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| Hunger Games Collectif - L'histoire - | |
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+11I-Ice Sansa Ogary Linda43 Impala MockingJayForEver lilijity legrandmalade eliana22 Lysandre sred elicul25 15 participants | |
Auteur | Message |
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elicul25 Tue Cato
Messages : 707 Date d'inscription : 10/08/2012
| Sujet: Hunger Games Collectif - L'histoire - Mer 20 Fév - 22:28 | |
| Bonjour tout le monde !
Alors voilà, comme Leyks ne va plus se connecter, j'ai repris son idée. Je posterais ici les moissons et autres scènes écrites par les participants. Voilou Bonne lecture !Fans numéro Un : Lilijity et LegrandmaladePrésentation des personnages :District Douze : Azalea Highnet et Léon Travis, pris tout les deux par Elicul25. District Onze : Evie Tillman prise par Sansa et James Walker pris par Gale Hadley District Dix : Zalia Foster prise par Lysandre et Asher Ward pris par Irina. District Neuf : Guy McCullen pris par LittleSunshine et Vera Sanders Prise par hutcherforever. District Huit : Trace Ranford libre et Calico Sway prise par I-ice. District Sept : Jamie Summers prise par Jay et Carter Allen Pris par hutcherforever. District Six : Jasper carreaux libre et Ember Taft prise par Sansa. District Cinq : Haven Ducari prise par Sansa et Camp Reilly libre. District Quatre : Tape Johnson pris par Feilyan et Jahnae Munro prise par Willemina. District Trois : Zayne Foxx libre et Key Treven prise par lLinda43 District Deux : Petra Pierre et Tony McKay pris tout les deux par Irina. District Un : Celest Blanc prise par Elicul25 et Barthélemy Williams libre.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Moissons :[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Azaela, District 12 :- Spoiler:
Azalea se réveilla avec un bon pressentiment, ce qui s'avérait surprenant en un tel jour. La jeune fille était persuadée que la moisson se passerait bien. Elle avait fait un rêve qu'elle pensait prémonitoire. Dans celui-ci, sa pire ennemie était envoyée dans l'arène, et elle, comme chaque année depuis maintenant 4 ans, n'était pas tirée au sort. Réjouit par se sentiment rassérénant, qu'elle n'aurait pas dû éprouver en ce jour de peine, Azalea se leva pleine d'entrain. Elle dénoua rapidement ses cheveux bruns, puis descendit prendre un bon petit-déjeuner. Elle était l'une des rares filles du district à pouvoir se le permettre. Alors qu'elle mangeait avec appétit un petit gâteau, que son père pâtissier lui avait préparé, elle surprit le regard inquiet de sa mère.
— Ne t'inquiète pas maman, lui dit Azalea en souriant. Tout ce passera bien, j'en suis sûre.
Sa mère tenta de lui sourire en retour, mais ne parvient qu'à esquisser une sorte de grimace.
— J'espère bien Az, lui répondit-elle en soupirant. Tu n'as pris aucuns tesserae mais... on ne sait jamais.
La jeune fille haussa les épaules. Elle avait très peu de chance d'être tirée au sort, il y avait des centaines d'enfants au district Douze, et la plupart avaient beaucoup plus de papiers avec leur nom marqué dessus qu'elle. Malgré tout, elle comprenait l'inquiétude de sa mère. Après tout, elle était son seul enfant. Dès qu'elle eut fini de manger, Azalea remonta dans sa chambre où l'attendait une belle robe toute neuve que sa mère lui avait spécialement achetée pour la moisson. Une fois vêtue, elle laissa sa mère lui faire une jolie coiffure à laquelle elle ajouta une broche argentée. Cette dernière lui venait de son arrière grand-mère et son père tenait absolument à ce qu'elle la porte. Lorsque tous les préparatifs furent terminés, ses parents et elle allèrent à la place où devait se dérouler la moisson et qui était à deux pas de chez eux.
Alors qu'elle se rangeait avec toutes les filles de seize ans, Azalea aperçut Rémy, le garçon le plus craquant de son district. Elle se promit de lui déclarer ses sentiments dès que la moisson serait terminée. Voulant savoir sa réponse, qui elle en était persuadée serait positive, la brunette tressaillait d'impatience. Elle fut presque heureuse de voir arriver Melly Kalimia, la représentante du Capitole. Cette dernière, réputée pour ses discours aussi longs qu'ennuyeux, s'avança en se dandinant l'air très fière de son tailleur orange vif à en faire mal aux yeux. Alors qu'on s'attendrait à quelqu'un de tonique du fait de sa tenue et de son allure, lorsque Melly prit la parole, ce fut pour parler d'un ton monocorde.
— Je souhaite la bienvenue aux habitants du district Douze. Je vais rappeler les règles de la moisson et pourquoi les Hunger Games ont été instaurés. Lors des jours noirs...
Azelea n'écouta pas la suite. Elle avait droit au même discours chaque année, et elle le trouvait toujours aussi ennuyeux. A la place, elle laissa son regard dériver sur Rémy. Comme il pouvait être beau... Ses yeux gris étaient tellement attirants, elle y aurait bien plongé son regard. Et ses lèvres semblaient si douces... Toujours absorbée par Rémy, Azalea ne remarque pas tout de suite que tout le monde la regardait. Lorsqu'elle s'en aperçut, elle afficha un air perplexe sans comprendre ce qui était pourtant évident. Alors que sa voisine la dévisageait, l'air de se demander si elle allait bien, Azalea comprit. Si elle était devenue le point d’attention, c'était pour une simple raison. Son nom avait était tiré au sort. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Léon, District 12 :- Spoiler:
Léon fut tiré du lit par Théo, son petit frère de douze ans. « Léon j'ai faim » furent les premiers mots que Théo prononça. C'était assez prévisible. Avec un grognement, Léon s'extirpa de son lit et passa dans la minuscule cuisine qu'ils possédaient, pour préparer à manger. Depuis la mort de sa mère, Léo devait tout gérer, son petit frère, la nourriture, le ménage et même son père. Car ce dernier était devenu un vrai zombie depuis le malheureux accident qui avait emporté sa mère. Lorsqu'il n'était pas à la mine, il pouvait passer de longues heures le regard dans le vague. Parfois, c'était à peine s’il se souvenait de la présence de ses deux fils.
Tandis que Théo et lui mangeait en silence, Léon remarqua que son petit frère n'avait pas l'air dans son assiette. Son angoisse se lisait dans ses yeux, qu'il avait gris comme quasiment toutes les personnes venant de la Veine.
— Tu ne devrais pas t'en faire Théo, lui dit Léon. Tu n'a pratiquement aucune chance d'être tiré au sort.
Le petit garçon leva les yeux vers ceux son frère, qui les avait gris lui aussi. Il tenta de cacher sa peur, mais elle se lisait sur son visage. Il finit par renoncer.
— C'est pour toi que j'ai peur Léon, avoua t-il. Tu as pris tellement de tesserae... En plus tu as dix-huit ans. Ton nom doit être marqué au moins 15 fois !
En vérité, il l'était bien plus. Mais ça, Léon ne l'avouerait jamais à Théo. Il préféra se taire et continua à manger en silence. Il avait beau être quelqu'un d'honnête, il ne voulait pas faire encore plus peur à son frère. Ce dernier voudrait sans doute prendre des tesserae aussi, Léon ne le laisserait jamais faire ça. Leur père entra dans la cuisine permettant à Léon de ne pas sortir l'énorme mensonge qu'il avait préparé. Il s'affala lourdement sur une chaise, se servit un bout de viande et commença à manger silencieusement, sans adresser un regard à ses fils. Cela faisait longtemps que l'inattention de son père ne faisait plus rien à Léon, il avait l'habitude. Après manger, Léon et Théo enfilèrent leurs plus beaux habits, ceux qui étaient le moins couverts de poussière. Théo demanda à son père s’il allait les accompagner à la moisson. C'était une question inutile étant donné que comme tout les habitants du district Douze, il devrait obligatoirement être présent. Mais cela rassurait le jeune garçon, quand son père lui répondait que oui. Cela lui donnait l'impression qu'il se souciait encore de lui. La place principale était déjà bondée quand ils arrivèrent. Après qu'on l'ait enregistré, Léon se rangea avec les autres garçons de dix-huit ans. Il attendit patiemment l'arrivée de Melly Kalimia. Lorsqu'elle se présenta avec ses talons hauts, qui la grandissaient d'au moins 10 centimètres, son stress augmenta d'un cran. Il ne devait pas être tiré au sort. Qui s'occuperait de son petit frère sinon ? Melly récita son discours et si Léon n'était pas aussi angoissé, il se serait endormir sur place. Vint le moment du tirage des filles. Melly plongea sa main dans une des urnes, prit un papier sans réfléchir, puis l'ouvrit et lut le nom inscrit à voix haute.
— Highnet Azalea, prononça t-elle distinctement.
Tous les regards se tournèrent vers une jeune fille de seize ans qui n'avait pas l'air de se rendre compte de ce qui venait de se passer. Lorsqu'elle finit finalement par prendre conscience qu'elle était le nouveau tribut féminin de cette édition, ses yeux s'agrandirent d'effroi. On entendit une femme hurler son prénom, sans doute sa mère. A l'entente de cette voix, Azalea redressa fièrement la tête et s'avança vers l'estrade. Malgré l'assurance qu'elle voulait se donner, Léon voyait bien qu'elle n'en menait pas large. Ses jambes tremblaient, on la sentait à deux doigt de s'évanouir. Melly ne prit même pas la peine de lui poser des questions, elle passa tout de suite au tirage du tribut masculin. Léon sentit tous ses muscles se tendre.
« Tout va bien se passer, se dit-il. Melly va tirer un nom qui ne sera pas le tien et tu pourras rentrer tranquillement chez toi. »
Malheureusement pour lui, tout ne se passa pas aussi bien qu'il le souhaitait.
— Le tribut masculin de cette année se nomme Travis Léon, annonça Melly d'une voix toujours aussi dénudée d'émotion.
Léon sentit son cœur se serrer, l'espace d'un instant, il crut qu'il allait étouffer. Sa vision se brouilla et il n'entendit plus rien. Pendant une dizaine de seconde, ce fut vraiment calme. Puis les cris de son petit frère brisèrent le silence. Tout redevient normal et il se retrouva à marcher vers l'estrade. Vers une mort certaine. En serrant la main d’Azalea, il se dit que mourir sur place aurait été un meilleur sort que ce qui l'attendait.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Evie, District 11 : :- Spoiler:
Evie. Une jeune fille sans histoire. Une jeune fille comme tant d’autres, pour tant d’autres gens. Une jeune fille devenue femme bien trop tôt. Une jeune fille qui vend son corps à un homme pour nourrir sa famille. Deux ans déjà qu’elle a frappé à sa porte. Deux ans déjà qu’elle se déteste. Deux ans déjà qu’il s’attache à elle, deux ans qu’elle le fuit. Deux ans déjà qu’elle vit grâce à lui. Et cela fait deux heures déjà qu’elle est dans son lit.
- Laisse-moi tranquille !
L’homme à ses côté hausse les sourcils. La main qu’il a posée sur sa joue s’écarte doucement. Son protecteur, son homme, son gagne-pain. Un grand blond au regard noisette, de presque vingt ans son aîné. Il la regarde, allongé sur le flanc au milieu des draps défaits.
- Tu n’étais pas obligée de venir. Je t’ai donné ton argent hier. C’est toi qui t'es jetée dans mes bras. Il faut savoir ce que tu veux.
Il hausse les épaules et sourit. Un sourire qui fait fondre, ça. Un léger murmure et la jeune fille retourne se blottir contre lui. Il a raison. Ses boucles brunes en pagaille s’étalent sur l’oreiller. Son regard de jais se tourne vers la fenêtre. Déjà le jour se lève. Les rayons du soleil apparaissent à peine et c’est déjà une mauvaise journée. Elle doit se lever, rentrer chez elle. Préparer ses deux frères cadets et sa petite sœur. Douze ans seulement. Première moisson. Cinq inscriptions. Pauvre Sann.
- On se voit tout à l’heure ma belle ? dit-il, sourire en coin, persuadé que tout ira bien. - C’est ça oui , dit-elle, jolie grimace, persuadée que tout irait mal.
La brune se lève et s’habille. Peu importe qu’on la voit sortir de la maison du chef des pacificateurs. Ce n’est pas comme si c’était un secret. Ce n’est pas comme si quelqu’un ignorait que le beau Reïs aime les belles femmes.
Evie trace vers la petite maison qu’elle partage avec sa fratrie et son beau-père. Ou qu’elle est censée partager avec eux du moins. Enfin, elle s’y engouffre et va réveiller le petit monde. En oubliant volontairement le beau-père. Il vaut mieux être parti quand il se réveille. Le pater non-Tillman n’est pas bien aimable au matin. Les enfants sont habillés, coiffés, chaussés, même les deux gamines qui n’ont pas encore l’âge d’être moissonnées. Ils mangent le pain apporté par la brune. Comme quoi, se pointer chez l’amant à l’improviste a quand même du bon.
Et puis tous se dirigent vers la Grand-Place. En ce jour de moisson, tous les habitants sont présents très tôt. La file des jeunes filles avance, et Evie se retrouve facilement dans le coin réservé à sa tranche d’âge. Elle fait signe à ses deux autres sœurs de se trouver une petite place du côté de la famille. Elles auront trop rapidement le privilège de participer à cette torture.
Vinia est là. Pimpante, claquante, choquante et ridicule dans sa robe multicolore. C’est censé rappeler les fruits de saison. Normal, pour le District onze. Mais particulièrement stupide. Les adolescents sont-ils habillés en fraise ou en pomme ? En feuille de vigne ou en courgette ? Non, et l’envoyée du Capitole devrait faire de même.
Un film bien plus long qu’à l’accoutumée est visionné, les jeunes s’endorment pendant le discours du maire. Et dire qu’ils auraient pu travailler et gagner de l’argent aujourd’hui. Et puis – enfin – vient le moment de piocher au hasard les jeunes tributs. Evie croise les doigts. Pourvus que ce ne soit pas elle. Elle a dix-huit papiers avec son nom dessus. D’autres en ont le double, voire le triple. Et par pitié, faites que ce ne soit pas Sann ! La pauvre gamine de tous justes douze ans n’a rien demandé. Et Evie ne pourrait même pas prendre sa place. Elle a six bouches à nourrir. Que feraient-elles sans la brune ? Ce ne doit pas être son nom. Et pourtant …
- Bonjour et de joyeux Hunger Games à tous !
Devant le peu d’entrain de la population, elle s’avance directement vers la sphère en verre contenant les noms des jeunes filles. Une d’entre elle ne reviendra peut être pas chez elle.
- Il est temps d’applaudir … Evie Tillman !
La brune avance pas à pas jusqu’à l’estrade. Se fige sur la scène. Dit machinalement qu’elle a seize ans. Il ne lui reste plus qu’à prier pour que ce ne soit aucun de ses deux frères. Mais à quoi bon ? Le ciel l'a laissée tomber quand elle avait le plus besoin de lui. Ce n'est pas maintenant qu'il va lui filer un coup de main. Elle cherche un regard ami. Un soutient. Elle ne trouve pas celui de sa cadette. Ses yeux se tournent alors vers le chef des pacificateurs. Le blond serre la mâchoire et les poings. Ce n’est pas comme ça que ça devait se passer. Elle savait que ce ne serait pas un bon jour … [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]James, District 11 :- Spoiler:
- James, debout !
Oh non ! Plutôt crever que de me lever aujourd'hui ! Les Pacificateurs peuvent venir me tirer eux même du lit, si ils veulent... M'en fiche. Mais ma mère entre dans ma chambre et s’asseoir à côté de mon lit.
- Je sais, chéri, tu as peur. Mais tu n'as jamais pris de tesserae, alors que la plupart des autres enfants en ont pris plusieurs. Je ne comprendrais jamais ces parents qui laissent leurs enfants en prendre. Mais bref, c'est juste un mauvais moment à passer.
A contrecœur, je me lève, juste pour elle. Elle est la seule personne que j'ai au monde, je ne veux pas la décevoir. Elle vois que je fais des efforts, alors elle m'embrasse et va dans la cuisine préparer le repas. Moi, je mets ma tenue en silence. Une chemise orangée et un pantalon noir. Je me coiffe tant bien que mal, avec mes boucles frisées qui refuse de se laisser peigner. Après m'être préparé , je vais m'installer à table en face d'elle et nous mangeons en silence. D'habitude, on adore se faire la conversation mais un jour dans l'année, nous avons tous les deux trop peur pour dire quoi que ce soit. Après avoir fini, nous partons pour la grand-place. Il y a du monde dans les rues, et je connais la plupart des autres enfants. Certains sont dans ma classe, et d'autre n'habitent pas loin de chez moi. Arrivé à la grand-place, il y a une foule pas possible. Je commence déjà à suer, avec le soleil brulant juste au dessus de nous. Notre hôtesse, Vinia, avec sa robe multicolore parfaitement ridicule, monte sur scène. Une fois que les Pacificateurs m'aient prélevés une goutte de mon sang, je me dirige avec tous les autres garçons de quinze ans. J'échange un dernier regard avec ma mère, dans le coin de la grand-place réservés à ceux-ci, puis je me tourne vers Vinia qui commence son interminable discours :
- Bonjour et joyeux Hunger Games à tous !
Vraiment, sa robe me donne le sourire. Je dois avoir l'air idiot à sourire alors que le moment est grave. Après son discours sur les origines des Jeux, Vinia tire la fille au sort :
- Il est temps d’applaudir... Evie Tillman !
Quand je vois la fille monter sur scène, son visage me rappelle vaguement quelque chose. J'ai du déjà la voir à l'école. Evie tire ensuite le papier des garçons, puis s'avance vers le micro. J'ai la boule au ventre, comme à chaque fois ! Elle ouvre, puis prononce distinctement :
-Il est maintenant temps d’applaudir... James Walker !
Je me tourne instinctivement vers ma mère, et je la regarde comme si je n'avais pas entendu. Mais son regard mortifié me le confirme : Je viens d'être sélectionné. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Asher, District 10 :- Spoiler:
Le bruit d’un sanglot étouffé me réveille, je tourne légèrement la tête vers le lit de Surah, ma petite sœur. Il a encore dû la battre hier soir avec une promesse de recommencer le lendemain. Il, c’est notre père, il nous bat dès que nous ne faisons pas nos corvées, ou même pour rien. Surah a douze ans et j’en ai dix-sept, notre mère est morte en l’a mettant au monde, je ne lui en veux pas, bien sur ma mère me manque mais ce n’est pas de sa faute. Elle-même en souffre suffisamment comme ça, ce que notre père n’a pas compris, lui. Il a toujours était dur avec moi depuis que je suis tout petit mais il l’est encore plus avec Surah, ce qui est injuste. En plus de nous maltraiter, il ne s’occupe presque pas de nous, nous devons nous débrouiller seul pour vivre. A part un toit sur la tête c’est tout ce qu’il nous apporte. C’est pourquoi je chasse et que je prends une tonnes de tesserae pour vivre et m’occuper de ma petite sœur. J’ai commencé à chasser vers l’âge de dix ans, quand j’ai compris que le patriarche ne m’offrirait plus de nourriture gratuitement. Je descends prudemment de mon lit et m’approche du sien, je soulève les draps et m’allonge à côté d’elle. Je la prends dans mes bras et la berce doucement, comme je le fait de plus en plus souvent ces derniers temps. Elle sanglote silencieusement dans mes bras. -Qu’est-ce qui ne vas pas Su’ ? -J’ai peur. Me répond-t-elle entre deux sanglots. Ah oui la moisson ! C’est aujourd’hui, j’ai complètement oublié, je crois plutôt que je ne voulais pas y penser, c’est sa première moisson. Et moi il ne m’en reste plus que deux, deux ans à trembler, deux ans à avoir peur de mourir dans ces jeux stupides. -Ne t’inquiète pas ton nom n’est marquée qu’une seule fois, tu as peu de chance d’être tiré au sort. Je préfère lui dire la vérité, elle est assez grande pour ne pas se voiler la face, pour savoir qu’elle a une chance comme tout le monde d’être emmenée au Capitole. -Oui mais et toi ? Asher, tu as combien de papier ? Je la regarde intensément mais ne lui répond pas j’ai une bonne cinquantaine de papier dans la boule. Elle se remet à pleurer. Elle pleure jusqu’à l’aube, où elle finit par se calmer, je tente de la rassurer mais en vain. Les heures tournent, nous nous préparons pour aller sur la grande place, pour assister comme chaque année à la moisson, sauf que cette année je ne laisserais pas Surah pour aller seul parmi les moissonnés mais elle viendra avec moi. Nous ne voyons pas notre père de toute la matinée, il doit être en train de se saouler au bar du district. Le gong retentis et nous sortons de la petite maison que nous habitons dans le quartier pauvre du district 10. Surah se fait recensais, puis moi. Nous nous embrassons en nous souhaitant bonne chance. Je me range avec les garçons de mon âge, même la brute de l’école ne fait pas le fier. L’hymne retentis sur toute la grande place, je tourne mon regard vers l’estrade où notre hôtesse, Rebekka, s’avance vers le micro. Elle nous fait tout son Bla Bla habituel que je commence à connaitre par cœur, puis annonce gaiement. - Les filles en premiers ! Elle se dirige vers la boule de verre situé sur sa droite et tire le premier papier qui lui passe sous la main. Le temps qu’elle retourne vers le micro je prie de toutes mes forces pour que ce ne soit pas Surah qui soit choisie. -Zalia Foster Je la connais ! C’est une fille de la classe supérieur mais je lui ai parlé une fois, de je ne sais plus quoi d’ailleurs. C’est une fille réputé pour sa beauté, c’était sa dernière moisson, quel dommage. … Enfin c’est le moment de vérité, je n’ai plus à m’en faire pour ma chère petite sœur, mais c’est à mon tour maintenant, je ferme les yeux et respire profondément. -Asher Ward ! Quoi ? Je fonds en larmes. C’est moi. Non ce n’est pas possible ! Je cherche Surah des yeux mais ne la trouve pas. Une allée se forme devant moi mais je n’arrive pas à bouger. Finalement je pose un pied devant l’autre et vais sur l’estrade, je pleure toujours quand Rebekka me prend dans ses bras je détecte enfin Surah dans la foule, elle me regarde en pleurant à chaude larmes, j’aimerais tellement descendre pour la consoler, lui dire que tout ira bien, mais tout n’ira pas bien. Je n’entends pas le discourt de fin de l’hôtesse. Je sers la main de Zalia dans un état second, puis sans avoir cesser de pleurer, j’entre dans le palais de justice pour dire au revoir à ma petite sœur, ma seule famille, mon tout.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Calico, District 8 :- Spoiler:
Moisson du district 8 (Textile, habillement, fabrication des uniformes de Pacificateur)
« - CALI ! » - Crève .. », je marmonne dans ma barbe, alors que la voix de mon frère raisonne à l’étage d’en dessous. J’entends ses pas marteler les marches de l’escalier alors qu’il les gravit en courant. 1, 2, 3 ..
Le battant de la porte va s’écraser contre le mur avec fracas, et Shiel déboule dans ma chambre en sous-vêtement.
« - DEBOUT », déclare t-il fermement tout en se dirigeant résolument vers la fenêtre de ma chambre.
« - On se calme, crétin », je soupire en m’étirant paresseusement, ramenant mon unique drap au dessus de ma tête.
Tous les matins, c’est la même chose. Shiel me réveille, je bougonne, il insiste, je me lève. Petit déjeuner frugal, on sort, on marche, on se sépare. Pour lui, l’usine, pour moi, l’école - jusqu'à ce que j'aille le rejoindre à la fabrique de vêtement, une fois les cours finis, pour mes 3 heures quotidiennes de travail à la chaîne.
Mais aujourd’hui est un jour différent. Aujourd’hui, c’est la moisson. Ma première moisson. A douze ans, mon nom se trouve déjà 4 fois dans l’urne. Je ne vous raconte pas la tête qu’avait tirée la famille le jour où je leur ai avoué avoir pris des tesserae en cachette. Shiel avait hurlé comme jamais. S’ils avaient pris le temps de réfléchir 30 secondes, ils auraient pourtant compris que j’avais raison. Nous avions besoins de cette nourriture.
Aujourd’hui est donc un jour très spécial. Pourtant, on s’applique tous les deux à faire comme si de rien n’était. Je bougonne, il insiste, je me lève. Dans la cuisine, Maman nous prépare un petit déjeuner frugal. On sortira, on marchera. Mais cette fois ci, nous le savons tous les deux, il n’y aura ni usine, ni école : seulement la foule, ce poison d’Olga, les Pacificateurs au garde à vous.
