Chapitre 1 (pas de titre pour l'instant car c'est un essai de début)

1.
C'était un matin très chaud, nous venions d'arriver dans le district 2 afin de vendre nos poissons pêchés la veille qui connaissent un très gros succès dans les districts 1, 2 et 3. Je ne servais pas à grand chose dans les marchés mais comme c'est moi qui pêche le plus de poissons, on m'autorise à quitter le district 4 avec les marchands. Les personnes sortant du district sont sélectionnées car personne ne sort sans l'accord du Président Snow. Ce personnage est quelqu'un que tout le monde redoute car si jamais on venait à lui désobéir, il serait capable de tout pour nous le faire payer. Comme il fit très chaud et que personne ne pouvait travailler sans se fatiguer vite, j’aidai les marchands à installer les tables et les caisses de poissons. A 8h30 tout était déjà prêt. Je m'adossa contre un mur où le peu d'ombre qui existait y était. La foule était plus nombreuse aujourd'hui ce qui permit de vendre nos produits plus vite que d'habitude.
« _ Tu peux aller te promener si tu veux Wendy ! Me dit Jack, un des marchands. »
Jack est l'homme le plus sympathique que j'ai jamais connu. Il est blond vénitien et a des yeux bleus océans. À chaque fois que je  regarde ses yeux, j'ai envie de plonger dedans et m'y perdre. Il est très grand et sa carrure assez important montre toutes ces heures à porter les caisses de poissons lourdes.
« _ D'accord, lui répondis-je en lui souriant pour le remercier de me laisser partir un petit moment.
  _ Mais fait attention ! S'inquiéta-t-il.
  _ Comme toujours. »

Je chercha un coin silencieux après tout ce temps passer dans le brouhaha. Et retrouva le petit bois éloigné du district où j'ai l'habitude de passer mon temps. Aucun signe ne montrait que le bois était interdit donc sans me poser de questions je rentra parmi les arbres, les fleurs et tout ce qui se confondait dans la nature. Je me sentais bien et respira l'aire pure en me posant sur un gros rocher. Le chant des oiseaux était magnifique, je décida de chanter avec eux comme à chaque fois que je viens ici. J'eus à peine le temps de finir ma chanson que les oiseaux partirent, ce qui me laissa perplexe car à chaque fois ils attendent que je finis pour ensuite s'envoler loin du bois.
Mes jambes tremblèrent, j'étais paralysée. Je n'arrivais plus à respirer et ma tête commença à tourner. Je n'osais pas regarder autour de moi mais à peine je leva la tête qu'un long objet gris métal atterrit devant mes pieds.
« _ Espèce de crétin va ! Cria une voix masculine.
  _ Désolé je n'ai pas fais exprès. S'excusa une autre. »
Un petit garçon couru vers son objet en métal d'une allure hésitante. Sa main trembla quand il attrapa l'objet et me fixa droit dans les yeux. Il était brun aux yeux très sombres. Son visage était pâle ce qui mit ses lèvres en valeur. Dans ses yeux je pouvais lire une frayeur. Je lui souris donc pour l'apaiser et lui faire comprendre que son acte n'était pas grave. Il comprit et son visage s'illumina.
« _ Tu as une voix magnifique. Me dit-il.
  _ Oh merci, lui dis-je en souriant. Je sentis la chaleur me monter aux joues par ce compliment.
  _ À chaque fois que tu viens ici, on s'approche pour t'écout... »
Mais il eut à peine le temps de finir sa phrase qu'un autre garçon lui prit le poignet et partit sans même me regarder. Le garçon, lui, ne ressemblait pas du tout à l'autre. Il avait des cheveux blonds comme le blé et des yeux bleus comme le ciel. Je resta figée par la beauté de celui-ci. Son visage resta encré dans ma tête mais je la secoua en me rappelant que je devais rejoindre les autres sans tarder. Je me leva et quitta le bois tout en ayant son visage dans mes pensées.

