Alors voila, j'aime assez rajouter des textes au roman, des petits passages en plus.
Je vous en donne deux extraits. Donnez moi votre avis.
-Katniss et l'autre Peeta.
Ce passage se situe dans le tome 3. Peeta arrive dans le district 13 mais il n'est plus le même, le Capitol a modifié tous ses souvenirs. Quel changement pour Katniss qui découvre que le garçon des pains amoureux d'elle depuis toujours n'a maintenant qu'une envie : la tuer. Peeta est enfermé dans sa chambre mais Katniss veut lui parler, coûte que coûte.
-J’ai besoin de lui parler Haymitch ! s’écrie Katniss.
-Ca ne sert à rien à part lui faire plus de mal.
-Lui faire plus de mal ? Vous vous foutez de moi. C’est lui qui me fait du mal, pas le contraire !
-Arrêtes de le punir encore et encore pour des choses qui sont hors de sa portée Katniss ! C’est le Capitol que tu dois détester, c’est le président Snow, mais certainement pas Peeta. Il n’y est pour rien. Ce qu’il te reste à faire, c’est être le gai moqueur. C’est ta seule vengeance possible.
Mais je ne tiens plus, la rébellion, sauver les districts du Capitol, tout ça m’est devenu indifférent. Je ne suis pas une héroïne, je ne suis pas courageuse, je l’étais quand Peeta était à mes cotés pour me relever, c’est lui qui m’a toujours porter et non le contraire. Mais maintenant qu’il n’est plus la, je n’ai plus rien sur quoi m’accrocher. Le monde autour de moi s’écroule, bascule. Les larmes que je retiens depuis si longtemps coulent le long de mes joues, je n’ai plus la force de tenir debout, la pièce tourne autour de moi, je m’écroule à genoux.
-Mais il m’avait promis Haymitch, il m’avait promis qu’il m’aimerait jusqu’à la fin. Il avait dit que rien ne pourrait jamais changer cela. Rien. Rien ! Pourquoi est-ce qu’il a fallut que tout ça ne soit qu’un mensonge ? Pourquoi on m’a pris la seule chose qui comptait ? Je ne suis plus rien sans lui, je ne suis plus le gai moqueur. Ils ont gagné Haymitch, ils ont gagné le jour où ils m’ont pris Peeta.
Cela n’arrive pas souvent, ce qui veut dire que je dois vraiment être pitoyable mais il me prit dans ses bras. Je commence à croire qu’on me laissera parler à Peeta.
-Ils n’ont pas gagné Katniss. On va se battre et quand tout sera fini on trouvera une solution pour lui.
Je le repousse et me relève. Alors ils n’ont toujours rien compris. Je me fiche de ce que peut devenir le monde si je n’ai plus Peeta auprès de moi. Tout ce qu’ils veulent de moi, c’est être leur porte parole mais au font ils n’ont que faire de moi. Sinon ils l’auraient déjà sauvé. Sinon Haymitch aurait compris. Je lui jette un regard froid et je m’en vais. Je n’ai pas envie de me cacher comme j’en ai l’habitude. Je retourne dans notre quartier, ma mère et Prim n’y seront pas. C’est certainement l’endroit où Beetee, Haymitch et Coin viendront me chercher en premier. Mais qu’ils viennent, je n’ai pas peur, je ne continuerais plus à rentrer dans leur jeu. Je ne serais plus leur pion. En repoussant la porte je surprends Buttercup allongé dans mon lit. Je le repousse aussitôt.
-Tu n’as rien à faire là sal boule de poils !
