Les jeux commandés par la démoniaque, la maléfique, la cauchemardesque.. FYYYYRE!!!

- Capitole, quatorze heures -

À peine levés (oui, là bas le matin commence à midi..) les Capitoliens s'activent. Dans une semaine aura lieu la moisson. Les stylistes finalisent leurs croquis pour la parade. Les cuisiniers s'activent pour nourrir les futurs tributs. Les parieurs préparent leur argent. Marine et Océane, les présentatrices, spéculent sûr la forme de la nouvelle arène lors de leur show télévisé, l'une esseyant de piquer la vedette à l'autre de temps en temps.

La chef cadreuse s'étire, à moitié endormie. Le monde tangue autours d'elle puis se stabilise. Elle à peu être un peu trop abusé sur l'hydromel hier soir. Une loooongue journée l'attend, et ce pour tout le mois à venir. Les heures de sommeil vont se faire rares..
[Petite explication, toi qui te demande sûrement ce que c'est que ce job: cadreur est le nom francais de caméramen. Cette jeune femme est donc The boss qui sélectionne quelles vidéos des jeux passent sûr les écrans. Et autres petits boulots à côté.]

- Pendant ce temps, à la salle de contrôle de l'arène-

Les deux hautes juges arrivent enfin. Toute l'équipe (enfin presque) est déjà réunie. Mais les boss, évidement, arrivent toujours en dernier. Elles s'assoient à chaque extrémité de la table (le bout, c'est la place du chef!). Une tension est perceptible dans l'air. Les juges restent muets, trop terrifiés par les jeunes femmes au caractère, disons.. colérique.

- Bien, merci à tous d'être à l'heure à cette réunion, commence la haute juge Lucie.
- Enfin, tu vois bien qu'il manque la chef cadreuse ! Proteste la haute juge Malikame.
- Bon, elle c'est un cas particulier. Elle arrive une fois sur deux en retard, et comme elle est haut gradé, on peut pas la virer, bougonne Lucie.
- Et en plus elle fait du bon boulot, complète Malikame.

Une petite voix timide se fait entendre.

- Euh, et si on revenait au sujet principal? Demande un des juges.

Ses deux chefs le regardent, et le pauvre se pétrifie de trouille.

- Mais tout à fait juge Brian. Les Soixante-Treizième Hunger Games commencent dans Une Semaine. Les mutations génétiques sont-elles au point? Questionne Lucie.
- Oui, répond le préposé aux mutations.
- Bien, et les prisonni..acteurs? Continue la chef.
- Prêts aussi. Certains on à eu du mal à les attraper.. râle le juge qui leur est dédié. Je vous avais dis que les portails dimensionnels c'était pas une bonne idée..

Malikame, qui entre temps à sortit un pot de nutella de cinq kilos et une bouteille de vodka en guise de p'tit déj, le fusille du regard. Le préposé aux acteurs se ratatine. Bon sang, que cette jeune femme brune est effrayante! Le regard du juge descend sur Evenstar, le pendentif que porte la haute juge. Il lui a été offert en cadeau de son premier mariage avec le roi Loki. Et à fait jaser du monde au Capitole. Enfin, la haute juge fait parler d'elle depuis son arrivée spectaculaire..

- Malikame, rapelle moi depuis quand on mange aux réunions?

Ah. L'autre juge, la jeune Lucie, se manifeste. Mauvais ça..

- Depuis que je dois me lever à midi pour venir ici et rater mon petit déjeuner.
- Si tu n'es pas contente de ton poste tu peux toujours démissionner tu sais, propose innocement la jeune fille.
- C'est hors de question et tu le sais très bien.
- C'est pas comme si tu as eu du mal à y arriver, il à suffit de demander à ton cher seneca, continue-t-elle d'un ton railleur.
- J'ai du travailler pour en arriver là, MOI. Je me suis faite remarquer dans mon district par le Capitole Mademoiselle! Pas comme une certaine fille à papa!

La haute juge Malikame est en effet originaire du district sept. Sauf que son sadisme était si élevé que quand le haut juge Seneca, son futur second mari, l'a remarquée, elle a décroché directement un boulot au Capitole, et est devenue une citoyenne de la ville.
La haute juge Lucie, en revanche, est fille d'un haut dirigeant. Ses idées maléfiques étaient si réputées qu'elle à eu son poste du haut de ses quatorze ans seulement. Comme quoi, le sadisme n'a pas d'âge.

Et c'est à partir de ce moment là que la joute orale dégénère.

- Laisse mon papa en dehors de ça, pouilleuse du Sept!
- Tu n'es qu'une gamine écervellée!
- Moi au moins j'ai pas deux maris et une dizaine d'amants!
- Laisse mes chéris en dehors de ça sale bourge!

Dans sa colère, Malikame brandit sa cuillère, et asperge son voisin de Nutella. Lucie, quand à elle, envoie valser ses feuilles. Les jeunes femmes continuent de se traiter de nom d'oiseaux sous le regards des juges, contents d'être épargnés.. pour le moment.

La chef cadreuse ouvre alors la porte bien fort.

- Salut tout le monde, à que c'est moi!

Elle part s'assoir bruyament à sa place habituelle, a gauche de Malikame. Accompagnée d'un.. raton laveur. Elle prend le pot de nutella, ainsi que le fond de vodka. Son raton grimpe sur la table, se roule en boule et s'endort.
Et remarque alors que tout le monde la fixe. Elle regarde les deux hautes juges, et secoue ses cheveux bruns à mèches rouges.

- Ah, désolée. Je vous ai interrompu en pleine bataille. Allez y, continuez.

Elle pioche alors dans le pot avec une cuillère propre. Lucie et Malikame se rassoient, coupé dans leur élan. Quelques minutes et problèmes concernant les jeux règles plus tard, la réunion se termine. Les juges se poussent pour sortir le plus vite possible, soulagés. Personne ne s'est fait tuer ou carboniser.

Car outre les deux chefs démoniaques, le potentiel de dangerosité de la dernière arrivée, Pyromane de son état, et de son raton laveur satanique, n'est pas à négliger..

La jeune chef cadreuse soupire. Aujourd'hui est le jour de la moisson. À son grand désespoir, on l'a collée à la cérémonie du Un. Pourtant, elle avait bien précisé que, comme l'année dernière, elle voulait aller au QUATRE. Mais évidement, La Haute Juge Lucie ne lui avait pas laissé le choix.

" La cérémonie du district un est la plus importance, c'est le district du luxe, ils nous fournissent de superbes tributs, bla, bla"

Bref, la pyromane n'avait pas eu le choix. Elle place son équipe de toute part de l'estrade et de la "fosse". Cameramen, perchistes, directeur des effets spéciaux.

Les jeunes sont enfin tous arrivés et placés. Un boucan d'enfer résonne. Thibault, le gagnant d'il y à deux ans, et une jeune femme un peu plus vieille, partent s'asseoir à côté du maire. L'hôtesse, Marý pop'hins, s'avance, et tape dans le micro. Un type de la régie son fait alors signe à la Chef cadreuse, tout est au point.

- Bonjour à tous, et bienvenue pour la moisson de ces soixante-treizièmes Hunger Games !

Des flammes parfaitement contrôlées jallisent sur scène, et la foule en délire applaudit à tout rompre. La pyromane sourit. Au moins, ça, ils lui ont autorisé. Quel beau spectacle. Mais ce n'est rien comparé au reste... Mouhahaha!
Hum.

Après un discours passablement ennuyeux (des dizaines d'années qu'on le répète à tout bout de champ..) qui endort la moitié du public (y compris les techniciens du Capitole) Marý s'approche des Boules remplies de papiers blanc.

- Les femmes d'abord!

Le côté masculin de l'assemblée grogne. Stupide tradition.
Elle remue et en tire un au hasard, lit un nom. Une voix se fait immédiatement entendre.

- Je me porte volontaire!

La jeune fille s'avance alors sur l'estrade, la foule la laissant passer. Elle se retrouve en face de Marý.

- Dis moi ma chérie, quel est ton nom?
- Je suis Bryana, et j'ai dix-sept ans.

La plupart de la gente masculine présente se met à baver. Il faut dire que la jeune fille à un "corps de rêve" : grande, fine, formes prononcées ( beau 95D), et bien sûre, blonde.

Une des cadreurs s'empresse de coller l'objectif de sa caméra sur son grand décolleté. Sa chef le rappelle à l'ordre en se retenant d'étouffer de rire.

