallique qu'il tient par le côté en caoutchouc. Il appuie sur un bouton et un courant électrique bleuté enveloppe alors l'arme un court instant dans un bourdonnement terrible. Mais pourquoi je suis le seul à avoir eu une arme pourrie ? Je tente une autre approche :
- Tu ne préférerais pas utiliser une autre arme ?
Lei hausse un sourcil, surpris de ma question. Je me justifie :
- Je te laisse me tuer. Mais laisse moi choisir ma mort. - C'est un piège ?
Je secoue vigoureusement la tête, ce qui m’étourdis et m'oblige à poser mes mains sur le sol humide.
- Tu ne sentiras rien avec cette arme, lâche-t-il en faisant tourner son tube électrique dans sa main.
Son regard se lève alors vers quelque chose derrière moi et le jeune asiatique se redresse, me laissant alors respirer un instant. Je reste cependant couché, et le regarde de mon œil à peu près sain en essayant d'avaler le moins de sang possible. La douleur est lancinante, me chauffe le visage et me gèle à la fois. J'ai l'impression qu'il bat au rythme de mon pouls et chaque mouvement de lèvres me fait souffrir. En un éclair, Bryan se jette sur lui, le propulsant au sol. Lei atterrit lourdement en poussant un gémissement. Sa corpulence d'enfant n'est pas du tout équitable au sportif de deux mètres qui l'oppose. Je constate alors la ruse du plus jeune. Il se redresse en un bond de ninja, glisse derrière Bryan qui se retourne en lui flanquant une droite. Il s'écroule, mais se relève de nouveau, son tube électrique en main. Le tribut de carrière dégaine une épée et les deux opposants se mesurent finalement du regard, chacun à l'affût du moindre geste de l'autre. Le bourdonnement assourdissant de l'arme de Lei m'indique qu'il presse le bouton, près à sauter. Il halète, peu rassuré tandis que Bryan reste impassible, le visage grave.
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| | | Primrose09 Se fait interwiewer par Caesar Flickerman
Messages : 264 Date d'inscription : 07/05/2013 Age : 31
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Ven 28 Juin - 17:41 | |
| Raaaaah! Non! Tu as pas le droit de t'arreter làààà! Mais en fait... il en reste combien des tributs? Je veux dire là y'en a trois mais y'en a encore de cacher quelque part (je suis nulle en calcul d'ou ma question) | |
| | | -Shell- Chante pour Rue
Messages : 536 Date d'inscription : 19/06/2013 Age : 28 Localisation : Dans une Arène, en train de galérer pour survivre
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Ven 28 Juin - 17:47 | |
| Il en reste quatre ! Pauvre Marty en effet :p | |
| | | Primrose09 Se fait interwiewer par Caesar Flickerman
Messages : 264 Date d'inscription : 07/05/2013 Age : 31
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Ven 28 Juin - 17:48 | |
| Zut.... J'en ai raté un! Aaaaa vi! Le mec du 10 non? | |
| | | -Shell- Chante pour Rue
Messages : 536 Date d'inscription : 19/06/2013 Age : 28 Localisation : Dans une Arène, en train de galérer pour survivre
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Ven 28 Juin - 18:07 | |
| Exact ! | |
| | | -Shell- Chante pour Rue
Messages : 536 Date d'inscription : 19/06/2013 Age : 28 Localisation : Dans une Arène, en train de galérer pour survivre
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Sam 29 Juin - 11:13 | |
| CHAPITRE 8 EN LIGNE : - Huitième Chapitre::
Les yeux encore fermés, je pousse un grognement en touchant la blessure sur mon visage. Elle ne saigne plus mais continue de me faire souffrir. Que s'est-il passé entre Lei et Bryan ? Impossible de m'en souvenir. J'ouvre péniblement un œil, et observe rapidement autour de moi. Je suis encore dans la nature, loin de la Corne d'Abondance, couché et camouflé par des herbes hautes d'un mètre. Il fait presque nuit. Comment suis-je arrivé ici ? Je me redresse subitement, ignorant le tournis qui me secoue aussitôt et me palpe le corps à la recherche de mon précieux sac. J'ai été dépouillé, je n'ai plus rien ! Ma veste en cuir gît lamentablement près de moi, déchirée et couverte de boue et de sang. Je rampe jusqu'à elle pour me rendre compte qu'elle est maintenant inutilisable. Sans veste ni couverture, je n'ai aucune chance de survivre une nuit de plus. Mais est-ce que j'en ai vraiment envie ? De survivre, là, maintenant ? A quoi cela va-t-il me servir puisque de toute manière il faudra bien que je meurs un jour ? Je palpe de nouveau la profonde blessure de mon front, qui se remet à saigner. Je grimace de douleur, mais refuse d'empêcher le sang de couler. Mon œil me fait horriblement souffrir également, je vois flou avec celui-ci.