Il me feule dessus et s’enfuit par sa gouttière. Je m’assois dans mon lit. Je fais fuir tout le monde autour de moi, même le chat. Depuis que le nom de Prim a été tiré au sort ce jour et depuis que je suis devenu la carrière du district du 12 je suis seule. Je fais fuir Gale et ma famille car il ne comprenne pas ce que j’ai pu vivre. Ils font de leur mieux pour comprendre mais c’est impossible. J’ai sans cesse besoin d’être seule pour accepter ce qui est arrivé dans cette arène, pour accepter tous ces morts, pour accepter d’avoir perdu tous ces enfants. Le seul qui pouvait comprendre c’était Peeta. Mais même bien avant que le Capitol ne me l’a pris je l’avais perdu, perdu par ma stupidité. Je suis seule, assise à pleurer quand Prim rentre dans la pièce.
-Katniss ? Qu’est ce qu’il y a ?
Et alors je réalise que c’est moi le monstre. J’ai passé tout ce temps à me plaindre, à vouloir arrêter cette rébellion car plus rien ne comptait sans Peeta. Mais il y a Prim, oui, c’est pour elle que je me bats depuis toujours. C’est pour elle que je me suis portée volontaire, pour elle que j’ai voulu gagner. Je ne peux pas l’abandonner. Je dois changer ce monde pour elle. Même si je n’ai plus la force d’y vivre, je dois le faire pour elle. Car elle mérite une vie meilleure. Et comme si elle comprenait ma détresse, elle vient me prendre dans ses bras. Pour la première fois c’est elle l’adulte et moi l’enfant. C’est elle qui s’occupe de moi.
-C’est Peeta c’est ça ?
Voila son don, ma sœur est comme ma mère, elle comprend le mal des gens, pas seulement physiquement mais aussi mentalement. Quand quelque chose ne va pas, elle sait toujours de quoi il s’agit. Je la serre fort contre moi.
-Tout ça c’est ma faute, dit-elle. J’aurais du aller me battre dans cette arène. Ta vie ne serait pas devenue cet enfer.
-Ne dis pas ça Prim ! Rien n’est de ta faute au contraire. Tout est grâce à toi. Sans toi il n’y aurait jamais eu de rébellion, les gens ne nous aurait jamais suivi. Sans toi, on ne serait pas occupé de se battre pour arrêter le président Snow.
-Mais si j’y avais été tu serais en ce moment même dans les bois entrain de chasser avec Gale et tu n’aurais pas le Capitole contre toi, il n’aurait pas torturé Peeta et il serait toujours le même.
Et je comprends ce que j’aurais du comprendre depuis le début. J’ai rêvé de cela depuis mon entrée dans l’arène, être dans les bois en compagnie de Gale, loin des regards et de la menace du Capitol.
-Mais ce n’est pas ce que je veux Prim. C’est en allant là-bas que j’ai découvert Peeta. Et ça je ne le changerais pour rien au monde.
-Tu sais Katniss, il guérira peut-être un jour.
-Il faut que j’accepte que le Peeta avec qui j’ai combattu et avec qui j’ai gagné les Hunger games n’est plus la. Je n’ai pas le choix…
-Non surtout pas, si toi, l’amour de sa vie arrête de croire en lui alors tout est perdu. Si tu le laisses tomber, le Peeta que tu connais ne reviendra jamais.
-Si seulement je pouvais lui parler.
-Je peux t’aider pour ça.
Je la regarde surprise. Peeta est enfermé à clé car ils ont peur de ce qu’il pourrait tenter. C’est Haymitch qui a les clés. C’est Prim qui servira le diner, elle renversera de la sauce sur Haymitch et en l’aidant à se sécher elle prendra discrètement les clés de sa poche. Je pourrais alors aller rendre visite à Peeta dans la nuit et remettre les clés d’Haymitch. Au petit matin, personne ne se sera rendu compte de rien. C’est une idée de génie et je suis surprise qu’elle soit énoncée par Prim, je découvre une autre facette de ma petite sœur que je ne soupçonnais pas. Elle n’est pas non seulement gentille, compréhensive et adorable, mais aussi très intelligente et courageuse.