« _ Alors tu as passé une agréable matinée ? Me demanda Jack d'un air ravi.
  _ Oui et toi ? Lui répondis-je.
  _ Oh ça oui, nous avons réussis à vendre tous les poissons ! S'exclama-t-il avec joie.
  _ C'est vraiment super ! »
Mais la joie de cette vente ne suffit pas à me faire oublier le garçon blond des bois. Et Jack s'aperçut aussitôt que quelque chose n'allait pas.
« _ Tout va bien ? S'inquiéta-t-il.
  _ Oui ne t'inquiètes pas. »
Nous n'avions pas le temps de continuer notre discussion car il fallait à présent ranger les caisses vides et les tables. Après ceci, nous prenons un des moyens de transports le plus appréciés dans le Capitole qui est le train.

Pendant tout le trajet je resta enfermée dans mon compartiment et regardant par la fenêtre. La porte s'ouvrit.
« _ Je ne sais pas si tu vois grand chose avec le vitesse du train. Me dit Jack en rigolant.
  _ Je ne regarde pas vraiment dehors. Lui répondis-je. »
Il me fixa en fronçant les sourcils.
« _ Dis-moi, c'est la Moisson qui te mets dans cet état ? »
Cette question me remit l'esprit en place. La Moisson. J'avais oublié cet événement. En y repensant j'eus un frisson dans le dos. La Moisson est un ''jeu'' qui se déroule tous les ans, où dans chaque district, un garçon et une fille entre 12 et 18 ans doivent participer et s’entre-tuer. Le dernier survivant est le vainqueur. Cette année est la 74e édition des Hunger Games, ou plutôt dit, les Jeux de la Faim.
Jack s'approcha de moi et me prit la main.
« _ Tu sais, si jamais tu es tirée au sort, je parierai que ce sera toi qui gagneras.
  _ Merci, lui dis-je sans être totalement convaincue.
  _ Mais tu es la meilleure pêcheuse de notre district, tu pourras donc te nourrir à volonté ! Et puis tu sais très bien magner les filets et les cordes.
  _ Encore faudrait-il qu'il y ait tout ça. Lui répondis-je déstabilisée.
  _ Ne doutes pas de toi ! Je sais très bien que tu peux y arriver. »
Notre conversation en finit là car je ne voulais plus parler. Trop de choses me fit perdre la tête, le garçon blond des bois, et maintenant le rappel de la Moisson, sachant qu'elle se ferra demain. Le trajet était déjà finit et je me précipita chez moi après le contrôle des Pacificateurs dans notre gare.

« _ Oh Wendy justement tu arrives à temps pour le dîner. Me dit ma mère avec joie.
  _ Je n'ai pas faim, désolé maman. »
Elle comprit et me laissa partir dans la chambre. La chambre contient deux grands lits, un pour moi et ma petite sœur qui vient d'avoir 12 ans et l'autre pour mon grand frère qui a 20 et mon petit frère qui en a 15. Le fait de me rappeler leur âge me rend triste et je pleura. Notre famille a le plus de chance d'être tirée au sort. Il y a seulement mon grand frère qui a réussit à échapper au tirage car maintenant il a vingt ans. Mais avec toutes les émotions, je ne pouvais plus penser une seconde de plus et m’assoupis.
Ma nuit fut agitée car dans mes rêves, nous étions tout les trois tirés au sort. Je m'assis sur mon lit et regarda mes frères et ma sœur dormir profondément. Cela me rassura et je replongea dans mon sommeil.

La nuit fit très courte, la lumière éclaira déjà toute la pièce. Tout le monde était dans la cuisine, je descendis et découvris un petit déjeuner appétissant. Des petits pains aux algues et du poisson dont les arrêtes étaient déjà enlevées remplirent une assiette posée à une place libre. Ma mère avait donc préparé mon petit déjeuner avec soin. Je l'embrassa et lui dis quelque chose que je ne prononce jamais « Je t'aime ». Cela suffit pour la faire pleurer et elle me prit dans ses bras. Je pris soin de manger tout ce que ma mère a cuisiné, puis partis me préparer dans notre chambre. Mes frères s'étaient déjà habillés. Pendant la Moisson nous devons porter les vêtements de jours d'occasions, et donc, ma robe était posée sur mon lit. Elle était bleue océan, avec un col en V, et elle s'arrêta à mes genoux. Une ceinture l'accompagnait, dessus était brodé un coquillage, fait par ma mère. C'est mon coquillage préféré, quand on le met à notre oreille, nous pouvons entendre la douce mélodie des vagues, il s'appelle la conque. Je caressa la broderie en fermant les yeux. Peut-être qu'aujourd'hui sera le dernier jour dans mon district, peut-être que je ne pourrais plus jamais voir une plage, des coquillages, ou tout ce qui est en lien avec la mer. Tout ceci est mon élément. Je me sens bien dans ce district. Mais peut-être que je vais devoir lui faire un adieu aujourd'hui même. Mes cheveux n'étaient pas coiffés contrairement aux autres filles de mon district car j'avais des cheveux courts et donc je ne pouvais pas les attacher. Ma mère arriva dans la chambre, et prit un attache cheveux en argent, en forme de coquillage, le même que sur ma ceinture.
« _ Tu es très belle. Me dit-elle.
  _ Merci maman. »
Je la prit dans mes bras et savoura ces instants présents. Ce sera peut-être la dernière fois que je pourrai la tenir dans mes bras, sentir son parfum sucré et m'y sentir en sécurité. Cette année est la dernière pour moi pour les Hunger Games car j'ai 18 ans. Mais je l'appréhende beaucoup car j'ai plus de chance que les autres d'être tirée au sort avec les années cumulées. Mon grand frère lui a réussit à y échapper mais cela ne veut rien dire pour moi.