Un vent glacial me fait frissonner, et, paradoxalement, je retire mon pull et mon débardeur noir trempé de sueur. Puis, torse nu, je m'allonge sur l'herbe glacial et fixe le ciel artificiel. J'ignore les tremblements de mon corps et je commence déjà à sentir mes muscles se crisper. Je me met à chantonner d'une voix à peine audible.
- Hey ! Tu fais quoi là ! Me demande quelqu'un.
Je ne réagis pas et continue de contempler le ciel artificiel.
- Je meurs … Laisse moi. - Non, là, tu délire. Laisse tomber Marthy, tu vaux mieux que ça !
Je tourne la tête et me retrouve à quelques centimètres de malicieux yeux verts. Le garçon du Dix s’assoit en tailleur et lance d'un ton acide :
- Je ne t'ai pas porté sur vingt bons mètres pour que tu crève. - Je ne t'ai jamais dit de m'aider.
Je vois à travers le sombre de la nuit son visage s'assombrir.
- Je pensais que tu avais compris depuis longtemps.
Il entreprend alors de me passer une crème qu'il a sûrement reçu d'un sponsor sur ma plaie sanguinolente. Ça pique au début, mais juste après je ressens une douce fraîcheur calmer le feu de la blessure. Ensuite, il me tend une couverture pelotonné et me la jette sur les épaules :
- Tu ne vas pas mourir si près du but. - Pourquoi pas ? - Parce que tu peux gagner, je veux t'aider.
Belle blague. Je me réchauffe un peu et commence à retrouver l'usage de mes doigts.
- Et Bryan et Lei ?
Ils ont survécu tout les deux. Mais ils sont mal en point. Bryan a été brûlé au visage par le machin électrique de son adversaire, et lui a été blessé au flanc. Un court silence suit son explication. Je lui pose alors la question qui me taraude depuis un moment :
- Pourquoi tu as tué Tchina ?
Il se contente de me jeter un regard pleins de sous-entendus. Il finit par me répondre :
- Tout le monde tue tout le monde. -Mais tu ne m'as pas tué.
Il soupire et se passe une main dans les cheveux.
- Tu étais beaucoup plus dégourdie dans mes souvenirs.
Si un gamin de douze ans se permet de me faire des réflexions dans ce genre, c'est que les gens doivent avoir une piètre image de mon autorité.
- On ne se connaît même pas ! rétorquai-je, en manque d'argument.
Il secoue la tête et me dit de réfléchir. Je discerne dans sa voix une profonde déception, que je ne comprend pas au début. Puis je voyage dans le passé. Des yeux verts, des cheveux châtains clairs toujours ébouriffés ... Comme moi. Un choc me traverse la poitrine et je lui demande dans un souffle :
- Comment tu t'appelle ? - Jef.
Et enfin, je comprend, et à la minute qui suit, je pleure comme une madeleine dans ses bras. Je pensais qu'il était mort au moment où les Pacificateurs l'avaient emmenés loin de moi. Il veut m'expliquer, mais ce serait trop dangereux. Et je me fiche de son histoire. La vérité est que mon frère est vivant, et avec moi. Et c'est à partir de ce moment là que je sais ce qu'il me reste à faire ici.
Deux jours passent, longs et sans incidents. Toute la journée, je reste à côté de Jef, près à sauter sur n'importe qui. Nous mangeons peu, les ressources que je possèdent maintenant vide, seuls les sponsors sont susceptibles de nous nourrir, ou pas. Mon frère est beaucoup plus apprécié que moi et a reçu six parachutes depuis le début des jeux. Nous n'avons aucune idée d'où peuvent se trouver Lei et Bryan, alors nous marchons à travers les décombres plus ou moins imposants des immeubles. Il reste quelques étages à certains, que nous fouillons minutieusement. Mais maintenant que nous sommes deux, ils savent, même le carrière, que nous sommes en position de supériorité. J'ai envie que ces jeux se terminent. Au Capitole aussi, ils doivent s'ennuyer. Il ne se passe rien et je trouve le temps long et pénible. Heureusement qu'il y a Jef, qui me motive à continuer parce que j'en ai assez de devoir survivre dans cette prison en attendant sagement ma mort décidée par le jury.
