3 Textes.

La plaque m'éleva et je découvris enfin l'arène. La tant attendue, depuis maintenant une semaine : depuis que mon nom est sortit de cette boule de cristal. C'était une arène des plus basiques : derrière moi, un marécage, et derrière ;'immense corne d'abondance, une forêt, s'étendant sur environ une vingtaine de kilomètres pour après déboucher sur une rangée de collines et de montagnes. Je regardai le panneau où l'on pouvait voir les secondes s'écouler : 40 secondes. Je décidai de regarder mes adversaires : Une petite dizaine était terrifiée, morte de peur. Mais les autres étaient prêts à en découdre. A avoir les mains pleines de sang. Pour ma part, le choix était fait : je tenterai ma chance vers la Conque. Après tout, je n'ai rien à perdre. Personne ne m'attend dans mon district.

5 secondes. 4, 3, 2, 1 ...

Je sautai de la plaque métallique et m'élança vers la Corne argentée qui contenait des centaines d'objets, armes et ressources, utiles ou non à ma survie dans cette arène; endroit où je vais sûrement mourir.

Je réussi à attraper un petit sac. Maintenant, il me faut une arme. En haut d'une pile de caisses, je vois un lot de deux hachettes. Je cours pour les attraper mais un tribut, du 4 je crois, m'attrape la jambe. Je me retrouve par terre. Il brandit une énorme épée et, avec difficulté, l'abaisse. Je réussi à esquiver son coup. Le temps qu'il récupère son arme plantée dans le sol, je lui donne un coup de pied au niveau des côtes<; je profite de ce petit instant pour regarder les dégâts. Déjà plusieurs corps gisent sur le sol, dans des flaques de sang. Un autre tribut s'élance vers moi. J'attrape une des hachettes et la plante dans son crâne. Sans vraiment me rendre compte que je venais de tuer quelqu'un, je descends de la pile, et ... Je m'effondre.

Une fille, rousse, du 9 je crois, si mes souvenirs sont bons, vient de planter un couteau dans mon dos. Elle me regarde avec un sourire narquois et s'en va.

Mes yeux clignotent, tout devient noir. Je lâche un dernier souffle, et part rejoindre mes parents.

Voilà, c'est fini. Il a perdu. Je l'ai perdu. Je suis presque contente, je vais le revoir entier. Il a été empoisonné ... Je me souviens encore de cette lueur de désespoir dans ses yeux, la dernière fois que je l'ai vu. Ses appels au secours, ses cris, lorsque son nom a été tiré. Son visage, ses bras, ses yeux. Il va me manquer. Je viens de perdre la deuxième partie de mon coeur. La première avait été perdue lors du décès de mon mari, et maintenant c'est à lui. Il était mon poumon, ma joie de vivre, mon seul espoir. Il était celui qui me maintenait en vie, et maintenant il n'est plus là. Il est mort, pour le plaisir de ces gens, plus extravagants les uns que les autres, venant du Capitole. Le leur en veut, comme moi je m'en veux. Je m'en veux de lui avoir demandé de rajouter des papiers portant son nom pour un peu d'huile et de blé. Je m'en veut. Tout est de ma faute. Les larmes chaudes coulent sur mes joues. Je n'ai plus rien à faire maintenant.

J'ai encore du mal à respirer, ma poitrine est serrée, mon coeur en ébullition. Je n'ai jamais autant couru de ma vie. Au moins 15 minutes. J'ai soudain la tête qui tourne, la nausée. Une soudaine envie de m'évanouir. Les coups de canon retentissent. 1, 2, 3 ... 6, 7, 8. 8 morts. Reste à savoir. Je décide de monter dans un arbre assez haut. Apparemment il n'y a personne dans les environs. Mais ce sera bientôt la Traque. Rien que d'y penser, un frisson me traverse le corps, longeant ma colonne vertébrale. Je passe ma main dans mes cheveux blonds et écoute l'hymne qui retentit dans mes oreilles. Les visages commencent à s'afficher. La fille du 3, du 4, du 6. Le garçon du 7 et les deux du 9. Pour finir, le garçon du 11 et la fille du 12. Ainsi, ma camarade est restée en vie. Peut-être que le District 5 gagnera, cette année.