Shiel ouvre ma fenêtre à double battant, et aussitôt les odeurs de fumée envahissent l’espace. Au district 8, on respire les vapeurs industrielles jour et nuit. Mais au moins, il n’a pas mieux habillés que nos Pacificateurs. Et puis, l’odeur des produits chimiques ne me gène même plus maintenant. C’était le prix à payer pour avoir une demeure potable : dans le 8, on a le droit soit aux appartements insalubres, soit aux maisons à deux pas des usines.
Aveuglée par la lumière blafarde du matin, je me redresse en grommelant, et balance mes pieds en dehors de mon lit. Là, normalement, c’est le moment ou mon frère me jette au visage mes vêtements en boules en me criant « 10 minutes ! », mais aujourd’hui, il est venu les mains vides.
« - Dépêche toi, me lance-t-il avec un pâle sourire. On va être en retard à .. On va être en retard. » Il évite mon regard. « - Va mourir, je rétorque. - N’y compte pas trop, morue. »
Il réprime une grimace, me tourne le dos. Je sais à quel point ça lui coûte de faire semblant que tout va bien, et qu’il fait ça pour me rassurer, même s’il a parfaitement conscience que je ne suis pas dupe. Mais pour lui, je fais semblant de croire à sa comédie, et j’y participe. Le cœur serré, nous jouons donc à un nouveau jeu, un jeu pas vraiment drôle qui se nomme « Aujourd’hui est un jour ordinaire ».
Mes fausses protestations achevées, je lui emboite alors le pas. Lui s’éclipse dans sa chambre passer une chemise propre, moi, je ne prends pas cette peine, et c’est en chemise de nuit que je dégringole les escaliers jusqu’à la cuisine.
Ma mère m’y attend. Ça, c’est inhabituel. Ses yeux cernés témoigne de la nuit blanche qu’elle vient de passer, mais je fais mine de ne pas m’en rendre compte. Allez, aujourd’hui est un jour ordinaire. J’attrape un bol dans le placard.
« - Calico, ma chérie ? J’ai quelque chose pour toi. »
Presque à contre cœur, je retourne mon attention vers ma mère, qui tend vers moi la plus jolie chose que je n’ai jamais vu de ma vie. La robe est d’un blanc nacré, rehaussée de perles et de fines broderies à l’encolure et à l’ourlet. Elle a dût y travailler des semaines pour arriver à un résultat si parfait. D’une main hésitante, je caresse le tissu. Le contact de ma main avec la voluptueuse chose blanche confirme mes soupçons : c’est de la Saave, une sorte de soie particulièrement rare et chère. Trop chère.
Je déglutis, et grommelle : « Tu es folle… - Elle ne te plait pas ? » m’interrompt-elle, le visage noué par l’inquiétude.
Ses grands yeux suppliant suffisent à me radoucir.
« - Si. Bien sûr. Elle est superbe. Merci. »
Le parcourant de mes doigts, je savoure quelques instants la douceur du vêtement. Puis je le dépose précautionneusement sur le dossier de ma chaise.
« - Je la mettrais demain », annonçais-je sobrement tout en plaquant un baiser sur la joue de ma mère.
Cette dernière, éberluée, ne semble pas s’être attendue à pareil réponse.
« - Mais, Cali .. »
Sans lui laisser le temps de finir, je grimpe m’habiller. Pas de robe. Aujourd’hui est un jour ordinaire.
« Aie ! »
Je récupère mon doigt brutalement, tout en jetant un regard mauvais au Pacificateur. D’un geste de la main rageur, j’essuie la goutte de sang qui perle au bout de mon index sur mon vieux short bleu. Mes parents avaient réussis à me faire renoncer à mon uniforme de l’usine que j’avais enfilé premièrement, mais ils n’avaient pas été assez persuasifs pour me faire accepter la robe.
Il est maintenant l’heure de me mêler à la foule des filles de mon âge, en attendant de passer à l’abattoir. L’idée de devoir attendre de longues minutes serrée contre d’autres personnes me donne la nausée. Comment dire.. Je n’aime pas vraiment les gens.
Ravalant mon mal être, je commence à me frayer un chemin à coup de coude, mais mon avancement est interrompue par une main qui vient se poser sur mon épaule. Surprise, je fais volte-face et me prépare à frapper. Shiel pare mon coup sans grande difficulté, et je manque de tomber à la renverse, emportée par mon élan.
« - Attention, petite peste », se moque-t-il tout en me rattrapant au vol.
Je me dégage aussitôt, et malgré mon air revêche, il repose sa main sur mon épaule. Tendresse. Inhabituel.
Pendant quelques secondes, il se contente de me regarder, sans un mot. Son sourire disparait peu à peu pour laisser place à une mine inquiète et lointaine.
Alors ça y est. On a fini de faire semblant.
« - A tout à l’heure », finit-il par murmurer, avant de me serrer brièvement dans ses bras et de disparaître parmi la foule de visage inconnus.
J’ai chaud. Il y a beaucoup trop de gens autour de moi. Olga est encore plus moche que d’habitude. Elle est en vert, cette année. On n’est pas habitué à cette couleur au district. Pas de place pour l’herbe au milieu des usines.
« - Habitants du district, bienvenus aux 55ème Hunger Games ! »
Et la voilà qui nous glisse un joli sourire hypocrite. Comme si on ignorait qu’elle déteste notre district, et qu’elle nous déteste tout autant, nous, bandes de gamins ternes et échevelés. Bien sûr qu’elle préférerait animer le district un ou deux. Il y a de l’herbe là bas.
Sans transition, la voilà qui nous passe la fameuse vidéo de la Révolte. Bien que ce soit ma première moisson, je la connais déjà par cœur. « Treize districts, bla bla bla. Pour vous rappeler vos erreurs passées, bla bla bla ». Ma voisine me bouscule par inattention, et je lui assène un coup de pied dans le tibia. Un petit glapissement indigné lui échappe, glapissement que j’ignore. « Une fille est un garçon de chaque district, bla bla bla ». La fille à ma droite commence à s’énerver. Elle me lance une insulte. Que j’ignore. « Allons choisir 2 heureux élus, bla bla bla » C’est Olga qui parle, maintenant. Ses glapissements à elle couvrent ceux de ma voisine, mais sont tout aussi désagréables. « Commençons par les filles, bla bla bla ». L’autre débile à coté s’est calmée. Elle boude. C’est mieux. Ce serait même parfait si Olga la fermait elle aussi. « Calico Sway, bla bla bla » Il fait encore plus chaud qu’à l’usine, ici. Et puis les gens sont tellement.. encombrants. «Bla bla bla, Callico Sway? » Surtout les filles. C’est elles que j’aime le moins. Elles et leur regard insistant. « Callico Sway ? » Elles me dévisagent toutes. Ma voisine me jette un sourire en coin. C’est quoi son problème ? « CALLICO SWAY ! »
Et c’est là que je comprends. Olga me fixe du haut de son estrade. Elle a dû me trouver en suivant le regard des abruties de mon âge. Les Pacificateurs, eux aussi, m’ont trouvés. Les voilà qui s’avancent parmi la foule pour m’amener sous les feux de la rampe, de grès ou de force. Mais je n’ai pas besoin d’eux, je marche très bien toute seule. Pourquoi aurais-je besoins d’aide, après tout ? Aujourd’hui est un jour ordinaire. Un pas, deux pas. Les gens s’écartent devant moi, me permettant d'un peu mieux respirer . Une marche, deux marches. Un sourire éclatant d’Olga. Entre ses serres, elle tient un unique papier.
« - Et bien Callico, tu nous as fait une de ces frayeurs ! Nous croyons presque que tu n’étais pas là, ou que tu étais déjà morte ! »
Olga s’éclaffe d’un affreux rire de gorge, sans remarquer le regard torve que je lui lance. Dieu seul sait par quels moyens je résistai à l’envie de la frapper.
« Un joli hématome siérait parfaitement à son teint verdâtre », songeais-je distraitement, les poings serrés, alors qu’elle cesse enfin de rire pour reporter son attention sur moi.
« - Alors mon poussin, aurais-tu quelque chose à dire avant que l’on passe à la suite ? »
Interdite, je pivote vers l’assemblée, faisant face aux regards lourds qui pèsent sur moi. Je cherche désespérément les trois seuls visages chers à mon cœur, en vain : nulle trace de Shiel, de ma mère ou de mon père - sûrement ensevelis sous la foule. Mes yeux se perdent dans l’horizon, et pendant quelques instants, je m’attarde à contempler la ville puante du district 8.
Puis calmement, je me retourne vers Olga, Olga et son sourire stupide collé au visage, Olga et son fichu micro qu’elle me tend patiemment dans l’attente d’une quelconque parole émouvante de ma part. Je me penche vers elle, et c’est dans ce même micro que je souffle, glaciale :
« - Votre robe est une horreur. » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Ember, District 6 : - Spoiler:
- Je n’irai pas ! Laissez-moi ! AAAAAAAH !!
Je hurle. Je me débats. Ils sont venus jusqu’à chez moi pour me chercher. Qu’est ce que ça change, hein, un ado de plus ou de moins ? Qu’est ce que ça fait, hein, une fille qui ne participe pas ? Pourquoi s’acharner ? Hein ?! Et bien comme ils veulent ! Mais je n’irai pas sans me battre. C’est ma liberté qu’ils veulent me prendre, et bien ils ne l’auront pas. Plutôt rompre que plier.
- Vous ne me forcerez pas ! Vous ne pouvez pas !
Mes jambes partent dans tous les sens, je me fais mal en abattant mes poings partout. Mais je m’en moque. Ce n’est pas une bande de débiles en uniforme qui me prendra. Une main qui me lâche, c’est leur erreur fatale. Je me dégage et file dans la rue. Il n’y a personne. Tous à la Grand-Place, hein ?
- Reviens ici petite peste !
C’est ça oui. Et avec un sourire aussi ? Va voir ailleurs vieux chnoque, j’irai pas ! Je cours, traverse la rue. Je défonce une porte. Tiens, une boulangerie. Je prends un pain, tant qu’on y est. J’ai la dalle. Et puis je monte à l’étage. Une chambre d’enfant. Comme c’est mignon. Mais pas trop le temps de me pencher sur la déco. Ils vont pas tarder à m’attraper. J’ouvre une fenêtre à la va-vite. Il faudra qu’on m’explique pourquoi il y a un câble qui relie cette maison à celle d’en face. C’est ma chance.
Oh, tiens donc, j’ai battu mon record. Je suis passé d’un bâtiment à un autre en moins de quinze secondes. Rira bien qui rira le dernier mes petits gugus en uniforme. Et couic ! Coupé, le petit fil. Et rebelote. Je repars à l’aventure. Par où est donc la cuisine, que je prenne un morceau de viande pour aller avec mon pain ? Oh les chanceux ! Ils ont un frigo en plus ! Je n’étais encore jamais entrée dans une maison de riche. Hum … Je prends une tranche de lard. Et je me carapate.
Je reprends ma course folle à travers le District. Passage chez les pauvres, les riches et les voleurs, sans oublier la baraque du maire et la caserne des pacificateurs. Quoique. J’aurai du éviter ce dernier. Une jeune fille blonde qui n’est pas à la Moisson et qui galope à toute allure, c’est pas facile à ne pas voir. Me voilà avec deux fois plus de rigolos qu’avant. Soyons optimistes ! Plus on est de fous plus on rit. Argl ! Stoppée dans mon élan. Le cul par terre. Qu’est ce qu’il se passe ?! On me soulève du sol. Ils … Ils m’ont eu ?!
Ils me traînent jusqu’à la Grand-Place. C’est pas formidable ça ? Et puis il y a Rosina. Grande perche, pétasse habillée en rose vif. Dites, c’est légal qu’elle s’habille comme ça alors qu’on crève de faim ?
- Oh ! Mais serait-ce notre chère Ember ?! Mais faites-la donc monter sur scène !
Quoi ? Qu’est ce qu’elle braille la pie ? Moi ? Monter ? Certainement pas. Qu’elle aille donc voir ailleurs si j’y suis. Elle doit encore m’en vouloir. Faut dire qu’il y a de quoi. Lui jeter ma chaussure à la figure, c’était peut être pas une si bonne idée que ça. Mais je m’en moque. Elle me déteste ? Ben c’est réciproque.
Poussée sur l’estrade, plantée là au centre des caméras. D’accord. Je lui crache au visage, à cette garce, moi. Grand silence. Pourtant, elle sourit. Un coup de mouchoir et c’est oublié. Serait-elle encore plus stupide que je l’aurais pensé ?
- Mesdames et Messieurs, notre tribut féminin pour les cinquante-cinquième Hunger Games !
Ca y est. Elle déraille. Elle n’a pas le droit. C’est la loi. Pour être tribut, je dois être tirée au sort. Ou me porter volontaire. Et aucun des deux n’arrivera jamais. Jamais ! C’est moi où le maire pense comme moi ?
- Allons, Rosina … Ce n’est pas possible. Vous le savez bien ... - Vous croyez ? qu’elle rétorque. Et quel devrait être le sort de ceux qui souhaitent échapper à la Moisson ?
Ou comment clouer le bec à un quinquagénaire en costard. Si je ne suis pas venue, c’est pour ne pas être prise. Pour me révolter. Pour ne pas voir les pauvres gosses partir à la mort. Et c’est moi qu’on embarque ? Quelle ironie. On m’arrache mon pain et mon lard. Dommage. J’y aurai au moins gagné ça. C’est ballot. Je vais finir comme mon frère. Décapitée, noyée, brulée, écrasée peut être. Et il n’y aura personne pour récupérer mon corps cette fois. Je ne voulais pas y aller.
Ils n’attendent pas l’autre tirage au sort. Je suis enfermée à double tour dans une pièce de l’hôtel de justice. Comme s’il y avait quoi que ce soit de juste là dedans. Il n’y a plus personne dans la pièce à part moi. Ce n’est pas comme si j’avais des proches, en même temps. Mais je n’ai pas le temps de réfléchir, de penser. Je n’ai pas le temps de me rendre compte de ce qu’il se passe. Ils me jettent dans un train. On me séquestre dans mon compartiment.
Mais je ne comprends pas. Je ne comprends plus. Qu’ont-ils fait ? Ils m’ont arraché ma liberté. Je n’ai rien pu faire. J’étais impuissante, alors qu’on m’enlevait la seule chose qui gardait un sens pour moi. Ils m’envoient au Capitole. Ils m’envoient dans une arène. Ils m’envoient me faire tuer, sans que je puisse rien faire.
Moi qui suis née pour être sauvage … [img] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Haven, District 5 :- Spoiler:
Vu du ciel, le District 5 ne ressemble pas à grand-chose, avec ses bâtiments gris et ternes, sans couleurs ni intérêt. Mas approchez plus près, encore un peu plus près, et vous verrez la maison du maire. Elle est blanche, avec un toit bleu, tout simplement. Mais regardez plus près encore, juste là, et vous trouverez une chambre d’enfant. C’est celle que vous remarquerez en premier, parce que c’est surement la plus décorée. Les murs blancs sont tapissés de dessins, de peintures, de toutes sortes de créations de toutes les couleurs. Elle n’est pas très grande, mais bien assez pour accueillir en son sein en plus d’un grand lit, une armoire, un bureau et une petite coiffeuse. Le ménage n’est pas l’activité favorite de son occupant, c’est certain. Mais elle est si gai, si animée à elle toute seule qu’elle attire forcément le regard. En longeant la façade du regard, vous trouverez une autre chambre. Plus grande celle-ci, elle n’est pas ordonnée non plus, mais on sourit en regardant la jeune fille assise au bureau. Ce bureau est encombré de tout ce qu’on ne s’attend pas à trouver dans la chambre d’une jeune fille. L’on passe des béchers aux fioles et alambics en passant par des cahiers de notes et autres microscopes, sans oublier les paquets de petits biscuits secs pour les petits-creux au milieu de la nuit, ou en pleine expérience. On aurait tort de croire que tous les habitants de ce District sont des scientifiques, cela dit, la jeune fille en question en est une. Une chercheuse en herbe, qui, si l’on passe outre les petits passages foireux, trouve beaucoup de choses. Elle a pu observé, par exemple, qu’une moitié de petit gâteau sec, peut forcer une souris à courir sur sa roue mieux que l’autre moitié, ou encore que les violettes n’apprécient guère les UV, que du jus d’orange et de l’acide nitrique – ne lui demandez pas comment elle l’a obtenu, vous n’aurez pas de réponse – ça ne donne pas forcément ce que l’on pense. Que de choses futiles, pourrait-on dire. Mais pourquoi pas, après tout ?
Enfin, maintenant regardez cette jeune fille. Vous ne voyez pas encore son visage, mais lorsqu’elle relèvera la tête, vous aurez le loisir de contempler ses traits fins, ses quelques taches de rousseurs et ses yeux bleu nuit. Là, vous ne voyez que ses boucles châtain clair retenues en une queue de cheval sur son crâne. Avec un bon sens de l’observation, vous pouvez remarquer son écriture encore un peu enfantine, ses lettres rapidement tracées sur la feuille. Elle se dépêche parce qu’elle n’a plus beaucoup de temps, sa mère ne tardera pas à monter pour l’aider à se préparer. Elle se redresse enfin, les yeux perdus dans le vide, pendant qu’on frappe à sa porte. Sa mère, sans l’ombre d’un doute. Elle arrive et soupire, remarquant que sa fille aînée n’a pas bougé depuis la nuit dernière, et qu’elle n’a surement pas dormi.
- Haven …
La voix maternelle si douce ramène notre jeune fille sur terre. Notre petite chimiste se lève et sourit à sa mère. La femme prend l’enfant dans ses bras, la serre contre son cœur. Peut être que dans quelques heures, elle ne sera plus là. Peut être sa fille aînée partira-t-elle pour ne jamais revenir. Toutes deux savourent ce moment si calme, si parfait, qui est peut être le dernier.
Après l’étreinte, vient les préparations. La petite chimiste, sans un mot, se laisse coiffer et habiller. Elle ne prête pas d’attention au reflet qu’elle aperçoit dans le miroir. Tout cela n’a pas d’importance pour elle. A quoi bon se vêtir si joliment pour une journée si laide ? C’est du moins son point de vue. Et de toute façon, personne ne la remarquera, au milieu des autres. Alors à quoi bon ?
- Pouf, pouf, pouf ! entendez-vous.
Ces bruits de pas si légers qui dessinent un sourire sur votre visage, c’est Eléa. La sœur cadette d’Haven. N’est-elle pas adorable, du haut de ses quatre ans, avec son petit visage joufflu et ses bouclettes blondes ? Si, adorable. Elle court se cacher dans les jupes de sa mère en riant. Elle aussi, aura droit à sa place à la moisson, dans quelques années. Mais la fillette a encore le temps de grandir.
- Allons, il est l’heure et votre père nous attend.
La quadragénaire sourit et prend la blondinette dans ses bras. Les trois femmes de la maisonnée descendent et rejoignent le père de famille, le maire du District 5. Ils marchent vers la Grand-Place et c’est là que l’homme les laisse. Il a un discours ennuyeux à mourir à déclamer qui endormira tout le monde. C’est pour ça que nous sautons ce passage, et que nous arrivons au moment où Armida Floyde s’apprête à piocher un nom dans la grosse sphère en verre des filles. Remarquez sa tenue bleu vif, qui jure avec le gris pollué et chimique du District. Observez bien sa coiffure tout en hauteur. En un mouvement, cette femme ridicule va sceller le destin d’une jeune fille, puis d’un jeune homme. De deux adolescents qui n’ont rien demandé.
- Et notre tribut féminin de cette édition sera Haven Ducari !
Tout le monde la cherche du regard, mais elle est cachée au milieu d’un groupe de jeunes filles plus grandes qu’elle. Elle s’avance, elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle monte sur l’estrade. Elle jette un regard affolé à son père. Voyez comme elle se tient immobile. Paraissant presque indifférente au sort qui l’attend. Pourtant, en s’approchant, on voit ses yeux humides, la boule qui se forme dans sa gorge. Mais elle ne pleure pas. C’est ce qu’on lui a enseigné, de ne jamais pleurer devant les caméras.
Elle attend patiemment de se réveiller de ce cauchemar sans doute. Mais ça, c’est avant qu’on ne lui demande son âge, qu’on lui parle, qu’on la ramène à la réalité. C’est avant qu’elle ne comprenne que c’est pour de vrai. Là alors, là enfin, elle panique. Cela se voit. Ses mains viennent se coller sur ses oreilles, coupant le contact avec le monde. Ses mains appuient si fort que sa boîte crânienne pourrait exploser. Haven se met à tourner sur elle-même sur l’estrade. Ni vite, ni lentement, mais à l’allure parfaite pour avoir l’impression d’être bercée par le monde. C’est rassurant, pour elle. Elle pense retourner au point de départ, espère inverser le temps. Elle ne peut pas. Et deux pacificateurs viennent la chercher pour l’emmener à l’hôtel de justice. Elle n’a pas le temps de voir le tirage du jeune Camp Reilly qu’elle fond déjà en larme dans les bras de sa mère.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Petra, District 2 :- Spoiler:
-Petra, tu peux me passer le beurre ?
Je ne prends même pas la peine de relever la tête, il s’agit de Cleo.
-Non tu n’as qu’à te lever, feignasse. Je lui réponds.
C’est vrai quoi ! C’est moi qui vais tous les matins et tous les soirs à l’entrainement. En plus ce matin ce n’est pas le moment pour m’embêter, c’est la moisson et je voudrais me dépêcher d’aller m’entrainer une dernière fois avant de me porter volontaire. Je m’entraine pour ça depuis mes sept ans, depuis ma première crise de colère, où j’ai lancé un couteau de cuisine vers ma mère qui l’a esquivé de peu. Ce jour-là mes parents ont compris que j’étais faite pour les hunger games. Aujourd’hui je suis prête. Prête pour la gloire et la richesse, j’écraserais tout sur mon passage. Cleo, elle n’a pas voulu s’entrainer avec les autres carrières, trop délicate pour la bataille, disait-elle. Mais bon je m’en fiche, ce seras elle la honte de la famille. Si je veux le pré pour moi il faut que je me dépêche. Je termine mon petit dèj en vitesse et sors de table, Cleo fait de même. Elle monte dans sa chambre pour se pomponner longuement comme chaque jour. En sortant de la maison je claque la porte pour réveiller tout le monde. Sur le chemin du pré d’entrainement je ne croise presque personne et les autres, ils m’évitent. Ils savent que je vais me porter volontaire et ma détermination se lit sur mon beau visage. J’ai conscience de ma beauté, elle a causé la perte de beaucoup de garçons de mon âge. Je suis brune aux yeux d’un noir d’encre avec les cheveux court. Je marche fièrement devant les regards appréciateurs et envieux de mes chères collègues carrières. Lorsque j’arrive au pré il n’y a personne. Je commence mon entrainement avec mes points faibles, les couteaux, que maitrise nombres de mes amies, j’en lance quelques-uns dans les cibles fixes, je les touches mais pas en plein cœur. Je me détourne de mes désastreuses cibles et me dirige vers mon stand favori, le bâton de combat. Au loin je remarque une silhouette. Tony McKay. C’était mon meilleur ami avant. Avant qu’on se dise qu’on se portera volontaire cet année. On s’est éloigné pour ne pas avoir de sentiment dans l’arène. Il me voit puis se retourne vers sa cible humaine pour la découper à l’aide de sa machette. J’attrape mon bâton et lance toute ma colère contre une pauvre maquette d’homme.
Quand il s’en va je le suis de prés car il va être l’heure de la moisson. Je rentre chez moi en petit footing pour entretenir mon endurance. En arrivant tout le monde est sur le qui-vive, ma mère m’attrape par le bras et m’entraine dans ma chambre. Elle me fait encore plus belle que je ne le suis déjà. Elle me tartine de maquillage et s’en vas de ma chambre. En me regardant dans le miroir je suis consterné, je ressemble à un pot de peinture. Je me démaquille un peu puis descends les escaliers pour rejoindre ma famille qui m’attend. Nous nous dirigeons vers la place principale qui est à deux pas de chez nous. Nous arrivons donc rapidement. Avec Cleo nous allons nous enregistré. Je m’installe seule et un trou se forme autour de moi, personne n’ose m’approcher de trop prés. Je remarque Tony au loin, il me regarde, nos regards se croisent deux seconde et il détourne le sien.