Essoufflé, je me laisse lourdement tomber à l'entrée du reste d'un immeuble. De là, je vois la Corne d'Abondance scintiller sous le soleil brûlant. Cet écart de température avec le froid glacial de la nuit m'a fait tomber malade et je tousse mes poumons depuis ce matin. Jef s'installe à côté de moi et me tend sa gourde.
- Depuis combien de temps tu m'a reconnu ? - À l'interview. Mais les organisateurs ont réagis avant moi. - Comment ça ? - Ils étaient au courant et ne voulait pas que tu le sache. Cela aurait donné un caractère trop … mielleux au jeux, je pense. - C'est eux qui m'ont empoisonnés ?
Il hoche la tête et un blanc s'installe.
- On fait quoi ? Me demande-t-il.
Je hausse les épaules et touche de mon doigt la longue cicatrice qui me barre le visage. Je n'ai plus mal, mais je n'ai toujours pas retrouvé l'usage de mon œil. Jef m'a dit qu'il était devenu étrangement clair par rapport à l'autre. Je tripote des morceaux de bois sur le sol, le regard plongé sur la surface lisse de la Corne. Quelque chose de doux et mou remue entre mes doigts. Intrigué, je baisse les yeux pour découvrir avec horreur une araignée noir grosse comme ma main. Je pousse un hurlement de fille et me redresse d'un bond. Jef se lève aussi et fait un grimace de dégoût en apercevant la bestiole. Si il y a une chose que je ne supporte pas, c'est bien les araignées. Un long frisson me parcours l'échine en repensant à la sensation de la créature dans ma main. De grosses masses noires sortent des décombres, une vingtaine de bestioles qui s'étalent partout sur le terrain. Je retiens un autre cri et me tourne vers mon frère. Il se penche et ramasse un long morceau de bois, qu'il enflamme facilement avec le briquet que les sponsors lui ont envoyé. Ensuite, il agite son flambeau à raz du sol et très rapidement, les araignées retournent d'où elles sont venues, presque aussi effrayées que moi. Jef sourit alors et me regarde :
- Tu n'as pas changé.
À la seconde d'après, il lâche un grognement en portant sa main à sa poitrine. Du sang s'étale sur sa veste, tout autour d'un petit couteau qui lui traverse l'épaule. Il tombe à genoux. Choqué, je pivote sur moi-même. Bryan se tient debout, me défiant du regard. Une grosse cloque enlaidit la moitié de son visage.
- Content de te revoir, l'Hydre, lance-t-il d'une voix glacial. - Tu attaques souvent comme un traître ?
Il sourit :
- Seulement quand ma vie est en jeu. - Il ne t'avais même pas vu ! - Simple mesure préventive, alors !
Il jette un autre couteau dans ma direction. J'ai le réflexe stupide de lever les bras pour me protéger, et l'arme se plante net dans ma main gauche. Je cri et baisse les yeux vers mon membre crispé et rouge de sang. J'arrache le couteau et cours vers Bryan. Je ne fais pas le poids contre lui, je le sais. Mais je dois protéger Jef. Je me propulse contre le Carrière, qui titube mais ne tombe pas. Par contre, le coup de poings que je me prend, je le sens bien. Étourdi, je recule mais je n'ai pas le temps de reprendre mes esprits que je sens qu'il m'attrape par les cheveux. Et alors il me traîne par terre comme une serpillière, lamentablement, me faisant manger la poussière et m'aveuglant.
- C'est compliqué de fuir quand on ne peux pas courir ! Ricane-t-il.
Une douleur fulgurante me traverse la jambe et je me mord violemment les lèvres pour ne pas hurler. Il veut me tuer à petit feu, me faire souffrir, se nourrissant de la douleur qu'il procure comme les carrières ont toujours fait. Je réprimande un frisson lorsque je me dis qu'il pourrait y avoir une araignée. J'ouvre les yeux et effectivement, une des ces bêtes court de ses longues pattes poilues autour de nous, affolée. Bryan me redresse, sa main toujours cramponnée à mes cheveux et me force à le regarder. Je lui tousse au visage sans pouvoir me contrôler.