Marý s'approche alors de la seconde urne. Elle fait cliqueter ses talons.. Avant de heurter la boule et finir par terre, étalant des papiers partout. La foule explose de rire. Les techniciens aussi. On doit entendre leurs gloussement jusqu'au Capitole. L'hôtesse se relève et fait un sourire de crétine, flattée qu'on la trouve si drôle. Elle prend un papier au hasard par terre.

- Xiba! Rejoins nous donc!

Les garçons laissent place à un jeune qui a l'air d'arriver sur ses dix huit ans, cheveux noirs, de taille moyenne et plutôt mince. Comparé à l'autre sélectionnée, rien d'exceptionnel ne le distingue. Ah, si. Peut-être le fait qu'il soit en tenue plutôt décontractée et porte des tongs, alors que les autres sont sur leur trente et un comme on dit (enfin, au Capitole tout le monde est toujours sous son meilleur jour, sauf ceux qui bossent dans les équipes techniques et privilégient le confort).

On entend des murmures sur son passage, comme "ah, il va enfin arrêter de draguer ma copine" ou "oh non, il va me manqueeeer!".
Le jeune homme arrive sur l'estrade. Marý demande s'il y a des volontaires, mais personne ne se présente. Elle se reporte alors sur le nouveau tribut.

- Dis moi mon cher Xiba, est tu content de ta sélection?
- Très, je vais pouvoir découvrir les plaisirs du Capitole.. et les jolies filles des autres districts.

Il lance un sourire ravageur qui fait tourner de l'oeil les trois quart des adolescentes présentes. Y compris l'hôtesse, qui pourtant n'est plus toute jeune..
L'équipe de tournage reste neutre. Il en ont vu, des tributs charismatiques. Et puis, la seule femme est la chef, donc ça aide aussi. Chef qui récupère une caméra pour faire des plans foule, complètement absorbée par son métier pour faire attention à autre chose.

Les deux nouveaux tributs se serrent la main, Xiba regardant furtivement sa partenaire bien plus bas que ses yeux en se retenant de baver, et partent sous une nouvelle salve d'applaudissents et de flammes.

La foule s'en va également, et il ne reste bientôt plus que l'équipe technique, qui remballe le matériel audiovisuel. La jeune chef prend une perche, enlève le micro et la fait tourner comme un bâton de combat.

- Bon les gars, on a une heure de libre dans le district, après rendez vous au train pour rentrer. Si vous me cherchez, je suis au bar.

Et elle part en direction du "SaphirBar". Comme en général elle est affectée au district quatre ou douze, le patron ne la connaît pas encore. Les techniciens hésitent: aller voir leurs amis, se balader et autre, ou la suivre pour voir la tête des clients et du patron quand ils verront la descente de la gamine? Car après tout, elle à beau être leur chef, elle n'a quand même que seize ans. Ils se consultent mutuellement du regard, et comment un seul cameramen, se dirigent vers l'établissement de binouze.

District Deux, le jour de la moisson.
La jeune Shell est confiante. Elle marche fièrement dans les rues de son district, en se dirigeant vers l'hôtel de ville. 90% des filles seront en robes. Elle sera toujours en "tenue de combat": débardeur, pantalon kaki et baskets noires confortables. Mais cheveux bruns détachés, vu que normalement il n'y aura personne à étriper. Inconsciement, elle tripote sa corde d'escalade accrochée à son poignet droit, offerte par son grand frère.

Aujourd'hui sera le prémice de son aventure. Fini l'ennui au district! Enfin l'accomplissement des toutes ces années d'entraînement!
Un sourire s'étend sur son visage quand la pacificatrice lui prélève son sang. Première étape de passée.

Elle rejoint alors les autres filles de dix-sept ans, fait signe à ses amis du centre d'entraînement, et attend. Attend. Attend...

Au bout d'un quart d'heure, l'hôte arrive sûr scène. Shell, surexcitée, ne fait plus attention au discours et à la vidéo du Capitole. Enfin, le Capitolen pioche un papier dans l'urne des garçons. Il n'a pas le temps de le déplier qu'un jeune se porte volontaire. Les pacificateurs le font monter. La jeune fille grince des dents. Blast sera son partenaire. Elle ne le connaît pas tant que ça, mais ce qu'elle à vu ne lui plait pas. Un sportif blond, musclé et prétentieux. Au moins, aucun regret pour le kicker.
Le nouveau tribut exécute une petite danse de joie pour épater la gallerie.. mais qui en fait rire la plupart discrètement.

Et le moment tant attendu arrive. L'hôte prend le nom..

- Je me... Aie!
- Je me porte volontaire !

La fille à côté de Shell à failli lui gâcher son moment de gloire. Le mot était passé pourtant, que ce serait SON année. Heuresement qu'un pied écrasé résout tous les problèmes. Ses amis lui soutient et elle monte fièrement sur l'estrade, sentant l'adrénaline lui monter dans les veines.

- Qui es-tu jeune fille?
- Je suis Shell, j'ai dix sept ans et je vais gagner les jeux, déclare-t-elle en souriant de toutes ses dents.
- Bien, tu es motivée!

Ensuite à lieu la traditionnelle poignée de main entre les tributs. Pour ceux du Deux, en général, c'est le concours de "qui sert le plus fort pour faire grimacer l'autre". Les deux concurrent se donnent à fond, jugulent la douleur.. Puis Blast craque et laisse sortir un rictus.
Shell sourie, la main à moitié broyée mais Victorieuse. Les pacificateurs les amènent alors à l'hôtel de justice, où ils pourront dire au revoir à leurs proches.

District Quatre, à l'hôtel de justice.
Les deux nouveaux tributs qui ont été moissonés (il n'y a eu aucun volontaire) vont faire leurs adieux.
Aude tourne en rond dans la salle.
Elle se remémore les événements qui l'ont conduite ici.
Tout allait bien pourtant. Elle a coiffé ses longs cheveux bruns, mis une robe neuve, discuté avec ses amis..
Sauf que la stupide hôtesse l'a tirée au sort, et qu'il n'y à eu aucun volontaire. Une gamine de quinze ans, et qui a en plus un an d'avance par rapport aux autres, ça provoque pas forcément la compassion. Puis le fait que sa grande soeur ai crié et fondu en sanglots lui a fait perdre toute crédibilité. La jeune fille soupire.

La porte s'ouvre sur ses parents.
Qui l'écrasent immédiatement dans leurs bras. Câlin à trois. Aouch.
C'est vrai qu'ils sont musclés dans la famille. Après quelques autres broyages, hum... Câlins, ils partent puis sa grande soeur entre.
Et nouvel écrasement. Heuresement que la jeune fille à les côtés solides.

- Aauuuuuuuuddddeeeee! J'auraisdumeportervolontaireataplaceeeeee

La cadette frotte le dos de son aînée.

- Liline, t'aurais rien pu faire, tu as vingt ans je te rapelle.

Vingt ans, et pourtant beaucoup moins on dirait, pense la nouvelle tribut. Sa grande soeur à toujours été.. comme sa petite soeur. La petite protégeant la grande. Le monde à l'envers? Tout à fait.

Liline repousse ses cheveux blonds qui lui tombent devant la figure et se sépare à regret de sa soeur.

- Tu reviens hein? Tu reviendra chez nous? Demande-t-elle innocemment.
- Je vais faire mon possible.

Un pacificateur arrive et annonce à liline qu'elle doit sortir. La jeune femme, contrariée, lui envoie un uppercut et l'étend par terre.
Aude reste bouche bée. Sa soeur, si fragile, qui viens de...

- Oups, il va pas être content à son réveil...

Et elle se remet à chouiner. Un autre pacificateur viens chercher son collègue, en esseyant tant bien que mal à cacher son fou rire. La pleurnicharde le suis après avoir serré sa soeur dans ses bras une dernière fois.

Aude lève les yeux aux ciel. Quelle famille !

*
Au même moment, dans une pièce non loin, Alex, l'autre tribut, écoute parler son père.
Père qui rêve depuis toujours de voir un de ses enfants gagner les jeux. Rêve qui est devenu une obsession depuis que sa femme s'est fait exécuter pour avoir volé des poissons. Des morues en plus.

Alex fait semblant de suivre les rêveries de son paternel, qui décrit leur future vie après sa victoire. Hum, l'est vachement optimiste quand même.
Il s'arrête enfin de parler lorsque les pacificateurs viennent le chercher. Alex sert une dernière fois sa petite soeur contre lui. S'il à bien une raison de revenir, c'est pour ne pas la laisser entre les mains de l'autre fou. Il à beau aimer son père, il exagère quand même un peu quand il lui parle d'entraînement... Alors que sa soeur à sept ans.

