Quatre Fait exploser les provisions
Messages : 429 Date d'inscription : 30/07/2012 Age : 27 Localisation : Avec un client au centre anti-poison.
| Sujet: [FIC] Improbables Hunger Games {P.3 CH.2 EN LIGNE !} Ven 3 Aoû - 14:10 | |
| Coucou tout le monde, je vous présente ma 1ère VRAI fic Le principe ? -Parmi les tributs, on retrouvera certains membres du forum, -Il n'y a aucune limite à l'imagination.Ci-dessous, les participants ! *roulements de tambours*
District 1 : BMars District 2 : District 3 : Mittc88 District 4 : Fyre et moi-même District 5 : I-Ice District 6 : Delly District 7 : ERIK (le narrateur, celui qu'on suit) et Lightways District 8 : District 9 : Elicul District 10 : Jeff District 11 : Auurore District 12 : Miss Hunger Games Prologue : - Spoiler:
Il marchait dans un champ. Une brise chaude et légère effleurait son visage et le soleil était haut dans un ciel azur, où dérivaient quelques nuages cotonneux. Au loin s'élevait un pommier couvert de fruits, un homme était appuyé contre son tronc. Il aurait pu courir pour le rejoindre, mais non. Il avait tout son temps, et il se sentait bien. A chaque pas, des sauterelles bondissaient devant ses pieds. Quand il atteignit le pommier, il pût distinguer le visage de l'homme. Il avait les yeux fermés et son visage arborait une impression de paix, de la barbe lui mangeait les joues. Il se dit que c'était le visage le plus doux qu'il ait jamais vu. Il regarda autour de lui : les champs s'étendaient infiniment. Il n'y avait aucun son à part le bruissement des blés dans le vent et la respiration régulière de l'inconnu. Il alla alors s'asseoir près de lui, s'appuya contre le tronc et ferma les yeux. - Erik. Il rouvrit les yeux et releva la tête. L'homme fixait le ciel. Il continua : - Tout ce que nous connaissons est bientôt terminé, Erik. Les étoiles me l'ont dis, et elles ne mentent jamais. En disant cela, il avait balayé le paysage de sa main. Mais enfin, de quoi voulait-il parler ? Et qui était-il ? Erik demanda alors : - De quoi parlez vous ? Et comment cela pourrait avoir une fin ? Cet endroit est tellement .. irréel. Et qui.. L'homme l'interrompit d'un geste de la main. Il se leva et cueillit une pomme. - Tu vois ce fruit, dit-il, lui et ce monde sont semblables en tout points. Si tu le manges, il finira par disparaître, et même le meilleur des fruits ne peut échapper à cette règle. C'est la même chose pour ce monde, pour toi et pour moi, et cela forme une boucle sans fin. Il s'interrompit et fixa intensément la pomme. Cet homme était sûrement fou, de quoi voulait-il parler avec sa fin ? Il regarda les vêtement de l'inconnu, il portait une toge bleue. - Vous êtes Jésus ou quoi ? demanda Erik, je suppose qu'en plus de parler aux étoiles, vous pouvez aussi marcher sur l'eau ? Et où.. Il fut interrompu par un horrible grincement provenant du ciel. On aurait dit qu'un géant s'amusait à déchirer une feuille d'aluminium gigantesque. Il leva les yeux et en eut le souffle coupé. L'inconnu lui, était secoué par un fou rire. Le ciel se déchirait, le bleu laissait la place à un noir profond. Il frissonna, il faisait horriblement froid et les blés étaient déjà recouverts de givre. Le ciel était maintenant entièrement noir, la moindre source de lumière avait disparu. On ne distinguait plus rien, à part le fou rire de l'homme. Il ne pouvait plus respirer, comme si ce vide avait pompé tout l'air, ou peut-être que c'était l'air qui avait pompé le vide. Ses pensées se mélangeaient, cela devenait insoutenable. Il voulait hurler mais aucun son ne sortit. Puis ce fût le noir complet.