- Et si je vérifiai si ta tête ne repousse pas quand on la tranche ?
Il presse son sabre contre ma gorge. Le métal froid de la lame me glace les sangs. Les battements de mon cœur s'accélèrent et je tâte précipitamment le sol de ma main blessée. Et alors qu'il allait terminer son geste, un rictus de satisfaction lui déformant le visage, je lui fourre profondément dans la bouche l'araignée qui rodait autour de nous. Il me relâche et essaie de recracher l'arachnide qui se débat dans sa bouche. Pauvre bête. Sans réfléchir, je lui arrache l'épée qu'il tenait encore et m'apprête à l'abattre sur lui. Débarrassé de l'araignée, il bloque mon geste, énervé comme jamais, et me frappe à ma jambe blessée. Il récupère l'arme pendant que je m'écroule et la brandit devant lui, la tenant fermement de ses deux mains, comme lorsque l'on sacrifie quelqu'un. Je le regarde faire en me traînant en arrière, sur les coudes, comme si j'arriverai à le semer comme ça. Il pousse alors un léger cri en se penchant. Une araignée vient de le mordre au mollet, et apparemment, c'est très douloureux car Bryan lâche son arme et s'écroule sur le côté, le visage grimaçant. D'autre horribles bestioles sortent des décombres et grimpent sur lui. Bientôt, le carrière n'est plus qu'une masse sombre hurlante et gesticulante et, dans le coin où j'ai pu me retirer, j'observe la scène en ignorant la douleur qui me traverse le corps. Un coup de canon fait fuir les bêtes. Certaines s'approchent de moi, que je repousse avec le feu qui s'est propagé sur les débris. Je ne regarde même pas Bryan, j'ai peur de ce qu'il peut être advenu de lui. Une fois que la situation semble contrôlée, juste à moment-là, j'entreprends de rejoindre Jef en rampant. Il est appuyé contre un mur défoncé, haletant et transpirant, une main pressée sur le trou rouge béant à son épaule. Il me sourit faiblement, et je pose la question la plus stupide du monde :
- Ça va ? - Oui, et toi ? Rétorque-t-il en lorgnant ma main et ma jambe blessée. - Nickel.
Et nous rigolons nerveusement.
- Pas mal les araignées tueuses du Capitole, renchérit-il.
Je frémis et préfère ne pas y penser. La manière dont Bryan est mort est juste … ignoble. J'ai agis comme un lâche. Mais encore une fois, c'était lui ou moi. Faiblement, je ramasse mon bonnet perdu dans la lutte et étouffe les quelques flammes jaunes qui commence à s'étaler un peu trop à mon goût. Jef m'arrête, aussi épuisé que moi :
- Laisse.
Je me laisse retomber à ses côtés. D'une main tremblante, j'évalue les dégâts sur mon frère. La plaie est profonde et la fièvre commence à le secouer de tremblements. Et je ne suis pas dans un meilleur état, avec ma jambe lacérée de bas en haut et ma main perforée. Je me fais un garrot avec un morceau de tissus. Il faut que je reste en vie, au moins jusqu'à ce que je soit sur qu'il ne reste que Jef et moi. Je dois encore le protéger de Lei. Il pourrait surgir de n'importe où, et gagner très facilement. Nous ne sommes pas en état de nous battre, et à part m'interposer, je ne pourrai rien faire d'autre pour sauver mon frère. Je verse un petit peu d'eau sur la plaie de Jef, qui tressaille aussitôt. Comme je peux, je le soigne, ou du moins j'essaie de calmer un peu la douleur. Je n'ai pas beaucoup de connaissance en médecine, à vrai dire, j'en ai aucune. Seul ce que je me souviens de l'entraînement m'est utile, et je ne me souviens pas de grand chose. Néanmoins, après un long moment de soin de fortune, je constate que mon frère est en moins mauvais état. De ma main valide, je l'attrape au torse et me lève pour qu'on se trouve une cachette appropriée et ainsi permettre à l'hovercraft de récupérer le corps de Bryan. Mais je retombe dans un grognement, je ne peux pas bouger avec ma jambe. Jef me tend le sac de son District, qu'il a récupéré à son festin. Je sors une fiole de son sac contenant un liquide rosâtre. Je l'interroge du regard et il m'explique que c'est pour stopper la douleur, mais que ça ne guérit pas les blessures et je devine alors ce qu'est réellement ce produit. Je ne me souviens plus du nom exact, mais il consiste à droguer celui qui le prend : sa force est alors décuplée, ses blessures mêmes les plus mortels sont temporairement supprimées, mais lorsque les effets s'estompent, cela nous promet une mort lente et très douloureuse. Les sponsors l'envoient généralement à la fin des Hunger Games, quand il ne reste que deux ou trois tributs pour que le spectacle soit sensationnel. De cette manière, le vainqueur est de suite emmené par un hovercraft et son corps est purifié du liqueur. Interloqué, je regarde successivement Jef et la petite fiole transparente :
- Tu ne veux quand même pas que je prenne ça … - C'est ce que le Capitole désire, et c'est ta seule chance, répond-t-il d'une voix éteinte.