-Bienvenue, bienvenue, bienvenue.
Sarah Crina, l’hôtesse, parle dans son micro, elle est obligée de le dire trois fois ? Avec une il y en a assez. Elle cite son petit discourt habituel mais cette année je l’écoute, je ne veux absolument pas louper le moment pour me porter volontaire. Quand le film interminable sur la rébellion est terminé, Sarah se dirige vers la boule des filles. Elle revient avec le papier dans les mains et l’ouvre devant le micro.
-Clorai Sirophara !
-Je suis volontaire ! Je m’écris
L’allée s’ouvre devant moi, je m’avance jusqu’à l’estrade et monte au côté de Sarah. Elle m’accueille à bras ouvert.
-Je m’appelle Petra Pierre et j’ai seize ans.
-Bien Petra.
Je l’ai pris de court et elle a l’air déconcertée. Elle se dirige enfin vers la boule des garçons, je sais que c’est inutile qu’elle y aille, Tony va se porter volontaire. Je vois déjà une allée se formée à partir de lui.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Tony, District 2 :- Spoiler:
Je m’arrache enfin à l’étreinte de Laverna qui s’est endormis après notre nuit d’ « amour passionnée » comme elle les appelle, ces nuits où je la retrouve sous ses couvertures pour oublier mon chagrin. J’essaye de ne pas la réveiller, je n’ai pas envie d’entendre ses jérémiades sur la moisson et sur les hunger games en générale. Je dois partir et vite, pour le pré. Je m’habille discrètement sans un bruit tout en pensant : il ne faut pas qu’elle se réveille, il ne faut pas qu’elle se réveille. Malheureusement au moment de passer la porte celle-ci grince affreusement. Je jette un coup d’œil à Laverna, elle bouge mais ne se réveille pas, ouf je l’ai échappé belle. Je m’apprête à sortir quand j’entends sa voix endormis derrière moi. -Tu n’es pas obligé de te porter volontaire, tu sais. Et voilà c’est reparti pour un tour. -Si et tu sais très bien pourquoi. -Oui pour l’honneur du district tout ça tout ça, tu me la déjà dis au moins une bonne centaine de fois mais tu risques ta vie là-bas, et je ne veux pas te perdre moi, je t’aime. Et puis pour le district il y aura toujours cette pimbêche de Pétra. En vérité ce n’est pas vraiment pour l’honneur du district que je veux aller dans ces jeux cette année, mais pour sauver la fille que j’aime depuis que nous sommes tout petits. Je l’aime tellement que l’an dernier le jour de la moisson je suis allé la voir pour lui avouer tous mes sentiments à son égard mais elle aussi avait quelque chose à m’annoncer, alors que je pensé que ses sentiments était réciproque vu que nous étions les meilleurs amis du monde, elle m’a dit qu’elle se porterait volontaire l’année suivante. Dévasté par l’idée de la perdre je lui ai dit que moi aussi et sans réel raison, dans mon cœur c’était pour la protéger. Ensuite son regard est devenu incertain puis méprisant, je me souviendrais toujours de ce regard. Ce qu’elle a dit juste après m’a brisé le cœur, « on dirait que nous allons être adversaires l’an prochain donc notre amitié est incompatible avec cela », dans cette phrase elle a signé mon arrêt de mort, je ne pouvais pas revenir en arrière. Depuis ce jours je me suis entraîné plus dur, plus fort qu’avant. Je la voyais tous les jours mais elle ne m’a jamais plus adressé la parole. C’est la seule que je voulais mais derrière moi il y avait beaucoup de fille qui me convoitée, dans un soubresaut d’espoir de rendre jalouse Pétra je suis sorti avec la plus belle d’entre elle, Laverna. Depuis, quand je désespère de retrouver mon amour perdue je me réfugie dans les bras accueillants de Laverna. -Au revoir Laverna, on se verra à la moisson, et je me porterais volontaire que tu le veuille ou non. Sur ce je claque la porte et pars en courant dans la direction du pré, lorsque j’arrive à environ 500 mètres je me remets à marcher. Dans la rue adjacente j’entends une porte claquer comme celle que je viens de fermer. Je me cache derrière un mur et vois passer Pétra. Elle a l’air en colère. Je la suis discrètement quand la voix geignarde revient me hanter. -Tony je t’en supplie écoute moi. Je fais volte-face et la regarde droit dans les yeux. -T’écouter ? Tu vas me dire quoi ? Hum ? Je la connais ta chanson, Tony reste avec moi, songe à l’avenir que nous pouvons avoir, une maison, des enfants, etcétéra, je te dis la suite ou pas ? Quand vas-tu comprendre que je ne veux pas faire ma vie avec toi ? Des larmes perlent sur les coins de ses magnifiques yeux bleus mais je ne retirerais pas mes paroles de toute façons dans à peu près 3 heures je serais dans un train pour un voyage sans retour donc je peux dire ce que je veux. Laverna se retourne et pars en courant. Après tout nous avons que dix-sept ans, elle s’en remettra. Je continu mon chemin et arrive enfin au pré. Pétra est déjà là et elle lance des couteaux, elle n’atteint pas toujours sa cible, le lancer n‘est pas son point fort de toute manière. Quant à moi je vais directement vers ma machette. Ce peut paraître idiot mais c’est un peu ma confidente, je viens pour voir Pétra naturellement mais aussi pour lui dire au revoir. Je m’entraine surement pour la dernière fois avec elle mais je vais profiter de ce moment pour améliorer ma technique de la roue qui consiste à faire pivoter la machette dans ma main pour trancher quelque chose. Je sens son regard sur moi et je relève la tête, nos regards se croisent mais bizarrement je suis le premier à le détourner. De temps à autres je l’observe du coin de l’œil, elle s’entraine elle aussi avec son arme de prédilection, le bâton de combat. Je dois partir pour me préparer, c’est à contre cœur que je la quitte des yeux. Je rentre chez moi où ma mère m’attend de pieds ferme. -Où étais-tu passé ? Encore chez cette Laverna ? Et la moisson tu en fais quoi ? Aurais-tu oublié qu’elle est plus importante que les autres années ? -Non maman. Devant cette femme je suis tout sauf fière. C’est elle qui m’a inscrit aux entraînements quand j’étais petit, elle m’a élevé sous le signe des hunger games. Je suis né pour gagner ces jeux disait-elle. -Monte te préparer. M’ordonne-t-elle. Je grimpe les escaliers qui mènent à la seule chambre de la maison et enfile un pantalon et une chemise propre. Enfin je m’observe dans le miroir, mes yeux vert ravageur et ma gueule d’ange. J’ai fait tomber toutes les filles à mes pieds sauf une, celle que je veux. -Tony, tu vas être en retard pour ton heure de gloire. Ma mère et son envie du pouvoir, ses rêves ont été brisés quand mon père est mort dans les hunger games alors qu’elle était enceinte, il devait lui garantir une vie aisée et fortunée dans le village des vainqueurs du district 2. Nous partons bras dessus, bras dessous, vers mon destin. En arrivant je m’enregistre et pars attendre avec les garçons de mon âge. Au loin je vois Pétra et nos regards se croisent à nouveau comme ce matin et cette fois-ci encore je romps ce moment, je ne dois pas laisser mes sentiments interférer. -Bienvenue, bienvenue, bienvenue. C’est quoi ce fourmillement agaçant ? Ah oui c’est Sarah, notre hôtesse qui va encore nous saouler avec son discourt et son film. C’est enfin terminé, au fond de moi, alors que Sarah se dirige vers la boule des filles, j’espère que Pétra se dégonflera et ne se portera pas volontaire. -Clorai Sirophara ! -Je suis volontaire ! s’écrit-elle Comme si personne n’était au courant, sauf bien sur Sarah. Elle avance vite et grimpe presque en courant sur l’estrade, elle prend le micro d’elle-même et dit à forte et éligible voix : -Je m’appelle Petra Pierre et j’ai seize ans. L’hôtesse ouvre de grands yeux et lui reprend le micro. -Bien Petra. Puis elle se dirige enfin vers la boule des garçons. J’ai tellement crié sur tous les toits que je me porterai volontaire que l’allée s’ouvre déjà devant moi, sur l’estrade Pétra sourie et me regarde. Mes yeux s’emplie de tristesse alors que Sarah annonce le nom d’un pauvre garçon qui n’a pas le temps de trembler que je crie à mon tour : -Je suis volontaire ! - Oh nous avons deux volontaires cette année. Se réjouis Sarah Les pacificateurs m’escortent à côté de ma rivale. - Comment t’appelles-tu mon garçon ? Me demande Sarah. -Tony McKay et j’ai dix-sept ans. -Eh bien voilà des jeux qui promettent d’être intéressant. Nos tributs sont donc Pétra Pierre et Tony McKay. Joyeux hunger games et puisse le sort vous être favorable. Et voilà nous sommes officiellement les tributs des 55eme hunger games. Après le discours du maire qui est interminable comme chaque année nous devons nous serrer la main. C’est la première fois que l’on se touche depuis l’an dernier. Je l’aime et je ne veux pas la perdre. Voici ma dernière pensée quand j’entre dans l’hôtel de ville pour un dernier adieu et un dernier conseil de ma mère.
La suite, deux commentaires plus bas.
Dernière édition par elicul25 le Mar 26 Mar - 22:30, édité 20 fois | |
| | | sred A pris un tessera
Messages : 55 Date d'inscription : 19/08/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Ven 22 Fév - 18:20 | |
| Génial! J'adore Ember qui veut se battre contre tout le monde! C'est bien Ember Aallllleez Ember! | |
| | | Lysandre Chasse avec Gale
Messages : 31 Date d'inscription : 28/09/2012 Age : 24 Localisation : Dans le discrict 11 avec les frères et sœurs de Rue
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Ven 22 Fév - 19:48 | |
| Mon frère m'a dit de venir alors je suis venez signaler ma présence, Leyks avait écrit la moisson du mec du 1, non ? | |
| | | elicul25 Tue Cato
Messages : 707 Date d'inscription : 10/08/2012
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Ven 22 Fév - 20:45 | |
| Oui Désolée j'ai pas encore mis toute les moissons. Si Leyks veut tout de même continuer à écrire même si il en se connecte pas, je mettrais ses moissons avec plaisir. Et toi, c'est quand que tu poste la tienne ? Tu continue le projet j'espère ? Suite des Moissons :[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Key, District 3 :- Spoiler:
-KEY!!! C'est le grand jour!
Merde.... Ma famille adoptive vient de me réveiller avec la joie que je vais peut-être mourir!
-Ok, j'arrive!
Je m'habille avec une robe noire jusqu'à ce que ma «sœur » vient me chercher en disant que je serais toujours aussi moche même si je m'habillais mieux. Ce qui est totalement faux. C'est elle la mocheté de service. Tout le district le sait bien. Ou presque.
Je décide d'aller faire un petit tour en disant que je vais aller à la place plus tôt quand je croise Sam, mon ami d'enfance.
-Key!Combien de fois ton nom est inscrit?
- Au moins 32 fois. Du à mes parents adoptifs qui m'ont juste adopté pour que leur fille n'est pas à prendre les tesseares? Et toi?
-Juste dix-sept fois!
Nous continuons de parler de tout et de rien. Je n'arrive qu'à parler avec lui et quelques autres personnes , bizarrement. Peut-être est ce parce que ils ne me donnent pas de sa pité comme au district Trois mais de l'amitié. Pourvu que ni l'un ni l'autre ne soit tiré. J'aurais horreur de ça.
Nous arrivons à la grande place où on nous prélève une goutte de sang. Je rejoins la catégorie des filles de mon âge. Notre grande zouave, la capitolienne à moité psychopathe Abigaelle Viut, qui hurle:
-Bienvenue au 55th Hunger Games où vous rachèterez vos fautes envers le Capitole pour montrer notre générosité!
-Eh, c'est quoi déjà nos fautes vieille pourrie, hurle le picoleur du district Trois, et c'est plus le Capitole qui devrait se racheter pour ses fautes. Je souhaite que les district se re....
A peine a-t-il eu le temps de terminer sa phrase qu'un Pacifiacteur lui tire dans la tête. C'est la panique. Quelques jeunes dont moi se précipitons vers la défunte personne en hurlant que les Pacificateurs avaient tort.
En effet, nous sommes l'uns des rares à ouvrir notre gueule contre le Capitole, et nous avions eu de la chance de survivre jusque là. Nous faisons parti d'un petit groupe de rebelle. Une fois même nous avions réussi à tendre une embuscade à un Pacificateur et je l'ai frappé avec un couteau. Comment j'ai fait ça? Tout simple, nous avons une cave pour nous entrainer. Pour être prêt pour la rébellion.
Un jour, je sais que les Hunger Games s'arrêteront. Mais pour ça, il faut se battre.
Malheureusement Line s'est faite chopper et s'est faite pendue. Line que je considérais comme ma sœur fraternelle, Line qui voulait juste changer Panem.... Nous avions eu le droit de lui rendre une dernière visite, elle nous a demandé de ne jamais baissé les bras.
Et je compte honorer ma promesse.
Cependant, alors que nous hurlions, les Pacificateurs nous sépare en frappant Ludovic notre leader qui hoche la tête. Message claire. On va devoir arrêter ce conflit actuel avant que ça ne s'aggrave.
Abigaelle, pour le moins choquée(de quoi? Je ne sais pas), dit:
-Nous allons tirer notre tribut masculin... Zayne Foxx !
Un gars de mon âge s'effondre et se fait trainer par les Paficateurs. Il pleure.
-Notre tribut féminin.... Key Treven.
D'un coup, tout se fige. Je vais mourir. Mais pas question de me passer pour une faible.
Et tout en marchant fièrement, je me dis quelque chose: je n'aurais qu'un seul ennemi dans l'arène et ce sera le président Snow.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Celest, district 1 :- Spoiler:
Allongée dans mon lit, je contemple les ombres que le clair de lune fait apparaître sur les murs de ma chambre. Voilà des heures que j'essaye de m'endormir, sans succès. Je sais très bien que je n'y arriverais pas, je suis bien trop excitée pour cela. Car demain - je jette un coup d'œil à mon réveil - plutôt aujourd'hui vu l'heure, c'est le jour de la moisson. Je ne veux surtout pas être tirée au sort. Voilà deux années que j'espère ne pas l'être, cette fois-ci c'est ma dernière chance car j'ai eu dix-huit ans il y à deux mois.
Je finis par me lever, alors que les premiers rayons de soleil font leurs apparitions. Je m'habille sommairement, puis descend en réprimant un bâillement. Le portrait d’Annia orne le buffet qui se tient dans le salon. Mue par une sorte de réflexe, je détourne les yeux, comme à chaque fois que je vois cette photo. Voilà bien deux ans que ma grande sœur est morte aux Hunger Games. Papa dit qu'elle n'était pas assez forte et que c'était le destin. Maman comme à son habitude l'a approuvé, et a même ajouté que nous ne devions plus penser à elle, pour plutôt nous concentrer sur notre entrainement. Moi je n'arrive pas à l'oublier, et chaque fois que je pense à elle, une boule se forme dans ma gorge.
Après un rapide petit déjeuner, je me rends au centre d'entrainement. Il est désert à cette heure. C'est parfait, je vais pouvoir m'entrainer à mon aise. J'attrape mon fouet. Ce n'est pas vraiment le mien, mais j'ai tellement pris l'habitude de le prendre, que les autres carrières n'y touchent pas. Je le fais claquer d'un air menaçant. Les vingt-trois autres tributs n'on aucune chance face à moi. *** -Celest chérie ! Où étais-tu donc passée ?
Je suis fatiguée du fait de la nuit blanche que je viens de passer mais aussi à cause des longues heures de maniement de fouet que je me suis administrée. Mais ça en valait la peine, je suis de bonne humeur maintenant. Annia m'est complétement sortie de la tête.
-J'étais à l'entrainement m'man, lui répondis-je en entrant dans la cuisine où une assiette de pâtes fumantes m'attend.
-C'est bien que tu ne le néglige pas, mais n'oublie pas que la moisson est à deux heures. Tu dois être belle pour avoir du succès au capitole.
-Celest belle ? C'est une blague ? Se moque Triss, mon frère de deux ans mon cadet.
Je lui tire la langue en guise de réponse. Il a beau se moquer, je sais bien que pour lui je suis un exemple. Il fait tout pareil que moi.
-Non c'est faux, me défend Gémina ma sœur de quatorze ans, Celest est très belle.
Je souris d'un air suffisant. Je sais que Gémina à raison. Tout le monde me dit que je ressemble à un mannequin du Capitole avec ma grande taille, mes cheveux blonds bouclés qui m'arrivent un peu au-dessous des épaules, et mes yeux bleus marine.
Je mange avec appétit le délicieux repas que ma mère a préparé pour ce "jour très important". Mes parents rêvent de voir l'un de leurs enfants gagner les Hunger Games. Si la mort de Annia les a attristés, ce n'est pas pour autant qu'ils ont arrêté de nous entrainer. Ils ont placés tous leurs espoirs en moi, Triss et Gémina. Je compte bien gagner ainsi ils seront fier de moi et pourront se dire qu'ils n'ont pas fait tous ces efforts pour rien.
-Je t'ai sélectionné trois robes, me dit ma mère une fois le repas terminé.
-Inutile, lui répondis-je un brin agacée, je t'ai déjà dit que je voulais la rose.
-Essaye quand même les deux autres. Gémina va t'aider.
Je soupire mais suis quand même ses directives. Pour la robe verte, ma sœur et moi sommes d'accord, elle est immonde. La bleue est un peu mieux, mais je reste fixée sur la rose. Après avoir tout essayé, je demande à ma sœur son avis elle me répond timidement :
-La rose est très jolie c'est vrai, mais je préfère la bleue. Elle s'accorde avec tes yeux.
Je réfléchis un instant, puis décide de faire plaisir à ma petite sœur. -D'accord, va pour la robe bleue.
Je choisi des ballerines bleues pour aller avec ma robe, je mets aussi des boucles d'oreilles ayant appartenues à Annia. Elles sont en diamant, j'y tiens beaucoup car bien que je vienne du district des bijoux, ce genre de fantaisie coûte cher. Une fois maquillée et approuvée par ma mère, ma famille et moi nous rendons à la place où se déroulera la moisson. Peu de gens sont déjà là lorsque nous arrivons, mon père choisit les meilleures places pour lui et ma mère. Il faut qu'ils soient bien installés pour assister à mon succès.
Amylia Letink, l'hôtesse la plus populaire et donc celle du district Un, arrive toute pimpante. Elle s'avance vers l'estrade micro en main suivie du maire du district. A leur gauche se trouve tout les gagnants du district Un, autant dire qu'il y en a beaucoup.
-Bienvenue, Bienvenue à la moisson des 55ièmes Hunger Games ! hurle Amylia.
Ouah ! Sa voix doit avoir augmentée de plusieurs décibels depuis la dernière moisson.
-Quel discours barbant, entendis-je murmurer un garçon à ma droite.
Je me retourne et croise le regard de Barthélemy William. Je le connais, comme la plupart des habitants du district Un. Le garçon qui trouve le discours barbant est occupé à lui serrer la main, je le fusille du regard avant de reporter mon attention sur notre hôtesse. Elle lit la liste des vainqueurs du district Un, laisse le maire faire son discours puis passe au tirage des tributs.
-Qui va donc être l'heureuse élue cette année ? demande-t-elle d'une voix qui me donne des frissons. Voyons voir-elle remue bien tout les papiers avant de prendre celui qui se trouve maintenant au dessus de tous- et bien il s'agit de... Ravila Livi !
Une gamine aux longs cheveux noirs s'avance en affichant air perdu, elle doit avoir dans les treize ans. Je lui lance un regard mauvais, elle fait honte au district à trembler comme ça. Elle pourrait se reprendre, de toute façon quelqu'un se portera forcément volontaire. Au district 1, les tirés au sort n'arrivent jamais jusqu'à l'arène, qu'ils le veuillent ou non. A peine a-t-elle fait un pas sur l'estrade que je décide que je ne peux pas la laisser ridiculiser le district Un plus longtemps.
-Je me porte volontaire ! déclaré-je d'une voix forte et claire.
-Merveilleux merveilleux ! s'exclame Amilya. Comment t'appelle-tu ?
-Celest Blanc, répondis-je d'un air suffisant.
La gamine a l'air soulagé. Quelle crétine.
-Bien bien ma chérie, y a t-il d'autres courageuses volontaires ?
Je constate que cinq mains se lèvent. Et merde ! Moi qui comptais sur ma chance. Si ce n'est pas moi qui suis tirée au sort, je regarderais avec délectation la mort de celle qui aura pris ma place. Et si elle à l'audace de revenir... Mais de toute façon ce sera moi la tribut du district Un, je ne supporterais pas de décevoir mes parents comme l'a fait Annia. J'apporterai la gloire à notre famille.
Juste avant de tirer au sort l'une des six volontaires, Amilya me murmure « Si je fais en sorte que tu sois tirée au sort et si tu parviens à survivre, tu rendras ma réputation encore meilleure ? ». Je hoche doucement la tête, pour que les autres candidates et surtout le maire, ne voient pas que Amilya et moi concluons un marché. « Parfait. » Murmure Amilya visiblement satisfaite. Lorsqu'elle attrape le papier où est inscrit mon nom, on ne peut que croire qu'elle la prit au hasard.
-Notre heureuse et courageuse candidate tirée au sort se nomme... Celest Blanc !
Mes parents sont les premiers à se lever pour applaudir bruyamment, bientôt suivis de toute la population du district Un. J'affiche un large sourire durant tout le reste de la cérémonie. Quand un autre gosse faiblard est tiré au sort. Quand il marche d'un pas lent vers l'estrade. Quand il manque de trébucher. Quand Barthélemy William se porte volontaire...
Deux secondes. Barthélemy William !? Celui que tout le monde connait ? Bien sur personne d'autre ne se porte volontaire pour être le tribut masculin. En même temps, qui prendrait le risque de se mettre à dos Barthélemy Williams ? Notre hôtesse semble être sur un petit nuage.
-Bien, habitants du district 1, voici les tributs qui vous représenterons aux prochains Hunger Games, Celeste Blanc et Bathélemy Williams ! Applaudissez-les bien fort ! S'écrie t-elle.
Je scrute Barthélemy me demandant si c'est une bonne chose ou non qu'il soit le tribut masculin de mon édition des Hunger Games. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Jamie, district 7 :- Spoiler:
Assise dans un arbre, je regarde l’aube se pointer à l’horizon au-delà de la clôture électrique du district 7. Notre district, qui est celui du bois et du papier, est naturellement couvert de forêt. Depuis que je suis toute petite, j’aime me réveiller un peu avant l’aube, traverser le district pour grimper sur mon arbre préféré, un vieux chêne, et regarder le soleil se lever. Je suis émerveillée par ce dégradé de lumière rouge, orange, jaune. J’adore les couleurs chaudes! Ma préférée c’est l’ambre! C’est pour cette raison que j’aime mes yeux. Ils sont en amandes, de couleur noisette qui tire vers l’ambre.
C’est une belle journée qui s’annonce, enfin ça le serait complètement si ce n’était pas aujourd’hui le jour de la moisson! Oh non la moisson! Rien que d’y penser j’ai perdu toute ma sérénité! Dans quelques heures deux innocents, un garçon et une fille, seront arrachés à leur famille pour participer de force aux Hunger Games! Les Hunger Games!! Merveilleuse invention du Capitole! C’est notre punition pour s’être rebellé il y a maintenant 55 ans! Pour avoir espérer obtenir la liberté! Et pour éviter que ce genre de rébellion ne recommence, le Capitole a décrété que chaque année, les douze districts de Panem offriraient 24 tributs, soit 2 par district, un garçon et une fille de 12 à 18 ans, pour qu’ils aillent se faire massacrer dans une immense arène naturelle! Génial! Non? Ces « jeux » sont filmés 24h/24 puis retranscrit en direct dans les districts et au Capitole. Et pour couronner le tout, les districts sont obligés de regarder ces jeux macabres, de voir leurs enfants s’entretuer, tout ça pour le bon plaisir des Capitoliens! Oh et puis j’allais oublier, il ne peut y avoir bien sûr qu’un seul survivant! Je soupire. C’est tellement injuste!