Chapitre 1 : Partie 1 :- Spoiler:
Erik se redressa d’un bond en respirant bruyamment, il était en nage. Des rayons de soleil filtraient à travers les rideaux. Il écarta sa couette et se leva, l’esprit encore embrumé par ce rêve troublant. Le sol était doux. Il y avait du bruit en bas, sans doute ses parents qui prenaient le petit déjeuner. Ils habitaient un magnifique chalet dans le District Sept, en bordure de forêt. Son père l’avait construit de ses mains une dizaine d’années plus tôt et il en était très fier. Il comportait un étage et était entièrement composé de bois rond : mélèze, chêne ou pin. Sans un seul clou. Il descendit les escaliers et son ventre laissa échapper un monstrueux gargouillis. En entrant dans la cuisine, son père l’interpella : - Salut fiston ! Il écarquilla les yeux, et s’exclama : - Eh bien ! Ca ne te réussit pas la grasse matinée ! Tu as vu la tête qu’il a, ma chérie ? Si je ne le connaissais pas, je l’aurais pris pour un vieil ours se réveillant après l’hibernation ! Oh ! Dieu du ciel ! Regarde-moi ces yeux rouges, il ferme les yeux la nuit ou bien ? Tiens, vous allez rire, ça me rappelle la fois où on avait découvert une colonie de chauves-souris enragées avec Georges, mon collègue ! Elle était toutes accrochées têtes en bas à une branche, pas loin de chez lui ! D’ailleurs, si je n’avais pas réagi au quart de tour, elles auraient... C’est à peu près à ce moment-là qu’il arrêta d’écouter, c’était comme ça tous les matins. Il s’attabla, se coupa une tranche de pain et la beurra généreusement. Sa mère lui tendit une infusion aux aiguilles de pin en lui jetant un regard complice. Puppy, notre chat, vint se frotter à ses jambes et poussa un miaulement désespéré, signifiant sans doute « Pitié, faites le taire ! ». Sans résultats. Erik déjeuna copieusement et quitta la table, il avait besoin de réfléchir et il ne pouvait aborder ce sujet avec ses parents. Depuis la mort tragique de sa grande sœur, ce lendemain restera à jamais un jour maudit. Nous étions la veille de la Moisson. Partie 2 :- Spoiler:
Erik, du haut de ses dix-sept ans, était un beau jeune homme. Son corps avait hérité des attributs nordiques de ses ancêtres, à une chose près : les yeux de sa mère, d’un vert émeraude. Il était assez fin mais endurci par les nombreuses heures passées à la menuiserie. Ses cheveux blonds était attachés et retombait dans son dos jusqu’au niveau du cou. Il se déshabilla et se mis au lit, pensif. Les derniers rayons de soleil se dispersaient sur le ciel spectral et le teintaient de feu. Il avait passé l’après-midi chez son ami Jack. Ces deux-là avaient appris à marcher ensemble - bien que Jack était estropié et ne pouvait le faire sans canne -, s’étaient aventurés ensemble dans la forêt, avaient commencés à travailler ensemble : ils étaient liés par une amitié qu’on disait indestructible. Ses paroles résonnaient encore dans sa tête, « T’en fais pas mon vieux, tu te fais du mauvais sang pour rien ! Pourquoi cette année ? Je pense que tu devrais te détendre. Fais-moi confiance. ». Il n’y arrivait pas. Comment pouvait-il se détendre, bon sang ! Il repensa à sa sœur. Il avait l’impression d’avoir avalé une boule de plomb et qu’elle s’était coincée dans sa gorge. Sa sœur, la joie de vivre incarnée, étant morte dans les Jeux trois ans plus tôt. Trahie par ses alliés. Ses parents avaient mis du temps à l’accepter, pas lui. Lui, il aurait besoin de toute sa vie pour s’y faire. Ces pensées ne le menaient à rien, il éteignit sa lampe de chevet et plongea dans un sommeil sans rêves.