Je le regarde. Une fine couche de sueur commence à perler de mon visage. La fièvre commence aussi à m'assaillir, mais je ne suis pas encore dans l'état de Jef. Je repousse la petite fiole :
- Non, prends-la, toi. - Je ne sais pas me battre, même avec mes capacités décuplées, je serai mort avant de comprendre.
Moi non plus, je ne sais pas me battre. J'ai tué, oui. Mais chaque victoire n'était que pure hasard. Je plonge mon regard dans le sien :
- C'est toi qui as fait exploser la vitre quand Eddy a voulu m'attaquer ?
Silencieux, il hoche la tête. J'avale ma salive, comprenant alors son attaque contre Tchina, il y a quelques jours :
- Et Tchina... Elle comptait me tuer ? - T'empoisonner.
Je donne un petit coup de pied dans une pierre, trahi. Elle m'avait dit qu'elle était prête à mourir pour moi, qu'elle voulait enfin aider quelqu'un. Ce n'était qu'une manipulatrice, et j'en viens même à me demander si ce n'est pas elle qui a, d'une façon ou d'une autre, fragilisé le bois du sol pour que Mathos meurt à son tour. Et dire que pendant un instant, j'avais voulu lui faire confiance. Je renifle avec mépris. Les tricheurs ne gagnent jamais. Je prend la main de Jef et la serre doucement dans la mienne. Elle est chaude et moite. Ses yeux sont mi-clos. Il respire calmement, sa poitrine se soulève doucement à chaque inspiration. De ma main blessée, je repousse une mèches de ses cheveux de son visage.
- Tu ne vas pas mourir maintenant, tout de même ? Je murmure.
Il me lance un sourire malicieux qui contraste avec ses cernes.
- Pourquoi pas ?
Un parachute se pose sans un bruit entre nous. Nous échangeons un regard et je l'ouvre sans poser de question. J'y trouve un objet rond avec une flèche protégée d'un cadran en verre. Je la tourne dans mes mains, la bouche entrouverte.
- Une boussole, dis-je d'une petite voix.
Mais je sais que ce n'est pas qu'une simple boussole. Elle n'indique pas le nord, mais la flèche est figée dans une direction. Je prend la fiole et après avoir dévissé le bouchon, la boit cul sec. Le liqueur rose me coule dans la gorge, acide et piquant et je retiens une grimace tant le goût est fort et écœurant. Je balance le récipient derrière mon épaule et prend mon frère dans mes bras. Il me regarde m'écarter de lui, interloqué.
- T'as intérêt à être en vie lorsque je serai de retour, frérot. Quand tu entendras un coup de canon, ne te pose pas de question. Je veux que tu te cache dans la Corne comme tu peux et que tu attende. Le survivant sera obligé de revenir, que se soit lui ou moi. J'espère que se sera moi. Je ne sais pas ce que je vais faire, mais ne t'inquiète pas, avec un peu de chance je le prendrai par surprise. Comment tu te sens ? Demandai-je enfin en glissant son blouson sur ses épaules. - Ça va.
Mes blessures ne me font plus mal du tout et je me lève sans difficulté. Je lui ordonne de garder l'épée de Bryan.
- On se reverra bientôt, conclue-je en tournant les talons.
Je cours à la Corne d'Abondance et entre dans la pièce aux murs immaculés. Quelques débris jonchent un peu le sol, et j'y déniche cette petite hachette à manche droit qu'utilisait mon père de temps en temps, un tomahawk, que je glisse dans ma ceinture. Dans un coin, entre deux brin d'herbe, j'attrape une minuscule alêne, qui pourrait toujours m'être utile et après avoir fais un tour sur moi-même pour vérifier qu'il n'y ai rien de plus intéressant, je sort, les yeux rivés sur ma boussole.