Hurm. Un fois sa famille sortie, une tornade blonde lui bondit dessus.

C'est liline, la soeur d'Aude. Ils se connaissent, car lors des grandes pénuries, ils ont déjà volé tous les trois ensemble au marché. Liline fesait diversion avec son air innocent, Aude et Alex s'occupaient du reste.
Mais de là à ce qu'elle lui saute dans les bras...

Des larmes dégoulinent de son visage.

- Alex, faisattentionamasœurpitié!
- Euh, quoi ?

Le jeune garçon n'avait jamais réussi à la comprendre quand elle parlait trop vite. Cette fois ne fait pas exception.

- J'ai dis, fais attention à ma sœur dans l'arène, pitié!
- Euh, je vais faire comme je peux..

Enfin, elle le lâche, puis lui sourie. Il esseye de se masser discrètement les côtes. Par Poséidon, elle fait mal!
Les pacificateurs viennent la chercher, et elle s'en va en souhaitant bonne chance à un Alex déboussollé.

District 9, hôtel de justice.
Elvy, la jeune fille qui à été choisie, fait ses adieux à sa famille.
Pendant ce temps, aladreeladon, communément appelé Ala, se retrouve seul. Et Oui, c'est ça d'être orphelin, après que ses parents se soient noyés peu après ces onze ans.

Et enlevez moi tout de suite cette larme qui perle à votre oeil droit cher lecteurs. On est pas là pour pleurer. Nan mais!

Donc, après que ses rares amis soient venus lui dire adieu (dont un qui lui à dis de profiter de la nourriture pour Lui...), il n'a plus rien à faire.
Maélys, sa mentor, le rejoint alors. Le jeune tribut se raidit, inquiet. Oh et puis non, il est pas froussard quand même.

Tout le monde connait son histoire.
Elle a gagné les jeux à ses quinze ans. Elle avait manipulé sa soeur pour que celle ci soit moissonée.. sauf que c'est l'inverse qui s'est passé.
Sa petite soeur avait quand même hurlé "Poupounaaaaaite!", le surnom qu'elle lui donnait, lorsque son aînée avait été tirée au sort. Pour lui fiche la honte évidement, car elle s'était rendue compte du manège.
Sauf que suite à la victoire de la jeune fille, qui avait manipulé tout le monde, sa famille et elle n'ont plus de contact. Du tout.

Donc cette chère poupounaite, euh pardon, Maélys, est devenue encore plus acerbe. Fichant la trouille aux nouveaux tribut.

-Viens petit, on va au train.

Ala pique un fard.

- Ok, je fais que un mètre quarante neuf, mais je suis pas si petit que ça!

L'ancienne gagnante lève les yeux au ciel et soupire.

- Entre une gamine de douze ans qui m'a l'air très pleurnicharde et un petit jeune de seize, je sens qu'elle va être drôle cette année!

Ala se passe la main dans ses cheveux bruns foncés et réplique

- Mais bien sûr POUPOUNAITE! À ton service !

La mentor voit rouge. Tout le monde sait également qu'elle hait viscéralement ce surnom..
Elle saute pour attraper cet insolent petit tribut.. qui n'est déjà plus là. Rapide le gamin..

- District Onze -
Maela à fait ses adieux à ses parents et ses amis. Avec Crash, l'autre tribut, un mastodonte de deux mètres et cent cinquantes kilos, ainsi que leur mentor et leur hôte, ils se dirigent vers le train.
La jeune fille de quinze ans tire sûr sa robe noire qu'elle trouve maintenant un peu trop courte. Elle est légèrement stressée. Au moins, elle sait qu'elle retrouvera sa soeur, Cima, au Capitole. Évidement, mademoiselle s'est faite embaucher vu ses compétences en stylisme, et échappe aux jeux. Ce qui n'est pas le cas de sa grande soeur. Fallait que ça arrive en plus ! Qu'elle soit tirée au sort !

Maela soupire. Une partie du district est réunie sûr les quais de la gare, prêts à les voir partir "vers l'infini et au-delàaaaaaaaaaaaaaaa". Hum, vers le Capitole quoi.
Elle fait quelques coucou aux gens qu'elle reconnaît, et se met à penser à.... Stop. On ne PENSE PAS à la famille, sous peine d'être totalement déconcentrée.
Certains prennent des photos. Maela esseye de sourire.

Les deux tributs et leurs accompagnateurs montent dans l'engin, qui est tout simplement énorme. La jeune fille cligne des yeux. Tout est doré. Y à de quoi choper une conjonctivite. Et dire que dans la ville des riches ce sera pire..

Ça fesait une heure qu'ils étaient dans le train. Ambre, la tribut du district douze, regarde Haymitch , son mentor, avec les yeux ronds. Jamais elle n'aurait pu penser qu'un homme puisse avaler une telle quantité d'alcool.
Et il y va pas à moitié! Descend de la vodka, du whisky, du kir, sans broncher...

L'autre tribut, un gamin à l'âge indéterminé, ronflait sur un canapé. Apparement, il s'appellerai le "mineur du cinéma". Drôle de surnom. Bon, après tout, celui d'Ambre, la jeune fille, est bien "la lutine". Chacun son truc.

- Haymitch, arrêtez donc, vous allez finir par ne plus avoir de sang dans les veines! Proteste Effie, l'hôtesse maniaque.
- Vous connaissez ma devise, économisont l'eau, buvons de la vodka!

L'hôtesse lève les yeux aux ciel, désespérée.
Ambre ne sait plus quoi faire. Elle est complètement perdue.

- Ben alors RuePrim, t'es muette? Demande le mentor.
- M'appellez pas comme ça, moi c'est Ambre.
- Bien chérie. Dis moi, t'es douée en descente?
- Haymitch! Vous n'allez quand même pas faire boire cette jeune fille, s'exclame une Effie scandalisée.
- Au moins qu'elle goûte au paradis, je vous signale qu'elle va un peu tout droit en enfer.

Et après cette tirade philosophie, il se met à hoqueter. Effie se lève de table en soupirant pour se retirer dans sa suite.
Haymitch envoie alors un verre vers Ambre.

- C'est une petite portion de whisky noyé dans du coca. Bois, ça va te faire du bien.

La jeune fille est partagée. De l'alcool? Puis après tout, pourquoi pas hein. Elle prend le verre et le vide cul-sec. Ça brûle légèrement la gorge. Hurgh.
Haymitch lui renvoie en autre verre.
Ambre secoue ses cheveux bruns, dont les mèches les plus longues lui arrivent au bas du coup. Elle frotte nerveusement sa cicatrice sur la main gauche.

- Allez gamine. Après t'y aura plus trop le droit chez les pet-secs. Hips.
- Mais... Et pour l'arène?
- On verra ça plus tard. En général les tributs que j'ai sont trop terrifiés pour réfléchir. Ton pote dors et toi tu m'a l'air lucide, autant en profiter. Va y, c'est de la guiness, de la bière.

Ce verre là est plus grand (25cl, soit une demi pinte). Il y à beaucoup de mousse. La jeune fille y goute prudement. Beurk.
Son mentor observe sa grimace.

- Reprends-en. La première gorgée est pas top, les suivantes mieux. Hips.

Ambre grogne et s'exécute. L'ancien gagnant à raison. Au bout d'un quart d'heure, elle fini finalement la boisson. Elle commence à se sentir joyeuse.

- Vu ta constitution, vaut mieux arrêter. Effie va m'en vouloir si t'arrives bourrée au Capitole.

La jeune fille hoche la tête, et décide d'aller se coucher. Sauf qu'elle se lève trop vite... Et le monde se met à tanguer. Oula. Elle rejoint sa porte clopin-clopan, l'ouvre, et s'effondre sur son lit.
Elle entend Haymitch qui continue de boire, l'autre tribut qui ronfle.. et s'endort.

- Au Capitole, salle des juges -
La haute juge Malikame se frotte les mains. Tous les nouveaux tributs sont arrivés. Bien. Dans trois petits jours, son génie sera révélé à Panem entier. Qu'elle a hâte..

Certaines futures victimes ont l'air prometteuses. Ceux du Un et du Deux, évidemment. Et peut-être la gamine du Douze. Les autres, on verra bien.

Lucie observe sa collègue. La jeune fille sait que quand elle à ce regard là, c'est mauvais signe. Elle se concentre et retourne à son écran. Les tributs sont arrivés, il y a du boulot.