Il ouvrit les yeux. Une odeur de pin flottait dans l’air. Il se leva, s’habilla et descendit déjeuner. Il avait un goût de bile dans la bouche. Son père, toujours avec la même ferveur, débuta son discours matinal. Il fût interrompu par la télévision qui s’était allumé d’elle-même, comme pour chaque annonce officielle. Le président actuel, Archibald Kancel, apparût à l’écran. Chaque année, à la même heure. Erik jeta un coup d’œil à ses parents, leurs visages étaient fermés, comme sculptés dans la pierre. Le président Kancel commença sur un ton solennel : « Je vous salue, Citoyens de Panem. Vous le savez, chaque année, à la même date, à lieu la Moisson. Cependant, cette année, nous assisterons à une Moisson spéciale suite à un évènement survenu dans la matinée. Exceptionnellement, nous ne sélectionnerons qu’un seul tribut féminin et dix tributs masculins parmi tous les districts. Je ne doute pas que vous vous réjouirez de cette nouvelle. Je laisse mon ministre vous expliquer tous les détails de l’affaire, sur ce, je vous souhaite une bonne journée. » Sur son visage se dessina sans aucun doute le sourire le plus faux de toute l’histoire audiovisuelle. Le ministre reprit la parole : « Comme l’a dit Monsieur le Président, les tributs, cette année, ne seront pas tous des habitants de Panem. » Erik tendit l’oreille, cela voudrait-il dire qu’il y avait un monde habité au-delà des clôtures ? « En effet, ce matin, nous avons surpris treize intrus dans la chambre à coucher de Monsieur le Président, onze jeune femmes et deux jeunes hommes. Ils étaient tous étrangement vêtus et, à coup sûr, venaient d’ailleurs. Nous avons découvert, une fois les intrus neutralisés, qu’ils avaient cachés un engin diabolique dans la penderie de Monsieur le Président. Sans aucun doute une bombe. Une d’entre eux a déclaré, je cite, « Nous venons du placard ancestral. », nous sommes actuellement dans le flou concernant cette phrase. Quoi qu’il en soit, ces étranges créatures remplaceront donc treize Citoyens de Panem cette année afin qu’ils n’oublient jamais la Toute Clémence du Capitole. »
Il n’en croyait pas ses oreilles, il y aurait donc un autre monde en dehors des grillages ?
Chapitre 2 : Partie 1 :- Spoiler:
Erik était encore abasourdi par l’annonce du Ministre, mais aussi plus serein. Deux des Districts n’auront pas à envoyer un jeune homme à la mort, et qui sait ? Le Sept pourrait faire partie des graciés. Il s’attacha les cheveux, enfila des vêtements propres et se dirigea vers la Grand-Place. Le ciel était brumeux. L’horloge géante suspendue à la façade de la mairie indiquait 12h45, il était en avance. Il s’avança dans l’allée sous les regards froids des Pacificateurs et s’arrêta auprès de jeunes hommes de son âge, à quelques mètres seulement de l’estrade. La place était ornée des bannières du Capitole, comme pour nous rappeler sa présence à chaque seconde. L’appréhension flottait dans l’air glacial et lui nouait la gorge. Il frissonna. Dans son dos s’élevaient des chuchotements : « Regarde, Lim. C’est le fils des Frost ! dit une première voix. On parlait de lui, il tendit l’oreille. - Et bien ? Lui aussi à l’obligation d’être ici. C’est pour tout le monde pareil, David, murmura le second. - Pour tout le monde pareil ? Laisse-moi rire ! Je parie que ton jeune ami n’a pas plus de cinq papiers à son nom ! Il n’a pas une tête à prendre des tesserae, lui ! - Ce n’est pas mon ami, David. Et tu ferais mieux d’accepter le monde tel qu’il est ! Si se plaindre pouvait changer les choses, tu serais sans aucun doute le plus grand sauveur que Panem ait jamais connu, ironisa-t-il, maintenant, ferme là, il arrive ! » Les railleries étaient courantes, il en avait l’habitude. Un Pacificateur passa dans l’allée, tapotant sa matraque contre sa cuisse. Ils baissèrent les yeux. Soudain, l’horloge sonna treize heures et l’écran géant s’alluma. Il était en vue de tout le monde, positionné sur l’estrade. Le spot du Capitole commença et les haut-parleurs entamèrent un requiem. Comme chaque année, il retraçait l’histoire de Panem, comment les Districts se sont rebellés puis ont été vaincus, et vantait la société idyllique que le Capitole avait instauré, où personne ne mourait de faim dans les rues et où le peuple était en sécurité à l’intérieur de clôtures. Il rappelait également qu’il n’en avait pas toujours été ainsi, que la Terre fut autrefois dirigée par des barbares dont la principale coutume était le sacrifice humain, un rituel censé honorer les Dieux. Mais surtout, il vantait la bienveillance et la générosité du Capitole, quand, pour punir les Districts, au lieu de les détruire, il leur avait imposé les Hunger Games. Puis l’écran s’éteignit et le Maire s’avança. Il énonça la courte liste des vainqueurs du District Sept. Elle ne comportait qu’un nom : Anselm Flavius. Partie 2 :- Spoiler:
A son nom, il s’avança, serra la main du Maire et alla se rasseoir. Erik esquissa un sourire. Anselm était un sexagénaire chétif, aux manières quelques peu dérangées et, sans le vouloir, il ne manquait jamais de se faire remarquer. Le Maire, gêné, fit signe à l’hôtesse de s’approcher. Cette dernière se dandina jusqu’à lui et salua la foule. Dans le District Sept, personne n’avait plus besoin de présenter Martha Strudel, une véritable légende de la cuisine qui tenait le restaurant le plus populaire du centre-ville. Et comme toute véritable amatrice de cuisine généreuse, elle n’échappait pas à la bedaine traditionnelle, qui, paraissait-il, était le résultat de son addiction à la crème fraiche. Elle arracha le micro des mains du Maire, plus cramoisi que jamais, et, joviale, lança en gloussant son traditionnel : - Joyeux Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! L’hôtesse portait une ample tunique rose et était généreusement maquillée, l’on aurait dit qu’elle se rendait à une fête. Elle se dirigea alors vers l’urne en bois contenant les noms des filles et s’exclama, toute excitée : - Voyons qui sera l’heureuse élue ! Elle plongea sa grosse main, retira un papier, et le déplia à l’aide de ses doigts boudinés. Elle jeta un regard amusé à la foule et beugla : - Nat’ ! Voyant que personne ne réagissait, elle répéta le nom en gesticulant. Le Maire se leva, l’air désespéré, posa une main sur l’épaule de l’hôtesse et murmura quelque chose en désignant le papier. Elle écarquilla les yeux et éclata d’un rire sonore qui troubla le silence. Elle se reprit et s’adressa à la foule en fixant le chiffon dans ses mains : - Monsieur le Président, dans sa grande générosité, épargne cette année votre District. Une des criminelles sera donc nommée à la place d’une jeune fille du District Sept pour punir leur machinerie envers le Capitole. Des soupirs de soulagement s’élevèrent parmi les rangées, aucune fille ne sera envoyée à la mort cette année. Du moins, aucune innocente. Martha Strudel laissa tomber son papier et se dirigea directement vers l’urne des garçons, sans plus laisser le temps aux potentiels condamnés de s’interroger. Elle répéta l’opération et annonça : - Jack Sanbjorn ! Erik n’en croyait pas ses oreilles, il se retourna et aperçu son ami qui claudiquait en direction de l’estrade, blanc comme un linge. Il hurla : - Jack ! Jack ! Ce dernier tourna la tête et jeta à Erik un regard terrifié, il faillit trébucher et se retint à l’aide de sa béquille. Erik se mit à courir, hurlant le nom de son ami et bousculant quiconque se trouvait sur son passage. Des Pacificateurs l’encerclèrent de leurs bras, il se débattait, en vain. Jack continuait sa marche funèbre vers l’hôtesse. Il n’arrivait pas à se défaire de l’étreinte des Gardiens, il hurla : - Laissez-le ! Je vous en prie ! Non, attendez !! Je me porte volontaire ! Je suis volontaire, laissez-le ! L’hôtesse gloussa joyeusement : - Hoho, ça c’est intéressant ! Viens donc, mon garçon ! Il traversa l’allée, encore étourdi et passa devant Jack : il était en larme et son regard était lourd de reproches. Au pied des marches, l’hôtesse lui tendit la main, Erik n’y fit pas attention et monta les marches en fixant ses pieds. Martha Strudel, aucunement gênée, serra le jeune homme contre son flanc et lui demanda : - Comment t’appelles-tu jeune homme ? Erik se redressa, il dépassait l’hôtesse d’une bonne tête. Il fallait qu’il soit fort, puisqu’il n’échapperait pas à l’arène. En repoussant discrètement la corpulente femme, il répondit du ton le plus assuré qu’il pût prendre : - Je m’appelle Erik Frost. - Et tu es l’ami de ce garçon, je suppose. Erik ne répondit pas, Jack le fixait et le foudroyait du regard. En retour, il lui jeta un regard désolé. Il allait devoir se battre, et il se battrait. Il allait gagner les Hunger Games. Pas pour lui. Pour Jack, et pour ses parents. Partie 3 : - Spoiler:
Il bomba le torse et salua la foule pendant que l’hymne de Panem s’élevait dans le ciel nuageux. Après tout, il avait ses chances. Il n’avait qu’à survivre, et tout redeviendrait comme avant. Il sourit, survivre ? Un jeu d’enfant ! Ironisa-t-il. La foule demeurait silencieuse. Une fois l’hymne terminé, des Pacificateurs l’emmenèrent à l’intérieur de l’hôtel de ville. Ils l’avaient enfermé dans une pièce à l’arrière du bâtiment afin de recevoir ses dernières visites. La pièce ne disposait que d’une unique fenêtre ornée de barreaux par laquelle filtraient de maigres rayons de lumières. Les grains de poussière se détachaient telles de petites étoiles silencieuses et retombaient sur une table de bois massif placée au centre de la pièce. Erik s’était assis sur un banc, encore sonné par ce qu’il venait de vivre. Jamais il n’avait imaginé participer aux Jeux. Jamais il n’avait pensé tuer. Les rêves qui se réalisent sont toujours ceux dans lesquels nos démons tiennent le rôle principal. Après la jeune fille Anderson, le jeune homme. C’est ainsi. C’est la fin.