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| | | -Shell- Chante pour Rue
Messages : 536 Date d'inscription : 19/06/2013 Age : 28 Localisation : Dans une Arène, en train de galérer pour survivre
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Dim 30 Juin - 20:02 | |
| DERNIER CHAPITRE ! : - Neuvième Chapitre::
Tel un automate, je cours à petites foulées, l'esprit embué. Je ne pense plus qu'à une chose : me débarrasser de Lei, en finir avec lui, avec ces jeux. Depuis une bonne demi-heure je suis à sa recherche, je passe l'arène au peigne fin, et heureusement qu'elle n'est pas très grande. Je rentre dans des immeubles en ruines, j'en ressors, mais mon adversaire s'est comme volatilisé. Je grince des dents : la potion a enlevé la petite trace d'humanité qu'il me reste. Mais la victoire ! Je la sens arriver, je sais que maintenant, je peux le faire ! Mes muscles sont tendus et gonflés, si bien que les manches de mon t-shirt me sert. D'un geste rageur, j'arrache le tissus. Ah, ils doivent bien rire, au Capitole. Ils voulaient que je la prenne, cette potion. Et moi, comme une bonne petite marionnette, je l'ai prise. Et ils vont en avoir, du spectacle. Après, j'irai tuer Jef, et je serai le vainqueur des 52ème Hunger Games. Moi, le Fou du District Sept qui a retrouver son frère pour le tuer. Mais je ne le tuerai pas, et ça, je crois que les jury ne l'ont pas compris. Ils peuvent m'empoisonner les idées autant qu'ils veulent, rien ne me fera changer d'avis. Jef gagnera les jeux, c'est moi qui l'ai décidé. Mes sens sont dédoublés également, et j'en viens à me surprendre à utiliser mon odorat afin de détecter une odeur humaine. Mon ouïe entend chaque bruissement de feuille malgré le fait que je sois à l'intérieur. Les murs sont plus grisâtre encore que dans mes souvenirs. Je fais volte-face et j'ai juste le temps d'éviter Lei et son précieux tube électrique. Il pousse un hurlement de rage et me fonce dessus. Pris au dépourvu, je prend la fuite en essayant de détacher ma hachette de ma ceinture. Sur mes talons, j'entends mon ennemi m'appeler. Je me retrouve à l'extérieur, à quelques mètres de la Corne d'Abondance quand j'arrive à brandir mon arme derrière moi et l'abattre sur lui. Son tube futuriste bloque l'attaque, et malgré l'embout en caoutchouc, je ressent le choc électrique me remonter le long du bras. Pendant combien de temps nous nous battons ainsi, chacun contrant l'attaque de l'autre ? Je l'ignore, mais apparemment, je ne suis pas le seul à avoir bénéficier de cette potion magique à en juger par ses yeux injectés de sang et sa puissance bien trop importante pour un gamin de son âge. J'arrive à lui entailler le bras, mais c'est comme si il ne ressentait plus rien, et je suis dans le même cas que lui. Mais alors que j'avais réussi à le faire tomber et que j'allais rageusement en finir avec lui, ma tomahawk se désintégra littéralement dans ma main. Elle tombe en poussière, et le vent envoie les restes dans les airs. Bouche-bée, je vis au regard de Lei que la même chose lui arrive. Il regarde sa main, hébété et reporte son attention sur moi. - Les Juges veulent un combat à mains nues, comprit-il en se relevant péniblement. Je jette un coup d'oeil à la Corne d'Abondance. Jef doit y être en sécurité depuis un moment déjà. Lei me tend subitement la main, le visage grave. Étonné, je regarde cette poignée comme s'il s'agissait de la mort en personne. - On fait ça à l'amiable ? J'hésite. Se serait défier le Capitole d'échanger un geste amical. Et puis-je lui faire confiance ? Il a vite fais de me maîtriser. Mais pas si j'attaque le premier. Toujours regardant Lei dans les yeux, je touche discrètement ma ceinture. L'alêne n'a pas été désintégrée et je la saisis entre deux doigts. De mon autre main, j'attrape sa poigne ferme et le regarde dans les yeux, et, dans un excès de peur face à ce sourire cruel, je réagis en plantant la petite arme dans sa gorge. Il lâche une sorte de petit hoquet et une douleur fulgurante me traverse la rate. Je baisse les yeux vers un petit couteau profondément enfoncé dans ma