- Ailleurs, toujours au Capitole -
La jeune pyromane s'effondre sur son lit triple place rouge. Di immortales, que la journée à été épuisante! Son raton se blottit contre elle. Elle regarde l'heure: minuit. Elle se traîne jusqu'à la télécommande et allume l'écran. Les ingénieurs du Trois font un travail fantastique.

Elle à eu l'occasion d'observer des pixels au microscope un jour. Composés de trois sous-parties, Rouge Vert Bleu. En fonction de l'ouverture des cristaux liquides, la lumière des tubes fluorescencents passe à travers certains de ces filtres, ou même aucun, et un pixel coloré apparaît à l'écran. Rouge et vert, ça fait jaune par exemple. L'ingénieur parlait de technologie LCD, Liquid Cristal Display. Une autre technologie à été développée depuis, qui fait qu'on à même plus besoin d'écran pour voir une projection, mais la jeune fille préfère le traditionnel.

Une retransmision des moissons passe. À moitié endormie, elle se colle devant et regarde.

- Centre d'entraînement des tributs, étage Un -

- Alors les jeunes, vous pensez quoi de vos adversaires? Questionne Thibault le mentor.

Cette année, il sera seul pour coacher les tributs du Un. Sa collègue à eu un accident étrange. Elle se serait rendue au SaphirBar avant de partir, et après on ne sait pas trop ce qu'il s'est passé, une histoire de concours de descente.
Il pense aller demander des explications à l'équipe technique qui filmait la moisson, quand y à de l'alcool, ils sont toujours pas très loin..

- La petite du Quatre est mignonne, déclare Bryana.
- Mouais, elle est peut-être intéressante. Pas moche physiquement, jolis yeux, continue Xiba.

Thibault soupire. Entre la blonde écervellée et le gros drageur, il est mal parti pour en ramener un en vie..

- C'est pas ça que je demandais..

Bryana se lève précipitement.

- Excusez moi je dois aller au toilettes.

Elle bouscule l'hôtesse dans sa hâte, qui se met à rire et à l'accompagner au cas où. Thibault se tourne vers Xiba, le regard vide. Le jeune homme s'étire.

- Shell à l'air d'une tueuse pro, l'autre type d'un grand baraqué macho. Ceux du Trois de vrais intellos. Les Quatre deux gamins débrouillards qui ont l'air de se connaître. Après j'ai remarqué la fille du Onze qui était gênée et vaguement inquiète.

Thibault sourit. Peut être que finalement au moins un sur les deux a un cerveau..

La porte s'ouvre sur Lennah-Ombe, la Chef de la Brigade de Protection des Vainqueurs au Capitole. Poste communément appelé CBPVC, parce c'est long quoi.

- Salut Thibault, tout va bien?
-Tout à fait, aucun problème, comme toujours.

Il se lève et la serre brièvement dans ses bras. Depuis sa victoire, ils ont eu l'occasion de se connaître et sont devenus proches.
De son côté, Xiba se retiens de baver. Grande, élancée, plutôt athlétique ,ses cheveux longs légèrement ondulé châtains/roux descendent le long de sa poitrine. Ses yeux brillent tels deux émeraudes, avec une touche de gris.

Le jeune tribut se lève et lui serre la main en lui fesait un sourire radieux.

- Bonsoir belle dame, je suis Xiba.

La CBPVC, surprise, ne dis rien. Bizzare ce tribut. Alors qu'elle allait repartir vérifier si les autres étages sont en ordre, elle marche sur la tong du jeune homme, manque de trébucher. Celui-ci la rattrape, avec une main sur la hanche et l'autre prenant la main de la demoiselle. On dirait vaguement une position de danseurs de tango ou autre danse latine. Manque plus qu'une robe à la place de l'uniforme de Lennah-Ombe.
Xiba rapproche son visage de celui de la jeune femme, et plonge ses yeux dans les siens.

- Tout va bien ? Lui demande-t-il.

Un Thibault médusé assiste à la scène. Son tribut esseye quand même pas de draguer la CBPVC..
Lennah-Ombe se relève, sourie.. et fiche une baffe magistrale à l'imprudent. Le mentor soupire. Elle lui avait fait peur, à ne pas réagir.

- Petit tribut, sache que ce n'est pas parce que je suis une femme que je suis fragile. Je suis bien plus costaud que toi. Et ne t'avise pas de me séduire, compris?

Xiba se frotte la joue. Coriace celle-là. Mais il à saisi le message. Premier rateau au Capitole..
Bryana débarque alors dans le salon, suivie de Marý.
Lennah-Ombe s'éclipse alors, se dirigeant vers un autre étage.

-Capitole, centre de transformation -
Etna soupire. Elle en a, du boulot, la styliste de renom! Accompagnée de sa fidèle assistante Lucile, elle habille les tributs du district Deux depuis des années. Et accessoirement à sa propre ligne de vêtements chics pour le Capitole, Etna Mõde collection.
La styliste est reconnaissable pour sa coupe au carré noire, ses tailleurs impeccables et son bon goût.
Lucile, quant a elle, à un tye n dye blond, et des tailleurs dans les tons bleus, pour aller avec ses yeux. Quand on travaille avec Etna, le tailleur est une obligation. Simple et élégant. Surtout pas farfelu. La jeune fille ne se sent pas forcément à l'aise dedans mais ne dit rien. On ne contrarie pas E.M (initiales d'Etna..).

Donc, cette année, on s'occupe de Shell et Blast. Leurs préparations pour le défilé du soir même à déjà commencé. Ils ont de ces poils, c'est at-ro-ce! Enfin, la fille à l'air de prendre un minimum soin d'elle et ne fait que grimacer lors de l'epilation. Le garçon, en revanche, semble au bord des larmes. Mauviette. Une heure plus tard, ils sont enfin à peut près présentables. Etna et Lucile finissent les retouches sur les costumes de parade. Ils sont parfait. Etna est satisfaite.

*
Aude soupire. Le relooking s'achève enfin. Ce soir, ce sera tenue de poisson, apparement. Finnick, leur mentor, a ralé auprès des stylistes. À savoir si ça a fonctionné..
La jeune fille s'agite. Elle pense à sa petite.. enfin, Grande soeur, restée au district. Et au pauvre pacificateur assommé. En espérant qu'il aille bien. Que liline peut être violente parfois..

La styliste entre, toute de jaune vêtue. Aude grimace. Ça fait mal aux yeux, toutes ces couleurs si.. vives. Qui attaquent la cornée.

- Ma chérieeee, suite à l'intervention de ton mentor, nous avons légèrement changé ta tenue, déclare une capitolienne visiblement agacée. Voilà!

Elle brandit sous le nez de la jeune fille une queue de poisson.

- On à eu le droit de garder uniquement le bas, pas le haut.

Aude s'inquiète. Elle aura quand même pas les seins nus ?! La styliste sort un soutien-gorge coquillage. Ouf. Aude soupire. Conclusion : ce sera sirène. C'est mieux que poisson..

De son côté, Alex rumine. Pour aller avec sa partenaire, il sera en triton. Torse nu. Ok, il a des abdos, mais être à moitié à poil c'est quand même un peu gênant..

Il soupire, et pense au district. À sa famille. Son regard se voile. Si seulement il pouvait remonter le temps..
Pourquoi a-t-il fallu qu'Aude l'accompagne ?! Ça aurait pu être n'importe qui, mais non ! Ça a du tomber sur elle ! La poisse vraiment..
Il secoue la tête. Ne pas réfléchir à ça sinon il va déprimer. Justement, elle entre. Soutien-gorge en coquillages bleus, queue de sirène en dégradés de couleur océan, cheveux tressés avec des fils d'or, un trident dans la main. Alex en à un identique.

- T'es prêt? Lui demande la jeune fille.
- Ouaip.

Le tribut baisse les yeux, et se force à penser à la mer. Calme. Calme..
Il faut surtout pas craquer..

-Au Capitole-
Maela grimace. Le défilé au grand cirque a été une catastrophe. Déjà, sa soeur adorée a passé des heures à s'occuper de ses cheveux qui ont fini tout frisottés. Limite genre mouton. Bon, au moins, elle avait une loooongue robe noire sympa. Sauf qu'elle se prenait les pieds dedans. Ce qui fesait bien rire Crash. Pour compléter le tout, elle avait un épi de blé dans la main, et une couronne de céréales sur la tête. Agriculture, champs, logique..
La jeune tribut avait été tellement stressée qu'elle n'avait pas fait attention aux autres. À part son stupide compagnon évidement. Vu qu'il était à côté..