Filant à travers les vastes prairies, la route s’ouvrait devant le tram jusqu’au Capitole. Il avait un goût de bile dans la bouche et s’allongea sur le luxueux lit à baldaquin. Ses parents furent les premiers et derniers visiteurs. Sa mère, larmoyante, s’était jetée dans ses bras en gémissant tandis que son père, fidèle à lui-même, lui avait confié quelques post-it garnis de conseils de survie. Ils ont confiance en moi. Je crois que j’aurais préféré le contraire, la déception est sans doute la pire des affects. Jack, lui, n’est pas venu. Tant mieux. Il se redressa et sortit un des nombreux papiers de sa poche, fouillant à l’aveuglette.
1. Ne pas oublier de s’alimenter, 2. Boire régulièrement, à hauteur de quatre gorgées par heure au minimum, 3. Entretenir une hygiène corporelle correcte, 4. Se couvrir chaudement, 5. Manger des légumes verts, 6. Se couper les ongles régulièrement, 7. Faire attention aux écureuils (et aux chauves-souris), 8. Le brossage de dents dure trois minutes, 9. La boue n’est pas comestible, 10. Ce post-it non plus.
Cela l’aurait sans doute fait sourire dans d’autres circonstances. Pas maintenant. Il lui semblait déjà qu’un voile le coupait du monde, il était le moustique derrière la moustiquaire. Il sursauta, on toquait à la porte. Il était en train de se lever quand la porte s’ouvrit d’elle-même. Martha Strudel se trouvait dans l’ouverture, visiblement excitée. Elle s’exclama : - Allez ! Debout ! Nous vous attendons pour le repas, et j’ai faim ! Il marmonna dans sa barbe. En voyant sa mine renfrognée, l’hôtesse s’élança, saisit sa main et l’entraîna dans les couloirs. Comment peut-on penser à manger dans un moment pareil ?! Tandis qu’ils arrivaient au wagon-repas, ils entendirent des pas précipités et un fracas de vaisselle. Martha grommela : - Qu’est ce qu’ils font les coquins ? Je les laisse un instant et voilà qu’ils se chamaillent. S’ils ont touché à la nourriture … Elle ouvrit la porte, affichant une expression terriblement belliqueuse digne d’Attila lui-même. Hanselm, qui s’était visiblement étalé de tout son long, était étendu sur le sol, la tête confortablement calée dans la pièce montée censée faire office de dessert. A l’approche de Martha, il releva la tête et aperçu cette dernière qui approchait à pas lourds. Il couina et laissa retomber sa tête dans le gâteau, finissant d’éclabousser de crème la moquette alentour. Faire le mort, une idée fabuleuse, sans aucun doute. La corpulente cuisinière saisit alors le mentor d’une seule main et, le fixant des les yeux, poussa un terrible rugissement. - GOUJAT, hurla-t-elle, JE VOUS RETIENS, SORTEZ DE CETTE CUISINE ! Le pauvre homme, apeuré, remit ses lunettes en place et tenta de s’essuyer le visage de ses mains. - Ma chère, le gâteau était délicieux, je peux en témoigner, articula-t-il.
Martha, cramoisie, saisit la chemise de ce dernier au niveau du dos et le porta à l’entrée du wagon comme on sanctionne un chaton auquel on apprend la propreté. Elle fit rentrer Erik. Hanselm, ayant finit de lustrer sa moustache à l’aide de son chiffon fétiche, leva le doigt et suggéra : - Enfin, ma chère amie, nous n’allons pas nous quereller pour si peu … Aucune réponse. Il ajouta : - Non … ? Et la porte lui claqua au nez.
Dernière édition par Quatre le Lun 11 Mar - 20:18, édité 17 fois | |
|