"L'inverse" (Risque de Spoiler T3)

Alors voilà, je me suis demander un jour "Qu'est-ce qui se serait passé si c'était Katniss qui avait été enlevée par le Capitole ? Et si c'est Peeta qui devait la ramener à la raison ?". Donc j'ai pensée à faire une fanfiction et je vous propose donc de lire, pour le moment, un prologue et de me dire ce que vous en penser, ce que je peux changer. Après ce n'est qu'un projet en soit hein. Mais je voulais le partager. Voilà, bonne lecture.
Je tenais à remercier Legrandmalade qui m'a sérieusement inspiré le prologue.

La cellule est totalement blanche avec une lumière aigue qui me brûle les rétines. Je suis attachée sur une chaise, pieds et poings liés, au sens propre comme au sens littéral du terme. Je ne comprends pas, je comprends plus. Hier j'étais dans la même cellule. Comme avant-hier. Comme depuis deux semaines. Chaque jour, on me prévoit de nouvelles choses pour me détruire. Chaque jour, on me fait souffrir pour mieux m'acquérir, me cernée et me tuée de l'intérieur jusqu'à ce qu'il ne reste rien de moi ni de mon âme. Et pire encore, de ceux que j'aime.

- Alors Katniss. Parle nous encore un petit peu de la rébellion.

La voix dans les hauts parleurs est vide de tout sentiment où même de toutes sonorités qui puissent être humaine. Et pourtant elle est ironique. Je ne parle pas, je ne coopère pas et Ils n'aiment absolument pas ça. Ce Ils je suppose que c'est le Capitole, cependant je n'ai vu depuis mon arrivé que du blanc et aucun pacificateur, même le président Snow, ce qui me paraît étrange. Suis-je vraiment au Capitole ?
C'est alors que l'écran devant moi s'allume et que je le vois. Mes premiers mots à moitié étranglés sortent ma gorge comme une soulagement et pourtant je le hurle d'une certaine manière.

- Peeta !

C'est un spot, un spot de propagande. Pour une sorte de rébellion je suppose, celle dont on me parle sans arrêt. On y voit Peeta, avec son air angélique se balader parmi les blessés d'un district, je ne saurai dire lequel. Il parle aux gens, il est généreux, attentif. Peeta. Il a survécu. J'ai réussis ! Cependant, une bouffée de jalousie m'envahis. Je suis le geai moqueur. Pas lui ! Mais peu importe. Il est en vie c'est tout ce qui compte et personne d'autre ne devrait l'être que lui.
Je me mets à rire, comme si j'étais devenue folle. Le suis-je ? Mon rire qui était joyeux se met à être hystérique.
Alors, je regarde les hauts parleurs de la salle et je dis, d'un ton calme et déterminé :

- Vous ne nous aurez jamais.

C'est alors que ça commence. Avant je voyais d'autres personnes se faire torturer à mort devant moi. Comme Darius devant qui j'ai pleuré et qui m'a rendu mes larmes. Maintenant c'est mon tour car ils ont compris que je ne capitulerai pas. Je souri et la torture commence.
Ils mettent d'abord un geai bavard dans la pièce. Puis je sens un choc, lourd et profond mon dos qui me coupe nette la respiration pendant cinq secondes, comme si j'étais tombé d'un arbre. Un cri étouffé sort de ma gorge, un son guttural qui sonne creux dans la pièce. A peine remise je vois un homme en blouse blanche rentrer et me planter une seringue de l'avant-bras. Je me débats du mieux que je peux, mais le choc dans le dos m'a déstabilisé, il était fait pour ça. Je sens le liquide se répandre dans mes veines. Puis d'un coup, la souffrance. Sans même que j'ai eu le temps de m'y préparer, je hurle de douleur. Une douleur que je connais pourtant. Parce que je viens de me faire piqué par une guêpe tueuse, la même que celle qui m'a piqué dans l'arène lors de mes premiers Hunger Games. Sauf que ce venin là est bien plus puissant que n'importe quelle guêpe.
Je vois alors des choses et d'autres. Des visions d'horreur pour la plus part. Des morts. La pièce blanche devient rouge sang. Du sang qui vient d'où ? Puis je vois Peeta avec les blessés. Que fait-il ? Ca ne lui ressemble pas. Il se tourne vers moi et m'envoie un sourire carnassier, une machette à la main, il tranche la gorge d'un blessé. Je hurle à pleins poumon. Ce n'est pas Peeta. Pas lui. J'essaie de m'en convaincre. Je suis convaincue. Sauf que plus le temps passe, plus je le vois remplir de sang de ses victimes les murs de ma cellule. Tout est flou. Tellement flou. C'est vrai ? Je commence à douter. Depuis combien de temps suis-je dans cette pièce. Je regarde autour de moi. Un pan du mur est encore blanc. Je raccroche mon espoir à ce pan de mur. Vite détruit par Peeta qui tue Prim sous mes yeux et recouvre ce mur de son sang. Bien plus rouge que les autres parties du mur. Je hurle. Je suis folle. Folle de rage. Folle de tristesse. Je hurle le nom de ma sœur. J'insulte Peeta de toutes les injures possible et imaginable. Il me sourit.