-Salle des présentatrices-

- Bonsoir messieurs dames les citoyens!
- En direct, du grand défilé, votre présentatrice adorée Marine..
- Et votre présentatrice adulée Océane!
- Observons donc nos nouveaux tributs..

Pendant que les deux rivales continuent leur speach et esseyant d'être vedette de l'écran, les deux hautes juges regardent les futures victimes, déterminant qui ira où, un fois dans l'arène. La chef cadreuse, elle, tente d'empêcher certains membres de son équipe de rester onubilés par les atouts féminins de Marine, tout en tenant sa perche (et Oui, le son avant tout!).

Non loin, les stylistes Lucile et Smila discutent. Etna, évidement, gravite ailleurs, parmi les riches capitoliens. Une bonne occasion de s'enrichir ces jeux.

Le char du district Un avance alors, rempli d'émeraudes, saphirs, rubis et diamants. Le jeune homme est pieds nu, sa compagne également d'ailleurs. Tous les deux sont vêtus du strict minimum. Sous vêtements.. en or. Qui brille. Vraiment beaucoup. Le tribut masculin, Xiba selon les programmes, agite la main et semble très à l'aise. Bryana, quant à elle, envoie des baisers au public.

Finnick arrive alors, et le petit comité ne suit plus pendant quelques instants, jusqu'au sixième char. Peu intéressant. Les tributs, vanessa et kevin, seraient apparement en couple. Teeeellement déjà vu! Ringard! En plus, ils ont une de ces allocution étranges, à toujours dire "loooool", "xptdr", "mwa Chuis trooow bèlle" et autres "vaness C ma bêstahh forèveuur!".
Pour le district sept, un fille banale et un bûcheron sont cette année les représentants. Bob ou Joe, le prénom du garçon. Personne n'a retenu.
Quelques temps après, le petit du neuf, et sa jeune coéquipière, apparaissent. Déguisés, en, euh.. on ne sait pas très bien. Un truc jaune, ou plutôt orange, enfin non vert.. rond, ou même carré. En fait losange. Enfin bref. Le temps que les citoyens tentent de décrypter ce truc étrange, le onzième char est déjà là.

Crash, le grand type baraqué, ricane, car sa jeune partenaire a trébuché sur sa robe et manqué de s'étaler par terre.
Et pour finir, arrive enfin le char du douze, avec deux gamins habillés en bleu de travail, balançant en l'air des pioches (la fille, Ambre, jongle même avec des pelles).

La chef cadreuse remballe sa perche et dégaine sa caméra. Elle prend quelques plants du discours de la présidente, puis son équipe remballe tout. Ce boulot fini, ils partent tous ensemble.. se coucher? Mais nan, trop de travail, plutôt prendre une bonne bière pour tenir le coup!
Les stylistes, Finnick et les présentatrices leur emboitent le pas. Il paraît que ce sont des vrais fêtards, les techniciens et leur chef..

-Centre d'entraînement des tributs-

Ça y est, après un petit discours, on les à lâchés dans une grande salle avec pleins d'ateliers. Ala ne sait pas trop où aller. Stand de survie? Camouflage? Tir à l'arc?
Une table attire son attention. L'intitulé: "comment cuire des pâtes". Il n'y a personne, sauf l'instructeur. Bah, pourquoi pas. Le jeune tribut s'approche.

- B'jour.
- Bonjour mon garçon ! Tu sais faire cuire des pâtes?
- Euh... Nan.

Ala baisse la tête, un peu honteux. C'est réputé pour être facile, mais il n'a jamais esseyé.
L'instructeur le colle devant une casserole.

- Bien. Tu verses de l'eau dans la casserole. Tu allume le gaz. Tu met une PINCÉE de sel, pas plus, sinon ça va pas être mangeable.

Le tribut du neuf s'exécute. Il attend ensuite que l'eau arrive à ébullition (quand y a plein de bulles et que ça fait du bruit..), et verse des coquillettes.

- C'est bien. Maintenant tu mets le minuteur et tu attends sept minutes, comme c'est écrit sur le paquet. Et n'oublie pas de remuer avec la spatule sinon ça va coller au fond !

Sur ces paroles, il se dirige vers Maela, la tribut du Onze qui tente tant bien que mal de réaliser des spaghettis. Ala remue consciensieusement. Le minuteur sonne et il éteind le gaz, laissant l'eau refroidir. Il se dirige vers un lavabo, verse les pâtes dans une passoire, puis les poses dans une assiette. Il en goûte une. Al dente! Comme dit l'instructeur ! Un gros BOUM retentit alors. Maela vient de faire exploser son plat..

*
Un peu plus loin, Ambre apprend comment créer un feu à partir d'essence ou d'alcool. Sacrifier de la bonne binouze la fait râler, étant convertie aux vertus de l'éthanol par Haymitch, mais elle serre les dents et ne dit rien.
À côté d'elle, le bûcheron du Sept.

- Ambre, c'est bien comme ça qu'on fait?
- Mais non bob! File moi ton allumette, je te met le feu!
- Moi c'est Joe hein..

Ha Oui. En effet, tout le monde se trompe sur son prénom. Allez donc savoir pourquoi. Ala, le tribut du neuf, se joint alors à eux. Et tous les trois, ils esseyent ensemble d'allumer un feu. Sans faire crâmer la salle..

*

De l'autre côté, au stand de corps à corps. Alex et Aude prennent des cours avec l'instructeur. Et s'entraînent sur des mannequins. Suite à leur passé de voleurs pour le marché, ils sont plutôt doués pour l'esquive, mais l'attaque, hein, c'est pas ça.
Aude envoie un crochet qui fait valser le mannequin, sous les yeux medusés de son compagnon de district et du professeur.

- Euh, quoi ? Demande-t-elle.
- Je crois que même les carrières y vont moins fort.. déclare le Capitolien les yeux ronds.
- Ah...

La jeune fille basse les yeux. Alex est soudain pris d'un élan d'affection et l'enlace en la félicitant. Aude se raidit, surprise, puis se détend. Enfin, c'est Alex. Son compagnon de vol. Il va pas lui faire de mal.

*
Xiba, quant à lui, s'est discrètement rapproché de Shell. Il aide actuellement la jeune fille à bander son arc. Il est donc très très près, pratiquement collé à elle.
Il lui murmure à l'oreille:

- Tu es jolie comme ça tu sais?
- Hum. Ouais. Et qu'est ce que ça peux faire?

Xiba se contorsionne pour la regarder dans les yeux.

- Comment ça, qu'est ce que ça peux faire?
- Ben c'est pas ça qui va m'aider à gagner les jeux.

Un telle émotion prend sa voix quand elle parle des Hunger Games. On sentirait presque la joie, la hâte de l'arène qui suinte de sa peau.
Xiba se détache d'elle et secoue la tête. Pas la peine de perdre son temps à la draguer. Elle est trop onubilée par sa victoire prochaine pour faire attention au reste. Ce sera une amie donc. Heureusement qu'il y à d'autres jolies filles..

-Au Capitole, salle des juges-

Dernier jour d'entraînement. Les Capitolens jubilent, les paris fusent. Les stylistes règlent les derniers détails pour l'interwiew du soir. Caesar étant en congé cette année, ce sont deux autres présentatrices célèbres, Marine et Océane, qui animeront le show.

La jeune Lucie s'étire. Les tributs ont passé leurs évaluations hier. Tout à été.. sauf une. Le garçon du Neuf à posé quelques.. soucis. Trop agile. Trop intelligent. Posant trop de questions. Et trop agaçant.
Il à donc fallu trouver une punition juste. Les deux hautes juges se sont concertées pendant une heure, avant de rendre leur sentance: elles ont enfermé l'insolent dans une pièce pendant une heure. En passant de la musique classique, la plus atroce possible. Avec un tas de violons qui grincent.

Ala en est ressorti déboussolé, vaguement fou. Et n'a plus fait de vagues. [Mouhahahah! Hum.]
Donc, ce problème résolu.

La haute juge étudie le schéma des alliances. Pour le moment, les deux du Un, Deux et Quatre, plus le type du Trois, font équipe.
Les filles du onze et du douze, plus le perturbateur du neuf, et le bûcheron du sept, également ensembles. Les deux amoureux insupportables du cinq. Et les autres la jouent solo.

Bien. Avec Malikame, elles savent déjà à peu près qui envoyer où. Et avec qui. L'arène sera vaste.. grandiose. Magnifique.