La soirée se passe comme prévu, je ne me montre pas au diner, je suis toujours en colère contre Haymitch. Mais avant d’aller se coucher Prim me donne les clés et m’annonce que tout c’est passé comme prévue. Vers minuit, quand j’estime que tout le monde dors profondément, je sors de notre quartier. La chambre de Peeta se situe dans la partie hôpital ce qui est assez loin. Mais comme je l’avais espérer, il n’y a pas un chien dans les couloirs. Tout le monde dort. Comme je suis déjà venu dans la chambre de Peeta il ne me faut que quelques minutes pour retrouver la porte. Soudain j’ai peur. Comment va-t-il réagir ? La première et seule fois où j’ai pu le voir il avait essayé d’arracher les câbles qui le tenaient pour venir me tuer. En tournant les clés dans la serrure, j’espère qu’il est toujours attaché.
La pièce est sombre mais la lune éclaire la fenêtre et je peux le voir. Il ne dort pas. Il est à moitié assis et me fixe. Je remarque immédiatement qu’il n’est pas attaché et mon pouls s’accélère. Je le fixe, attendant qu’il me saute à la gorge mais il n’en fait rien. C’est étrange de le revoir, bouleversant et douloureux car son corps est la mais pas son esprit. Je n’ai qu’une envie c’est de me loger dans ses bras comme je l’ai tant fait. Mais Peeta n’est plus la.
-Tu vas te décider à me dire quelque chose ? dit-il alors.
-Je … Euh …
-Je croyais que tu voulais absolument me parler. Je t’ai entendu tout à l’heure derrière la porte avec Haymitch.
Mais je suis toujours incapable de lui répondre. Il y a dans son timbre quelque chose d’étrange, d’arrogant. Je déteste ça.
-J’avais quelque chose à dire à Peeta, mais pas à toi.
-Je suis Peeta.
-Non, pas celui que je connais en tout cas.
-Celui qui t’as promis de ne jamais te quitter ? Qui t’as dit que rien ne pourrait l’empêcher de t’aimer ?
-Après tout ce qu’on a survécu ensemble, les jeux, l’expiation… Tu dois encore te battre pour retrouver…
-Tout ce qu’on a survécu ensemble ? Me coupe-t-il. Tu veux dire ta fausse histoire d’amour ? Ta remarquable interprétation dans la grotte ? Les mois passés de retour aux jeux où tu m’as laissé complètement seul ? Après ce qu’on venait de traverser ? Retourner ensemble dans l’arène sans que j’aie droit a une seule explication de tes sentiments ? Surement parce que tu n’en avais aucun ? Puis me laisser seul au Capitol sans jamais venir me chercher ?
Je suis bouche-bée. Le président Snow a bien fait son travail. Il n’a laissé que les mauvais souvenirs de moi mais ils sont bel et bien réels.
-Je l’ai inventé ça peut –être ? Me demande-t-il. Vu ton expression, je ne crois pas.
-Je … Non rien n’est inventé mais tu as oublié quelques détails. Dans la grotte j’ai joué la comédie parce que je pensais que tu le faisais aussi, jamais tu ne m’as clairement déclaré tes sentiments. Jamais tu ne m’as dit qu’il ne s’agissait pas d’une stratégie pour les jeux. Au retour des jeux tu n’es pas non plus venu me parler. Et je suis certaine que tu as entendu les cris que je poussais durant la nuit. Et si nous sommes retournés ensemble dans l’arène c’était pour se protéger l’un l’autre. Je refusais de te voir mourir. Et tu refusais aussi de me voir mourir. J’ai mal agi, je le sais, mais comment pouvais-je savoir que je t’aimais alors que je n’étais même pas sure que toi tu m’aimais. J’aurais du m’en rendre compte pour tout ce que tu faisais pour moi. Mais toi aussi, je ne suis retourné aux jeux que pour te faire gagner, te laisser la vie sauve. S’il n’aurait s’agi que de moi je me serais enfouis dans la forêt avec ma famille. J’ai faillit tué Haymitch quand il m’a dit qu’il t’avait laissé au Capitol. Depuis que je me suis réveillée, sauve et toi, prisonnier, je ne vis plus. Je regrette ne pas avoir compris tout ça avant que l’on me l’enlève. Mais tu m’aimais vraiment et rien n’aurais pu ou du changer ça. C’était … Unique. Mais ce Peeta a disparu.