Le soleil indique maintenant qu’il doit être 8 heure. Je descend de mon arbre et prend le chemin de la maison. Tout est calme. Tout le monde dort encore. Arrivée chez moi, une petite maison en bois construite par mon père, je trouve ma mère, dans la cuisine, en train de préparer le petit déjeuné. -Bonjour ma chérie, tu as bien dormi? -Ouais si on veut… Ma mère ne relève pas. Elle sait que je suis inquiète, d’ailleurs nous le sommes tous! -Ton père est parti couper du bois pour ce soir. Ca je m’en serais doutée! S’il n’est pas à la maison, c’est qu’il est dehors en train de couper du bois! Il est bucheron! Presque tout les hommes du district sont des bucherons! Quant aux femmes, elles travaillent dans une usine où l’on transforme le bois en papier. C’est évidement là que travail ma mère. J’entend des pas dans les escaliers et je vois débouler dans la cuisine ma petite sœur de 12 ans, Morgane et mon grand frère de 18 ans, Elliot. Je suis très proche d’eux, surtout de mon frère! Depuis tout petits, on s’entraine à manier la hache, les épées et les couteaux. Pour les hachettes et les couteaux, au corps à corps comme au lancé. Grâce à Elliot, je suis devenue la meilleure lanceuse de hachettes de tout le district! Il m’a aussi entrainée à la lutte, ce qui m’a rendue très douée au corps à corps et m’a endurcit le caractère. Du coup je ne refuse jamais un combat, jamais une bagarre! Il a aussi toujours été très protecteur avec moi et a refusé que je prenne le moindre tessera. Il s’est toujours sacrifié pour sa famille! Et voilà qu’aujourd’hui, à 18 ans, son nom est inscrit 35 fois pour les Hunger Games! -Coucou Jamie, me lance Morgane. -Salut Morgane. Ma pauvre sœur, c’est sa première moisson. Elle s’approche de moi et m’embrasse sur la joue. Mon frère lui se contente d’un sourire que je lui rend. Il est certainement plus anxieux pour nous que pour lui. -Papa n’est pas là? demande timidement ma sœur. -Non, mais il sera là pour la moisson. -Evidemment c’est obligatoire d’y assister! je répond d’un ton amer. Ma mère soupire et nous sert le petit déjeuné. Seulement un œuf chacun avec un peu de pain rassis de la veille. C’est tout ce dont on peut s’offrir le matin, et encore là c’est plus que d’ordinaire! La pauvreté, la faim et la misère sont monnaies courantes dans le district!
Après avoir mangé, je me dirige vers la salle de bain afin de me préparer pour la moisson. Je me regarde dans le miroir accroché au mur, j’y vois une jeune fille aux longs cheveux bruns complètement emmêlés et ébouriffés par le vent. J’attrape une brosse et me les coiffe jusqu’à ce qu’ils redeviennent lisses, puis je prend un bain. Ma mère m’apporte une jolie robe cintrée à la taille, vert émeraude avec des ballerines assorties. Je retourne me voir dans le miroir. La robe met en valeur mes formes féminines, et la couleur contraste avec mon teint pâle. Elle me pose ensuite un serre tête de la même couleur, avec dessus de fines lignes dorées. Ca me donne un air de gentille petite fille sage. Tout le contraire de moi!! -Oh que tu es belle ma chérie! -Merci maman.
Il est 13 heure. Je sors de chez moi pour me rendre à la moisson qui a lieu dans une clairière à l’autre bout du quartier. Je passe à un pas soutenu devant un groupe de Pacificateurs qui me sifflent. Je serre les dents pour ne pas leur cracher à la figure et leur lance un regard assassin. Ils me sourient et l’un d’eux me fait un clin d’œil. Je ne sais pas ce qui me retient de leurs casser les dents. Qu’est-ce que je les hais! Ils sont responsables de tellement de nos malheurs! Ces porcs sont tous des coureurs de jupons et n’hésitent pas à se servir de la pauvreté et du manque de nourriture pour attirer des jolies filles dans leurs lits. Je n’ai qu’une envie: qu’ils meurent tous dans d’atroces souffrances!
Arrivée près de la clairière je retrouve Sélène, ma meilleure amie depuis toujours. En effet nos mères sont de très proches amies et étaient enceintes de nous en même temps. On s’est toujours sentie très proche l’une de l’autre. On s’aime et on se comprend comme des sœurs. Elle porte une robe bleu ciel, qui rappelle la couleur de ses yeux, et a attaché ses cheveux bruns en queue de cheval haute. On se donne l’accolade puis nous allons nous faire recenser. Un Pacificateur me pique l’index et m’appuie le doigt sur une case de la fiche de recensement, laissant une trace rouge. Sélène et moi allons nous placer dans la rangée des filles de 16 ans. -Jolie robe Summers… Je me retourne pour me retrouver nez à nez avec Milly Bulstrog, une imbécile qui se croit supérieure aux autres. Elle me déteste depuis que son crétin de petit ami l’a plaquée pour pouvoir sortir avec moi. Bien évidemment je n’ai jamais voulu sortir avec ce gros macho! Il ne m’a jamais intéressée! Milly me regarde avec dégoût. -Tu l’as volée à qui cette robe, chérie? poursuit elle. A une des catins du chef des Pacificateurs? Comment oses-tu porter ça? Sa remarque me met hors de moi. Elle ose critiquer la robe que m’a offert ma mère! Elle va me le payer! Je la regarde avec insistance. Sa robe est en laine d’un rose si vif qu’il me brûle les yeux. Ses cheveux blonds sont si gras qu’ils luisent et collent à son front. Elle est aussi haute que large. Son tour de taille s’est encore élargie depuis que son copain l’a quittée. -Et la tienne, elle vient du Capitole? je demande avec un sourire en coin. -Non, mais crois moi c’est super tendance là bas. C’est la grande mode du moment. -Ca ne m’étonne pas! C’est tellement laid! Les autres filles, autour de nous, se mettent à pouffer de rire. -Pff, qu’est-ce qu’une pauvre fille comme toi sait de la mode? -Je sais juste que ce n’est pas avec cette horreur que tu as sur le poil, que tu réussiras à ramener ton ex dans tes bras dodus. La fin de la phrase se perd dans les rires. Milly passe du rouge au pourpre. Cette fois, je pense que j’ai réussi à toucher sa dignité suffisamment fort pour qu’elle la ferme. Je lui tourne le dos et fixe à nouveau l’estrade, où ils installent les deux grosses boules de verre qui contiennent les noms des filles et des garçons. -Sale garce, j’espère que ton grand dadais de frère et ta petite peste de sœur seront moissonnés cette année! Cette fois c’en est trop! Elle vient de prononcer des paroles impardonnables! Je me retourne et lui flanque mon poing dans la figure. Le sang coule à flot de son nez mais ça m’est égal. J’enchaine en lui mettant mon genou dans le ventre et la fais tomber à terre en forçant ses jambes à fléchir grâce à un coup derrière ses genoux. Elle est allongée sur l’herbe, en larme, le nez en sang et me fusillant du regard. -Mince Milly, j’ai taché ta jolie robe…, je lui lance d’un ton amusé. Du coin de l’œil, je remarque que deux Pacificateurs s’avancent vers nous. Manquait plus qu’ça!! Mais Sélène les stop net. -Tout va bien! On s’amuse c’est tout! Son amie la relève et l’emmène loin de nous, à l’autre bout de la rangée. Certaines filles m’applaudissent et je leur envoie un sourire.
Le maire, Ruben Hansik, arrive enfin et monte sur l’estrade. C’est un homme impressionnant! Très grand et très gros avec une énorme barbe brune hirsute qui lui recouvre presque la moitié du visage. Ses cheveux, de même nature que sa barbe, lui tombent sur les épaules. Il me fait penser à un géant! Il porte pour l’occasion un costume marron foncé avec cravate et fleur jaunes. Beurk!! Il se place face à nous, nous observe de ses petits yeux noirs perçants avec son air renfrogné habituel, et commence à nous lire le Traité de la Trahison. Je n’écoute pas, car tout les ans c’est le même discours. La guerre, la rébellion, la trahison des districts, l’instauration des jeux, un Capitole bienveillant et protecteur, blablabla… Je suis de toute façon trop angoissée pour écouter. -Je laisse maintenant la parole à l’hôte du district 7, Jordi Pickett. Un petit gros apparait sur l’estrade avec une canne en argent. Il est habillé d’un costume vert fluo à paillettes. Ses lèvres sont violettes et son crâne chauve est tatoué de signes rouges. Lui par contre, me fait penser à un gnome! Bref une horreur!!! Il est suivi par Sophie Sullivan, la mentor du district 7. La seule mentor du district 7! Elle fut la gagnante des 45° Hunger Games à l’âge de 16 ans. Elle n’avait tué personne dans l’arène, sauf la dernière adversaire en jeu, la carrière du 2. Elle s’était cachée dans un arbre, attendant que la carrière arrive. Elle lui a ensuite sauté dessus, puis l’a égorgée. On m’avait dit que son intelligence et sa ruse avaient marqués le public. Ce qui lui avait valu des sponsors. Elle porte une longue robe noire et des escarpins assortis. Ses cheveux blond vénitien sont coiffés en chignon, ses yeux sont aussi verts que ma robe et sa peau aussi blanche que la mienne. Je la trouve belle, même si elle arbore un visage froid, dur et sombre.
L’hôte nous sourit, puis il écarte les bras et fait un geste pour tous nous englober. -Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable! Sa voix est aussi criarde que les couleurs de son costume et de ses lèvres. Il s’avance vers la boule contenant les noms des filles, puis s’exclame: -Il est temps de sélectionner le courageux jeune garçon et la courageuse jeune fille, qui auront l’honneur de représenter le district 7 aux 55° Hunger Games! Les dames d’abord! Pff, l’honneur tu parles!! Il plonge sa main dans le bocal, remue les papiers pendant une minute qui semble être interminable, puis se décide à en prendre un qu’il sort de la boule d’un geste vif. Il revient, presque en sautillant, au centre de l’estrade. Je me sens mal! J’ai mal au ventre, la gorge nouée, les mains moites. J’ai tellement peur d’être sélectionnée. Je ne veux pas me retrouver dans l’arène. Dans cet enfer! Pitié pas moi, pas moi, pas moi!! J’ai l’impression que mon cœur s’arrête lorsque j’entend le nom de la fille moissonnée! -Sélène Markham! Non! Non, ce n’est pas possible! J’entend Sélène s’effondrer à côté de moi et éclater en sanglot. Deux Pacificateurs arrivent pour l’emmener de force sur l’estrade, mais je m’interpose entre elle et eux. -Stop arrêtez, laissez-la! Je suis volontaire! Je me porte volontaire comme tribut! Bon sang! Qu’est-ce que je viens de faire? -Oh comme c’est touchant! minaude le gnome. Parfait, parfait! Que de rebondissement! Approche ma chère! Sélène s’est relevée d’un bond et s’accroche à moi en larme. -Non Jamie! Non je t’en prie ne fais pas ça! Il ne faut surtout pas que je pleure, pas maintenant, pas devant les caméras. Je me dégage tant bien que mal et m’avance vers l’estrade, escortée par les deux gorilles, la tête haute et le regard dur. Jordi m’aide à monter et je fais face aux habitants du district qui me regardent avec compassion. Je cherche ma famille des yeux et je trouve ma mère, anéantie et en larme, dans les bras de mon père qui a l’air complètement perdu. Mon frère se tient très droit et me regarde dans les yeux. J’y décèle de la colère, de l’admiration et de la tristesse. Ma sœur, elle, ne me regarde pas, elle pleure, tête baissée. -Comment t’appelles-tu, ma jolie? me demande l’hôte d’une voix enjouée. -Jamie Summers, je répond d’un ton ferme. -Quel âge as-tu? -16 ans. -Je vous demande d’applaudir bien fort notre jolie et courageuse nouvelle tribut, Jamie Summers! La foule s’exécute mais pas longtemps.
-Bien maintenant passons aux garçons. Il se dirige à présent vers le bocal des garçons, attrape un papier, puis revient vers moi. Je prie pour que ce ne soit pas mon frère. -Carter Allen! Un garçon aux cheveux bruns, grand et à la peau mat, s’avance l’air fort et sûr de lui. Il se place à côté de moi, et je remarque qu’il porte des boucles d’oreilles. -Quel âge as-tu? -17 ans. Sa voix est grave, calme et assurée. -Je vous présente nos deux tributs pour le district 7! Allons serrez-vous la main! Le garçon se tourne vers moi, me lance un sourire charmeur et me serre la main. Sa poigne est ferme mais douce, presque tendre…
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Carter, District 7- Spoiler:
« Carter ! C’est l’heure ! Dépêche-toi un peu ! » Quoi ? Qui me parle ? Ah oui, ma mère, c’est vrai. Et Carter, c’est moi. Conclusion : je dois me lever. Dommage. J’ai fait un rêve merveilleux, cette nuit. Pourtant, ça devrait être le contraire : aujourd’hui, c’est la Moisson. Mon avant-dernière. Dans mon rêve, l’hôte du District 7, Jordi Pickett, se faisait envoyer dans l’arène pour la tester soi-disant, et il était attaqué par un gros ours bleu (pourquoi bleu ? Aucune idée.) Et comme on avait plus d’hôtes, plus de Hunger Games pour les enfants du District ! Heureusement que ça existe les rêves, pour rêver justement. Je réveille mes deux sœurs, Tris et Dayla. Tris a 15 ans, mais Dayla n’en a que 10. Au moins je n’ai qu’une seule raison de m’inquiéter. Sans compter mon propre cas. Je m’embrouille. Il est trop tôt pour réfléchir. Tris se lève en soupirant. Dayla court dans la cuisine. Je la suis en trainant des pieds.
Ma mère nous attend avec uns sourire. Forcé, certes, mais c’est l’intention qui compte. Je m’attable devant un bol de lait fumant. La conversation reste au point mort. Ça me convient très bien. Je ne suis pas d’humeur à faire la discussion. J’ai bien conscience de faire des phrases courtes, mais je suis trop inquiet … pour développer. Plus je grandis, et plus mes chances(ou plutôt mes malchances) de devoir prendre part à cette horrible compétition sont grandes. J’aime tellement notre District. On n’y vit beaucoup mieux que dans le 11, ou le 12, il parait. Nos Pacificateurs sont sévères, mais pas injustes. Ici, la plupart des hommes sont bucherons. Il y a des forets immenses tout autour de la ville. Et même quand une partie est déforesté, à cause de la principale industrie du District, le papier et le bois, il y a tant d’arbres que le trou laissée par les souches manquantes est presque invisible. Mon père était bucheron. Mais il est mort quand j’étais petit. Ma mère venait de tomber enceinte de Dayla. Il est mort de la pire façon pour un bucheron : écrasé par un arbre. Un mauvais calcul du poids de l’arbre et de sa rapidité à tomber a suffit pour foutre sa vie en l’air. Ma mère n’a jamais craqué : pour nous préserver, je suppose. Mais si l’un d’entre nous venait à mourir, pas sur qu’elle le supporterait. Mais il ne faut pas que je pense à des choses pareilles. Je sors de table et pars m’habiller dans ma chambre. J’enfile une chemise de velours marron, et un pantalon noir. Ma mère peut toujours courir pour que je mette cette cravate beige qu’elle a posée sur mon lit ! Pas question de me faire beau pour ces abrutis du Capitole. Je me passe un coup de peigne pour discipliner un minimum mes épis, et je me rafraichis longuement sous le jet du lavabo .Le stress monte peu à peu et mes idées se bousculent dans mon crane. J’ai besoin d’air, et vite.
Je respire à pleins poumons. L’air sent les copeaux de bois, la mousse et la terre humide. L’odeur de mon enfance. Elle a toujours été synonyme de sécurité pour moi. Mais aujourd’hui elle est chargée d’un sentiment clairement identifiable : la crainte pure. Il faut que je m’échappe d’ici. Que j’aille au seul endroit où je me sens réellement bien. Je parcours la rue commerçante, très peu fréquentée aujourd’hui, et je tourne entre deux boutiques abandonnées. J’escalade la pile de caisses, qui n’a pas bougée depuis 10 ans, et au sommet, je prends mon élan et me propulse assez loin pour pouvoir atteindre la grosse branche qui dépasse au dessus de la Clôture. Je ramène mes jambes sous moi, et saute dans l’arbre en tirant sur mes bras. Je marche en équilibre sur la branche sur une courte distance, et je saute dans un creux entre deux branches, deux mètres plus bas. Comme je grimpe aux arbres depuis mes 4 ans, le vertige n’a jamais été un problème pour moi. Mais toute personne autre que moi qui tenterait ce petit parcours s’écraserait par terre en moins de deux ! Je m’installe dans la fourche que forment deux branches et j’appuie ma tête contre l’une d’elle. Ici, je sens le temps qui s’arrête. L’air sent la sève et on entend que le gazouillis léger des oiseaux, au loin. Si seulement je pouvais rester là, pour toujours, en ayant à ne me préoccuper de rien d’autre que l’odeur de la sève, et des oiseaux.
Je crois bien que j’ai dormi car, quand j’ouvre les yeux, le soleil a continué sa course dans le ciel. Il doit être aux alentours de 10 heures. Il faut que je rejoigne Tris. Je ne peux pas la laisser seule. Tris. Ma petite sœur. Comment peut-on être assez cruel pour vouloir d’en prendre à un être aussi jeune, aussi innocent, qu’elle ? Un jour, les choses changeront. Plus personne ne vivra sous cette crainte intolérable de voir partir son enfant pour un concours aussi sadique. Et quand la révolte grondera, je serais en première ligne.
C’est déterminé et fier que je me rends dans la Clairière de la Moisson. Tris est là, dans sa robe bleue marine, ses longues boucles auburn qui lui tombent en cascade sur les épaules. Nous avons le même teint mat, mais la ressemblance s’arrête là. J’ai des cheveux noirs comme le plumage d’un corbeau, elle a de grands yeux verts teintées de gris alors que les miens sont noirs. Je suis bien bâti, elle est toute frêle pour son âge. Elle se tient bien droite, mais on voit bien que ses jambes flageolent. La seule chose dont j’ai envie maintenant, tout de suite, c’est de la serrer dans mes bras. Mais Tris n’est pas une enfant très démonstrative et je risque de l’effrayer encore plus. Je me contente de lui presser l’épaule doucement, et elle me répond par un regard apeuré. L'identification se passe bien, et nous partons nous installer chacun de notre coté. Au moment de nous séparer, je lui glisse un discret « courage » et je l’étreins furtivement. Elle hoche la tête, à ma grande surprise, réponds à ma pression et pars dans sa rangée. Je fais de même et me retrouve au milieu d’un groupe de garçons de mon âge. A notre niveau de l’autre coté de l’allée, plusieurs fille me lancent des regards et pouffent. Je sais que les filles me trouvent mignon, et j’en ai toujours usé ! J’ai déjà eu pleins de petites copines, mais pas de relation sérieuses. Je suppose que j’attends le grand amour, ou simplement une fille qui se démarquerait des autres, moins superficielle, plus spontanée. Je ne comprends pas les filles qui essaient de changer du tout au tout pour plaire à un garçon. Le naturel est le meilleur des atouts. Soudain le silence s’abat sur l’ensemble des personnes présentes. Le maire du 7, Ruben Hansik, fait son entrée. C’est un homme très imposant, gigantesque, avec une barbe broussailleuse et un sens du style très… original. Aujourd’hui il porte un costume marron affreux orné d’une fleur et d’une cravate d’un jaune à hurler. Il s’assoit sur une des chaises disposées et pose les mains sur ses cuisses, l’air grave. Puis Sophie Sullivan arrive à son tour. C’est le mentor des tributs de notre District. La gagnante des 45èmes Hunger Games. Grande, les cheveux blonds vénitiens nouée en un chignon, les yeux d’un doux vert. Elle porte une robe longue noire, qui souligne sa taille fine, et des escarpins qui l’allongent encore un peu plus. Je la trouverais réellement sublime si elle n’avait pas cet air pincé et ce regard froid. Elle rejoint sa place en silence, sans accorder le moindre regard à qui que ce soit. Jordi Pickett s’avance maintenant d’un pas sautillant. Je le pensais dévoré par un ours bleu, moi ! Je suis réellement déçue. Surtout que sa tenue défie toute logique. Comme c’est un petit gros, il essaie sans cesse de se rendre plus beau par divers moyens, plus ou moins légaux. Le crane chauve et tatoué de signes rouges étranges, les lèvres violettes, et habillé d’un costume vert pomme pailleté, il me fait penser à un clown. Il s’appuie sur une canne en argent qui doit faire partie intégrante de son « costume », car avec toutes les connaissances médicales du Capitole, il est pratiquement impossible de boiter. Il attrape le micro et prend une si grande inspiration qu’on croirait qu’il va se mettre à chanter : « Bienvenue à la Moisson des 55èmes Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! » Favorable? Pour que le sort nous soit favorable, il aurait fallu que cette boule en verre pleine de papiers soit vide, petit crétin ! « Nous somme ici réunis pour désigner pour désigner les deux courageux jeunes gens qui auront l’honneur de représenter leur District aux 55èmes Hunger Games ! Et, comme le veut la coutume, les dames d’abord. » Je frissonne violemment. L’heure de vérité est arrivée. Jordi Pickett plonge la main dans la boule réservée aux filles et en extirpe un papier d’un geste lent et théâtral. Puis il l’observe longuement, comme si il avait pu l’ouvrir rien qu’avec la force de sa volonté, et finit par le déplier. Pas Tris, je vous en supplie. Pas Tris. « La jeune fille qui représentera le District 7 aux 55èmes Hunger Games est… Sélène Markham ! »
Une vague de soulagement submerge mon esprit et emporte toute mes pensées. Sauf une. Ma petite sœur est sauvée. Mais bien vite, les choses s’accélèrent. Des rangs s’écartent du coté des filles, mais personne ne vient. Puis une escouade de Pacificateurs arrive pour attraper la malheureuse. Mais ils ne font que sortir un corps inanimé dans l’allée, une jeune fille d’environ 16 ans, pale comme un linge, l’air fragile, les yeux clos. Surement la pauvre Sélène. Tout à coup, une voix domine le brouhaha des Pacificateurs. « Je suis volontaire ! Je me porte volontaire comme tribut. » Et une jeune fille sur ses deux jambes cette fois fend la foule pour se camper devant les Pacificateurs. Grande, mince, de longs cheveux bruns assorties à des yeux noisette, elle est vraiment jolie. Plusieurs garçons étouffent des exclamations. Je ne sais pas si c’est son teint naturel ou bien l’anxiété, mais elle est presque aussi pale que son amie évanouie. Car je suppose que c’est son amie, sinon, pourquoi se jeter dans la gueule du loup ainsi ? Soudain, deux vois s’exclament en même temps : « Non ! » Ce sont un garçon d’un an de plus que moi, et une petite fille qui ont criés. L’enfant ressemble beaucoup à la volontaire. Un frère et une sœur ? La fille marche résolument vers l’estrade, le regard vide. Jordi Pickett bondit dans tout les sens. Si une météorite s’était écrasée en plein milieu de la clairière, il n’aurait pas été plus excité. « Que de rebondissements ! Que de rebondissements ! Approchez Mademoiselle, venez donc me rejoindre ! » La fille monte sur l’estrade. Elle porte une robe verte, accordée aux grands arbres tout autour de nous. « Comment vous appelez vous ? - Summers. Jamie Summers. - Très bien Jamie, quel âge as-tu ? - J’ai 16 ans. - Parfait! Parfait ! Mlle Markham est une proche ? - Oui c’est ma meilleure amie. » Sa voix se brise sur ces mots. -« Fantastique ! Merveilleux ! Nous pouvons à présent passer aux garçons ! » Ma gorge se noue brutalement. Comme dans un rêve, notre hôte tire un papier de la boule des garçons et lit d’une voix assuré : « Notre tribut masculin est… Carter Allen !
Hein ? Quoi ? Qui me parle ? Ah oui, c’est vrai, Jordi Pickett. Et Carter Allen c’est moi. Conclusion : je suis foutu.
Je poste tout de même la moisson de Leyks [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Barthélemy, District 1 :- Spoiler:
Moisson, district 1, tribut masculin
Je lève les yeux vers le ciel et soupire, la moisson, ma dernière moisson. Je souris. Enfin, bientôt la fin de ce calvaire. Je prends le chemin de la grande place et me mets dans le file. Cette dernière avance lentement, je me retrouve finalement devant une dame qui me tend la main, je pose ma main au creux de la sienne et elle me prélève une goutte de sang.
- Vas rejoindre les garçons de dix-huit ans, Barthélemy Williams, me dit-elle
Je m’exécute rapidement et me place avec les garçons de mon age.