-Capitole, appartement du district Un-

Xiba se frotte les yeux. Hier à été une journée éprouvante. Il y à eu l'évaluation. Facile, il à fait deux trois courbettes, lancé un couteau et une vanne, puis le tour est joué. Dix sur douze. Bryana neuf. Shell et Blast onze. Les deux petit du Quatre Sept. Et l'intello du Trois, six.

Une fois rentré dans l'appartement, il avait vaguement dragué Bryana. Il le regrette à présent. Apparement, la jeune fille est assez.. naïve et à l'aise avec son corps. Il lui a proposé en riant d'aller dans sa chambre.
Sauf qu'elle a accepté et lui a dit de le rejoindre dans cinq minutes le temps qu'elle se change.
Xiba n'en revenait pas. Dans le pire des cas il se prenait une baffe, dans le meilleur la fille riait. Mais jamais elle acceptait..
Il avait ouvert la porte de Bryana. Elle était assise dans sur son lit, à moitié dénudée. N'importe qui lui aurait sauté dessus. Le jeune homme, lui, prit de panique, bredouille des excuses et court se réfugier dans son lit à lui.
Il drague les filles pour rire, ok, mais pas pour... Ça. Brrr. C'est pas que ce genre de relations lui fait peur mais... Ben si en fait. Ça lui fait peur.
Les relations charnelles. Et le fait de tomber amoureux aussi. Même si pour tomber amoureux de Bryana faudrait vraiment faire attention uniquement à son physique.

Xiba secoue sa tête. Inutile de penser à ça maintenant. Autant aller retrouver ses compagnons. Dont la jolie petite Aude..


-Le soir, à l'interview-

La Musique retentit. Marine et Océane entrent sur scène sous les applaudissements du public.
Le thème de leurs tenues: or et argent. Pour Océane: chignon doré habituel, robe moulante longue dorée, talons or. Marine, quant à elle, à quelques mèches argentées, une robe bustier que met bien en valeur ses obus sa poitrine. Spartiates plates, et tonne de bracelets clinquants.
Toutes deux sont resplendissantes.

- Bonsoir Panem! Je suis Marine..
- Et moi Océane ! Ce soir est le moment que vous attendez tous..
- L'interview avec les tributs!

Comme d'habitude, les deux présentatrices font tout pour être plus vue que l'autre.

Pendant ce temps, en coulisse, la chef cadreuse fait signe à Bryana d'y aller. La jeune fille entre sous le tonerre d'applaudissements du public et commence à discuter.

- Tiens toi prêt, tu rentres dans trois minutes, annonce la jeune Pyromane à Xiba.

Le jeune homme est légèrement stressé. Il va passer devant tout Panem quand même..

- Que.. pourquoi rouge?

Et zut. Ça recommence.. Son cerveau s'est déconnecté et il à posé une question incompréhensible, en voyant les cheveux de la jeune fille.Elle va le prendre pour un débile, comme tout le monde. C'est pas toujours facile de s'exprimer. C'est entre autres pour ça qu'il drague lourdement. Comme ça les gens font moins attention. La Pyromane hausse les épaules.

- Ben rouge flamme quoi.

[Pour ceux qui n'aurait rien compris à l'échange, la chef cadreuse à des cheveux à pointes rouges]
Xiba à la mâchoire qui se décroche. Elle a comprit!

-Allez, c'est ton tour. Go!

Le tribut secoue la tête pour remettre de l'ordre dans ses idées et avance. La lumière des projecteurs l'éblouit..

*

Shell lisse sa robe. Elle a beau s'être presque battue avec Etna et lucile, elles ont tenu à lui mettre un truc inconfortable. Accompagné de talons de douze centimètres. Elle doit faire la taille de Blast maintenant.
Sur l'écran, elle observe Xiba qui passe. Il est habillé avec un T shirt et un jean tout simple, cheveux noirs en bataille.. et baskets au pieds. Thibault était fermement opposé aux tongs. Trop paysan, Flemmard, selon lui. Ça avait bien fait rire Shell d'ailleurs. Le pauvre mentor, il doit en baver avec un tribut pareil..
Le public rit.

- Shell, c'est ton tour.

Une jeune fille, avec un T-shirt noir où est écrit "Boss", et de longs cheveux à bout rouge, vient de lui parler. Ah. Elle doit donc aller rejoindre illico Marine et Océane.
Shell se lève et marche d'un pas assuré jusque sur la scène. Elle sourie au public, fait quelques coucou, et fait face aux presentatrices. Elle y est. Ils vont voir, les sponsors, de quel bois elle se chauffe.
*

- C'est dommage qu'on passe pas ensemble.
- C'est vrai Alex. Mais bon, c'est comme ça.. Aie pas peur, on va s'en sortir.
- Mouais.

Le tribut fait la grimace à Aude, peu convaincu. Parler en public c'est pas son fort. Puis, même s'il à du mal à y avouer, miss or et miss argent lui font un peu peur. Un peu beaucoup. À sa grande honte, il se met à trembler.

- Alex, ça va? Demande Aude.
- Ouais, répond-il faiblement.

La jeune fille, ayant pitié, lui fait un câlin pour le réconforter. Finalement, il est plutôt content d'être faible d'un coup.

- Aude, c'est ton tour! Direction la scène !

Les deux tributs se lâchent, surpris.
Une fille, qui doit être à peine plus âgée qu'eux, viens d'arriver. Un raton laveur à ses basques. Elle l'aperçoit d'ailleurs, et l'enguirlande, car il était sensé "rester tranquille pendant qu'elle bosse". Aude se baisse vers le petit animal.

- Il est mignon! Comment il s'appelle?

La pyromane sourie.

- C'est Quatre. Mais à mon grand désespoir, la haute juge Malikame le surnomme pépito..

Alex se retient d'exploser de rire. Elle en à des idées farfelues la juge.

- Bon, faut y aller, sinon on va être en retard.

Aude se relève, le raton grogne car c'est la fin des caresses.

*
Ambre s'agite. Elle est la dernière à passer. Elle à vu Ala faire son insolent (mais assez mesuré quand même, il doit pas avoir envie de retourner en salle de torture..), Maela, douce, fidèle à elle même.
Le type bizzare de son district vient de sortir.

- T'inquiète pas, ça va aller.

Ambre ne sais pas quoi répondre. Haymitch lui à vaguement parlé de cette chef cadreuse. Il paraît qu'elle met minable la plupart des ivrognes. Qu'elle commence à se sentir joyeuse quand ils en sont au stade de coma éthylique. Et que pourtant elle n'a pas sombré dans l'alcoolisme. Elle ne boit pas tous les jours, et peut passer même des mois sans binouze. Enfin, être alcoolique à seize ans quand même, ce serait grave. Mais elle paraît si fine de constitution! Pourtant son mentor lui à assuré qu'elle avait autant de vodka que de sang dans les veines. Étrange..

Ambre entre sur la scène. Le public l'applaudit. Elle fait la bise à Marine et Océane, puis s'assoit dans un confortable fauteuil.

- Alors ma chère Ambre, rappelle nous donc ton âge? Demande Océane.
- J'ai quinze ans.
- Parles nous un peu de toi, continue Marine. Il paraît que tu aimes bien dessiner?
- Oh oui! Quand on à les sous je m'achète des crayons, sinon je prends des bouts de charbon qui traînent par terre et je les tailles, ça fait du fusain.
- Bien, et dis moi, comment trouve tu le Capitole? Enchaîne Océane.
- Euh, c'est graaaaand! Y à plein de lumières partout ça fait un peu mal aux yeux [rire du public]. Puis vos boissons ont bon goût!

Oups. Elle aurait peut être pas du dire ça..

- Ton mentor t'a initiée aux plaisirs de l'alcool? Demande Marine en riant.
- Tout à fait ! Et il paraît que j'ai une bonne constitution..

Ambre fait un clin d'oeil, et le public l'acclame.
Un buzzer retentit, c'est la fin de l'interwiew.
La jeune fille salue le public et part. Ça à été finalement. Enfin, à peut près.

- District Quatre -

Liline est scotchée devant son écran et tremble. Ce matin, Aude, sa pauvre petite soeur, entre dans l'arène. Quelle horreur ! Alex a intérêt à là protéger, sinon.. Ben s'il meurt, liline ne pourrai pas lui faire regretter. Et zut. Que faire alors?