Il était temps de tous nous rassembler devant la mairie. La télévision s'était préparée depuis l'aube. Ils filmaient notre arrivée sur la place. Nous devions comme à notre habitude faire la queue afin de confirmer notre identité et qu'ils prennent quelque gouttes de notre sang. Leur pince me piquât au doigt et je fis une sacrée tête.
« _ Nom ? M'interrogea une dame.
  _ Wendy Dawson. Lui dis-je. »
Elle resta me regarder et dit d'une voix lasse :
« _ Suivant. »
Je me dirigea dans la file des filles les plus âgées et vit ma petite sœur devant, et mon petit frère au rang de ma gauche. Je leur souris, ce qui les soulagèrent. Les Pacificateurs passèrent entre les rangs afin de faire de l'ordre. Puis un homme habillé de façon étrange s'installa devant le micro sur la place de la mairie. Il avait des cheveux oranges fluorescents et des vêtements verts comme les feuilles d'arbres du district 2. Il portait des talons, ce qui paraissait étrange pour nous, mais cela doit être une mode au Capitol. Il tapa du pied et toussota avant de parler.
« _ Bienvenus jeunes hommes et jeunes femmes du district 4. Tout d'abord nous allons commencer par notre vidéo habituelle. »
La vidéo de propagande tourna. Elle nous raconte les années de guerres entre les districts et le Capitol, ainsi que la destruction du district 13. Les jeux ont été inventés pour mettre de l'ordre, et pour montrer le pouvoir que le Capitol à sur nous. Mais je ne prêta aucune intention envers cette propagande. L'idée que moi ou mon frère ou ma sœur serait tiré au sort me hantait. Mais mes pensées se terminèrent quand l'Homme commença à parler.
« _ Bienvenus aux Hunger Games, et puisse le sort vous être favorable. »
Il alla vers une sorte de saladier en verre, et piocha un bout de papier.
« _ Commençons par les hommes, dit-il d'un ton joyeux. »
Il ouvrit le papier, et tout les garçons tremblaient. Je priais pour que mon petit frère ne soit pas tiré au sort. S'il vous plaît, s'il vous plaît.
« _ Ethan Jamieson. »
Tout le monde resta fixer un petit garçon aux cheveux frisés. À sa taille, nous pouvons voir qu'il a 12 ans. Mon cœur se serra. Un si jeune garçon obligé d'aller dans une boucherie humaine. Mais pas le temps de penser à tout ça, il marcha jusqu'au podium de la place et se mit à côté de l'Homme.
« _ Maintenant, les femmes. »
Toutes les filles se prirent par la main. Beaucoup tremblaient. Je me contentais de penser à ma petite sœur en disant, pas elle, pas elle. Et à peine j'eus fini de penser ceci que l'Homme cria :
« _ Wendy Dawson ! »
Les mains des autres jeunes filles me lâchèrent et me laissent seule à me prendre ce choque. J’avance jusqu'au podium et rejoint l'Homme. Je regarda le frisé. Je regarda la foule de mon district. Ils nous regardèrent tous d'un air triste.
« _ Voici les deux tributs du district 4 ! S'exclama l'Homme. Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable. »