Je m’en allai, claquant la porte derrière moi.
AUTRE FIN POSSIBLE :
-Tu vas te décider à me dire quelque chose ? dit-il alors.
-Je … Euh …
-Je croyais que tu voulais absolument me parler. Je t’ai entendu tout à l’heure derrière la porte avec Haymitch.
Mais je suis toujours incapable de lui répondre. Il y a dans son timbre quelque chose d’étrange, d’arrogant. Je déteste ça.
-Tu n’essais pas de me tuer ?
-J’ai dépassé ce stade. Tu sais on travaille sur moi depuis deux semaines maintenant. Ils m’ont même enlevé mes chaines. Génial non ?
-Mais tu es toujours enfermé à clé, répondis-je.
-Tu t’es surement attiré des problèmes en étant ici, alors dis moi vite ce que tu as à dire.
-Je n’aurais pas de problème si je ne me fais pas prendre.
-On m’a dit que tu étais maligne et têtue.
Alors on lui a parlé de moi.
-Qu’est ce qu’on t’a dit d’autres sur moi.
-Que tu es le gai moqueur, que tu t’es porté volontaire à la moisson pour ta sœur, que nous avons gagné ensemble les Hunger games et que nous y sommes retournés ensemble une deuxième fois pour l’expiation. On m’a aussi dit que je suis censé t’aimer.
-Pas toi non, l’autre Peeta, le vrai.
Je m’apprête à m’en aller. Il ne sert à rien de rester, le garçon que je voulais voir n’est plus la, il a disparu.
-Et ce Peeta, tu l’aimais aussi ?
-En quoi ça te regarde ?
-Je trouve seulement bizarre que tout le monde me répète que je t’aimais vraiment mais que personne ne me dise que toi tu m’aimais.
Je baisse les yeux, honteuse. Tout le monde a remarqué à quel point j’étais cruelle avec lui sauf moi.
-C’est bien ce que je pensais, dit-il.
-Qu’est ce que ça peut te faire ? Le Peeta que je connais n’est plus la. Et oui je l’aimais. Seulement … Seulement j’ai été incapable de m’en rendre compte avant que l’on me l’enlève. Et maintenant jamais il ne me reviendra. J’ai … Vous pensez tous que je n’ai pas bien agi envers lui car j’ai fait semblant d’avoir des sentiments pour lui. Mais personne ne sait ce que c’était que d’être là-bas et de voir tout le monde mourir, d’avoir peur pour sa vie chaque secondes. Seul lui le savait, et il ne m’en voudrait pas s’il était la. S’il était là il me comprendrait parce que c’est le seul qui m’a aimé comme ça. Et ce sera à jamais le seul.
Et je claque la porte derrière moi.
-Mauvais rêves.
Ce passage se situe dans le tome 2. Katniss et Peeta sont dans le train en direction pour l'expiation. Les amants maudits du district 12 doivent affronter pour la deuxième fois la terrible arêne du Capitol.
Les cauchemars ont repris, en vérité, ils ne m’ont jamais quittés, mais cette fois-ci ils sont dix fois plus forts qu’auparavant. Je ne savais pas que c’était possible. Ce n’est pas la même peur que lors des premiers jeux. Je n’ai plus peur de mourir, je n’ai plus peur pour Prim. Je sais que désormais elle sait comment s’en sortir. Elle a tellement mûrie avec tous les évènements qui se sont abattus sur notre famille. Du moins, ce qu’il en reste. Elle se remettra de ma perte, elle aura de la peine mais elle s’en remettra. Et Gale, mon éternel partenaire de chasse. Mais cette période est finie depuis bien longtemps. Jamais nous ne retrouverons notre amitié. Si je reviens sans Peeta je ne pourrais plus supporter la présence de Gale. Trop de choses nous séparent à présent. Je ne redeviendrais jamais la Katniss d’avant les jeux. Cette Katniss est morte, le Capitol la tuée. Non, aujourd’hui j’ai peur pour Peeta. Je refuse de le voir mourir. Ce serait trop injuste. Et s’il se retrouve dans cette arène une deuxième fois c’est entièrement ma faute.