La blonde jeune femme tourne en rond dans la pièce. Ses parents sont dans celle d'à côté, il ont respecté son souhait d'être seule. Elle ne tient plus en place. Elle aurait dû se porter volontaire. Elle regrette tellement.. Liline heurte un trident qui traîne et s'étale par terre. Bon. Faudrait peut être arrêter de bouger dans tous les sens. Elle s'affale sur un fauteuil, et fixe de nouveau l'écran, sans bouger cette fois ci.

- Départ de l'arène -

Maela est vaguement stressée. Ce matin, c'est l'arène. Elle va probablement mourir d'ici quelques heures. Sa soeur, smila, plus connue sous le nom de Cima au Capitole, essaye en vain de la rassurer. Elle a pas à s'en faire, elle. Elle vit dans le luxe toute l'année, mange autant qu'elle veut, n'a pas à s'inquiéter de cette fichue moisson..

La tribut observe le tube en.. verre ? Plastique ? Qui va la conduire à sa mort. Enfin, elle va faire son possible pour revenir vivante, mais faut pas rêver hein.

Pendant ce temps, smila observe la tenue de sa soeur adorée. Cette année, les tributs ont: des sous vêtements beige. Un débardeur noir, avec le chiffre de leur district dans le dos écrit en argenté. Un jean bleu foncé déchiré artistiquement, moulant mais suffisement ample pour bouger. Une veste en cuir rouge, avec capuche et plein de poches plus ou moins visible. Des baskets hautes avec des lacets multicolores, le top de la discrétion avec la veste. Et, pour finir le tout, deux paires de lunettes. Une de soleil, et une autre, hum, noires, grand verres de plastiques transparents noirs, avec une inscription "3D" sur le côté. Ce que ça veux dire ? Mystère complet.

- Dix secondes.

La voix automatique a résonné. Maela serre une dernière fois sa soeur dans ses bras et monte dans le tube. Smila lui fait coucou de la main en lui souhaitant bonne chance.. et de ne pas trop abimer ses vêtements.

- Départ.

La jeune tribut sent alors que le tube l'entraîne en hauteur..


- Dans l'arène-

Ambre se secoue. Haymitch l'avait prévenu, mais elle n'a pas écouté. Hier soir, elle a bu sans Modération (c'est qui ce type d'ailleurs ?) jusqu'à plus soif. Que sa tête tourne et que tout soit tout beau tout rose. Elle s'est engueulée avec un set de table d'après ce qu'elle se souvient. C'est un peu flou quand même. Et aujourd'hui c'est gueule de bois. La lutine est un peu.. amorphe. Puis ils parlent tous si fort aussi!

Mais bref, secouons-nous. L'ascenseur l'a conduisant dans l'arène vient de s'arrêter. Tout est plongé dans l'obscurité. Le compte à rebours commence. Quoi ?! Mais c'est pas juste on y voit ri..

D'un coup, des spots s'allument, fusilliant la vision de la jeune fille. Ils auraient pu prévenir quand même ! Un léger hocquet la prend. Lorsque les bâtonnets de ses yeux ont jugulé le surplus de luminosité, elle commence à distinguer le décor.

Une salle avec plein de sièges rouges. Un écran, vers où sont tournés tous ces sièges. Quelques paquets de pop corn ça et là. À l'opposé de cet écran, une grande entrée (dans leur cas plutôt sortie). Sur les côtés, deux flèches vertes indiquant les sorties de secours. Hips.

Les tributs sont tous en ligne. À droite d'Ambre, son collègue du douze. À gauche, Maela. Ils sont donc par ordre de district. Sur l'écran s'affichent une image de lunettes, et une voix de femme impersonnelle retentit:

- Veuillez mettre vos lunettes 3D.

Ah, ce sont donc celles avec le plastique bizzare en guise de verres. Soit. La jeune fille les chausse, comme tous les autres. Une musique démarre alors, et un mineur apparaît à l'écran. Ambre equarquille les yeux. C'est la réplique exacte de son compagnon de district!

Une voix féminine résonne dans toute la salle:

- Médiavision.... Zéro, zéro, Un.

Apparement elle dictait un numéro, mais la jeune à la gueule de bois n'a pas tout suivit.

- Les cinémas Gaumont et Pathé sont heureux de vous présenter votre film.

Hum, what? Sur l'écran passe... Une bobine de film? Mais on dirait qu'elle arrive sur Ambre!

Un cri se fait entendre à droite. La tribut tourne la tête. Son compagnon de district hurle, tente de saisir la bobine (et de suivre son clone?). Sauf qu'il explose. Et Oui, le décompte n'est pas fini, on le voit sur le grand écran. Encore dix secondes. Ambre s'étire.
Neuf.
Huit.
Sept.
Six.
Cinq....
Ambre baille.
Deux.
Un.

- Que les soixante-treizièmes Hunger Games Commencent [sponsorisés par les cinéma Gau-mont et Path'é, les studio niouw laïne cinéma et holly-wood en général, ainsi que Capitole Couture, Etna Mode, Poséidon Poissonerie au district Quatre, le Hunger Bar et.. quoi, stop la pub ?] !

-Salle des juges-

Les tributs sont tous étonnés. Les deux hautes juges sourient sadiquement. Le tribut du douze explose lorsque retentit la musique des cinémas Gaumont et Pathé. Quelle idée de génie, moissonner le mineur du cinéma! Pour le moment, tout se passe comme prévu. Cette année va être grandiose.

Malikame est assise, un pot de nutella dans une main, Seneca dans l'autre, les yeux rivés sur les écrans. Lucie, elle, reste debout près des commandes.

La chef cadreuse dirige son équipe pour choisir les meilleurs plans, lance une musique d'ambiance pour les capitoliens collés devant leur télé. Son front se plisse de concentration. Elle ne doit pas se rater. Le moindre faux pas et quelqu'un d'autre pourrait prendre sa place. Enfin, faudrait déjà trouver un courageux qui veuille de son poste. Diriger un tas de bonhommes parfois pas faciles à supporter, avoir des horaires de sommeil complètement aléatoires, bosser parfois toute la nuit et la journée, manger un tas de bouffe grasse en peu tout le temps, c'est pas fait pour tout le monde. Et en général, on pense pas à une pauvre fille toute fine de seize ans pour ce poste-là .. Mais bon, on s'étale là.

- Chef! - Oui John? Répondent Malikame, Lucie et la jeune Pyromane. - Euh.. je voulais dire Chef, pas chefs.. - Explique toi mieux, râle Lucie. - Ben à la base ma chef c'est.. - Moi, termine la chef cadreuse. - En effet.. euh...

Le dénommé John, cible de deux regards haineux, devient tout rouge. Sa chef chef arrive devant son écran, ce qui le sauve de l'embarras.

- Vous trouvez quel plan le plus judicieux? Gros plan sur la gamine du Douze qui a l'air à moitié cuite? Plan large sur les carrières? - Fait moi un plan américain sur Shell pour le lancement. - Bien boss.

- Arène, dans la salle de départ-

Shell soupire. Aucune corne d'abondance en vue. Ça commence bien! Son instinct lui dicte d'aller vers l'écran. Elle fait signe à ses partenaires de la suivre. Tous ont saisi le message. Le type du Douze explose. La jeune carrière lui jette à peine un regard. Car les jeux commencent dans trois. Deux. Un.

La tribut du Deux bondit de sa plate forme, et dans son élan.. traverse l'écran. Elle s'arrête, sur ses gardes, hésitante. C'est quoi ces machins?

- Ce sont des enceintes géantes, déclare l'intello du trois en sifflant, épuisé par sa petite course. J'en ai jamais vu d'aussi grosses. - Ça sert à quoi? - C'est là d'où vient le son. Tu sais, comme les petites placées à côté des écrans pour la moisson. Sauf que celles-là, hé ben... Sont dix fois plus grosses. Au moins. - Ah. - Shell, regarde ça!

L'interpellée tourne la tête vers Xiba, qui vient de parler. Il brandit un paquet avec des trucs jaunes et ronds à l'intérieur. Pestant contre son ignorance, elle questionne son coéquipier sur la nature de cette chose.

- C'est du pop corn. Du maïs que tu fait chauffer avec du sucre en gros. Goûte.

Le jeune homme lui fourre le paquet sous le nez en souriant. Shell goûte prudemment. Puis en reprend une poignée pleine. C'est trop bon!

- Où chont leschautres chtributs? Demande-t-elle alors, du "maïs chaud" plein la bouche. - Euh, quoi? Répond Aude. - Je disais: où sont les autres tributs? - Tous partis, enchaîne Alex. Ils se sont enfuit hors de la salle.