- Tu as voulu jouer Katniss. On va jouer maintenant. Tu voulais que je te laisse hein ? Tu voulais me vaincre, me tué, m'étouffé ? Chacun son tour. Maintenant je vais te détruire. Toi dans tes abîmes. Toi dans la noirceur de celle que tu es réellement.

Est-ce possible que Peeta ait dit ça ? Lui ai-je fais si mal qu'il veuille m'en faire à ce point ? Je regarde cette hallucination avec stupeur et je sens comme un vide qui dure selon moi quelques minutes où je ferme les yeux.
Je les rouvre et je sens à nouveau cette piqure infernale dans mon bras, sauf que cette fois ci en même temps on me fait passer une image de Peeta qui me pourchasse dans la forêt avec les Carrières pour me tuer. Voulait-il vraiment me tué ? Peeta sort alors de l'écran pour répondre à ma question que je n'ai pas formulée à voix haute. Il me susurre un "Oui" malsain au creux de l'oreille avant d'égorger un geai moqueur qu'il tient dans la main et qui sifflait les notes que Rue chantait dans l'arène. Je le regarde avec horreur, ce bel oiseau, se transformer en horrible chien qui me mange les mollets. Je hurle de douleur. Encore et encore sans m'arrêter. Pourquoi Peeta me fait-il vivre ça ? Qu'est-ce que je lui ai fait de si monstrueux pour qu'il me hante à ce point ?


Je suis en vie. A quel prix ? Au prix de ma vie, de ceux que j'aime. Je suis en vie. C'est tout ce que je peux dire. Mais je suis vide de tous sentiments sauf un. La haine. La haine de tué. J'éprouve également de la peur maintenant quand je le vois. La peur d'une nouvelle torture car mon esprit, mon corps, mon cœur, sont habitués depuis maintenant un mois, je crois, à souffrir quand il le voit. Lui. La douleur incarnée. Je le hais comme jamais je n'ai hais quelqu'un comme ça. Il est pour moi la peur de tout perdre. Il est devenu mon pire cauchemar, ma plus grande hantise.
Je ressens une piqure.
Puis la suite arrive. Je me débats comme une folle pour sauter hors de ma chaise et tenté de tué l'homme qui apparaît sur l'écran. Le monstre qui me fait souffrir.
Peeta Mellark.