chaire. Le salop. Il a eu la même idée de traître que moi. D'une main tremblante, j'enlève doucement l'arme de mon salut et la relâche mollement. Je commence déjà à faiblir. Quand je relève la tête vers lui, il suffoque. Son visage passe de blanc à bleu et peu après, ses yeux se mettent à rouler dans leur orbite et il tombe à genoux, puis sur le dos. Et le canon retentit. Un sourire piteux étire mes lèvres. Voilà, ma tâche est accomplie. Dans un ultime effort, je marche en traînant les pieds vers le point de rendez-vous. Tout mon corps paraît lourd et j'ai l'impression de brûler de l'intérieur. Je vois très rapidement Jef. En m'apercevant, il sort de sa cachette et nous nous rejoignons. Mes jambes se dérobent sous moi et il tombe en essayant de me rattraper. - T'as réussi, déclare-t-il dans un souffle. Je l'entend à peine, je suis déjà loin de ce monde. Pourtant, je murmure, les lèvres à peines ouvertes : - Comment tu te sens ? Il ne peux pas s'empêcher de lâcher un petit rire étouffé. Je lève difficilement mon bras et retire un peu le tissus de sur sa blessure. Ce n'est pas beau à voir et je sais qu'il utilise tout son courage pour passer outre la douleur qui doit le terrasser. - Je ne veux pas que tu meurs, dit-il d'une voix cassée. Il se mord les lèvres et cligne plusieurs fois des yeux pour éviter que les larmes ne coulent. - Tu vas enfin rentrer à la maison, je lance, plein d'espoir. Il secoue la tête et je le vois avec horreur tirer de sa poche le couteau qui lui avait servi à tuer Tchina. Il le pose contre sa gorge. Je pousse un cri et lui saute dessus avec l'énergie du désespoir, repoussant temporairement la mort qui allait m'emporter. Et alors nous luttons, tous les deux, faiblement, mollement et je sais que nous sommes ridicules. Les effets de la potion seul arrive à me garder un minimum de force, et Jef se défend bien malgré sa plaie à l'épaule. Chacun tire l'arme de son côté par le manche, espérant la récupérer. Mon plan s'est avéré efficace, il ne va tout de même pas tout faire tomber à l'eau ! Alors je tire, encore, aveuglé par le flou qui m'enveloppe. Il me repousse le visage de son autre main, mais je la bloque de mon coude. Mes genoux bloquent ses jambes, et mon poids l'empêche de trop remuer. Si seulement … je parvenais … juste à … La douleur est aussitôt insupportable. Le souffle coupé par l'impact, je reste un instant à regarder Jef, qui, immobile, les yeux écarquillés, semble perdu. Je déglutie péniblement et je me retrouve sans m'en rendre compte couché sur le dos. Mon frère me redresse la tête par la nuque, toujours sonné. Il dit des paroles que je n'entend pas. Je ne sais pas où j'ai été touché, mais ce n'est pas agréable. Et ironie du sort, malgré toutes mes blessures, je suis encore en vie, à l'agonie certes, mais pas assez pour ne pas voir la douleur qui déforme le visage de Jef. Un goût métallique m'emplit la bouche, et je penche la tête pour recracher le sang qui m'étrangle. - Ne me fais plus peur comme ça, articulai-je. Voilà. Les Juges ont leur gagnant. Ils doivent trépigner, le spectacle ayant été exceptionnel : deux frères se disputant la mort pour laisser l'autre vivre, pas mal du tout ! Le sol, dur et froid au départ, se transforme subitement en matelas doux et confortable et j'ai l'impression d'être sur un nuage. Je lutte, retardant à chaque fois de quelques secondes, l'heure fatidique. J'ai peur de ce qu'il va m'attendre. Est-ce que je pars dans un monde meilleur ? Est-ce qu'il y a un monde, n'importe lequel ? Un lieu où tous les tombés des Hunger Games se retrouvent, chacun en paix avec eux-mêmes et avec les autres ? Où enfin il règne ce sentiment de paix et d'humanité ? Mes paupière sont lourdes, la douleur se dissipe pour laisser place à une sorte de bien-être plus intense encore que la marijuana. Je sursaute légèrement quand je sens que Jef me prend la main. - Ne pars pas, s'il te plait, l'entend-je juste dire. - J-je veux juste … Je tousse longuement et des gerbes de sang sortent de ma bouche. Cela m'effraie, mais je dois finir : - Q-que tu … les revois... pour moi...