Xiba réfléchit quelques secondes, puis déclare: - On a pas le temps de faire les carrières et de les poursuivre. Fouillons plutôt cette salle. C'est déjà quatre heures de l'aprem, autant dormir ici cette nuit.

Tous l'approuvent, et par groupe de deux, en chahutant, se mettent à observer chaque mètre carré.

- Arène, dans les couloirs-Maela court, suivie d'Ala et Ambre, dont la gueule de bois s'est envolée. Il faut fuir, échapper aux carrières. Ils sont donc partis le plus vite possible de la salle, sans trop l'observer. Les trois amis dévalent les escaliers et tombent devant des toilettes.

- Personne n'a besoin d'y aller ? ironise Ala. - On continue, lance Ambre en lui jettant un regard noir. - À par si notre seul homme a une envie pressante et qu'il ne peut plus se retenir!

Malgré leur trouille apparente, ils se mettent tous à rire. Puis un bruit les fait sursauter, et tous prennent leurs jambes à leur cou. Ambre a l'impression de se perdre. Ils ne sont pas déjà passés par là? Les couloirs, noirs de partout, avec lumière tamisée, se ressemblent tous. Pas facile de se repérer. En plus, les sons paraissent diffus.

Le pied de la Lutine heurte alors quelque chose. Elle y ramasse une botte, avec un tas de fourrure autour. Elle se penche. Il y en a une autre juste à côté. Taille 38 en plus.

- Les gens, venez-là! Ses coéquipiers rappliquent alors. Ambre lève les yeux. Devant elle, une porte est apparue. Noire, avec une inscription bleue. "Nord". Rien d'autre. Du froid s'en dégage, ainsi qu'une petite lueur bleutée, qui éclaire d'autres fournitures posées au sol.

- Écoutez. Voilà une porte de sortie. Je pense qu'il vaut mieux qu'on enfile ces affaires, là, et qu'on s'en aille. Maela et Ala hochent la tête en signe d'approuvement. Ambre quitte ses baskets aux lacets multicolores et enfile les bottes, qui s'avèrent chaudes. Elle se débarasse de sa veste en cuir trop voyante et enfile un manteau en fourrure animale. Ses compagnons l'imitent. Ils fourrent alors leurs affaires dans un sac en bandoulière qui traînait par là. Dernière petite touche: les tributs mettent des gants noirs fin, ainsi que de drôles de lunettes fournies avec le reste (mais pas les 3D, évidement).

Ambre ouvre alors The porte.. Et prend une bourasque de neige dans la figure. Elle y est habituée, mais les deux autres, n'en ayant jamais vu de leur vie, sont sous le choc. La jeune fille s'avance. Tout est recouvert d'un manteau blanc aux alentours. Des flocons tombent délicatement. Il fait jour, mais un jour très pâle.

Maela et Ala suivent ses pas, déroutés, et ferment la porte de l'étrange bâtiment, aussi noire à l'extérieur qu'à l'intérieur. Porte qui disparaît alors, sans qu'aucun des jeunes s'en aperçoive. Il ne reste plus qu'un mur lisse. De la fumée jaillit de leur bouche. Le nez de Maela la piccote. Tout comme ses joues. C'est ça, le froid, alors?

Puis, pour la deuxième fois en dix minutes (ou même moins!), la troupe s'arrête net. Ambre tombe à genoux, le souffle coupé par tant de beauté. De petites billes salées gèlent au coin des yeux d'Ala, maela porte une main gantée devant sa bouche et ses sourcils s'arrondissement de stupéfaction. Pourquoi? L'Aurore. L'Aurore qui se lève. Mélange stupéfiant de dégradés roses, orangés, rouges, violets. Bandes lumineuses qui défient l'éclat des étoiles. Et là haut, dans le ciel.. Là haut, une ville dorée de poussière.

- Capitole, appartement du district Un-

Thibault s'affaise sur un des nombreux moelleux canapés. Quelle journée épuisante! Pour le moment, ses tributs sont encore dans le cinéma. Car en effet, ce grand lieu sombre est bien une de ces antiques salles obscures. Puis Marine et Océane l'ont confirmé lors de l'émission de vingt heures. Exceptionellement, en ce démarrage des jeux, il n'y a eu qu'un seul et unique mort: le petit mineur du Douze. Apparement il ressemblerait au mineur du cinéma de médiavision, mais le jeune mentor à bien d'autres chats à fouetter que de s'occuper de ça. S'accorder une petite heure de sommeil.. Quel luxe.. Il ferme les yeux. Puis une demi heure plus tard, est violemment reveillé par une porte qui claque, avec un gros BOUM.

- DEBOUT THIBAULT! C'EST MINUIT, AU BOULOT!

Le jeune homme bondit, ramasse le premier truc qui traîne par terre, plaque l'intru contre un mur.. Et se rend alors compte qu'il menace Lennah-ombe avec un vieux crayon à papier qui n'a même plus de mine. Il lâche la CBPVC et laisse discrètement tomber son arme ridicule.

- Pardon, réflexe de l'arène , marmonne-t-il. - C'est vrai, j'avais oublié que tu es toujours sur les nerfs cette semaine. Bon, fini la sieste tu dois retourner bosser ! De potentiels sponsors t'ont fait demander. - Bien, j'arrive.

Lennah-Ombe repart tel une ombre, vers la salle de contrôle des juges. Thibault s'étire, et son regard s'accroche sur un verre qui traîne sur la table. Du whisky vu l'odeur. Il se détourne et fixe l'écran de télévision. Qui montre un Xiba ébahit qui brandit une paire de tongs. Le jeune mentor marche alors vers la table et vide cul sec le verre. Avec un tribut pareil, il va avoir besoin de courage là..

-Salle des juges, minuit passé -

Des verres à bière jonchent la grande table, ainsi que quelques shooteur. Avachie en plein milieu, sur de confortables oreillers, se tiennent la chef cadreuse et la haute juge Lucie. Seul Malikame et quelques juges travaillent encore, surveillant les deux jeunes dormeuses. Malgré leurs grandes responsabilités, ce sont tout de même des gosses, et les gosses ça s'endort vite. Surtout, dans le cas de la Pyromane, où on a bu tellement d'alcool qu'y en a alors plus que de sang dans les veines. La pauvre voulait au contraire se tenir réveillée. Mais la fatigue a gagné. Elle a rejoint Lucie dans les bras de Morphée.

Une chose bondit alors en travers de la salle.

- PEPITO! Chuchote Malikame. Tu laisse les filles dormir, sinon je te suspends par les pattes ! Compris?

Le raton laveur grogne, puis avance doucement, et se colle vers sa maîtresse pour piquer un somme. Elle s'attendait à quoi l'autre casse-pattes ? Lui aussi ça lui arrive de dormir ! Soit, c'est vrai que réveiller sa maîtresse c'est drôle, mais quand même..

- Dans l'arène -

Tous ce sont endormis. Xiba est le seul encore debout. Il a insisté pour prendre le tour de garde en premier. Aude et Alex se sont effondrés comme des masses. Pour le type du Trois, Bryana, Blast et Shell, le sommeil à mis plus de temps à venir. L'adrenaline n'étant toujours pas retombée, le jeune homme du Un est encore en plein possesion de ses moyens. Il regarde la paire de tongs qu'il a découvert sous un siège un peu plus tôt. Son mentor doit s'en arracher les cheveux. Penser à sa tête désespérée fait sourire Xiba.

Ses pensées dérivent alors ailleurs. Jusqu'ici, ils n'ont pas trop visité l'arène. Différentes portes, partout. Avec des noms, des chiffres, et parfois des dessins qui y sont inscrit. La meute des carrières a préféré au grand complet passer la nuit dans la grande salle. Demain sera une journée d'exploration. Malgré lui Xiba a un peu peur. Il ne veut pas mourir. Pas ici. Si ça doit arriver, ce sera dans son district, quand il sera bien vieux et avec une jolie fille à ses côtés. Ou plutôt un fille dont il serait vraiment amoureux. Ce serait pas mal ça. Sinon, il lui reste plus qu'à trouver une potion d'immortalité! Il s'étire. Bouh, il a de ses idées bizzares lui! Il se met alors à songer au Capitole. À Marine et Océane, les présentatrices. Surtout à Marine, et ses atouts non négligeabl.. hum. Puis, étrangement, à la fille aux cheveux rouges.

Blast le secoue et lui annonce que son tour de garde est fini. Le grand colosse prend la relève et Xiba s'écroule sur un sac de couchage. Et se met à rêver de flammes, de la chef cadreuse, et de son intriguant raton laveur.