* * *
- Bienvenu, Bienvenu à la moisson des 55e Hunger Games ! Hurle l’hôtesse
- Quel discours barbant, murmure le garçon à côté de moi. Tu trouves pas ?
Je tourne la tête autour de moi pour savoir à qui il parle. Je pointe finalement le doigt vers moi :
- Tu parles à moi ?
- Qui d'autre ? Ironise-il en haussant les épaules.
Je lui souris puis lui tend la main, qu'il prend et qu'il secoue vigoureusement.
- Je suis Barthélemy Williams, lui dis-je
- Je sais qui tu es, tout le monde le sait, répondit-il.
Il m'a lancé un dernier regard et a disparu dans la foule.
* * *
- Bien ! Passons aux garçons ! Hurle l’hôtesse
Elle avança vers l'énorme bocal remplie de papiers.
- Josh Frayer ! Annonça-t-elle
Je m'avance et hurle :
- Je suis volontaire !
- Bien ! Avance mon garçon ! Dit-elle
Elle me fait signe de la main et je monte sur l’estrade. Elle tend le miroir vers moi et me demande :
- Comment t'appelles-tu, mon enfant ?
- Williams, Bathélemy Williams, m'annonce-je d'une voix sure
- Bien, habitants du district 1, voici les tributs qui vous représenterons aux prochains Hunger Games, Celeste Blanc et Bathélemy Williams ! Applaudissez-les bien fort ! crie-elle.
Dernière édition par elicul25 le Lun 18 Mar - 10:38, édité 7 fois | |
| | | eliana22 A pris un tessera
Messages : 97 Date d'inscription : 09/02/2013 Age : 26
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 13:50 | |
| J'adore cette fic! Il y a deux projets qui font partciper ceux du forum et que je kiffe: Hunger Games collectif et fic de rôle. Pour l'instant ma favorite est Key! Une rebelle dans la peau, mais j'aime aussi Calie et Ember! En attendant je trouve que tous les textes sont fluides et on a envie de continuer la suite! | |
| | | elicul25 Tue Cato
Messages : 707 Date d'inscription : 10/08/2012
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 13:57 | |
| :C'est cool que des gens qui ne participe pas commente et donne leurs avis Merci. Adieux & Voyage en train : Azaela, District 12 :- Spoiler:
La première pensée de Azaela, lorsque l'un des pacificateur eu fermé la porte de la petite salle d'adieux, qui se trouvait au première étage de l'hôtel de justice du district Douze, fut : «Mais qu'est-ce-que je fabrique ici ? »
Elle se rappelait de Rémy, si craquant dans son costume. De ses parents, attendant sur le côté avec les autres, inquiets pour elle. Et puis il y avait aussi Melly Kalimia leur gourde d'hôtesse, qui récitait son ennuyeux discours. Et après ? Le flou total. Que c'était-il passé entre temps ? Pourquoi se retrouvait-elle ici ?
Au fond d'elle, Azaela le savait très bien. Mais son cerveau était en proie à une telle panique, qu'il lui bloquait l'accès à ses souvenirs. Elle se souvenait juste d'un cri, emplis de tellement d'angoisse que son simple souvenir lui donnait des frissons. Ce cri lui paraissait familier, comme si la personne l'ayant poussé était proche d'elle. On aurait dit qu'il provenait... de sa mère. Mais pourquoi aurait-elle crié ?
Soudain, comme si ce cri était la clé de tout, les souvenirs d'Azaela lui revinrent en masse. La réalité la frappa si fort, que ses jambes se dérobèrent sous elle, la faisant chuter. Avachi sur le plancher de la salle des adieux, elle se dit qu'elle n'était pas si mal comme ça. Le contact du bois froid contre sa joue lui faisait du bien. Elle ferma les yeux, et un instant, elle eu l'impression de se retrouve dans son lit, bien au chaud et en sécurité.
«Az, ma chérie lève toi... Azaela ?»
Tiens d'ailleurs, sa mère venait la réveiller. Tout cela n'était finalement qu'un cauchemars. Quel soulagement !
Des bras fort la soulevèrent du sol, et la déposèrent sur un fauteuil. Machinalement, les yeux toujours fermés, Azaela caressa le doux velours du siège. Elle n'avait aucun meuble couvert d'un tissus si cher chez elle. Bien qu'elle soit quelqu'un de plutôt riche pour un habitant du district Douze, jamais elle n'aurait assez d'argent pour s'acheter ne serais-ce qu'un tabouret en velours. Alors qu'au Capitole...
Azaela ouvrit brusquement les yeux, et se retrouva face aux visage mouillé de larmes de sa mère.
«C'était pas un rêve finalement ? » Murmura t-elle.
«Non Az » Sanglota sa mère «Tu as bien été tirée au sort ».
Les yeux d'Azaela se remplirent de larmes, de voir ainsi sa mère si désespérée. Puis, elle laissa échapper un sanglot, en réalisant qu'elle ne reverrait sans doute jamais ses parents. Tandis que sa mère la serrait fort dans ses bras, elle se mit a pleurer. Pleurer comme elle ne l'avait jamais fait, elle qui était si fière. Jusqu'à ce que...
-Azaela ! Ça suffit Maintenant ! Lui reprocha son père en l'arrachant à l'étreinte de sa mère. N'oublie pas ce que l'on t'a enseigné. Du moment que tu participe aux jeux, ne te laisse jamais aller. Jamais !
Azaela ouvrit de grand yeux tandis que son père la secouait. Pendant un instant, la vrai Azaela -celle qui jamais ne se décourageai, jamais, qui était si populaire auprès de ses camarades, qui avait tant confiance en elle- faillit refaire surface. Puis le désespoir l'envahi de nouveau.
«A quoi bon ? » Demanda t-elle doucement, un goût de défaite amer dans la bouche.
Azaela n'aimait pas perdre. On pouvait même dire qu'elle détestait ça plus que tout. Quiconque se risquait à lui voler la victoire, avait droit à de sévères représailles. Mais dans ses jeux là, Azaela se savait démunie. Cette fois ci, personne ne pourrait lui venir en aide quand on lui plongerait un couteau dans les entrailles. Bien que sportive et rapide, elle avait bien compris que la compétition n'était pas à son niveau. Ils y en avaient qui s'entrainaient depuis l'enfance pour ces jeux. Elle, savait tout juste manier un arc, et encore c'était parce sa mère avait insisté pour qu'elle s'entraine en secret.
«Je ne te reconnaît pas Az ! Ou est passé la petite fille qui ne disait non à aucun défi ? «S'emporta son père, dans l'espoir que Azaela se reprenne.
Azaela avait tant confiance en elle, qu'après une ou deux années à avoir survécu au tirage au sort, elle avait stupidement cru que les jeux ne l'atteindrait jamais.« Il est étonnant de constater comme la vie peut-être trompeuse songea la jeune fille dépitée.
«Aller Azaela ! Secoue toi ! » Reprit son père « Souvient toi de ce que disait ta grand-mère, il y a toujours de l'espoir ! »
Cette dernière phrase toucha Azaela. Sa grand-mère était une femme déterminée, qui fut longtemps son modèle. Puis un jour, elle s'était faite exécutée. Azaela n'avait jamais su pourquoi, mais une rumeur c'était répandue, comme quoi elle avait commis des actes de rebellions contre le Capitole. «Ridicule» Avait affirmé son père. Azaela elle, doutais toujours de l'exactitude des faits. En tout cas depuis, une grande peur l'habitait quand elle croisait des pacificateurs. Mais ça, elle ne l'aurait avoué pour rien au monde.
«C'est vrai » Murmura Azaela l'air déconcertée.
D'un coup, elle se releva et se tient droite, fière. «Tu as raison papa, je ne dois pas me laisser aller. Excuse moi, je ne te décevrais plus ! »
Son père lui sourit si tendrement, qu'un instant, Azaela faillit repartir dans une crise de larmes. Mais cette fois elle se contient.
«Tu ne m'a jamais déçue Az » Lui dit doucement son père, en la prenant dans ses bras. BAM ! La porte s'ouvrit à la volée, et deux pacificateurs en jaillirent. Ils firent sortir les parent d'Azaela sans même leurs laisser le temps d'embrasser une dernière fois leur fille.
«On t'aime Azaela !» Lui cria sa mère «N'oublie pas ça, quoi qu'il arrive ! Garde bien ta broche !»
«Moi aussi je vous aime ! » S'écria Azaela «¨Promis je... »
Sans lui laisser le temps de finir sa phrase, un pacificateur claqua la porte, la laissant à nouveau seule. *** Azaela pensait que sa journée ne pouvait pas être pire. Elle s'était fait tirée au sort par l'hôtesse, et ça, c'était déjà un motif assez grave pour pourrir sa journée, voir sa vie. Puis, lors des adieux, Rémy n'était même pas passé la voir. Bien sur, il y avait tout ces autres amis, ceux qui l'avait toujours vue confiante et souriante. Devant eux, Azaela faisait bonne figure, comme si son tirage au sort ne l'effrayer pas tant que ça. En vérité, elle mourrait d'envie de se réfugier dans son lit, au chaud sous d'épaisses couettes, et de ne plus bouger. Mais les pacificateurs en armes devant la porte, étaient là pour lui rappeler que toute tentative d'évasion était inutile. Alors elle restait là à serrer et desserrer les poings, recevant parfois des présents de la part de certains de ses amis, comme une photo d'elle et de sa bande ou un petit paquet contenant d'appétissant gateaux, chacun connaissant la gourmandise de la jeune fille. Parfois, Azaela réussissait à esquisser de vagues sourires, si bien que certains de ses amis en venaient même à croire qu'elle reviendrais.
Melly Kalimia vint la chercher au bout de ce qui lui sembla une éternité. Alors que Azaela commençait à reprendre espoir, elle parvint de nouveau à l'enfoncer dans une vague de tristesse, en lui reprochant sa robe trop simple à son goût. La brunette savait que l'avis vestimentaire de l'hôtesse, était important. Alors qu'elle sombrais dans le désespoir, elle se souvient des paroles de sa grand-mère «Il y a toujours de l'espoir ». Azaela décida de se ressaisir, et pour preuve de sa volonté, se promis de porter tout ce que Melly lui conseillerai, même si ce n'était pas du tout à son goût. *** Azaela se souvenait à peine s'être déplacée dans le train. Décidément, depuis qu'elle avait été tirée au sort, sa mémoire avait de sérieux beug. Elle écouta à peine Melly, préférant se retirer dans la cabine qui lui avait été attribuée Enfin, cabine était un bien petit mot, pour la grande chambre dans laquelle elle se trouvait.
-Azaela ma chérie ! S'exclama Melly en pénétrant dans la pièce qu'elle occupait. Je suis venue t'aider à te trouver des vêtements plus convenables.
Azaela se retient de justesse de lui lancer un regard noir. «Calme toi, s'enjoint-elle, suis ses conseils. »
-J'en serais ravie, lui répondit-elle en espérant que le sourire mielleux qui étirait ses lèvres ne paraisse pas trop faux.
Il parut convenir à Melly, qui s'empressa de fouiller dans la penderie. Parfois elle laissait échapper des commentaires tels que «Oh c'est immonde » ou «C'est d'un grand créateur ça ». Lorsqu'elle commenta une veste jaunâtre d'une exclamation : «Ce vêtement est type top ! ». Azaela ne pu empêcher un ricanement de franchir ses lèvres. Heureusement pour elle, Melly ne l'entendit pas. Elle continua de mettre sans dessus dessous les piles de vêtements, jusqu'à ce qu'elle trouve ce qu'elle cherchait. Une immense robe rose crème, avec une vue très plongeante sur la poitrine, et une sorte de collerette autour du cou.
-Ça, ce serait parfait ma chérie ! S'enthousiasma Melly. Allez, enfile là !
-Certainement pas ! Répliqua Azaela piquée au vif. Je ne mettrais pas ça ! Jamais de la vie !
Devant l'air surpris et déçu de Melly, elle s'empressa d'ajouter.
-Je veux dire, le rose ça ne me va pas du tout, je préfère une couleur plus sobre, et un décolleté un peu moins... plongeant.
-Je vois, soupira Melly bon...
Elle lui dénicha cette fois un tailleur, bleu flashy. Pour Azaela, c'était mille fois mieux que la robe.
Elle remercia Melly, puis lui demanda de la laisser seule. C'est alors que Melly refermait la porte derrière elle, que Azaela se rendit compte que le train avait démarré. Elle se précipita vers la fenêtre, et y colla son visage dans l'espoir de mieux discerner son district. Elle ne vit qu'une petite tâche qui s'éloignait de plus en plus. En soupirant, Azaela se recula de la vitre, et contempla quelques instant le paysage qui paraissait flou à cette vitesse. Sentant un immense chagrin lui broyer le cœur, elle s'allongea sur son lit et se mit à sangloter. « Reprend toi Az ! Se dit-elle. Tu es pitoyable ! ». Mais malgré ses efforts, la jeune fille ne parvient pas à se calmer, et se retrouva à pleurer sur sa misérable vie, en serrant un oreiller contre son corps parcourut de tremblements.
Ses pleurs finirent par se tarirent. Elle passa dans la salle de bain qu'on lui avait octroyé, et poussa un soupir de découragement en apercevant son reflet dans le miroir. Elle avait les traits tirés et les yeux rougis d'avoir pleuré. Ses cheveux bruns en bataille la faisait ressembler à une porc-épique. Elle pris une rapide douche, puis entrepris de démêler ses cheveux à l'aide d'une lotion capillaire venue tout droit du Capitole. Elle constata que leurs produits étaient incroyablement efficaces, elle n’eut qu'à passer une dizaine de coup de brosse dans ses cheveux, pour que ces derniers sois impeccables. Elle les noua alors en une tresse qui lui partait du haut de la tête, c'était la coiffure que sa mère préférait.
Elle n’eut pas le temps d'essayer d'autres produits de beautés, car Melly vint la chercher pour diner. Elle trouva que Léon paraissait bien pale, mais ne fit aucun commentaire. Leur mentor les attendaient assis à table, l'air aussi abattu qu'eux. «Ce qui est étrange, songea Azaela, étant donné que ce n'est pas lui qui va se retrouver dans l'arène mais nous.» Haymitch les accueilli d'un bref coup d’œil, ce que Azaela n'apprécia pas, mais elle se garda bien de partager son opinion. Pas question de s'attirer des ennuis, et surtout pas avec son mentor.
Le repas fut un enfer, tout le long, elle s'appliqua à ne pas parler. Elle savait qu'elle tiendrait des propos trop choquant, si elle ne faisait qu'ouvrir la bouche. L'injustice de son sort et la richesse du Capitole la mettait hors d'elle. Ces gens là avaient déjà tout ce qu'ils voulaient, pourquoi avaient-ils en plus besoin d'arracher des enfants innocents à leurs famille pour les voir ensuite s'entretuer ? «Ce sont des monstres » se dit-elle en plongeant sa cuillère dans la délicieuse crème au chocolat qu'on lui avait servit.
-Maintenant que vous avez finit de manger, on pourrait passer au salon ? Proposa Melly, qui avait cassé les oreilles à Azaela pendant tout le diner avec sa conversation ridicule. Histoire de voir la retransmissions des moissons, c'est important pour vous vous savez ?
Azaela ne prit pas la peine de lui répondre. Elle la soupçonnait de ne vouloir regarder les moissons, que pour son propre petit plaisir sadique. Dire que ça lui plaisait de voir qui allait être envoyé à la mort. Azaela en était dégoutée.
Elle le fut encore plus quand elle vit la fille du Un se porter volontaire, suivie de celle du Deux. La rebelle du Six suscita en elle de l'admiration, tout le contraire de ce qu'elle avait ressentit face à la garce du Un. Elle trouva que la brune du district Sept était aussi très courageuse, et en vient à regretter que personne ne se soit porté volontaire pour elle. Elle admira la jeune fille du Huit, si jeune, et pourtant si audacieuse, mais trouva son comportement dangereux. Il se pouvait bien que le Capitole lui fasse payer ses imprudentes paroles. Le garçon du Dix était un pleurnicheur, elle espéra qu'elle n'avait pas fait aussi mauvais effet. La fille du Onze lui parut à la fois frêle et forte, sans qu'elle sache très bien pourquoi. lorsque vient le tour du district Douze, ce fut le désastre total.
La Azaela qui passait à l'écran avait l'air d'être une jeune attardée, trop débile pour réagir à l'appel de son propre nom. Léon avait certainement fait mille fois meilleur impression qu'elle.
-Je doit passer pour une idiote, pesta t-elle furieuse contre elle-même.
-Tu te rattrapera, lui dit Melly comme si tout cela était sans importance.
Azaela grimaça. Elle ignorais pourquoi, mais les paroles de Melly ne l'atteignaient pas. Elle ne faisaient que lui abimer les tympans, avec ses sonorités trop aigües. Et surtout, elle l'enfonçait encore plus.
Elle sentit avec surprise une pression amicale sur son épaule. Elle se retourna et se retrouva face à Léon.
-Ne t'en fais pas Azaela, lui dit-il gentiment, tu pourra faire tes preuves lors du défilé en chars. Et puis, tu as peut-être mis du temps à te rendre compte que tu avais été tirée au sort, mais au moins tu n'a pas pleuré.
Ses paroles percutèrent Azaela, qui ne put que lui donner raison. Oui elle ne devait pas se laisser abattre. Pas encore une fois. Cela suffisait maintenant, elle devait arrêter de pleurnichez pour rien. Pas question de passer pour une faible. Ce n'était pas dans sa nature, et ce n'était pas maintenant que ça aller changer. Azaela ne put s'empêcher de sourire légèrement.
-Tu as raison Léon, il y à toujours de l'espoir. Merci. Léon, District 12 :- Spoiler:
Léon serra Théo de toute ses forces dans ses bras. Il savait qu'il ne reverrait pas le visage angélique de son si cher petit frère. Il profita donc des derniers instants qu'il passait avec lui, pour lui dire un maximum de chose. Entre autre qu'il l'aimait et qu'il ne cesserait de penser à lui. Il lui demanda aussi de pardonner son père, car le chagrin qui le rongeait été trop profond pour être guéri. Enfin, il lui dit de ne jamais abandonner. Théo ne devait pas se laisser mourir de faim, quitte à rejoindre le si terrible foyer communal. « Un jour tu deviendra un beau mineur, que toutes les femmes voudront épouser » le taquina t-il en essuyant les larmes qui coulaient sur les joues de son jeune frère. « Ne pleure plus, soit fort Théo ».
Léon ébouriffa les cheveux de son frère, comme il l'avait fait tant de fois. Après l'annonce de son nom, une sensation d'horreur et une anxiété étouffante s'était saisi de lui. Pendant un moment, il avait cru ne jamais en émerger. Puis, on avait annoncé la visite de Théo, et aussitôt un sentiment de plénitude s'était emparé de lui. Maintenant, il acceptait sa mort prochaine avec calme. Oui, il était certain qu'il ne survivrait pas aux Hunger Games. Mais cela ne voulait pas dire qu'il devait s'effondrer pour autant. Il allait se montrer courageux et se comporter avec honneur. Au moins pour Théo.
Maintenant qu'il avait comprit que la situation dans laquelle il se trouvait n'était pas un sombre cauchemars, Léon se sentais étonnement mieux. Seul un manque dont il n'avait pas tout de suite compris le sens, lui obscurcissait l'esprit. Son père. Son père n'était toujours pas venu lui dire en revoir. Il ne pouvait pas l'avoir oublier non ?Ou alors ce fichait-il à ce point de son fils pour ne pas passer le voir ? Le temps des adieux était quasiment écoulé, et il n'était toujours pas venu. Était-il retourné se saouler ? «Lewis Travis » Annonça un pacificateur.
Léon ne se rendit compte que son père n'était réellement venu le voir, que lorsque celui-ci franchit la porte. Il tenait une sorte de coffret en bois grossièrement taillé entre ses mains. Ses yeux rouges témoignait du fait qu'il avait beaucoup pleuré. Ses mains étaient couvertes d'échardes, mais il ne semblait pas s'en préoccuper. Il s'avança vers Léon et le serra dans ses bras très fort.
«Je suis tellement désolé... » Lui murmura t-il d'une voix éteinte «J'aurais du faire des efforts, je n''aurait pas du vous laisser tombez. Maintenant c'est trop tard... »
Léon le repoussa fermement mais gentiment. Il plongea son regard dans les yeux gris de son père et eu la surprise de les trouver emplis de larmes.
« Il n'est jamais trop tard papa » lui assura t-il « Il reste Théo. Il a besoin de toi, je t'en pris, ne l'abandonne pas ».
Son père essuya ses yeux et acquissa. « Je te le promet Léon. Théo ne souffrira plus de la faim.
Un soulagement intense envahit Léon. « Je pourrais mourir en paix » souffla t-il.
Son père secoua la tête comme pour lui dire qu'il se trompait, puis se saisi du coffret qu'il avait apporté avec lui, et qu'il avait posé sur un meuble pour serrer Léon dans ses bras. Il l'entrouvrit, exposant ainsi son contenu aux yeux de Léon.
«Tu est sur ? » demanda Léon très surpris.
Car le bijoux que son père entreprit de lui attacher autour du cou était une amulette ressemblant vaguement à un faucon, que sa mère avait offert à son père lors de leur première rencontre. Léon savait que Lewis tenait énormément a ce présent.
«J'en prendrais soin » Promis Léon.
Son père eu un sourire fatigué, mais plein de bonté et d'amour malgré tout. Il embrassa Léon sur le front.
«Courage Léon, tu ne survivra peut-être pas aux Hunger Games, mais essaye tout de même de rester en vie le plus longtemps possible. Qui sais ?Tu reviendra peut-être au district Douze. »
Léon eu soudain envie de pleurer. Il savait pourtant qu'il ne reviendrait pas. Alors pourquoi l'espoir l'envahissait-il tout à coup ? *** Les quelques amis de Léon étaient tous passé le voir. Certain se mirent à pleurer de sa malchance, d'autre se contentèrent de lui tapoter le dos, le regard vide, comme s'il étaient déjà en deuil. Léon resta étrangement neutre, comme si le choc de la moisson lui était passé. Il se doutait que le soir même, sa mauvaise conscience lui reviendrait, mais tant qu'il était dans cette état comatique, il préférais en profiter. En regardant par la petite fenêtre de la salle d'adieux, qui donnait sur un arbre ou des oiseaux pépiaient gaiement, sans se douter de l'horreur du monde qui les entouraient, il se dit qu'il n'était finalement pas si mal ici. Le canapé était confortable, le contact de l'aigle de bois contre son cou l'apaisait.
La porte s'ouvrit à la volée, le faisant sursauter.
«Léon il faut y aller ! S'exclama Melly comme si elle s'apprêtait à l'emmener dans un endroit paradisiaque. Le train nous attend.»
Son sourire ne s'effaça pas devant le peu d'entrain du jeune homme. Elle l'attrapa par le bras et l'entraina avec enthousiasme chercher Azaela. La jeune fille était un peu tremblotante, mais elle redressa fièrement la tête, lorsque Melly pénétra dans la pièce dans laquelle elle se trouvait. Léon lui fit un sourire, auquel elle ne répondit pas. Elle doit être perturbée, se dit-il.
Une voiture les emmena vers la gare. Léon s'effaça derrière Azaela pour la laisser entrer en 1ère dans le train, mais cette dernière n’eut même pas l'air de s'en rendre compte. En soupirant, Léon ce dit qu'il serait sans doute très seul pendant le voyage. Melly lui montra sa cabine, et lui dit qu'il pouvait y rester tranquille, jusqu'à ce que le diner sois près. Elle lui montra une commode remplis de beaux vêtements, et lui conseilla de se changer s'il voulait être plus présentable. Ensuite, elle le laissa enfin tranquille, car elle devait aller aider Azaela à s'habiller. Léon compris aux protestations qu'il entendit dans la chambre contiguë à la sienne, que ce ne serait pas une tâche facile.
Alors qu'une légère secousse ébranlais le train, Léon ouvrit les rideaux qui couvraient sa fenêtre. Il pu ainsi voir que le tgv s'éloignait, prenant au fur et à mesure de plus en plus de vitesse. Il resta là à contempler son district s'éloigner, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une petite tâche. Il referma alors les rideaux, et décida de se changer. Il enfila une chemise en lin blanc, et un pantalon noir. Alors qu'il enfilait de belles chaussures cirées, des pleurs lui parvinrent de la chambre à côté. Il hésita à aller voir Azaela, puis décida qu'il valait mieux la laisser seule. Il n'avait pas encore bien cerné la jeune fille, mail avait bien compris qu'elle tenait à sa fierté.