Je suis à bout de forces. Je crache du sang et je me sens de nouveau partir. Jef pleure au-dessus de moi. Il sert fort ma main. J'essaie de répondre à son étreinte. Juste une dernière fois. Je rassemble mes forces restantes dans une ultime pression, en espérant qu'il la sente. J'arrive encore à sourire. Je fais en sorte d'être rassurant, lui prouver que tout va bien, que je ne souffre plus et qu'il n'a pas à s'en faire. Je cligne plusieurs fois des yeux, et en les rouvrant, à la place de Jef, Leïla me sourit tristement, le visage compatissant. Ses cheveux rouges brillent autant que ses yeux clairs et sa peau laiteuse lui donne une allure angélique. Elle me tend la main. Je soupire, longuement, et vide mes poumons usés par la drogue de tout air restant. Un coup de canon s'élève, si loin de moi que je l'entend à peine.
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| | | Impala Vainqueur des Hunger Games
Messages : 835 Date d'inscription : 29/12/2012 Age : 25 Localisation : In the maze, with Newt <3
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Dim 30 Juin - 21:24 | |
| *traumatisé* Je... je... ouinnnnnnnnnnnnnnnnnn Marthyyyyyy !!! Le truc, c'est que tu as super bien écrite sa mort... et il peut mourir fiere! Bref bravo pour cette fic géniale, et RIP Marthy :'( | |
| | | -Shell- Chante pour Rue
Messages : 536 Date d'inscription : 19/06/2013 Age : 28 Localisation : Dans une Arène, en train de galérer pour survivre
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Dim 30 Juin - 21:28 | |
| Oooh merci ! ça me touche ! Oui, il peut mourir dignement ! Il a bien agis, et j'ai vraiment été triste quand j'ai choisie de finir comme ça mais bon ... il le fallait :') | |
| | | Impala Vainqueur des Hunger Games
Messages : 835 Date d'inscription : 29/12/2012 Age : 25 Localisation : In the maze, with Newt <3
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Dim 30 Juin - 21:29 | |
| *pleure toute les larmes de son corps* | |
| | | elicul25 Tue Cato
Messages : 707 Date d'inscription : 10/08/2012
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Dim 30 Juin - 22:41 | |
| Ooooh c'est trop triste la fin ((( Mais ça change aussi c'est bien... En tout cas ta fiction était super ! | |
| | | -Shell- Chante pour Rue
Messages : 536 Date d'inscription : 19/06/2013 Age : 28 Localisation : Dans une Arène, en train de galérer pour survivre
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Dim 30 Juin - 22:44 | |
| Merci beaucoup Eli !
Je suis contente d'avoir des reviews positives comme ça :') | |
| | | Tyrell Pacificateur
Messages : 4965 Date d'inscription : 30/12/2012 Age : 25 Localisation : La prison de Belle Rêve
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Dim 30 Juin - 23:49 | |
| félicitations Shell ! Cette fin est magnifique et horrible à la fois :') | |
| | | -Shell- Chante pour Rue
Messages : 536 Date d'inscription : 19/06/2013 Age : 28 Localisation : Dans une Arène, en train de galérer pour survivre
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Dim 30 Juin - 23:52 | |
| Merci Alex !
Oui j'ai voulu qu'au moins une mort autre que celle de Rue soit belle dans les Hunger Games :3 | |
| | | Tyrell Pacificateur
Messages : 4965 Date d'inscription : 30/12/2012 Age : 25 Localisation : La prison de Belle Rêve
| | | | -Shell- Chante pour Rue
Messages : 536 Date d'inscription : 19/06/2013 Age : 28 Localisation : Dans une Arène, en train de galérer pour survivre
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Lun 1 Juil - 0:01 | |
| Ah oui c'est vrai !! | |
| | | Tyrell Pacificateur
Messages : 4965 Date d'inscription : 30/12/2012 Age : 25 Localisation : La prison de Belle Rêve
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE Lun 1 Juil - 0:04 | |
| Et après... La mort de Cecelia m'a rendu triste, enfin l'annonce de sa mort, à cause de sa Moisson :/ | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE | |
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| | | | Les 52e Hunger Games - Marthy - FICTION TERMINEE | |
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