C’est ma deuxième nuit dans le train, et les cauchemars y sont plus intenses qu’à la maison. Ici je ne ressens aucune sécurité, je suis déjà entre les mains de Snow. Je revois le visage de toutes ces personnes que j’ai vu défiler sur les cassettes de Peeta ces derniers jours. Je me vois les tuer puis Rue repend tout autour de leur corps des roses blanches. Pas n’importe lesquelles, je les reconnais à leur odeur, ceux sont celles du président Snow. Je cours et m’enfuis loin de cette image. J’ai le ventre tenaillait par la faim et la soif. Je me vois manger des bais de sureau mortel et attendre la mort qui ne vient jamais. Je cours et j’aperçois au loin Peeta, en plein combat contre Haymitch. Ce dernier lui lance un couteau que Peeta réussit à esquiver. Mais le couteau rebondit contre le champ de force et revient vers sa cible. Je crie de toutes mes forces, je supplie Peeta de s’agenouiller. Mais je suis trop loin, il ne m’entend pas et je suis complètement impuissante lorsque l’arme se loge dans son dos et que du sang jaillit par sa bouche.
Je me réveille haletante et en sueur. Mais heureuse de retrouver la réalité. Je me lève jusqu’à la salle de bain et me passe de l’eau froide sur le visage. Mon reflet dans le miroir me fait peur. J’ai l’impression d’avoir pris dix ans. Au retour des jeux j’ai retrouvée un poids décent, le creux de mes joues s’en est allé, mes cheveux ont repoussés et ont retrouvé un aspect normal, mais quelque chose a changé à jamais dans mes yeux. Mon regard n’est plus le même. Je retourne dans mon lit, il faut que je dorme, je dois être en forme si je veux être capable de protéger Peeta. Mais le sommeil ne me vient pas et je me rends compte que je suis affamée. J’enfile un peignoir et ouvre la porte. Je pousse un cri de surprise.
-Bon dieu, mais qu’est ce que tu fiches ? Tu m’as foutu la frousse !
Peeta Mellark se tient droit devant la porte, immobile.
-Je… Je m’inquiétais pour toi.
-On n’est pas encore dans l’arène, on ne me tuera pas dans le train. On a trop besoin de moi pour le grand spectacle.
-C’est pas ça, je t’entends crier la nuit, tu fais encore des cauchemars ?
-Je pense qu’ils ne cesseront jamais. Et les tiens ?
Depuis notre retour dans le district les mauvais rêves ne me quittent plus. Je n’ai trouvé un sommeil paisible que lors de la tournée des grands vainqueurs, quand Peeta et moi dormions ensemble dans le train. La sensation de ses bras autour de moi me rassurait, comme s’il pouvait me protéger. La vérité, c’est que lui seul le peut. Comme dans l’arène, finalement s’il n’avait pas été la, j’aurais été seule à jamais. J’aurais peut-être gagnée mais je serais revenue seule pour affronter tout ça. La tournée, le Capitol, l’Expiation. Je n’en aurais jamais eu la force sans lui. Cette nuit là dans le train, je me souviens des ses paroles : « Le plus souvent, je rêve que je te perds. Ca va mieux dès que je constate que tu es là ». Il avait dit ça tout naturellement.
- Toujours les mêmes.
-Viens, dis-je. J’ai faim.
