Les 23èmes Hunger Games- Dans l'hopital [Fic participative]

-20 secondes.
Une voix métallique résonne dans la salle de lancement, me faisant sursauter. Dimitri, mon styliste, s’approche de moi, me prend par les épaules, et me fait entrer dans mon tube. Docile, j’y pénètre comme un automate. Sortant un peu de ma torpeur, je porte mon regard sur mes vêtements. Un pantalon en toile, un T-shirt en coton banal et une veste. Aux pieds, je porte des bottes en caoutchouc. L’ensemble est d’un blanc immaculé, presque trop lumineux, qui se détache d’autant plus sur ma peau bronzée par le soleil du District 11. Etonnée, je lance un regard perplexe à Dimitri, qui me le rend en haussant les épaules. Lui non plus ne comprend pas la fonction de cet accoutrement bizarre.
La voix retentit de nouveau pour m’annoncer mon lancement imminent. J’entends le claquement sec de la porte du tube qui se referme derrière moi. Ca y est, je suis bel et bien prise au piège. Je pense à mon père, à mes frères qui sont devant la télévision, chez moi, en ce moment. Ils me manquent, c’est certain, mais jamais je n’aurais pu voir l’un d’eux venir ici, aux Hunger Games, en restant impuissante. Sont-ils dans cet état ? Ma plaque s’ébranle. Je passe la main dans ma queue de cheval blonde, et me campe sur mes pieds, droite comme un i. Pas question que les Capitoliens me perçoivent comme une mauviette. Pourtant j’ai bien du mal à contrôler les battements désordonnés de mon cœur.
Tandis que je m’élève vers la surface, j’aperçois une ultime fois Dimitri, qui m’adresse un signe de sa main couverte de bagues. Comment quelqu’un comme lui pourrait il comprendre ce que nous endurons, en tant que tribut ? Je suis plongée dans la pénombre. Que vais-je découvrir ?
Mes yeux clignent plusieurs fois pour s’habituer à la lumière. Elle est blanche, pure, aveuglante. Le speaker des Hunger Games parle, mais je ne l’entends que d’une oreille. Enfin, je peux voir l’endroit qui servira de théâtre à ma mort, ou à ma victoire.