Il resta tranquillement allongé sur son lit, jusqu'au diner. Il se rendit alors dans la salle à manger en compagnie de Melly et Azaela, cette dernière semblait s'être reprise. Elle avait noué ses long cheveux auburn en une natte qui partait du haut de son crâne et s'arrêtait au dessous de sa poitrine, et elle portait un tailleur bleu flashy. Léon détesta tout de suite le tailleur, mais trouva que Azaela était très belle avec sa coiffure et ses yeux d'un gris saisissant. Elle venait d'un des quartiers les plus riche du district, et pourtant elle avait l'apparence d'une jolie jeune fille originaire de la Veine.
Leur mentor Haymitch Abernathy les attendaient à table. Il avait été acclamé comme vainqueur de la seconde Expiation, il y avait cinq ans. Depuis, des rumeurs circulaient comme quoi il avait commencé à boire. Il avait bien changé en cinq années, ses cheveux étaient plus long, il avait pris un peu de ventre et n'étais plus aussi musclé que lors de l'Expitation. Mais le plus grand changement était moral, de ce que l'on disait. Il était devenu maussade, grognon et solitaire. Les jeux avaient ruiné sa vie, comme ils étaient en train de ruiner celle de Léon.
Alors qu'ils s'asseyaient à table, Haymitch leurs lança un coup d’œil, puis se reconcentra sur son assiette. Le repas fut horriblement silencieux, malgré les tentatives de Melly Kalimia pour lancer des discussions. Elle finit par comprendre que ses efforts ne servaient à rien, et vexée, passa le reste du diner à bouder. Par habitude, Léon avait commencé le repas en mangeant avec les doigt, mais en avisant le regard dégouté que Melly lui avait lancé, il avait finit avec des couverts, bien qu'il ne sache pas très bien manier ces derniers. Azaela avait finit par lui montrer comment s'en servir, ce dont il lui était reconnaissant.
Après avoir mangé jusqu'à ne plus avoir faim, ce qui ne lui était jamais arrivé, il se rendit aux salon pour voir le résumé de la moisson. Voir la plupart des tributs se faire arracher de leurs foyer lui fit mal, ça ne manquait pas de lui rappeler que lui même ne pourrait jamais rentrer chez lui. Du moins, pas sans être devenu un tueur.
Parmi les vingt-deux autres tributs, certains le marquère plus que d'autres. Ces horribles carrières dans le Un et Deux. La jeune fille à l'air si innocente du Cinq, ainsi que la rebelle blonde du Six. La fille qui s'est portée volontaire dans le Sept et qu'il a trouvée admirable, la pauvre gamine du Huit qui est âgée d'à peine douze ans, une magnifique jeune fille du Dix, et un garçon baraqué dans le Onze. Lorsque vient le tour du district Douze, Léon détourna le regard. Il ne voulait pas voir le visage horrifié de son petit frère, que les caméra n'aurait pas manqué de filmer. Malgré cela, il entendit tout de même ses appels terrifiés, auquel Léon ne pouvait répondre. Il serra les poings, entendre la voix de son jeune frère était horriblement douloureux.
«Je doit passer pour une idiote, pesta Azaela une fois que Melly est éteint l'écran sur lequel avait été rediffusée la moisson.»
«Tu te rattrapera, tenta de la consoler Melly.»
Azaela haussa les épaules, déprimée. Compatissant, Léon lui pressa gentiment l'épaule.
«Ne t'en fais pas Azaela, lui dit-il gentiment, tu pourra faire tes preuves lors du défilé en chars. Et puis, tu as peut-être mis du temps à te rendre compte que tu avais été tirée au sort, mais au moins tu n'a pas pleuré.»
Pour la première fois depuis qu'elle était devenue la tribut du district Douze, Azaela esquissa un sourire.
«Tu as raison Léon, il y à toujours de l'espoir. Merci.»
Alors que Léon allait lui répondre de pas s’inquiéter, et qu'il était sur qu'elle ferait bonne impression, Haymitch les interrompit.
«J'arrête de boire le temps que dureront les jeux, les prévient-ils, je vais être de très mauvaise humeur, vous avez intérêt à écouter tout ce que je vous dirais, c'est important pour votre propre survie.»
Léon et Azaela se regardèrent surpris, tandis que leur mentor se levait.
«Bonne nuit, leur lança t-il en s'éloigna en direction de sa cabine.»
Melly soupira, puis se leva elle aussi.
«Il faut excuser Haymitch, leur dit-elle, il est jeune et n'a pas encore bien inculqué les notions de la politesses. Allez vous couchez maintenant, il faut que vous soyez en forme pour votre arrivée au Capitole.»
James, District 11 :- Spoiler:
- Joyeux Hunger Games à tous ! Termine Vinia, avant de tourner le dos et d'entrer dans l'hôtel de ville. Le chef des Pacificateurs se met derrière nous et nous pousse vers l'entrée. Avant de nous quitter, je vois le Pacificateur adresser un bref coup d’œil d'encouragement à Evie. On emmène Evie dans une pièce au bout du couloir sombre, et moi à l'opposé. On m'enferme dans une petite pièce avec un sofa du même orange que ma chemise, avec des meubles en bois et des lampes donnant une couleur assez jaunâtre dans la pièce. Je m’assois, très calmement, sur le sofa. Dans ces situations, mieux vaut ne pas céder à la panique. J'aurais le temps de réfléchir à ça plus tard. J'entends la porte grincer et je vois ma mère arriver dans la pièce. Ses yeux châtains brillent, mais à cause des larmes. Je me précipite dans ses bras : - Ça va aller, murmure t-elle. Elle sanglote de plus en plus vite.
- Mais oui, ne t'inquiètes pas.
Nous nous asseyons sur le sofa.
- Ne cèdes pas à la panique, me dit t-elle en essayant de garder son calme. Je sais que c'est dur, mais tu es débrouillard, tu peux y arriver. Montre toi plus malin que les autres.
Je hoche la tête, incapable de parler. J'essaie de me concentrer sur ces paroles, mais des dizaines d'images de moi entouré des autre tributs, en train de m'étrangler, m'égorger ou carrément m'éventrer hante mes pensées.
- Je te promet d'essayer, maman.
Elle est la seule personne que j'ai au monde, et inversement d'ailleurs. Je ne veux pas, je ne peux pas l'abandonner comme ça. Mais la porte s'ouvre violemment et un Pacificateur nous dit que l'heure est dépassée. Elle m'embrasse et me prend dans ses bras. L'homme nous détache et l'emmène dehors. Derrière la porte, je l'entends pleurer beaucoup plus fort en partant. Elle devait faire attention à ne pas se laisser aller quand elle était avec moi. Je reste seul, assis sur mon sofa. Evie doit avoir encore de la visite. C'est là que je me rends compte que je n'ai pas vraiment d'amis ici. Si je meurs, je ne manquerais à personne, ormis ma mère. Les gens de notre village viendront la consoler quelques jours après ma mort, mai ça s'arrête là. Au bout d'un quart d'heure un Pacificateur et Evie et moi sommes emmenés à la gare. Nous montons dans le train, suivi de Vinia, quittant la foule et quand nous entrons dans le wagon-salon, nous sentons le train démarrer. Je jette un dernier regard vers la fenêtre, et je vois mon district s'éloigner. Vinia nous montre nos compartiments et je m'y enferme jusqu'au repas. Il n'y a qu'un lit avec une commode en bois, et une porte pour accéder à notre salle de bain. Je m'allonge sur mon lit, et je patiente. Je prends le temps de repenser à cette journée. Les trois précédentes années, je m'étais contenter de voir les tributs monter sur l’estrade et disparaitre dans l'hôtel de ville. Je m'étais toujours demandé ce qu'ils pouvaient ressentir avant les Jeux. Bah, au moins, je sais maintenant. Je finis par m'assoupir, mais Vinia vient toquer à ma porte pour m'annoncer que le dîner est servi. Je vais rencontrer mon mentor. Je sors de mon compartiment, je passe par le wagon salon et je vais dans le wagon suivant, là où nous prenons notre repas. En arrivant, je vois Vinia et Evie à table et une autre femme âgée d'une trentaine d'années. Elle ne s'est jamais présentées aux Moissons. Elle est métisse, comme la plupart des habitants du District Onze et ses cheveux longs, bruns et bouclés me font penser à ceux d'Evie. Je vais les rejoindre en m'asseyant à côté de ma partenaire. Les serveurs du Capitole nous servent en silence, et notre mentor se présente :
Je m'appelle Luddia. J'ai gagné les Hunger Games il y a voilà treize ans, quand j'avais dix-sept ans. Je vais faire tout mon possible pour vous aider tout les deux à survivre le plus longtemps possible dans l'arène. Vous pouvez me faire confiance, je vous assure. Si vous avez des questions, n'hésitez pas !
Evie et moi nous regardons, puis nous tournons vers les deux autres femmes. Nous avons des milliards de questions, mais aucun de nous ne prononcent un mot. Luddia semble nous comprendre et se contente de dire :
- Mangeons, nous discuterons plus tard.
Le repas se passe en quasi-silence pour moi et Evie, mais nous écoutons les deux autres femmes qui semblent se connaitre depuis quelques années échanger quelques anecdotes. A la fin du repas, Evie et moi allons regarder au wagon-salon pour visionner le résumé de la Moisson. Je ne me souviens pas de tout les tributs. J'essaie juste de retenir les noms des carrières : La fille du Un s'appelle Celest, celle du Deux c'est Petra et son partenaire Tony. Je me rappelle vaguement de la tribut du Six, qui a été trainée de force sur l'estrade. Evie m'explique que c'est parce qu'elle avait dû vouloir échapper à la Moisson. Et dire que j'avais en tête de rester au lit toute la journée ! Après le résumé, nous partons au lit. Je me couche tout en sachant que je n'arriverai pas à dormir.
Asher, District 10 :- Spoiler:
-Asher !!! Je prends ma petite sœur dans mes bras, nous ne disons rien mais je sens ses larmes dans mon cou. Au bout de quelques minutes je la repousse et la tient par les épaules, je la regarde droit dans les yeux. -Écoute Surah, ne prends jamais de tesserae d’accord ? Débrouille-toi autrement. Ma cher petite sœur hoche la tête difficilement. Elle se blottit contre moi comme si elle voulait disparaitre. Je n’ai pas envie de la laisser aux mains de mon père, je dois revenir, c’est impératif. J’enfouis mon visage dans ses long cheveux de petite fille, elle va me manquer. Je lui dis mais je sens que ses larmes ne se tarissent pas, un flot continu s’échappe de ses yeux. Je la serre le plus fort possible. Je ne veux pas qu’on me l’arrache à jamais. -Tu… tu vas revenir ? Dans le trémolo de sa voix je distingue ces mots, bien sûr que je veux revenir mais j’ai conscience que ce ne sera pas le cas. Face aux tributs du 1, du 2 et du 4 je n’ai probablement aucune chance. J’ai toujours voulu que Surah garde la tête sur les épaules, je ne veux pas lui mentir mais je ne peux pas simplement lui dire la vérité. Après tout l’espoir fait vivre. -Tu sais Surah que je n’ai quasiment aucune chance. A travers le rideau de larme qui coule le long de mes joues je vois sa petite tête dire oui. -Mais tu me nourris en chassant, si tu es capable de tuer des animaux, tu es surement capable de tuer des enfants. Ses paroles me touche de plein fouet, elle a raison mais serais-je capable comme elle dit de tuer, de prendre la vie d’enfant comme moi, comme elle qui n’ont rien demandés au capitole. -Peut-être, je ne sais pas. -Je me fiche des autres, tu sais Asher. Je veux que tu reviennes peut m’importe combien de jeunes innocent meurent. Je la regarde droit dans les yeux, si je me bats c’est pour elle, je le sais mais autant d’indifférence envers la mort de sa part me choque. - Pourquoi parles-tu ainsi, Surah, comment ne peux-tu pas avoir pitié de ces pauvres enfants comme moi qui vont vers la mort à ce moment même ? -Je ne sais pas, je ne les connais pas, j’ignore tout de leurs histoires. Tu crois que les carrières feront des sentiments quand ils voudront te tuer ? Tu es ma seule famille Asher, tu dois revenir. Ses paroles m’ont convaincu, je tuerais comme je le peux, pour elle. -Je vais essayer de revenir, je ne te le jure pas mais je vais essayer. Et quand je serais de retour on aura une belle vie. Elle hoche de nouveau la tête, et nous nous étreignons une dernière fois avant qu’un pacificateur ne me l’arrache.
Je regarde depuis longtemps à travers cette fenêtre le paysage défiler. Je n’ai jamais vu les plaines qui se trouvent en dehors de mon cher district. Je revoie tous les bons moments que j’ai partagés avec Surah depuis sa naissance. Je vais revenir ce n’était pas un adieu ! Du moins c’est ce que j’essaye de me dire pour me convaincre moi-même, pour ma petite sœur. Elle me manque déjà mais je dois être fort. J’entends distraitement les conversations de Rebekka et de mon mentor, je crois entendre que je n’ai aucune chance vu comment je suis fragile. Ils disent ça à cause de ma réaction face au tirage au sort. Ils ne savent pas de quoi je suis capable c’est tout. Je retourne mon attention au paysage qui défile si rapidement que je n’ai le temps que de l’apercevoir. J’ignore totalement où est ma chère partenaire, Zalia. Je me souviens avoir été amoureux d’elle un jour mais c’est si loin. Une main touche mon épaule. Je me suis endormi, épuisé par la journée. C’est Rebekka, la femme qui a celé mon destin. -Asher, nous allons arriver. Je me redresse péniblement et vais dans ma chambre pour me préparer à être accueillis par le gens du capitole. Finalement dix minutes plus tard on toque à ma porte et je sors, le train s’arrête et je rejoins tout le monde à l’avant, près a entrer sous le feu des projecteurs. Jamie, District 7 :- Spoiler:
Les Pacificateurs nous escortent jusqu’à l’hôtel de ville, situé juste derrière la clairière. Je me retrouve enfermée dans une pièce chaleureuse et confortable, aux murs recouverts de boiseries. Au milieu se trouve un immense canapé rouge, et quelques meubles remplissent la pièce. Ils sont en ébène et bois d’orme, finement sculptés. Je reconnais ce style, c’est celui de mon grand père. Un Pacificateur fait entrer mes parents, mon frère et ma sœur dans le salon. Les yeux de ma mère et ceux de ma sœur sont rouges et gonflés. Quant à mon père, il a le teint livide. Ma sœur se jette dans mes bras. Je reste assise sur le canapé, les yeux vides, mais je la serre fort, comme une bouée de sauvetage. Je lui souffle à l’oreille:
-Tout ira bien Morgane, je te le promet. Mes parents s’assoient à côté de moi et me serrent à leur tour. -Tu as toutes les capacités pour gagner, me lance Elliot. Tu sais manier la hache, les couteaux, les épées. T’es agile, rapide, tu grimpes aux arbres les plus hauts. Douée au corps à corps, tu as toujours été la plus forte de nous deux! Il me sourit. -C’est vrai, murmure ma sœur. Je t’ai déjà vu lancer quelques haches et couteaux. Tu ne rates jamais ta cible! Ils n’ont pas tort. Mais face aux carrières, je n’ai pas le moindre soupçon de chance. Mon frère s’accroupit devant moi. -Tu peux gagner, me dit-il. Je souris. Ils me manqueront tellement. J’espère seulement que ma sœur ne sera pas la prochaine.
Le Pacificateur ouvre brutalement la porte et ordonne à ma famille de sortir. Ils m’embrassent tous une dernière fois, puis passent la porte. Je reste ainsi seule environ une minute quand la porte s’ouvre à nouveau sur Sélène. Elle se jette dans mes bras, puis éclate en sanglots. Cette fois, sans caméra pour me filmer, je laisse libre court à mes émotions. Je pleure, la serre fort, sachant que je ne la reverrais peut être jamais. Pas besoin de paroles réconfortantes, ce contact entre elle et moi suffit. Elle met fin à notre étreinte et me regarde intensément.
-Promets-moi de gagner. Jures que tu reviendras. Pour moi! -Je ne peux rien te promettre Sélène, mais je me battrais jusqu’au bout. Je ne baisserais jamais les bras, ça je te le jure! Mais je refuse de changer! Je ne veux pas me transformer en monstre assoiffé de sang juste pour le plaisir du Capitole. Je veux leur montrer que je ne leur appartiens pas, que je ne suis pas leur esclave! Sélène soupire. -Comment? -En restant humaine. Elle me sourit, puis me tend quelque chose. -Pour toi dans l’arène. C’est un bijou. Une chaine en or, avec au bout une chouette blanche aux yeux dorés tenant dans son bec une rose rouge. Un si beau bijou coûte très cher et permettrait surement de nourrir une famille entière pendant un mois minimum. -La chouette représente la sagesse et le savoir, m’explique t-elle avec un sourire. -Oh merci beaucoup Sélène, je répond, les larmes aux yeux. -J’espère qu’elle te portera chance, qu’elle te protègera. Pour que tu puisses revenir…saine et sauve. La fin de sa phrase se perd dans ses sanglots. -Je l’espère aussi. Le Pacificateur choisi ce moment pour faire éruption dans la pièce. Sélène m’enlace une dernière fois, puis se lève et se dirige vers la porte sans me lâcher des yeux. La porte se referme.
Je m’assoie en tailleur sur le canapé, replis mes jambes contre ma poitrine, le visage dans mes mains je pleure. Je ne reverrais surement jamais ma famille, ni mon amie. Mais je me battrais pour revenir dans mon district. Pour eux.
La mère de Sélène vient elle aussi me voir. Elle m’enlace, me remercie d’avoir sauvé sa fille, me fait jurer de revenir vivante. Elle quitte la pièce en pleure.
Je pense ne plus recevoir personne, mais la porte s’ouvre à nouveau. Lui!! Je me relève d’un bond. J’y crois pas! L’ex de Milly Bulstrog, cet idiot de Dean Maclan, est là devant moi. Mais qu’est-ce qu’il me veut?
-Je viens prendre ce que j’ai toujours voulu, dit-il, un sourire vicieux sur les lèvres.
Il s’approche de moi, encercle mon visage de ses énormes mains et plaque violemment ses lèvres contre les miennes. Je suis d’abord abasourdie, puis je réalise ce qu’il se passe. Comment ose t-il me traiter comme ça! Je sens la rage monter en moi. Je lui flanque un coup de genou dans l’entrejambe. Il hurle et me relâche. J’en profite pour lui envoyer un violent coup de poing dans la figure. Il tombe lourdement sur le parquet. Alerté par ses cris et le fracas, le Pacificateur ouvre brutalement la porte. Il attrape Maclan par le col de sa chemise, le traine dehors, avant de se retourner vers moi pour me donner une gifle. Elle est si violente que je titube et atterris sur le canapé. ça fait la deuxième fois aujourd’hui que je me bats avec quelqu’un. ça promet dans l’arène! Cette pensée m’arrache un sourire amer.
Quelques minutes plus tard, des Pacificateurs viennent me chercher pour me conduire à la gare. Je monte dans une voiture - pour la première fois d’ailleurs et surement la dernière - je remarque que Carter affiche la même expression neutre que moi. Au moins, nous ne paraîtrons pas faibles aux yeux des Capitoliens et des autres tributs. Nous arrivons à la gare, bondée de photographes et de reporteurs, venus tout droit du Capitole. Super! Je les ignore royalement, tête haute, la démarche digne, ils ne méritent pas mon attention ces vautours du Capitole. Une fois à bord du train, Jordi nous conduit dans le grand salon. Je suis ébahie par tout ce luxe et surtout la quantité phénoménale de nourriture. Quand je pense que dans le 7 la plupart des gens n’ont pas les moyens de s’offrir une miche de pain…ça me révolte! La nausée me gagne et je demande à Jordi de m’indiquer ma chambre. Je m’y enferme et me laisse tomber sur mon lit. Un lit très moelleux, rien à voir avec celui de chez moi. Et pourtant je donnerais n’importe quoi pour y être, sur mon lit, chez moi. Je me fiche de tout ce luxe. Je veux rentrer chez moi, être avec les miens. Mais c’est impossible. Maintenant, si je veux rentrer, il faut que je gagne. Et je sais que je ferais tout pour ça. Je ferme les yeux et relâche la pression. Des larmes commencent à couler. Non, il faut que je me ressaisisse, que je sois forte, pour ma famille, pour Sélène. Je ne dois pas me laisser aller. Je peux gagner après tout. J’en ai les capacités. Mais la vraie question n’est pas de savoir si j’ai les compétences pour gagner. La vraie question est de savoir si je pourrais…tuer! Je secoue la tête. Je ne dois pas penser à ça pour le moment. Je me relève, essuie mes larmes d’un revers de main, puis me dirige vers une commode. Elle ne contient que des robes ou des jupes. Je soupire. Va pour une jupe noire. Je l’enfile, ainsi qu’un débardeur ambré, qui rappelle la couleur particulière de mes yeux. J’enlève mon serre-tête et m’attache les cheveux en queue de cheval haute. Je garde sur moi bien sûr la chaine de Sélène. Il n’y a que des chaussures à talons, je décide donc de rester pieds nus. Ils s’imaginent quoi au Capitole? Qu’on se ballade tout les jours avec des talons aiguilles dans les districts? Non, nous on ne passe pas notre temps à nous pavaner comme des stars, sur des talons de 30 centimètres au moins! Enfin prête, je sors de ma chambre et rejoins les autres dans le grand salon. Carter, Sophie et le gnome Jordi sont tout les trois installés à une table. Je m’assois à côté de Carter, juste en face de notre mentor.
-Enfin te voilà, me lance le gnome toujours avec son air de mongole. -Ouais me voilà, je lui répond d’un ton amer. -Arrogante à ce que je vois. Comme une carrière. Dommage car ce n’est pas ce qui te sauvera dans l’arène ma chérie. Ni même ta jolie petite bouille, s’esclaffe t-il. Je doute même que tu la gardes longtemps si les carrières s’emparent de toi.
Mais pour qui il se prend celui là?! Je me tourne vers lui, il est en train de s’empiffrer comme un gros porc. Furieuse, j’attrape un couteau et lui lance. La lame arrache l’énorme tartine qu’il s’apprêtait à avaler et la cloue au mur, juste à côté de sa tête. Etonné, il se demande où est passée sa tartine avant de se rendre compte qu’elle est clouée au mur. L’imbécile! Il pousse alors de petits cris hystériques.
-Si vous me cherchez encore c’est vous qui n’allez pas garder longtemps votre « jolie » petite bouille intacte! Et voyez que ça (je lui montre le couteau), ça me sauvera peut être dans l’arène!
Il me fusille du regard. Je lui lance un sourire sournois et lui envois un clin d’œil. Carter explose de rire, Sophie, elle, se contente juste de sourire. C’est la première fois que je vois cette femme sourire! Évidemment, quand on a fait les Hunger Games, les sourires se font rares.
-J’ai l’impression que j’ai enfin une combattante cette année. ça fait plaisir, dit-elle. Bien, pour ce qui est des stratégies, nous verrons ça au Capitole, après la parade. Pour l’instant, c’est l’heure de la rediffusion des moissons. C’est très important, observez bien vos adversaires, pour savoir de qui vous devez vous méfier, et avec qui éventuellement vous aimeriez faire alliance.
Nous nous installons confortablement devant un immense écran. La rediffusion des moissons commence avec les districts 1 et 2. Les districts de carrières. Comme d’habitude se sont des volontaires, tous plus terrifiants les uns que les autres. C’est clair que je vais devoir me méfier d’eux. Je sais ce que les carrières sont capables. Ils sont brutaux, cruels, sanguinaires, dangereux. Et surtout prennent plaisir à tuer, en prenant bien soin avant de faire souffrir leurs victimes. J’espère ne pas avoir affaire à eux dans l’arène.
Puis vient le district 3, qui retient aussi mon attention. Choquée, j’y vois un homme se faire abattre d’une balle en pleine tête par un Pacificateur. C’est la panique, toute la foule se met à hurler. Puis un groupe de jeune se précipite vers le corps, étendu dans une marre de sang, en crachant pleins d’insultes à l’encontre du Pacificateur. Je suis à la fois horrifiée et excitée par cet instant de révolte qui se déroule sous mes yeux. J’admire ces jeunes, ils font exactement ce que j’aimerais que tout les districts fassent. J’entends l’autre gros gnome du Capitole à côté de moi marmonner des choses négatives à leur égard, mais je l’ignore, fascinée par cette scène. Des Pacificateurs séparent le groupe et frappent l’un d’eux. L’hôtesse, complètement abasourdie, tire au sort le tribut masculin, qui s’effondre en larmes. Puis vient le tour de la fille, Key Treven, qui faisait partie du groupe de jeunes rebelles. Je la vois s’avancer fièrement vers l’estrade, la tête haute. Je suis sure que ce tirage a été truqué! ça les arrange bien tous de se débarrasser d’une personne trop gênante qui risquerait de déclencher une révolte au sein de son district. C’est purement et simplement une exécution masquée!
