L'âge des Miracles [Karen Thompson Walker]

Synopsis : Une journée d’octobre apparemment comme les autres, l’humanité découvre avec stupeur que la rotation de la Terre a ralenti. Les jours atteignent progressivement 26, 28 puis 30 heures. Tandis que certains voient dans ce changement inexpliqué un signe que la fin est proche et cèdent à la panique, d’autres, au contraire, s’accrochent coûte que coûte à leur routine, comme pour nier l’évidence.
Bientôt, la gravité est modifiée et certaines personnes sont touchées par un syndrome provoquant des malaises à répétition, les oiseaux sont désorientés et s’écrasent, les marées se dérèglent et les baleines s’échouent…
En Californie, Julia est le témoin de ce bouleversement, et de ses conséquences sur la communauté, sa famille, et elle-même. Adolescente à fleur de peau, elle entre dans l’âge où son corps, son rapport aux autres et sa vision du monde changent : l’âge des miracles.

Entre roman d’anticipation et d’apprentissage, L’Âge des Miracles est un livre visionnaire sur la capacité d’adaptation de l’Homme, poussée ici à son paroxysme.


Mon avis : J'ai voulu parler de ce livre car j'ai trouvé que par son histoire et les personnages mis en scène, il était plus innovant que bien d'autres dan sa catégorie.
Nous suivons le récit du point de vue de Julia, jeune fille de 11 ans qui décrit le bouleversement sur une période de 1 ans. J'ai été séduite par cette jeune fille timide, qui contrairement à d'autres livres, n'est pas une héroïne, ni une battante; elle se contente juste d'être là, de décrire le ralentissement et l'impact de cette catastrophe sur sa propre vie.
De plus, on n'a ni mélodrame, ni récits de bataille, rien de ce genre dans ce livre : l'auteur insiste plus sur la psychologie des personnages et le changement qui se produit en eux au fur et à mesure que les heures s'allongent. Pour une fois, j’ai eu l'impression de lire vraiment ce qui pourrait nous arriver en cas de catastrophe de ce genre.
Mais le pire, c'est de voir ce qu'il se passe durant le roman, (les journées qui s'allongent, de 24h à plusieurs semaines, les oiseaux mourants les uns après les autres, les maladies, la famine, les radiations, etc...) et de savoir qu'il n'y a rien à faire pour empêcher ça. Les personnages sont condamnés à voir la planète ralentir de plus en plus, jusqu'à la fin. Ça ajoute une sorte de malaise persistant, et la fin (sans trop en raconter) est encore plus prenante comme ça.

Alors je vous le conseille vivement, car j'ai été vraiment touchée par ce livre