Partie I
Nous sommes dans une cour carrée, illuminée par un soleil chauffé à blanc. Il ne fait pourtant pas spécialement chaud. Les bâtiments qui nous entourent sont de gros cubes de bétons gris et sales. Seule se détache, dans ce décor mal dégrossi, une haute tour en verre,  à ma droite. Entièrement composée de fenêtres, elle réfléchit la lumière du soleil, et brille comme un immense diamant pourvu de mille facettes étincelantes. Je m’arrache à sa contemplation pour observer la Corne d’Abondance. Enfin, ce n’est pas réellement une corne. Je dirais plutôt une balle. Une grosse balle blanche plantée au milieu de la cour. Et comme toute balle qui se respecte, elle n’a pas d’ouverture. Il reste 30 secondes. J’entends des cris incrédules autour de moi. Ils ne peuvent tout de même pas faire une Corne d’Abondance sans ouver…
Oh. Je vois. S’il existe bien une ouverture. Il y a la tour en verre, sur la tour en verre, il y a le reflet de la Corne, et sur le reflet de la Corne, il ya son sommet. Au sommet se trouve une ouverture, de la largeur d’un Homme. Il va falloir escalader. Je ne suis pas la seule à avoir découvert l’entrée de la « Balle » car les yeux d’une douzaine d’autres tributs papillonnent de la tour à celle-ci. Quels sont ces bâtiments étranges ? Je ne crois pas avoir déjà vu ca dans une autre édition. Les jeux se passent le plus souvent en pleine nature. Il ne reste que 10 secondes au compte à rebours. Je me mets en position, comme dans les starting blocks pour le départ d’une course. La course de ma vie. 5 secondes. Je devrais peut être ne pas aller à la Balle. Participer au Bain de Sang ne m’attire pas plus que ca, mais une arme serait la bienvenue.  Je lève les yeux vers le bloc de béton face à moi. Et je comprends enfin où nous sommes tombés. Sur sa façade, une lettre imposante est peinte en rouge. Un H.
3…
2…
1…
Je saute de la plaque comme un diable jaillit de sa boite.
Un hôpital. Ils nous ont mis dans un hôpital. Comme c’est charmant. Ils ne pouvaient pas trouver plus sadique. Je réfléchis à toute vitesse, alors que mes jambes me portent vers la « Balle ». Un bain de sang dans un hôpital. C’est écœurant. Comme le Capitole, en fait.
Je cours. Je peux m’arrêter à la Balle et tenter de l’escalader, ou courir tout droit et me réfugier dans un bâtiment. La Balle se rapproche dangereusement, je ne sais toujours pas quoi faire.
Partie II:
Et puis soudain je me décide : sans armes, je suis déjà morte. Je bifurque légèrement et fonce ventre à terre vers la Corne d’Abondance. J’aperçois du coin de l’œil les quelques tributs qui se retranchent dans les bâtiments. J’ai toujours été forte à la course, et je distance facilement mes concurrents. La lumière si aveuglante du soleil me force à plisser les yeux. Elle se réverbère avec force sur la Balle, la rendant brillante. Brillante… je ralentis l’allure. La lumière n’est pas la responsable de cet éclat. C’est la matière de la Corne. Je pile net à 1 mètre seulement de mon but. Vous est il arrivé de vous asseoir sur une chaise en plastique après qu’elle soit resté longtemps en plein soleil ? Insupportable. Et bien la Balle, c’est la chaise. En plein soleil. Le garçon du 7 me dépasse, triomphant, et se jette littéralement sur la Balle. Pauvre de lui. Il pousse un hurlement, et roule sur le coté pour échapper à la douleur. Tandis qu’il gémit sur le sol, je peux distinctement voir les endroits où sa peau a brulée, découvrant la chair. Son visage est très endommagé lui aussi. Les autres se sont arrêtés, autour de moi. Le garçon est secoué de spasmes, et s’affaisse. Un coup de canon résonne. C’est étrange. Normalement, les Juges attendent la fin du Bain de Sang pour tirer les coups de canon. Si cela veut dire ce que je pense…
Tout ça s’est passé très vite. Les tributs se regardent en chiens de faïence, abasourdis par ce qui vient de se produire. Puis soudain c’est la débandade. Tous courent, fuient dans les bâtiments, sauf les Carrières qui, même si ils ne peuvent pas y accéder, restent à la Corne, comme d’habitude. Je n’ai pas l’intention de me trouver seule face à eux, je me retourne donc et cours droit vers un petit bâtiment dans un angle. J’ouvre la porte à la volée, et m’engouffre dans l’hôpital sans un regard en arrière. La première chose qui me frappe est le silence qui règne à l’intérieur. Un silence presque religieux. C’est en angoissant. Je passe la main sur un mur, blanc, le plâtre s’effrite entre mes doigts. Le carrelage blanc lui aussi est couvert d’une pellicule de poussière. Des débris, des planches et des gravats gisent ça et là. L’endroit est délabré et semble prêt à tomber en ruine. Super. De plus, mes chaussures laissent de larges traces de semelle dans la poussière, ce qui n’est pas très discret. Je me colle au mur, pour laisser la poussière intacte. Plusieurs possibilités s’offrent à moi. Un escalier monte à ma gauche, une porte métallique est fermée face à moi, et un couloir s’étire à ma droite. Je décide de rester prudente, et de réprimer ma curiosité pour l’instant. Je trouve un espace sous l’escalier, assez grand pour m’y glisser. L’espace est restreint, mais je peux tout de même m’asseoir en ramenant mes genoux contre ma poitrine.