Je ne retiens rien des autres tributs, à part la fille du 6. Elle est trainée de force sur l’estrade par des Pacificateurs sans avoir été préalablement tirée au sort. Sur le coup je ne comprend pas ce qui se passe. Puis je crois comprendre qu’elle a voulu échapper à la moisson, et maintenant ils la punissent pour ça en l’envoyant à la mort. Je soupire, secoue la tête. C’est injuste, tellement injuste! Arrivée sur l’estrade, elle crache au visage de son hôtesse. Je me mord la lèvre pour me retenir d’éclater de rire. J’adore son audace!
Des rebelles dans les jeux cette année, ça promet, me dis-je avec un sourire en coin. Key, District 3 :- Spoiler:
A peine le discours du maire terminé, Zayne Foxx qui continue à pleurer et moi sommes séparés, escortés par des pacificateurs.
J'arrive dans une magnifique pièce, il y a un canapé bien soyeux. Je suis issue d'une famille adoptive pauvre alors là, ce que je vois, c'est le luxe. Le Capitole n'hésite pas à dépenser de l'argent pour les futurs morts au lieu de faire des dons pour ceux qui n'ont pas été moissonnés!
Trois minutes plus tard je vois Sam qui essaie tant bien que mal de conserver un visage neutre.
-Tiens voilà ton objet de district! C'est un petit objet qui représente un bâtiment.
-Merci.
-Écoute Key. Ludo s'est fait arrêter par les pacificateur. Il va avoir le droit à un délai de un mois.
-Quoi? Mais, pourqu....
-Les pacificateurs doutaient de nos activités. Ils sont allés chez ludo pendant la moisson et ont découvert notre petite salle d'entrainement.
Je serre les poings avec rage. Je hais le Capitole et plus que tout au monde , je hais Snow.
-Écoute,chuchote Sam, si tu gagne tu pourras tirer Ludo de ce mauvais pas!
-Moi? Attend comment veux-tu que je gagne?
-Tu sais te débrouiller avec les couteaux, tu es déterminée et tu peux être intelligente si tu n'étais pas aussi impulsive!
Un pacificateur vient et dit que les adieux sont finis. Sam essaie de résister, en vain. Il me hurle encore quelque chose:
-N'oublie pas, notre seul ennemi c'est cette saloperie de Capitole!
Et la porte se claque. Je sais qu'il va aller en prison pour avoir dit ça devant un Pacificateur. Et je hurle. Contre l'hôtesse de notre district, contre les Pacificateurs, et contre le Capitole. Quelques temps plus tard, un pacificateur vient me chercher et me conduis jusqu'à une voiture où je retrouve Zayne qui s'est un peu calmé et Abigaelle qui conte à quel point nous avons de la chance d'être tributs aux Hunger Games.
Nous montons dans la voiture suivi des journalistes. Abigaelle rouspète contre mon partenaire de ne pas faire honneur au Capitole en pleurnichant. Honneur de quoi? Je ne sais pas.
Quand nous arrivons enfin dans le train, je pousse un soupir de soulagement. Je ne me suis pas fait passer pour une faible. Contrairement à mon partenaire.
-Bon, les enfants, nous dit en souriant Abigaelle, allez dans vos chambres en attendant le diner, vos mentors respectifs vous rejoindront dans vos chambres.
-Ça me va, dis-je d'un ton neutre.
J'entre dans ma chambre et là je sens la colère monté en moi. Tout ce beau luxe pour des mort! Le Capitole est très gentils avec ceux qui vont lui donner du spectacle. L'eau est chaude alors que chez moi elle est froide. Foutu Snow, si il était mort, je suis sure que les Hunger Games n'auraient jamais eu lieu si il serait mort. Je m'allonge sur mon lit quand j'entends une voix me dire:
-Eh ben. Si tu comptes gagner en te préparant comme ça, on est pas sorti de l'auberge.
Je me retourne et je vois une jeune femme blonde: Amanda Swing notre seule vainqueur féminin. On la connait très bien. Elle a été moissonée avec son meilleur ami à seize ans. C'est elle qui a du le tuer pour abréger ses souffrances. Elle se porte volontaire chaque année pour devenir mentor pour mieux aider les futurs tributs car nos rares vainqueurs sont tous ivrognes.
-Je suis là pour t'aider Key. On a toute une journée pour nous préparer. C'est mon ami qui s'occupe de ton partenaire. Tout d'abord je vais faire le bilan avec toi de cette Moisson.
J'aime bien cette femme. Elle va droit au but.
-Je suis plutôt satisfaite de ton attitude. C'est un bon commencement. Tu n'as montrer aucun signe de peur.
-Ah? Tant mieux, c'était ça le but.
-Cependant, ça ne sera pas suffisant pour attirer des sponsors. Il va falloir améliorer ton physique, te démarquer à la parade, avoir un score correct à l'entrainement, et enfin impressionner le Capitole lors de ton interview. Et encore ça, ce n'est que la partie pour avoir des sponsors.
Pour gagner les Jeux, il va falloir tout d'abord observer les tributs.
-Mais il est hors de question que j' impressionne le Capitole! Après tout ce qu'il a fait aux districts...
-D'accord. Il va falloir te préparer à bluffer dans ce cas. Quelles sont tes forces et tes faiblesses?
-Ben.... Je manie très bien le couteau, au corps à corps et je peux le lancer mais surtout dans des points non vitaux tels que le pied où le ventre. Mais ça m'arrive de toucher le cœur où le crane.
-C'est bien. Faiblesses?
-Je ne sais pas me la boucler contre le Capitole, et je suis très impulsive. Sans compter que je n'ai pas de méthode de survies.
A peine qu'elle ouvre sa bouche, Abigaelle hurle que c'est l'heure du diner. D'un coup le train s'arrête. Abigaelle nous explique que bien que nous sommes arrivés, nous ne devons pas descendre avant que les douze trains de chaque districts soient venu à destination. Zayne renifle encore un peu. Pour moi, hors de question de sortir mes larmes je ne suis pas faible comme lui. Quand nous arrivons à table, nous constatons qu'il y a personne en dehors de notre escorte. Elle nous dit que nos mentors préfèrent toujours manger seul avant d'allumer son téléphone.
-Ah, dit-elle au téléphone à une de ses copines du Capitole devant nous ,cette année j'ai d'excellents tributs. Enfin surtout la fille parce que le garçon...
Je n'écoute plus ce qu'elle dit et je serre les poings. Comment peut-elle dire ça et ce devant nous. Zayne lui, a arrêté de pleurer.
On nous sert différents plats:une soupe épaisse, une salade de carottes, une purée de pommes de terres avec de la viande d'agneau, du fromage fondant, des raisins noirs, une tarte aux mures et un gâteau au chocolat.
Je m'empiffre et je finis toutes mes assiettes oubliant un bref instant que je suis une tribut des Hunger Games car je n'ai jamais mangé une nourriture aussi bonne et en telles quantités. Zayne, lui mange une bouchée après une autre tout en reniflant.
Le repas terminé je remarque que j'ai une indigestion.
-Allez les enfants, c'est l'heure de la Moisson!
Amanda me rejoint, tandis que Zayne se place à coté de son mentor. Amanda me commande de regarder:
Au district Un, ce sont des tributs qui m'ont l'air menaçants. District Deux:deux volontaires encore plus féroces. Puis je me vois, à ma grande satisfaction, on a l'impression que je m'ennuie et que je n'ai peur de rien. Pas comme mon partenaire où l'on voit qu'il hurle et qu'il se fait trainer par les Pacificateurs. Je retiens presque tous les tributs quand je vois alors le district Sept:Jamie Summers qui se porte volontaire à la place de son amie. Là, je trouve qu'elle a un énorme courage que je ne peux que saluer. Elle a défié le Capitole a sa manière.
Comme celle du Six d'ailleurs. Je me rends compte que au fond, on est pas des pions pour le Capitole. Qu'on veut tous montrer au Capitole de quoi on est capable.
Au district Douze, la fille ne se rend pas encore compte qu'elle est tirée. La pauvre.
-Key, fait Amanda, qu'est ce que tu as retenu?
-Ben les carrières ont l'air très fort, comme d'habitude. La fille du Six m'a l'air instable, vous voyez ce que je veux dire: elle a l'habitude de s'attirer des ennuis. La fille du Sept a l'air d'être déterminée de gagner les Jeux: en plus au district Sept beaucoup de jeunes savent manier la hache.
-Bien, mais il y a beaucoup de détails qui t'ont échappé. Mais tu t'en es bien tirée pour la Moisson.
Demain, nous verrons ce que tu as manqué. Tu auras une grosse journée.
-Je vais aller me coucher.
Je vais dans mon appartement, au lit et je m'endors tout de suite.
Dernière édition par elicul25 le Mar 16 Avr - 14:43, édité 16 fois | |
| | | legrandmalade Candidat du District
Messages : 144 Date d'inscription : 09/02/2013 Age : 28 Localisation : Sur l'hopital pour avoir relevé le défi de se jeter sur le pont
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 14:07 | |
| Salut! Je suis le casse - cou et je vais dire mon avis: BON SANG?? C'EST LE CLUB A ECRVAINS CONFIMES OU QUOI? C'est vrai que c'est super, on a toutes sortes de personnalités: la rebelle(que ma soeur kiffe et moi aussi)Key, celui qui se laisse effondrer(Asher) la courageuse qui se porte volontaire Petra! enfin bref j'adore et continuez comme ça! Je serais votre fidèle commentateur fan numéro 1! | |
| | | elicul25 Tue Cato
Messages : 707 Date d'inscription : 10/08/2012
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 15:06 | |
| Haha, bah ça fait plaisir Tony, District 2 :- Spoiler:
On me jette littéralement dans la salle pour faire mes adieux, pour la délicatesse on repassera plus tard. Je sais très bien qui va venir me voir ou plutôt me dire au revoir et pourquoi. Je m’attends aux jérémiades de Laverna et dernière directive de ma mère. C’est cette dernière qui entre en premier. Elle me regarde sans rien dire pendant un moment, son regard est perdu dans le vide en réalité, on dirait qu’elle réfléchit. Alors que le temps est presque écoulé, elle s’approche et me sert dans ses bras. Je suis étonné mais je lui rends son étreinte car ce seras la dernière. Je sens une goutte sur mon épaule. Je ne pensais pas que ma mère aurais quelques remord à me voir m’en aller pour les hunger games. -Tony, reviens s’il te plait. Puis elle s’en va sans un regard en arrière. Pour me préparer à la visite de ma « petite amie » j’affiche un regard déterminé inébranlable. Mais ce n’est pas Laverna qui entre quand la porte s’ouvre. Face à moi, un regard d’acier. -Tu ne gagneras pas Mc Kay. Tu aurais dû attendre pour te porter volontaire tu sais. Elle va te tuer sans pitié. La remarque cinglante de mon entraîneur depuis que je suis tout petit me fait comme une claque que je reçois de plein fouet. Je sais que je ne gagnerais pas pour Petra mais l’entendre de quelqu’un d’autre ça fait plus mal. Finalement j’aurais préféré les pleurs de Laverna. Je le regarde avec une question sur les lèvres. -Je n’ai pas arrêté de te le dire, tu aurais dû attendre, tu n’es pas près, il te manque encore de l’entrainement. Mais tu ne pourras pas dire que je ne t’avais pas prévenu. Je l’ai dit à ta mère afin qu’elle ne te berce pas d’illusion. Je te souhaite bonne chance Tony. Et que le sort te soit favorable. Sur ce il passe la porte avec un petit ricanement. Voilà pourquoi ma mère était sentimentale. Elle sait que je ne reviendrais pas, que je vais l’abandonner comme mon père. Je n’entends pas la porte se rouvrir, je n’ai vraiment pas envie de voir cette fille aujourd’hui. -Tony ! Je relève la tête près à devoir consoler Laverna mais son regard est dur et sec. -Tony ! Ne te laisse pas démonter par les paroles de cet abrutit, tu peux gagner, quand on veut on peut. Je sais que tu t’es porté volontaire pour elle, je ne suis pas totalement idiote du sais. J’ai baissé les yeux, finalement j’ai honte de l’avoir utilisée comme ça. -Mais je vais quand même te demander de gagner, pas pour moi mais pour ta mère. Elle a besoins de toi. Alors bat toi ! Elle me prend dans ses bras, comme une amie. Je l’ai sous-estimé visiblement. Enfin elle quitte la salle mais avant de passer la porte, elle se retourne et me lance d’un air joyeux. -Tony ! Il y aura toujours une place pour toi dans mon lit. Elle m’adresse un dernier clin d’œil qu me fait sourire et referme la porte derrière elle. Au bout de quelques minutes, seul avec moi-même un pacificateur vient me chercher.
Quand la porte s’ouvre je reste bouche bée devant le luxe du train qui va me conduire à l’abattoir. Je me tourne vers Petra pour voir sa réaction mais elle se contente de lancer un bref regard autour d’elle puis de lever les yeux au ciel avant de demander. -Où est ma chambre ? L’hôtesse lui indique la porte située en face, qui mène surement au wagon suivant. D’un pas décidé elle y va et c’est seulement lorsque la porte coulisse derrière elle que je me réveille. J’attrape un muffin qui passe par-là et me jette dans le premier fauteuil qui passe. L’insupportable capitolienne me lance un regard désapprobateur mais je m’en contre fiche. D’ailleurs elle le remarque et retourne à ces affaires. Bon il faut que je trouve un plan et rapidement si je veux que Petra revienne en vie. Je suis encore en train de réfléchir quand j’entends une voix derrière moi. -Ca n’aurait pas dû finir ainsi entre toi et moi. Tu n’aurais pas dû te porter volontaire. Je ne me retourne pas, si je le fais je vais défaillir. -Tu es la deuxième personne qui me dit ça aujourd’hui. -Je sais Trevor me l’a dit. Ainsi notre entraineur lui a parlé de moi. Je me retourne enfin et je remarque qu’il n’y a personne à part nous dans le salon. -Qu’est-ce que tu fais là ? -J’essaye d’échapper à mon mentor. Ce n’est pas lui qui va beaucoup m’aider dans l’arène tu verrais sa tête. Je ne peux réprimer un sourire quand elle dit ça avec tant de naturel. On entend la porte du salon coulisser et une voie geignarde retentis aussitôt. -A vous voilà tous les deux, nous allons passer à table. Je me lève et nous passons dans la salle d’à côté où un magnifique repas nous attend. Je ne prête même pas attention à la nourriture que j’ingurgite, je ne cesse de penser à ce que Petra a dit, que voulait-elle dire par « ça n’aurait pas dû finir ainsi entre toi et moi » ? Au fond de moi je me dis que peut-être si je m’étais porté volontaire l’an prochain nous aurions eu un avenir, mais je sais que ce n’est pas ça. A la fin du repas nos mentors nous accompagnent devant une télé où nous allons regarder le résumé des moissons. Je ne retiens même pas le nom de mon mentor, c’est une femme mais elle me sera inutile de toute manière, je vais mourir. Mais histoire de donner bonne constance je dis dans un profond soupir de lassitude. -Donc… voyons qui nous allons devoir tuer.
Celest, District 1 :- Spoiler:
Il est étonnant de constater à quel point votre popularité augmente quand vous devenez tribut.
Une foule de gens est venue me dire en revoir. Des camarades d'entrainement, des personnes avides de rencontrer de potentiels célébrités, d'autre simplement venu me souhaiter bonne chance, certaines personnes que je connaissais a peine allaient même jusqu'à prétendre que j'étais une amie très chère à leurs yeux. Sans que je sache très bien pourquoi, tout ces sourires envieux et paroles d'encouragements m'ont rendue très fière. Les jeux allaient apporter à mes parents et moi tout ce que nous avions toujours désiré : La gloire et la célébrité.
C'est avec surprise que j'ai reçu ma petite sœur. Mes parents et moi avions pourtant conclu un accord, dans lequel il était clairement fixé qu'aucun membre de ma famille ne devait venir me rendre visite. Il était hors de question que je me laisse emporter dans des sentiments mélos et inutiles, pas à la veille des jeux.
-Qu'est-ce-que tu fiche ici ? Ai-je demandé à ma sœur plus sèchement que je ne l'aurais voulu.
Gémina m'a lancé un regard inquiet.
-Désolée, je sais que tu ne voulais pas que l'un des membres de la famille passe te dire au revoir, mais il le fallait. En plus, je t'apporte un objet personnel que tu pourra garder sur toi dans l'arène, comme souvenir de ton district.
-Je sais ce qu'est un objet personnel, répliquais-je (j'avais appris le règlement par cœur). Je veux bien le voir, repris-je d'un ton radouci.
Gémina eu un sourire malin.
-Ne regarde pas maintenant Celest, m'interdit-elle en me donnant un paquet, fait ça quand tu sera seule. Si la maison te manque...
-Enfin Gémina, soupirais-je, tu sais bien que je n'aurais pas l'esprit à penser à notre district. Je serais au Capitole !
-Je sais bien, concéda ma sœur, et un instant, je cru voir une lueur d'envie dans son regard. J'ai hâte que tu découvre quel objet je t'ai choisis ! Continua t-elle ravie. Je suis sure qu'il te plaira.
Un pacificateur vient toquer à la porte pour nous annoncer qu'il ne nous restait que cinq minutes. Gemina me serra dans ses bras une dernière fois. Avant de me laisser définitivement, elle m'agrippa le bras, et plongea son regard dans le mien. Je ne me souvenait pas l'avoir déjà vu aussi sérieuse et pressante.
-Tu dois gagner Celest, me dit-elle.
Je lâche un gloussement, tant la requête de ma petite sœur me paraît ridicule.
-Évidemment que je vais gagner, ne t'en fait pas Gémina. Tu n'aura pas a participer aux jeux.
-Je me fiche de ça Celest. Simplement... je ne veux pas que tu meurs. Je ne veux pas avoir à encore supporter une mort. Annia me manque toujours autant tu sais ? J'ai peur que tu ne survive pas aux jeux.
-Parce que tu pense que je ne suis pas au niveau ? Lui demandais-je clairement vexée.
-Mais non, m'assura t-elle, malheureusement, les autres carrières le sont aussi. Je ne veux pas que tu meurs, répéta t-elle les yeux embués de larmes.
Me voilà ne sachant pas quoi répondre à ma petite sœur, dont les larmes menacent de couler sur les joues. Je lui tapote le dos en lui disant de ne pas s’inquiéter. Consoler les autres n'a jamais été mon fort.
Un pacificateur annonçant que les visites sont terminées, vient me tirer de cette embarrassante situation. Je regarde Gémina se faire entrainer avec une pointe de culpabilité. Mais je n'y pense pas longtemps, car Amylia Letink me rejoint presque aussitôt, pour m'escorter jusqu'au train. Le voyage en voiture est rapide et agréable, nous ne tardons pas à arriver à l'immense train qui nous attend à la plus grande gare du district Un.
Je fais un grand sourire aux caméra, puis m'engage vers les wagons qui nous sont réservés avec confiance. Je suis faite pour les jeux. Tout va aller le mieux du monde.
Lorsque la porte automatique du train s'ouvre pour me laisser entrer, je retient une exclamation de surprise. Rien que l'allée menant à la salle à manger est somptueuse. Et ce n'est qu'un début. Amylia nous conduit à nos chambre mon partenaire et moi. La suite que l'on m'a accordée est exactement comme je l'imaginais : Sophistiquée et confortable. Une grande penderie contenant une multitudes de vêtements tous autant magnifique les uns que les autres se dresse sur le mur droit, au milieux de ma chambre se trouve un énorme lit moelleux ou l'on à disposé de doux oreillers en soie, une porte sur la gauche donne sur une salle de bain contenant des multitudes de produits de beautés. Le paradis.
Je me jette sur mon lit, en retenant un cri de joie. Le train enfin ! Depuis le temps que j'en rêve, c'est devenu une réalité. Je plonge le nez dans mes draps qui sentent bon la rose, savourant mon bonheur. Je me dis que je dois avoir l'air ridicule dans cette position, mais puisque personne ne peut me voir...
Je décide de prendre une douche pour être présentable au diner. Je sais pertinemment à quel point les Capitoliens sont attachés à la propreté. Un tribut sale ne les séduiraient certainement pas. Voilà pourquoi je passe une bonne heure a frotter ma peau, jusqu'à qu'elle soit parfaitement propre. Une fois cela fait, je me dirige vers ma penderie pour décider quels vêtements je vais porter ce soir. Mon choix s'arrête sur une chemise en soie bleue, une jupe verte eau et des escarpins roses.
-Ooooh ma chérie tu est magnifique ! Roucoule notre hôtesse en me voyant. Quel sens de la mode ! Je suis très fière d'avoir une tribut comme toi.
Je ne peux m'empêcher de rougir de plaisir. J'adresse un ravissant sourire à Amylia. Nous dinons copieusement, d'une salade, d'un ragout de bœuf accompagné de pommes de terres, puis d'une délicieuse tarte au citron meringuée. Pendant que mon partenaire et moi nous régalons, notre hôtesse nous raconte les derniers potins du Capitole. Elle nous faire part de la joie qu'elle éprouve d'avoir à seconder les tributs du Un, car une année, elle s'occupait de ceux du district Onze « On n'a jamais vu des tributs manger aussi salement » Nous confia t-elle. « Et puis quel horrible sens de l’esthétique il avaient. J'avais honte qu'on me voit avec eux. » Mon partenaire et moi nous esclaffons, tout le monde sais que les tributs ne venant pas de district à carrières ne sont pas vivables. « Il faudrait vraiment leurs apprendre les bonnes manières » conclu notre hôtesse. Je hoche la tête, tout à fait d'accord.
Comme nous venons du district Un, le plus proche du Capitole, nous arrivons en gare les premiers. Mais nous ne descendrons pas tout de suite, il faudra attendre que les Capitoliens aient suivi en direct la retransmission des moissons, puis les laisser se préparer pour nous accueillir. Ça nous laisse plusieurs heures pour commencer à mettre au point notre stratégie.
Après le diner, nous nous installons dans le salon, pour suivre les retransmissions des moissons. C'est un moment important, qui va nous permettre de découvrir nos futur adversaires et de cibler d'éventuels points faibles. Je suis impatiente de voir qui nous aurons à affronter cette année.
Nous nous installons sur le gigantesque sofa, puis Amylia allume la télé écran plat. Aussitôt, l'une de ces extravagante présentatrice du Capitole apparaît sur l'écran. « Et maintenant passons aux résumés des moissons » Annonce t-elle de sa drôle de voix aux accents si prononcés.
L'hymne retentit, puis l'on aperçois l'estrade du district Un et Amylia qui récite son discours. Ravila Livi est tirée au sort -elle est encore plus pitoyable que dans mes souvenirs- puis c'est à mon tour d'entrer en scène. Je me porte volontaire ce qu'un des commentateurs qualifie « d'un acte d'un grand courage ». Je ne peux m'empêcher de sourire d'un air supérieur, quand Amylia annonce que je serais désormais la tribut du district Un et que tout le monde m'acclame. Je dois être célèbre dans tout Panem maintenant.
Ensuite on passe à la moisson du district Deux, j'observe bien les tributs car ce seront certainement mes alliés. La fille Petra à tout juste seize ans, je trouve que c'est un peu jeune pour se porter volontaire. Mais elle à l'air assez musclée et sûre d'elle, elle a peut-être des atouts cachés ? Le garçon lui, est âgé de dix-sept ans. Je ne remarque rien de spécial, sauf le fait qu'ils échangent un drôle de regard avec Petra.
District Trois. La fille, une brune prénommée Key Treven lance un regard de défi à l'hôtesse et aussi aux caméras, comme si elle défiait tout Panem. On verra si elle fait toujours la maligne, lorsqu'elle se retrouvera dans l'arène. Je note quand même dans un coin de ma tête à surveiller. Le garçon lui, est un pleurnichard dont je ne retiens même pas le nom.
Pour le district Quatre....