Je suis au District Treize. J'attends dans cette salle blanche interminable. Je me demande ce qui se passe. Voilà plus de 5 heures qu'ils sont partit récupéré Katniss et Annie, peut-être même Johanna. Je redoute le moment fatal, quand je la reverrai. Je me demande ce que je ferai sur l'instant. Elle me manque tellement. A mes côtés il y a Finnick Odair, un rescapé qui ne voulait pas l'être, comme moi. Il est stressé, quasiment autant que moi. Peut-être plus ? Non, personne ne peut être aussi stressé que je le suis actuellement. Parce que j'imagine les pires scénarios possibles, de la mort de Katniss jusqu'aux blessures les plus graves, presque irrécupérable. Evidemment je serai là pour elle si c'est le cas, je serai avec elle jusqu'à la mort. C'est une résolution que j'ai depuis qu'elle m'a embrassé la première fois, dans cette grotte lors des premiers Hunger Games. Jamais je ne vivrai dans un monde où elle ne vit pas. Je songe à Finnick. Pense-t-il comme moi ? Au pire ? Au meilleur ? Dans mon cas, j'ai beaucoup de mal à rester optimiste. Snow lui aura fait du mal, le plus possible pour m'attaquer et nous affaiblir dans cette rébellion contre lui. Car si il me touche moi, ou même Katniss, c'est le symbole de la rébellion entière qu'il touche. Car même si ils ont pu faire des spots de propagandes sur moi en attendant, ils savent que Katniss est indispensable, et que l'un sans l'autre, la rébellion n'aura pas la force qu'elle devrait avoir.
La porte devant à côté du banc où Finnick et moi attendions en silence s'ouvre. J'essaie de passer ma tête au travers, voir ce qu'il se passe. Je me lève d'un bond, comme Finnick quand une silhouette s'approche. Tout de suite, la déception me gagne malgré moi et mon cœur se sert. C'est Annie. Pas Katniss.
Je n'aurai jamais pu décrire le sourire que Finnick et Annie avaient à ce moment là. C'est comme une parfaite symbiose entre les deux. Ils sont magnifiques. Finnick court vers Annie à toute allure, la récupère aux creux de ses bras, la fais volé comme si elle était un oiseau rescapé d'une tempête et l'embrasse amoureusement.
Je suis heureux pour eux et pourtant j'ai une boule au ventre. Bien que je sois jaloux, quelque chose me chiffonne. Pourquoi avoir redonné Annie à Finnick et ne pas m'avoir rendu Katniss ?
Alors je m'avance, d'un pas rapide et stressé vers l'autre porte d'où est sortit Annie et je l'ouvre presque comme une furie. Je n'avais pas sentis sa présence mais il y a Haymitch derrière moi, qui me pose une main tranquillisante sur l'épaule.
Mon cœur loupe un battement. Je la voie. La source de mon bonheur. Je marche, de plus en plus vite vers elle. Elle me regarde elle aussi avec un affolement sans pareil, ses pupilles se dilatent et elle recule comme si elle avait vu un monstre. Je vois dans ces yeux une haine infini et une douleur effrayante. C'est alors qu'elle hurle et qu'elle prononce des paroles que n'oublierai jamais car désormais, elles sont marqués au fer rouge dans mon cœur.

- Va-t'en ! Tuez le ! C'est lui qui m'a torturé ! Lui ! Hurle-t-elle à la mort.

Elle me pointe du doigt et ma marche s'arrête brutalement. Je viens de recevoir un coup de poing dans le ventre, un pieux dans la poitrine. Elle me hait. Et Snow ne pouvait pas faire pire que de rendre la seule et unique personne que j'aime froide et mutante. Haymitch m'attrape par les épaules et m'entraîne ailleurs. Je suis vide. Vide de tout. Brisé jusqu'à l'os. Quand je réalise ce que mon ex mentor fait je le dégage d'une seule main et je me précipite en courant de façon désespéré vers elle. Je glisse. Mes jambes tremblent. Et là je revois cette scène dans ma tête. Moi qui cours après Katniss, qui la vois évanouit sur le sol après avoir tué Brutus, qui est attrapé par un grand grappin alors que la jungle s'effondre sous mes pieds. Je hurle son prénom. Je la vois partir et après c'est le noir. Le vide. Comme maintenant. Car quand je me suis approché vers elle, elle s'est jetée sur moi et ma griffé de toute ses forces, à sang sur les bras. Et moi ? Je me laisse faire. Car je n'ai plus la force de rien. Une larme coule sur ma joue quand je vois les médecins lui administré un sédatif puissant pour la calmé et l'endormir.

- Katniss… Mais qu'est-ce qu'on t'a fait ? Souffle Haymitch.

Moi je ne parle pas. Je ne peux pas. Les sanglots s'étouffent dans ma gorge. Je craque. Nouvelle crise d'hystérie. Comme quand je suis arrivé au Treize. Je sens les seringues s'insinuer lentement dans mon bras et le liquide de morphine se répandre dans mon sang. Est-ce de la morphine ?
Puis le noir. Le vide. Encore.