Je m’autorise enfin à souffler et à réfléchir plus longuement. Il n’y a pas eu de Bain de Sang. Ça doit être une première… Le Capitole a certainement des plans encore plus machiavéliques pour nous. Un frisson remonte ma colonne vertébrale.
Quoi qu’il en soit, nous sommes désarmés, sans eau ni nourriture. Et, si le premier point permettra de nous accorder un répit, les suivants vont rapidement devenir problématiques.
Je pourrais partir en exploration dans le bâtiment, pour me repérer et trouver des ressources, mais ça serait idiot alors que les Carrières guettent. Mais si j’attends cette nuit, j’aurais soif et faim et je commencerais à être affaiblie. Tapie sous l’escalier, j’hésite quant à la marche à suivre.
Partie III
Dehors j’entends la Carrière du 2 jurer. Ce qu’il y a de bien avec cette histoire de Corne inaccessible, c’est qu’elle l’est pour tout le monde. Ca apporte une certaine équité je trouve. On est tous dans le même bateau. Mais il ne faut pas oublier que les Carrières sont aussi redoutables avec des armes qu’au corps à corps... Je ne peux pas rester au rez-de-chaussée. Trop risqué. Il faut que je monte dans les étages. Je dois faire vite, pendant que les Carrières sont trop énervés pour faire attention à moi, car il y a une fenêtre juste en face de l’escalier. J’ai bien une idée, mais elle implique de patienter, et ce n’est pas mon truc. Mais il faut que j’essaye. Je m’extirpe de mon trou, rase les murs en restant accroupis, et me poste sous la fenêtre. Mon cœur bat dans mes tempes, j’ai la gorge sèche. Le moindre bruit, et s’en est fini de moi. Plus le temps passe et plus je trouve que mon plan est bancal. Un vent étrange souffle sur l’arène. Léger d’abord, il forcit de plus en plus, comme si une tornade couvait. Je le sens par un carreau brisé. Il fait voler la poussière, et je manque tousser. Pourtant, il est à la base de mon plan. Je veux que le vent se lève, qu’il soulève tant de poussière qu’elle aveugle les Carrières, le temps pour moi de m’échapper au premier étage. Mais je pourrais encore attendre des heures, sous ma fenêtre, sans que la moindre bourrasque ne souffle. Pourtant, à part foncer tout droit dans les escaliers sans me soucier d’être repérée, je ne peux rien faire d’autre. Il me faudrait juste un peu de chance… un tout petit peu… Mais le simple fait de ma présence ici prouve qu’en ce moment la chance n’est pas avec moi. Je me demande si une caméra me filme en ce moment. J’ai mal aux mollets à force de rester accroupie, mais si je m’assois je n’irais pas assez vite à courir le moment venu. La tête entre les bras, j’attends.
Comment ai-je pu me retrouver dans un tel enfer ? Je vais devoir transgresser tout les principes qui m’ont été inculqués par mon père. Je vais devoir me battre, blesser les autres, et par-dessus tout, tuer. Cette idée me donne des hauts le cœur. Dans le 11, la seule chose que j’ai du tuer, c’est des araignées. Je hais les araignées. Je crois que c’est ça qu’on appelle une phobie. Même les écraser sous ma chaussure me coute, car il faut que j’utilise ma semelle, qui est en contact avec mon pied de l’autre coté. Je sais que ça parait totalement absurde comme ça, mais je suis véritablement terrorisée par ces bestioles. Tout ça pour dire que la seule chose que j’ai du tuer dans ma vie, c’est ce qui m’inspire le plus le dégout et la haine. Certainement pas des gens. Je ne déteste pas les autres tributs. Je ne les connais même pas. A part mon partenaire de District, Neil. Je retire ce que j’ai dit tout a l’heure, Neil aussi m’inspire le dégout et la haine. La seule différence entre les araignées et Neil, c’est que je n’ai pas peur de Neil. C’est terrible à dire, mais le voir mourir ne me ferait ni chaud ni froid.
Penser à tout ca me fout des frissons partout dans le dos. Frissons. Froid. Vent. Le vent.
Il souffle. Je lève la tête. L’air s’emplit de particules de poussière. Elles tournoient dans la cour. Les Carrières poussent des cris de surprise. C’est maintenant ou jamais. Je rampe jusqu’à l’escalier. Je me prépare à gravir les marches, et mon regard est attiré par une porte dérobée, de l’autre coté de l’escalier. Un rai de lumière s’échappe entre le sol et le bas de l’ouverture. L’arrière du bâtiment. Y-aurait il quelque chose derrière l’enceinte des bâtiments ?

-Primiss
-aladreeladon
-Lennah
-poupounaite
-Fan de Buttercup
-RuePrim
-Gale Hadley
-Iriss
-Cicilou
-thithi
-fyre addict

Citation :

Je peux m’arrêter à la Balle est tenter de l’escalader

ici c'est et qu'il faut mettre :PJe suis sure que c'est juste une faute d'inattention mais je te la signale quand même