Les tributs du district Cinq semblent inoffensifs. La fille Haven m'intrigue tout de même, car au moment ou on lui demande son âge, elle a un comportement tout à fait étrange : elle presse ses mains contre sa boite crânienne et se met à tournoyer. «Encore un folle » Entendis-je grommeler Amylia.
Le garçon du Six ne m'interpelle même pas, tant je suis concentrée sur la jeune fille blonde, Ember. Je dois avouer que la voir se faire trainer par les pacificateurs et la façon dont Rosina cloue le bec au maire ne manque pas de me faire rire. Quelle idée stupide de vouloir échapper à la moisson ! Enfin, le Capitole lui fera regretter à coup sur... À surveiller tout de même.
District sept, Jammie Sumer se porte volontaire pour une autre jeune fille. C'est un acte courageux, mais terriblement stupide. Il est évident qu'elle ne survivra pas, elle aurait mieux fait de se taire. Le garçon ne me fait pas forte impression, mais au moins il ne s'effondre pas en pleurant comme les autres mauviettes.
District Huit, deux jeunes tributs sont tirés. La petite Calico Sway repousse les pacificateurs et ose dire à Olga que sa robe est une véritable horreur. « Ce n'est pas faux » commente Amylia. Mon partenaire et moi éclatons de rire. Cette gamine me plait. Dommage qu'elle doive mourir.
Les tributs du Neuf sont assez insignifiant. Je n'y prête pas attention.
Le garçon du Dix est un peureux pleurnichard. Un type facile à éliminer.
Les tributs du Onze ont tout les deux l'air de ne pas manger à leurs faim, quoique le garçon à l'air assez musclé. A surveiller donc.
District Douze. La jeune fille de seize ans, qui est tirée au sort ne s'en rend d'abord même pas compte. Quelle idiote ! Le garçon lui, est plus réactif, il s'avance directement vers l'estrade. Il a l'air horrifié, comme si être tiré au sort était la pire chose qu'il lui soit arrivé. Ce qui est sans doute le cas à y repenser. Bien que ce ne soit pas un carrière, il à l'air d'avoir une grande force physique. A surveiller.
L'hymne retenti de nouveau, et Amylia éteint la télé.
-Bien les enfants, vous aller vous préparer pour votre entrée au Capitole. Nous parlerons des autres tributs plus tard.
Je me tourne vers la personne qui a prononcé ses mots, et est la surprise de me retrouver face à Ayra Williams, notre mentor. Il semble qu'elle est enfin daigné nous rejoindre, car jusqu'à présent elle ne s'était pas montrée. Il s'agit d'une jeune fille blonde et musclée, âgée d'une vingtaine d'année. Elle a remporté les Hunger Games ils n'y a pas si longtemps, grâce à son adresse au lancer de couteaux. J'ai hâte qu'elle nous donne des conseils. Avec elle comme mentor, je suis sure de gagner. Autre chose : C'est aussi la grande sœur de Barthélemy, mon adversaire.
Dernière édition par elicul25 le Dim 12 Mai - 21:05, édité 2 fois | |
| | | lilijity Candidat du District
Messages : 147 Date d'inscription : 30/12/2012 Age : 26
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 17:53 | |
| Il est vrai que moi aussi j'adore Key et son caractère! J'espère en savoir un peu plus sur elle! Comme sur les autres d'ailleurs! J'ai un faible pour Celest! Cependant j'aimerais savoir la suite de la réaction d'Azalea! Qui ne rêverait pas de voir sa pire ennemie mourir dans les jeux! On a tous des écrivains pros qui se plongent sur des personnalités différentes. Sinon, pourrais- tu remettre à jour car je crois que Key a été prise non? Et tu pourrais préciser les districts devant les photos si ça ne te dérange pas? En attendant bonne continuation! P.S:legrandmalade, toi fan numéro 1 ça reste à voir, c'est moi la fan numéro 1 de cette fic! | |
| | | MockingJayForEver Fait des noeuds avec Finnick
Messages : 3012 Date d'inscription : 15/10/2012 Age : 33 Localisation : Au district 9 3/4 ♥
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 18:18 | |
| Et voilà la moisson de Jamie, district 7! - Spoiler:
Assise dans un arbre, je regarde l’aube se pointer à l’horizon au-delà de la clôture électrique du district 7. Notre district, qui est celui du bois et du papier, est naturellement couvert de forêt. Depuis que je suis toute petite, j’aime me réveiller un peu avant l’aube, traverser le district pour grimper sur mon arbre préféré, un vieux chêne, et regarder le soleil se lever. Je suis émerveillée par ce dégradé de lumière rouge, orange, jaune. J’adore les couleurs chaudes! Ma préférée c’est l’ambre! C’est pour cette raison que j’aime mes yeux. Ils sont en amandes, de couleur noisette qui tire vers l’ambre.
C’est une belle journée qui s’annonce, enfin ça le serait complètement si ce n’était pas aujourd’hui le jour de la moisson! Oh non la moisson! Rien que d’y penser j’ai perdu toute ma sérénité! Dans quelques heures deux innocents, un garçon et une fille, seront arrachés à leur famille pour participer de force aux Hunger Games! Les Hunger Games!! Merveilleuse invention du Capitole! C’est notre punition pour s’être rebellé il y a maintenant 55 ans! Pour avoir espérer obtenir la liberté! Et pour éviter que ce genre de rébellion ne recommence, le Capitole a décrété que chaque année, les douze districts de Panem offriraient 24 tributs, soit 2 par district, un garçon et une fille de 12 à 18 ans, pour qu’ils aillent se faire massacrer dans une immense arène naturelle! Génial! Non? Ces « jeux » sont filmés 24h/24 puis retranscrit en direct dans les districts et au Capitole. Et pour couronner le tout, les districts sont obligés de regarder ces jeux macabres, de voir leurs enfants s’entretuer, tout ça pour le bon plaisir des Capitoliens! Oh et puis j’allais oublier, il ne peut y avoir bien sûr qu’un seul survivant! Je soupire. C’est tellement injuste!
Le soleil indique maintenant qu’il doit être 8 heure. Je descend de mon arbre et prend le chemin de la maison. Tout est calme. Tout le monde dort encore. Arrivée chez moi, une petite maison en bois construite par mon père, je trouve ma mère, dans la cuisine, en train de préparer le petit déjeuné. -Bonjour ma chérie, tu as bien dormi? -Ouais si on veut… Ma mère ne relève pas. Elle sait que je suis inquiète, d’ailleurs nous le sommes tous! -Ton père est parti couper du bois pour ce soir. Ca je m’en serais doutée! S’il n’est pas à la maison, c’est qu’il est dehors en train de couper du bois! Il est bucheron! Presque tout les hommes du district sont des bucherons! Quant aux femmes, elles travaillent dans une usine où l’on transforme le bois en papier. C’est évidement là que travail ma mère. J’entend des pas dans les escaliers et je vois débouler dans la cuisine ma petite sœur de 12 ans, Morgane et mon grand frère de 18 ans, Elliot. Je suis très proche d’eux, surtout de mon frère! Depuis tout petits, on s’entraine à manier la hache, les épées et les couteaux. Pour les hachettes et les couteaux, au corps à corps comme au lancé. Grâce à Elliot, je suis devenue la meilleure lanceuse de hachettes de tout le district! Il m’a aussi entrainée à la lutte, ce qui m’a rendue très douée au corps à corps et m’a endurcit le caractère. Du coup je ne refuse jamais un combat, jamais une bagarre! Il a aussi toujours été très protecteur avec moi et a refusé que je prenne le moindre tessera. Il s’est toujours sacrifié pour sa famille! Et voilà qu’aujourd’hui, à 18 ans, son nom est inscrit 35 fois pour les Hunger Games! -Coucou Jamie, me lance Morgane. -Salut Morgane. Ma pauvre sœur, c’est sa première moisson. Elle s’approche de moi et m’embrasse sur la joue. Mon frère lui se contente d’un sourire que je lui rend. Il est certainement plus anxieux pour nous que pour lui. -Papa n’est pas là? demande timidement ma sœur. -Non, mais il sera là pour la moisson. -Evidemment c’est obligatoire d’y assister! je répond d’un ton amer. Ma mère soupire et nous sert le petit déjeuné. Seulement un œuf chacun avec un peu de pain rassis de la veille. C’est tout ce dont on peut s’offrir le matin, et encore là c’est plus que d’ordinaire! La pauvreté, la faim et la misère sont monnaies courantes dans le district!
Après avoir mangé, je me dirige vers la salle de bain afin de me préparer pour la moisson. Je me regarde dans le miroir accroché au mur, j’y vois une jeune fille aux longs cheveux bruns complètement emmêlés et ébouriffés par le vent. J’attrape une brosse et me les coiffe jusqu’à ce qu’ils redeviennent lisses, puis je prend un bain. Ma mère m’apporte une jolie robe cintrée à la taille, vert émeraude avec des ballerines assorties. Je retourne me voir dans le miroir. La robe met en valeur mes formes féminines, et la couleur contraste avec mon teint pâle. Elle me pose ensuite un serre tête de la même couleur, avec dessus de fines lignes dorées. Ca me donne un air de gentille petite fille sage. Tout le contraire de moi!! -Oh que tu es belle ma chérie! -Merci maman.
Il est 13 heure. Je sors de chez moi pour me rendre à la moisson qui a lieu dans une clairière à l’autre bout du quartier. Je passe à un pas soutenu devant un groupe de Pacificateurs qui me sifflent. Je serre les dents pour ne pas leur cracher à la figure et leur lance un regard assassin. Ils me sourient et l’un d’eux me fait un clin d’œil. Je ne sais pas ce qui me retient de leurs casser les dents. Qu’est-ce que je les hais! Ils sont responsables de tellement de nos malheurs! Ces porcs sont tous des coureurs de jupons et n’hésitent pas à se servir de la pauvreté et du manque de nourriture pour attirer des jolies filles dans leurs lits. Je n’ai qu’une envie: qu’ils meurent tous dans d’atroces souffrances!
Arrivée près de la clairière je retrouve Sélène, ma meilleure amie depuis toujours. En effet nos mères sont de très proches amies et étaient enceintes de nous en même temps. On s’est toujours sentie très proche l’une de l’autre. On s’aime et on se comprend comme des sœurs. Elle porte une robe bleu ciel, qui rappelle la couleur de ses yeux, et a attaché ses cheveux bruns en queue de cheval haute. On se donne l’accolade puis nous allons nous faire recenser. Un Pacificateur me pique l’index et m’appuie le doigt sur une case de la fiche de recensement, laissant une trace rouge. Sélène et moi allons nous placer dans la rangée des filles de 16 ans. -Jolie robe Summers… Je me retourne pour me retrouver nez à nez avec Milly Bulstrog, une imbécile qui se croit supérieure aux autres. Elle me déteste depuis que son crétin de petit ami l’a plaquée pour pouvoir sortir avec moi. Bien évidemment je n’ai jamais voulu sortir avec ce gros macho! Il ne m’a jamais intéressée! Milly me regarde avec dégoût. -Tu l’as volée à qui cette robe, chérie? poursuit elle. A une des catins du chef des Pacificateurs? Comment oses-tu porter ça? Sa remarque me met hors de moi. Elle ose critiquer la robe que m’a offert ma mère! Elle va me le payer! Je la regarde avec insistance. Sa robe est en laine d’un rose si vif qu’il me brûle les yeux. Ses cheveux blonds sont si gras qu’ils luisent et collent à son front. Elle est aussi haute que large. Son tour de taille s’est encore élargie depuis que son copain l’a quittée. -Et la tienne, elle vient du Capitole? je demande avec un sourire en coin. -Non, mais crois moi c’est super tendance là bas. C’est la grande mode du moment. -Ca ne m’étonne pas! C’est tellement laid! Les autres filles, autour de nous, se mettent à pouffer de rire. -Pff, qu’est-ce qu’une pauvre fille comme toi sait de la mode? -Je sais juste que ce n’est pas avec cette horreur que tu as sur le poil, que tu réussiras à ramener ton ex dans tes bras dodus. La fin de la phrase se perd dans les rires. Milly passe du rouge au pourpre. Cette fois, je pense que j’ai réussi à toucher sa dignité suffisamment fort pour qu’elle la ferme. Je lui tourne le dos et fixe à nouveau l’estrade, où ils installent les deux grosses boules de verre qui contiennent les noms des filles et des garçons. -Sale garce, j’espère que ton grand dadais de frère et ta petite peste de sœur seront moissonnés cette année! Cette fois c’en est trop! Elle vient de prononcer des paroles impardonnables! Je me retourne et lui flanque mon poing dans la figure. Le sang coule à flot de son nez mais ça m’est égal. J’enchaine en lui mettant mon genou dans le ventre et la fais tomber à terre en forçant ses jambes à fléchir grâce à un coup derrière ses genoux. Elle est allongée sur l’herbe, en larme, le nez en sang et me fusillant du regard. -Mince Milly, j’ai taché ta jolie robe…, je lui lance d’un ton amusé. Du coin de l’œil, je remarque que deux Pacificateurs s’avancent vers nous. Manquait plus qu’ça!! Mais Sélène les stop net. -Tout va bien! On s’amuse c’est tout! Son amie la relève et l’emmène loin de nous, à l’autre bout de la rangée. Certaines filles m’applaudissent et je leur envoie un sourire.
Le maire, Ruben Hansik, arrive enfin et monte sur l’estrade. C’est un homme impressionnant! Très grand et très gros avec une énorme barbe brune hirsute qui lui recouvre presque la moitié du visage. Ses cheveux, de même nature que sa barbe, lui tombent sur les épaules. Il me fait penser à un géant! Il porte pour l’occasion un costume marron foncé avec cravate et fleur jaunes. Beurk!! Il se place face à nous, nous observe de ses petits yeux noirs perçants avec son air renfrogné habituel, et commence à nous lire le Traité de la Trahison. Je n’écoute pas, car tout les ans c’est le même discours. La guerre, la rébellion, la trahison des districts, l’instauration des jeux, un Capitole bienveillant et protecteur, blablabla… Je suis de toute façon trop angoissée pour écouter. -Je laisse maintenant la parole à l’hôte du district 7, Jordi Pickett. Un petit gros apparait sur l’estrade avec une canne en argent. Il est habillé d’un costume vert fluo à paillettes. Ses lèvres sont violettes et son crâne chauve est tatoué de signes rouges. Lui par contre, me fait penser à un gnome! Bref une horreur!!! Il est suivi par Sophie Sullivan, la mentor du district 7. La seule mentor du district 7! Elle fut la gagnante des 45° Hunger Games à l’âge de 16 ans. Elle n’avait tué personne dans l’arène, sauf la dernière adversaire en jeu, la carrière du 2. Elle s’était cachée dans un arbre, attendant que la carrière arrive. Elle lui a ensuite sauté dessus, puis l’a égorgée. On m’avait dit que son intelligence et sa ruse avaient marqués le public. Ce qui lui avait valu des sponsors. Elle porte une longue robe noire et des escarpins assortis. Ses cheveux blond vénitien sont coiffés en chignon, ses yeux sont aussi verts que ma robe et sa peau aussi blanche que la mienne. Je la trouve belle, même si elle arbore un visage froid, dur et sombre.
L’hôte nous sourit, puis il écarte les bras et fait un geste pour tous nous englober. -Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable! Sa voix est aussi criarde que les couleurs de son costume et de ses lèvres. Il s’avance vers la boule contenant les noms des filles, puis s’exclame: -Il est temps de sélectionner le courageux jeune garçon et la courageuse jeune fille, qui auront l’honneur de représenter le district 7 aux 55° Hunger Games! Les dames d’abord! Pff, l’honneur tu parles!! Il plonge sa main dans le bocal, remue les papiers pendant une minute qui semble être interminable, puis se décide à en prendre un qu’il sort de la boule d’un geste vif. Il revient, presque en sautillant, au centre de l’estrade. Je me sens mal! J’ai mal au ventre, la gorge nouée, les mains moites. J’ai tellement peur d’être sélectionnée. Je ne veux pas me retrouver dans l’arène. Dans cet enfer! Pitié pas moi, pas moi, pas moi!! J’ai l’impression que mon cœur s’arrête lorsque j’entend le nom de la fille moissonnée! -Sélène Markham! Non! Non, ce n’est pas possible! J’entend Sélène s’effondrer à côté de moi et éclater en sanglot. Deux Pacificateurs arrivent pour l’emmener de force sur l’estrade, mais je m’interpose entre elle et eux. -Stop arrêtez, laissez-la! Je suis volontaire! Je me porte volontaire comme tribut! Bon sang! Qu’est-ce que je viens de faire? -Oh comme c’est touchant! minaude le gnome. Parfait, parfait! Que de rebondissement! Approche ma chère! Sélène s’est relevée d’un bond et s’accroche à moi en larme. -Non Jamie! Non je t’en prie ne fais pas ça! Il ne faut surtout pas que je pleure, pas maintenant, pas devant les caméras. Je me dégage tant bien que mal et m’avance vers l’estrade, escortée par les deux gorilles, la tête haute et le regard dur. Jordi m’aide à monter et je fais face aux habitants du district qui me regardent avec compassion. Je cherche ma famille des yeux et je trouve ma mère, anéantie et en larme, dans les bras de mon père qui a l’air complètement perdu. Mon frère se tient très droit et me regarde dans les yeux. J’y décèle de la colère, de l’admiration et de la tristesse. Ma sœur, elle, ne me regarde pas, elle pleure, tête baissée. -Comment t’appelles-tu, ma jolie? me demande l’hôte d’une voix enjouée. -Jamie Summers, je répond d’un ton ferme. -Quel âge as-tu? -16 ans. -Je vous demande d’applaudir bien fort notre jolie et courageuse nouvelle tribut, Jamie Summers! La foule s’exécute mais pas longtemps.
-Bien maintenant passons aux garçons. Il se dirige à présent vers le bocal des garçons, attrape un papier, puis revient vers moi. Je prie pour que ce ne soit pas mon frère. -Carter Allen! Un garçon aux cheveux bruns, grand et à la peau mat, s’avance l’air fort et sûr de lui. Il se place à côté de moi, et je remarque qu’il porte des boucles d’oreilles. -Quel âge as-tu? -17 ans. Sa voix est grave, calme et assurée. -Je vous présente nos deux tributs pour le district 7! Allons serrez-vous la main! Le garçon se tourne vers moi, me lance un sourire charmeur et me serre la main. Sa poigne est ferme mais douce, presque tendre…
Dernière édition par MockingJayForEver le Dim 24 Fév - 19:30, édité 2 fois | |
| | | Impala Vainqueur des Hunger Games
Messages : 835 Date d'inscription : 29/12/2012 Age : 25 Localisation : In the maze, with Newt <3
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 18:28 | |
| Ah! Moi Camille j'ai presque fini! Elle est geniale ta Moisson!^^ | |
| | | MockingJayForEver Fait des noeuds avec Finnick
Messages : 3012 Date d'inscription : 15/10/2012 Age : 33 Localisation : Au district 9 3/4 ♥
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 18:30 | |
| Merci Lucie! | |
| | | Linda43 Candidat du District
Messages : 134 Date d'inscription : 11/02/2013 Age : 26
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 18:40 | |
| J'adore ta moisson! Tu as fais une rebelle qui fait de l'humour et courageuse! Ton écrit est fluide, propre! Hâte de connaitre la suite! | |
| | | elicul25 Tue Cato
Messages : 707 Date d'inscription : 10/08/2012
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 18:45 | |
| Lilijity : Merci à toi C'est vrai que je trouve les participants doués (je ne parle pas de moi). Oui, je ne sais pas pourquoi je l'ai oubliée ^^ Ok, je ne l'avais pas fais par manque de place, mais c'est vrai que ça peut-être embêtant. Je vais rectifier ça. Legrandmalade et Lilijity, vous avez tout les deux le statut de fan Numéro Un Jay : Très sympas ta moisson ! Tu as vraiment un style d'écriture mignon. Je vais la mettre. | |
| | | legrandmalade Candidat du District
Messages : 144 Date d'inscription : 09/02/2013 Age : 28 Localisation : Sur l'hopital pour avoir relevé le défi de se jeter sur le pont
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 18:46 | |
| En tout cas je verrais bien Jamie,Key et Ember s'alliées pour leurs idées de rebéllions et de tout remettre en cause! | |
| | | MockingJayForEver Fait des noeuds avec Finnick
Messages : 3012 Date d'inscription : 15/10/2012 Age : 33 Localisation : Au district 9 3/4 ♥
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 18:52 | |
| Eli et Linda merci! legrandmalade, peut être... | |
| | | sred A pris un tessera
Messages : 55 Date d'inscription : 19/08/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 18:54 | |
| Salut! Il est temps que je commente! Que dire? Je trouve super Key, elle fait partie d'un mini-groupe de rebelles qui ouvrent leurs gueules haut et fort contre le Captiole et qui s'entrainent secrètement pour une nouvelle rébellion. Elle incarne l'espoir quand elle dit que les Hunger Games s'arrêteront et qu’elle n'a qu'un seul ennemi dans l'arène et que c'est Snow. C'est ma préférée! J'aime aussi Tony qui n'est pas le typique carrière mais un amoureux! Courage mon gars! Et Celest que je kiffe et qui est mon troisième perso favori après Key et Tony. Et je trouve que tout le monde a fait un bon boulot! Bravo! Vous pouvez être fier de vous! P.S:Sinon, est ce que les autres pourront participer en tant que sponsors comme fic de rôle! Si c'est non, c'est pas grave, déjà qu'on profite du talents de ces écrivains de hunger games collectif! | |
| | | elicul25 Tue Cato
Messages : 707 Date d'inscription : 10/08/2012
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 19:02 | |
| de rien Camille Merci beaucoup, je pense pouvoir parler au nom de tout le monde, en disant que ça fait vraiment plaisir de lire des commentaires comme ça. Et bien franchement je n'y ai pas penser, mais c'est une bonne idée. J'écrirai un petit truc à ce sujet, quand la partie Arène aura commencée. | |
| | | lilijity Candidat du District
Messages : 147 Date d'inscription : 30/12/2012 Age : 26
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 19:09 | |
| Hé ho , ne nous remercie pas on est payés pour dire la vérité . Je vois que Key fait un succés! Mais bon, comme les Moissons ne sont pas terminés! J'ai trop envie de mieux connaitre les tributs, tout le monde a su créer du mystère, tout en conservant la personnalité du tribut! Encore une fois bravo! Et la moisson de Jamie Summers était superbe émouvante et swag! | |
| | | MockingJayForEver Fait des noeuds avec Finnick
Messages : 3012 Date d'inscription : 15/10/2012 Age : 33 Localisation : Au district 9 3/4 ♥
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 19:11 | |
| Oh merci lili, ça me fait super plaisir! Surtout que c'est la première fois que j'écris une fic! | |
| | | lilijity Candidat du District
Messages : 147 Date d'inscription : 30/12/2012 Age : 26
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 19:12 | |
| Eh ben, t'as un grand talent d'écrivain! Qui a été ton maitre? Le mien a été Blaise002! | |
| | | elicul25 Tue Cato
Messages : 707 Date d'inscription : 10/08/2012
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 19:17 | |
| Franchement Jay, tu te débrouille bien pour une première fois. Oui, Key à l'air de plaire. Pour ma part, j'aime bien tout les tributs, même ceux qui on un sale caractère :p Normalement, dès que les moissons sont finit, on ce met à la suite. J'ai donc une question, que préférez vous écrire ? : *La scène des en revoir+la scène du train (vous posterez les deux dans le même "chapitre". *La scène des en revoir et la scène du train (un par "chapitre", donc + long ) *Juste la scène du train | |
| | | MockingJayForEver Fait des noeuds avec Finnick
Messages : 3012 Date d'inscription : 15/10/2012 Age : 33 Localisation : Au district 9 3/4 ♥
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 19:19 | |
| J'en ai pas un en particulier, mais j'adore lire les fanfics des autres. Mais je pourrais citer Eli et toi! J'aime vraiment ce que vous faites! | |
| | | elicul25 Tue Cato
Messages : 707 Date d'inscription : 10/08/2012
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 19:22 | |
| Moi un maitre ? :0 Et bien, c'est vraiment très gentil de ta part Jay Et sinon, tu peux répondre au sondage pleaze ? | |
| | | MockingJayForEver Fait des noeuds avec Finnick
Messages : 3012 Date d'inscription : 15/10/2012 Age : 33 Localisation : Au district 9 3/4 ♥
| Sujet: Re: Hunger Games Collectif - L'histoire - Sam 23 Fév - 19:25 | |
| Oups dsl! ^^ Moi perso je préfére la scène du train. | |
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