Dans la cuisine nous trouvons du pain et du laid chaud. On emporte le tout dans le salon où l’on s’installe en mangeant. Nous restons silencieux car la présence de l’autre suffit à nous rassurer, il n’y a pas besoin de mots. Quand j’ai engloutis trois mottes de pain entières et que Peeta reste planté là à me regarder, je décide qu’il est temps d’aller se recoucher.
-On devrait aller dormir. Il faut qu’on en profite tant que l’on peut encore.
-Katniss je ne peux pas.
Il se place près de moi et me prend dans ses bras. Mais c’est différent de d’habitude. Il ne le fait pas pour me protéger. Il me serre comme s’il voulait me retenir, m’empêcher de partir. Et ses yeux brillent.
-Pourquoi est-ce qu’on laisse faire ça ? Me demande-t-il. Pourquoi personne ne réagit ? Ils savent à quel point je tiens à toi, tout le monde le sait, tout le monde l’a vu. Alors pourquoi est-ce que les gens laissent le président nous renvoyer là-bas ? Ensemble. Alors qu’un seul ne pourra en revenir ?
Peeta se plaint rarement du Capitol. Il sait garder son sang froid et se montrer courageux. S’il réagit comme ça, il doit vraiment être effrayé.
-Si les gens en avaient le courage, ces Hunger games seraient finis depuis longtemps.
-Tu as peur ?
-Qui n’aurait pas peur ?
-Je ne laisserais personne te faire du mal.
Je suis outrée. Je ne veux pas qu’on me protège, je veux que Peeta cesse d’être si gentil, je ne veux pas qu’il se sacrifie pour moi. Je ne veux pas qu’il abandonne. Il doit vivre.
-Je n’ai pas peur que l’on me fasse du mal. J’ai … J’ai peur pour toi, je ne veux pas que tu revives ça, et avec une prothèse en plus. Je ne veux pas encore te voir maigrir et souffrir. Je ne supporte pas l’idée que le Capitol puisse te faire subir ça de nouveau. Et j’ai peur parce que je vais devoir tuer des gens qui … qui pourraient être mes amis les plus proches.
-Qu’est ce que tu veux dire ?
-Ils sont comme nous. Ils ont déjà vécu ce cauchemar, leur vie a été détruite par le Capitol, comme nous ils ont perdu une partie d’eux même dans l’arène. Nous somme tous des victimes. Je te parie qu’eux aussi voient chaque soir dans leur rêve le visage de leurs victimes. Comme nous, on les a forcés à devenir des assassins.
Et comme Peeta ne peux trouver des mots pour apaiser ce mal, il m’enlace plus fort. Il peut me protéger de tout sauf de ça. Il peut m’empêcher de mourir dans les jeux, mais il ne peut me protégé des conséquences qui restent graver en vous toute votre vie. Ceux sont les seuls cicatrices que le Capitol ne peut faire disparaître avec de la chirurgie esthétique.
-Allons dormir ensemble, si tu le veux bien.
Je ne refuse pas son invitation. Ce n’est plus comme lors des premiers jeux où je ne voulais pas me rapprocher du garçon des pains que je perdrais de toute façon, que je vives ou que je meurs. Maintenant ça n’as plus d’importance. Il n’y a plus de comédie non plus. J’ai juste besoin de lui et lui de moi. C’est une sensation d’apaisement et de bonheur qui m’envahie lorsque je me loge dans ses bras.
-Bonne nuit Katniss.
-Bonne nuit.
Et il rajoute tout bas.
-Je te protègerais, n’ai pas peur, tu reviendras saine et sauve, je te le promets.
Je fais semblant de ne pas l’avoir entendu et c’est surement ce qu’il espérait. La meilleure solution est de le laisser croire qu’il me sauvera, ce sera plus facile pour le protéger. Car je suis déterminée et sûre de moi. Peeta Mellark reviendra vainqueur des soixante-quinzièmes Hunger games.
Sujet: Katniss et Peeta, quelques extraits supplémentaires ... 
